L’interview d’ Osiris au Black Lab par DJ Tof
Découvrez l’interview d’Osiris au Black Lab faite par DJ Tof le 15 Novembre 2024 Pour commencer votre interview, pouvez vous nous expliquer le début de la formation d’Osiris ? Eric di Meco : Ça a germé fin 2018 où j’ai voulu reformer un groupe avec des potes. On s’est mis à répéter à 4 musiciens et on n’avait pas d’idée dans laquelle on voulait partir puis on a fait appel à candidature pour trouver un chanteur. Est alors arrivé Axel qui avait encore du lait qui sortait du nez. Pour l’audition, il y avait un morceau d’ACDC, un de Marilyn Manson et un d’Oasis. On a vite vu que les 2 premiers, ça ne le faisait pas mais quand il a repris Oasis, on a compris qu’il y avait un truc à creuser. Il nous a expliqué qu’il avait la culture Oasis car il l’avait écouté toute son enfance. On a alors eu l’idée de monter un tribute Oasis. Ça commençait à être d’ans l’ère du temps, ça restait très anglo-saxon et à l’époque pas très bien implanté en France. Le groupe a alors bougé, on a bien répété fin 2019 et on devait avoir un concert début 2020 mais il y a eu le Covid alors le premier concert a été reporté mi 2020. Le groupe a évolué parce que ça ne marchait pas plus que ça jusqu’à arriver dans sa configuration actuelle. Mais Osiris, c’est ça. Une envie de refaire de la musique, une rencontre avec Axel, Chris qui est arrivé après et qui est lui aussi un grand d’Oasis et de Noël Gallagher notamment. Oasis comme on le sait est rock. Or, on a tendance à penser que dans le Sud vers Marseille, vous êtes plutôt rap… Oui mais ce sont surtout les jeunes qui sont branchés rap. Il y a une culture rock à Marseille. Il y a toujours eu des groupes comme Dagoba, Quartiers Nord mais c’est vrai que dans les quartiers, c’est le rap qui prédomine. C’est une musique plus facile d’accès, plus facile à faire aussi. Le rock a toujours été présent. Le rap s’est greffé un peu plus tard. Mais à Marseille, tu as toutes es cultures qui se mélangent. En Angleterre, musique et foot sont très liés. C’est moins le cas en France. Pourquoi ? En France, ça l’est avec le rap justement. Les footeux sont tous fans de rap, connaissent les rappeurs. En Angleterre, le foot a toujours été lié à la musique. Il y a toujours des groupes fans annoncés de clubs et qui ne s’en cachait pas. Par exemple, Manchester City pour Oasis, United pour les Stone Roses, Chelsea pour Blur mais je ne pense pas qu’ils soient grands fans de foot. En France, ça l’est avec le rap justement. Les footeux sont tous fans de rap, connaissent les rappeurs. En Angleterre, le foot a toujours été lié à la musique. Il y a toujours des groupes fans annoncés de clubs et qui ne s’en cachait pas. Par exemple, Manchester City pour Oasis, United pour les Stone Roses, Chelsea pour Blur mais je ne pense pas qu’ils soient grands fans de foot. Pour revenir à Oasis, quel est pour vous le titre préféré de leur répertoire le plus compliqué à jouer? En France, ça l’est avec le rap justement. Les footeux sont tous fans de rap, connaissent les rappeurs. En Angleterre, le foot a toujours été lié à la musique. Il y a toujours des groupes fans annoncés de clubs et qui ne s’en cachait pas. Par exemple, Manchester City pour Oasis, United pour les Stone Roses, Chelsea pour Blur mais je ne pense pas qu’ils soient grands fans de foot. Axel : Après concernant le chant , j’ai eu tendance à freiner sur certains titres que je trouvais compliqués à chanter. Il y a des titres que Noël chante et que je chante vu que notre guitariste ne veut pas les chanter. Le travail le plus compliqué pour nous est au chant. Justement, ta voix est proche de Liam. Comment tu fais pour les titres avec Noël ? Je fais comme je peux. On joue Dont look back in Anger que je chante à ma façon. J’ai du mal à imiter la voix de Noël et j’ai plus de facilités sur les titres de Liam. Eric : Donc l’escroquerie, c’est que su Dont look back in Anger, il fait chanter le public ! Axel : En plus la voix de Liam a évoluée aussi avec l’âge et le public a la voix actuelle en tête. Comme on reprend beaucoup de titres des 3 premiers albums, c’est plus compliqué car sa voix était un peu différente à l’époque. De toutes façons, ma tessiture se rapproche plus de Liam des années 90. Sa voix a changé après suite à son hygiène de vie etc. Et pour vous, quel serait votre morceau préféré de Oasis ? Eric aime Rock n roll star, moi ( Axel), j’aime bien Slide Away. Mais il y a aussi Some might say. Eric : Moi, en réalité, je suis un peu passé à côté du phénomène Oasis. J’avais 30 ans quand ils ont débuté. J’ai écouté comme tout le monde mais je suis passé à côté du phénomène. J’étais plutôt branché fusion Us comme les Red Hot et moi j’aime bien the Shock of the Lightning car il sonne très Foo Fighters et j’aime ce groupe. C’est le premier morceau qui m’a plu. Axel : En 97, j’ai écouté le 3ème album et notamment Dont go away, Do you know what i mean, I hope i Think i know. Après quand tu fais une setlist Oasis, tu es obligé de gaver des 2 premiers albums qui sont quand même mythiques. Vous avez rencontré Noël. Que pense t il de vous ? Eric : C’est moi qui l’ait rencontré. Je commentais le match City Real Madrid et c’était vraiment un super match. A la fin, je l’ai trouvé en loges. On a parlé du match et j’en ai profité pour lui parler d’Osiris et lui donner quelques goodies avec un
Feldup – Interview
Tu as commencé à faire ta chaîne YouTube dès l’âge de 12ans… c’est très précoce? Alors oui, effectivement, j’ai commencé avec la chaîne actuelle à 12 ans, mais j’avais déjà une autre chaîne depuis l’âge de 9 ans. Mais à l’époque, ce n’était pas très intéressant. J’ai grandi sur internet et j’ai toujours eu envie de reproduire ce que je regardais sur internet donc au début, je faisais des vidéos quand je jouais sur des jeux vidéo. Ce n’était pas très intéressant. Aujourd’hui, tu as quasiment 1,5 million de followers. Ça fait quoi ? C’est bizarre en fait. Je n’ai toujours pas l’impression d’être là où je suis. Je ne sais pas trop ce que ces chiffres veulent dire. C’est complètement fou. Chaque vidéo que tu mets en ligne est très attendue…. Oui, les gens sont vraiment à fond, je ne comprends pas pourquoi. C’est assez impressionnant à voir. Ta particularité sur YouTube est de publier des findings. Peux-tu expliquer en quoi ça correspond ? C’est assez particulier. Je parle des choses que j’ai trouvées sur internet qui m’intéressent et souvent ça prend la forme d’un jeu de pistes. Ça concerne souvent des mystères irrésolus, qui a pu faire telle ou telle chose. C’est aussi essayer de comprendre si une affaire est réelle, si ce n’est pas quelque chose de faux depuis le départ. On peut aussi parler de différentes œuvres artistiques, expliquer pourquoi elle est intéressante. C’est très vaste en fait, ça parle de choses qui ont une esthétique précise, mais ça peut aller dans tous les sens. Parmi tous les sujets que tu as traités, lequel a été le plus fascinant ? Il y a eu beaucoup de sujets qui étaient hyper prenants. Mais celui dont je me souviens et qui a exercé une des fascinations les plus prenantes instantanément pendant une courte période de manière très intense, c’était une vidéo sur myhouse.wad. C’était une création de fan sur un vieux jeu vidéo qui s’appelait Doom et qui utilisait le moteur du jeu pour créer une expérience narrative absolument fascinante qui te demandait parfois d’aller sur des sites internet étranges. Je trouvais ça vraiment incroyable. Sinon le truc qui m’a le plus fasciné dont j’ai parlé concernait les œuvres de l’artiste Alan Resnick qui est un artiste conceptuel très étrange. Un peu performance. Il a réalisé des œuvres comme Alan Tutorial ou This house has people in it dont j’ai parlé pendant de longues heures et qui sont des œuvres absurdes, comico horreur, très étranges avec des messages très flous, mais vraiment prenants avec beaucoup d’esthétique vraiment fascinante. Et parmi les sujets traités, quel a été celui qui t’a pris le plus de temps pour un résultat finalement décevant ? Je ne sais pas trop, je ne me suis jamais trop posé la question. En vrai, je ne veux pas envoyer de mauvais messages parce que j’adore faire des vidéos sur les lost média. C’est un sujet que je trouve fascinant. Alors autant j’adore faire des vidéos sur ces sujets-là, autant les recherches peuvent parfois être un cauchemar. C’est particulier de faire une vidéo pour expliquer ce que des gens ne trouvent pas. Parfois, tu cherches des informations pendant des heures et des heures, parfois même pendant des mois un truc que finalement tu finis par ne pas trouver ! Par exemple, sur le finding numéro 100sur This house have people in it, j’ai passé à chercher une lettre sans finalement réussir à la trouver. C’est très frustrant. Mais en même temps, tout le message de la vidéo tourne autour du fait du pourquoi ce n’est finalement pas frustrant en réalité. En théorie, elle m’a demandé 7 ans de recherches, mais plutôt un an et demi dans la réalisation. On parle beaucoup de l’IA en ce moment. Quel est ton avis là-dessus ? Je considère qu’il y a deux utilisations pour l’IA. Quand l’intelligence artificielle permet aux artistes de faire plus rapidement une tâche qu’ils auraient finalement faite de toute manière en beaucoup moins de temps, je trouve ça intéressant. Par exemple, des gens qui font des fonds verts et qui créent un IA pour faire ce fond plus facilement, je trouve que c’est bien. C’est enlever une tâche désagréable. Mais l’IA qui crée de l’art, je trouve que c’est une mort pour l’art. Du point de vue de droit d’auteur, c’est un désastre parce qu’on utilise des tonnes et des tonnes d’œuvres de gens qui n’ont pas donné leur consentement. Ils n’auront aucune compensation financière là dessus et s’ils en avaient une, toutes les entreprises d’IA fermeraient parce qu’elles devraient de l’argent à énormément de gens en des quantités monstrueuses. L’IA crée des œuvres d’art qui se basent sur de l’aléatoire et parfois il y a des bugs et quand des gens utilisent ça pour créer de l’art, ça peut créer quelque chose de beau et dans ces cas-là, c’est l’humain qui s’immisce dans la technologie. Ce sont les limites de la technologie qui finissent par être belles. Ça sera le cas par exemple pour le grain d’une caméra, la distorsion d’une cassette VHS etc. Je trouve que l’IA est intéressante quand elle fait n’importe quoi, quand elle crée des images terrifiantes, uniquement parce qu’on les voit d’un point de vue humain. Et en musique ? En musique, c’est nul. Je n’aime pas l’idée de ces IA qui permettent de remplacer ta voix avec la voix de quelqu’un d’autre. Je trouve ça hyper bizarre et c’est pourtant la principale chose que les gens veulent faire avec l’IA actuellement. En fait, c’est surtout pour prédire ce qui va fonctionner musicalement plus tard. Ce n’est pas très artistique. C’est surtout très commercial. Peut être que dans le futur, ça sera plus intéressant. Gérer ta chaîne, la musique, la tournée, ça fait beaucoup de choses à gérer. Comment fais-tu pour gérer tout ça en même temps ? Je travaille beaucoup et en vrai c’est un jonglage compliqué surtout que je fais tout seul. Il y a la tournée, mais je trouve le temps. Il faut être hyper carré niveau timing alors ? Si j’étais hyper
Indochine
Indochine ou la légende vivante de la scène Française L’interview d’Indochine, après 25 ans de présence, avec ses hauts, ses bas, Indochine est toujours aussi actif. La preuve en est : la tournée Alice et June, dernière en date, a réuni pas moins de 600 000 personnes à travers la France et la Belgique. Et lorsque le Main Square Festival les contacte, ça n’est pas sans hésitation que le groupe donne son accord. D’abord contre l’idée de faire des festivals cet été, ils ont vécu 2 ans de concerts, il accepte finalement. Et cette date est d’autant plus symbolique qu’il y a 10 ans sur cette même place, Indochine donnait un concert gratuit. Une relation forte entre le public et l’artiste. C’est l’occasion pour nous de parler de la scène avec le groupe, face à un public décidément conquis. Nicola Sirkis fait le bilan : « J’étais plus fatigué au début qu’à la fin de la tournée. Au début, il y a l’appréhension, on ne sait pas comment ça va se passer. Et au fil des dates, le public nous insuffle une énergie positive. »3 ans ½ après sa sortie, « Alice and June » poursuit sa route hors lumière et à partir de septembre, Indochine se retrouvera en studio pour de nouvelles créations, un nouveau monde. D’ici là, le DVD de la tournée conclura cette période avec le concert filmé au Zénith de Lille, choix qu’explique Nicola : « Nous avions déjà filmé à Bercy et connaissant bien le public de Lille, nous savions que ça se passerait bien. En plus, nous travaillions avec une équipe flamande qui n’était disponible qu’en septembre, et comme Lille n’est pas loin… Ca s’est finalement imposé comme le choix le plus évident. »Un DVD qui sera selon leurs dires plus centré sur le décor et les images projetés aux écrans. « Pour Paradize, nous nous étions plus concentrés sur le public, dans des grandes salles. Et le film était vraiment très long avec les bonus en plus. Nous nous sommes rendus compte que c’était trop en une fois. Pour Alice and June, l’image sera plus brute, plus axée sur l’univers autour du concert, de l’album. » En attendant qu’Alice et June referment les portes de leur monde, le Main Square nous offre l’occasion de le partager une dernière fois. Ce n’est qu’un au revoir. Juliette
Marilyn Manson
Quelles sont les influences de « Alice aux pays des merveilles » sur « Eat Me Drink Me » ? En fait, ce n’est qu’en partie inspiré par « Alice ». Le concept d’être « consommé » par quelqu’un remonte pour moi au mythe du Christ. C’est pourquoi un homme qui est devenu un symbole et ensuite une religion, qui est consommé par tous ceux qui croient en cette religion. Ce disque est le symbole de Marilyn Manson devenant humain pour la première fois. Pour moi, être consommé par quelqu’un, ce qui est un très beau geste de sacrifice et de soumission dans une histoire d’amour. C’est une idée très romantique, au sens littéral du terme. Si je devais choisir une façon de mourir, je voudrais être dévoré vivant par quelqu’un dont je suis amoureux. Où en est le projet de film Phantasmagoria ? Il a été mis en suspend en octobre je crois, quelque chose comme ça. Le tournage était sensé se dérouler quand je travaillais sur l’album. L’année dernière, je crois que j’ai commencé à être agacé par le personnage que j’écrivais, qui devait être Lewis Caroll. En fait j’étais en train d’écrire sur moi. Je pense que c’est bien d’avoir une certaine distance avec le film, je vais pouvoir avoir une meilleure perspective. A ce moment là, le disque n’existait pas et je ne pensais pas que j’allais l’écrire, parce que j’étais dans une période où je ne voulais plus rien faire du tout. J’étais totalement perdu… je n’avais jamais été dans cet état là avant, et plus jamais je ne veux être comme ça à l’avenir. Dans cet album, on me voit renaître, on voit une histoire d’amour se terminer, et une autre naître. Bien qu’il ne soit pas tant que ça basé sur ma vie personnelle, ce disque est quand même un moyen de comprendre ce qui m’est arrivé. Il y a une partie de moi dans ce disque car je l’ai écrit de manière immédiate. Dans le premier titre, quand je dis «Christmas morning 6 am », c’est exactement le moment où j’ai écrit ce morceau, et je l’ai chanté le même jour. C’est à peu près de cette manière que fonctionne tout l’album. On remarque de gros changements au niveau musical, quelles ont été vos influences pour la musique d’ « Eat Me Drink Me » ? Pour la musique, on doit replacer les choses dans leur contexte, l’année dernière. En tant que chanteur, je n’arrivais à rien, à cause de ma relation. Je me suis mis dans une position où j’étais supposé changer ma façon d’être. J’ai l’habitude de vivre d’une certaine façon, assez différente à vrai dire, c’est simple : j’aime aller me coucher quand le soleil se lève et me lever quand il se couche. D’une certaine façon, c’est un comportement de vampire classique, pour moi c’est amusant, mais… quand j’ai eu à changer cette façon de vivre, à cause du mariage, j’ai eu l’impression qu’on me demandait de changer qui j’étais, et je n’avais plus envie d’être moi. Donc je n’avais plus envie de faire de la musique, et je suis presque arrivé à un point où je n’avais plus envie de vivre. Pendant cette période, j’écoutais par exemple Diamond Dogs (David Bowie), Ok Computer (Radiohead) et Purple Rain (Prince). Je pense que j’ai essayé de faire un album que j’aurai envie d’écouter, parce que d’habitude je n’écoute pas ma musique. Mais cet album là, je prends plaisir à l’écouter, parce que c’est le genre de musique que j’écoute en général. Il est plus mélodique, plus orienté sur la guitare et mon chant aussi est à un niveau supérieur. J’ai vraiment voulu chanter sur cet album, c’est aussi une très bonne combinaison aussi parce que la musique a placé la barre assez haut, j’ai vraiment voulu être un bon chanteur sur ce disque. Il y a de nombreux solos très complexes sur l’album, savez-vous déjà qui va être à la guitare pendant la tournée ? Oui absolument. Tim Skold, qui a produit le disque avec moi et qui y fait la guitare et la basse aussi, va être sur la tournée. On a déjà un nouveau bassiste aussi, il s’agit de Rob Holiday, qui était avant dans The Prodigy et qui nous a rejoints à présent. Si vous pouviez décrire l’album en trois mots, quels seraient-ils ? Quatre ? EAT ME DRINK ME ? lol. Non, sérieusement…Je lisais des livres comme « Lolita » ou je regardais « Bonnie & Clyde » pendant l’écriture de l’album, dans lesquels il y a un regard fatal et romantique ce que devrait être l’amour, c’est un peu tout ou rien. Et à l’époque, une relation amoureuse s’est terminée pour moi et j’ai commencé à regarder les histoires d’amour comme devant être tout ou rien. Quelqu’un doit être capable de se jeter devant une voiture par amour pour vous, et pas seulement parce que vous venez d’y monter. Parler de vous personnellement dans vos albums n’est pas quelque chose que vous avez l’habitude de faire. Est-ce que vous avez déjà voulu le faire sans le pouvoir parce que cela ne collait pas au concept des albums ? Je sais que dans le passé, je me sentais restreint à certaines choses que j’étais supposé écrire, directement parce que cela pouvait affecter les gens qui se trouvaient autour de moi. EMDM est le disque où je me suis senti le plus libre, où je pouvais dire normalement ce que je ressentais. Mais ce disque est aussi une tentative de séduction, j’ai voulu l’écrire à la manière d’une performance live. Il y a plein de gens autour de moi quand je suis sur scène à qui j’essaie de faire ressentir quelque chose. Avant, quand j’écrivais un disque, je mettais tout le monde dehors, alors que là, même quand j’enregistrais certains morceaux, il y avait des gens avec moi et je leur jouais les chansons. Tout s’est souvent fait en une prise. D’ailleurs, la majeure partie
30 seconds to Mars
Votre nouvel album sonne beaucoup plus électronique que les précédents. Pourquoi ce choix sur cet album? On a toujours été intéressé par ces sons et il y a toujours ces sons sur tous nos albums comme A beautiful Lie par exemple. Il y a toujours une combinaison entre l’organique et le son plus puissant. C’est ce qu’on retrouve sur cet album. Entre chaque chanson, on peut entendre une voix féminine qui annonce les titres des morceaux suivants. C’est assez original…. J’aime assez l’idée de dialogue ou même l’idée de langage parler. Peut être que ça vient du temps où j’écoutais les Pink Floyd enfant, j’aime l’idée d’une voix parlant et pas seulement chantant. C’est pour ça que j’ai eu envie de faire ça cette fois et de placer une voix entre chaque titre. Quand j’écoute les titres de 30 Seconds to Mars, j’ai parfois l’impression que vous apparaissez un peu comme des super héros prêts à sauver le monde et donnant les recettes pour changer le monde et lutter à ses fans…. Non je ne trouve pas pour les super héros mais je pense que nous sommes plus là pour rappeler les choses à faire pour avoir quelque chose de meilleur. Déjà pouvoir le rappeler est important, mais non nous ne pouvons pas nous revendiquer comme des super héros mais juste des personnes qui peuvent rappeler et conseiller les gens sur des attitudes et façons d’être. Peux tu nous expliquer la signification du logo du groupe? Ca vient de la Triade. Notre logo représente l’air dans un monde spirituel. On s’est approprié ce symbole . Il représente aujourd’hui la folle expérience 30 Seconds to Mars. Vous avez fait beaucoup de reprises comme Lady Gaga par exemple. Comment les choisissez vous? Il n’y a pas de choix particuliers. Ce sont juste pour moi des superbes chansons et je voulais juste les réinterpréter et passer un bon moment avec ces chansons. C’est intéressant de chanter les chansons d’autres car quand tu le fais souvent, tu vois comment les autres travaillent et tu peux alors essayer de comprendre les bonnes et mauvaises façons de composer pour obtenir des chansons comme celles là. Ca peut modifier ta façon de créer, c’est certain. Vous étiez présents au Pukkelpop pendant la tornade et vous êtes un des groupes à être venu en aide auprès des festivaliers. C’était important pour vous? C’était pour nous la moindre des choses. Les gens avaient peur et ne savaient pas où aller. Tout ce qu’on pouvait faire était de partager notre temps, notre nourriture ou nos couvertures avec eux, c’était juste évident pour nous, on ne s’était même pas posé la question…. Tof
My Chemical Romance
Three Cheers for Sweet Revenge est votre deuxième album, pourquoi ce titre ? Avez-vous ressenti une sorte de pression au moment de la sortie de cet album ? Pour le titre, ce disque est un peu une sorte de revanche pour nous, une façon de montrer aux gens qui se réjouissaient de notre non réussite, qui nous disaient que çà n’allait pas marcher, à l’école aussi où nos profs nous disaient qu’on n’était pas assez bons. Ce titre rappelle tout çà, et en ce qui concerne la pression, on ne se met jamais de pression, le premier album était sur un petit label indépendant, on l’avait fait un peu la maison, on a alors signé sur un gros label mais ils ne nous ont pas mis de la pression même si on pouvait le penser au début, ils nous ont laissé faire l’album qu’on voulait. La seule pression qu’on pouvait avoir était le temps pour faire cet album, pour le réaliser et le finir dans les temps, là oui on a ressenti un peu de pression, il devait sortir en juin et juillet il fallait donc le faire à temps. Pour toi quel titre est le plus représentatif de l’univers que vous souhaitiez donner à l’album ? Je pense que Prison représenterait bien cet univers, cette combinaison de choses qu’on a voulu donner à cet album, beaucoup de styles différents qui le représente bien, je pense. Les titres sont parfois très longs sur cet album !! Gerard écrit ses chansons comme s’il écrivait les titres d’un film, le titre d’une chanson doit sonner comme un titre de film ou quelque chose dans le genre, alors les titres sont parfois longs pour bien expliquer le contexte de la chanson. Justement en parlant films, quand on voit vos clips, vous ne vous contentez pas d’y jouer, mais aussi, vous en profitez pour jouer un rôle, un peu comme des acteurs… Nous sommes très fans de cinéma, les films ont occupé une grosse part de notre jeunesse, nos parents ne voulaient pas qu’on sorte dans nos quartiers parce que c’était un peu trop dangereux alors on a passé beaucoup de temps derrière les films ou les consoles de jeux. Les films nous ont inspirés pour notre musique, alors pour les clips, on essaie de faire quelque chose de cinématique, c’est donc pour çà qu’on ne nous voit pas juste jouer dans nos clips. On essaie de jouer des rôles, on n’est pas vraiment de très bons acteurs je pense, mais c’est une très bonne opportunité pour nous de jouer dans des rôles comme çà, on en profite, c’est cool de jouer des rôles différents. Vous avez fait la Bo du film ‘La maison de Cire’, pour qui aimeriez vous faire un titre de Bo ? Je pense qu’on adorerait faire un morceau d’une Bo de film de Tim Burton. Cà serait cool, et çà nous intéresserait d’écrire un morceau pour un de ces films, c’est beaucoup plus intéressant de créer un morceau pour un film, je pense. On avait fait un morceau de la Bo de la ‘Maison de Cire’ mais ils avaient chois un morceau qui était déjà présent sur l’album, il n’y pas eu de création de notre part pour çà. C’est bien de se mettre dans l’ambiance du film et écrire en fonction une chanson spécifique, c’est très intéressant je trouve. Gerard a fait la pochette de l’album, est-ce que l’art est important dans le groupe ? Il vient d’une école d’art .Gerard fait tout ce qui est design pour le groupe, de l’artwork, des t-shirts ou des posters, il s’implique vraiment dans la vision et le look du groupe. Par rapport à la pochette de l’album, en fait au départ çà devait être une photo dans le même style que la pochette actuelle. Il est allé à la maison de disques et expliquait ce qu’il voulait comme pochette. Pour expliquer ce qu’il voulait il a alors dessiné cette pochette, afin de mieux trouver la photo….les gens de la maison de disques lui ont alors dit : ‘Mais elle est là la pochette de votre album !’, on a gardé le dessin de Gerard. Il s’occupe du logo du groupe aussi, il est très impliqué, c’est sûr ! Vous avez aussi joué aux MTV Awards, pensez vous que ces awards sont importants pour vous ? Prêtez vous attention à des récompenses comme celles là ? C’est très gros de jouer là bas surtout faire un morceau sur scène, MTV fait un peu partie de notre culture musicale, quand on est jeune, on regarde MTV, quand on rentre de l’école pareil, on parle de ce qu’on y a vu, donc jouer là bas était plutôt excitant pour nous. Evidemment, on était fier d’être nominé surtout dans les catégories dans lesquelles on était nominé, mais après on sait que ce qui est le plus important c’est d’être sur scène, on aime faire des petits concerts, c’est çà le plus important pour nous ! Vous avez de très nombreux fans, c’est important pour vous ? Pour nous faire aimer notre musique d’autres personnes est extrêmement important. Nous sommes très contents d’avoir tous ces gens qui nous aiment. Quand on a commencé le groupe, on n’y pensait même pas, maintenant on est beaucoup plus connus, je fais de la musique, c’est universel, c’est vraiment excellent que d’autres s’ y reconnaissent. Ils ne vous en demandent pas trop parfois ? Une petite partie, c’est vrai, essaie d’en savoir plus sur notre vie privée par exemple, mais je pense que c’est vraiment une infime partie de nos fans. La plupart sont cools je pense. Jouer en Europe doit être différent pour vous des Etats-Unis, est-ce important de jouer comme çà dans d’autres pays ? Y a-t-il une tournée européenne de prévue prochainement ? C’est très excitant de jouer dans d’autres pays et tout recommencer à zéro quasiment, on se met en danger, aux Etats Unis, on joue devant des salles de 6 à 7000 personnes,
The Editors
Interview Aéronef de The Editors lors du Lille Festival Inrocks 2007 Pour ce nouvel album, vous aviez une idée précise de ce que vous vouliez au final ? Non, pas tout à fait. Ce qui est sûr, c’est qu’on a pris plus de plaisir à faire ce nouvel album. On a beaucoup plus expérimenté en studio. Sur l’album précédent, je pense qu’on manquait un peu d’entraînement. Je pense qu’on voulait sûrement que cet album sonne différemment, on a utilisé donc plus d’instruments et tout çà a joué à mon avis aussi sur les textes. Mais on n’avait rien préparé à l’avance, tout s’est fait comme çà en studio. Avoir tourné beaucoup grâce à votre premier album a-t-il changé votre façon de travailler ? On avait joué les morceaux avant de les enregistrer sur le premier album tandis que cette fois, on a écrit les textes pendant la tournée. C’était pour nous la première fois que çà nous arrivait évidemment. “An end has a start” est le titre de votre album mais aussi un morceau de l’album. C’est pour vous le morceau qui représente le mieux l’univers que vous souhaitiez lui donner ? Je ne pense pas que çà soit nécessairement la chanson qui a été choisie pour représenter l’album. C’est plus le titre qui capture l’attention et peut faire s’interroger les gens. Il ne faut pas voir dans ce titre que le mauvais aspect des choses mais on peut y trouver des points positifs dans ce titre, et découvrir de nouvelles choses après la fin d’une ancienne histoire. Mais ce n’est pas vraiment la chanson en tant que telle qui nous a attirée pour choisir le titre de l’album. C’est aussi le nouveau single. Pouvez vous nous raconter l’histoire de ce morceau ? On voulait un morceau un peu épique, qui pouvait faire danser les gens. On n’avait pas encore fait de titres dans ce genre, c’est un peu maintenant notre pop song ! C’est bien pour danser, on le voit dans le clip, et même quand on le fait sur scène, tous les gens bougent aussi. C’est plutôt cool ! Sur cet album, quel a été le morceau le plus dur à faire ? Cà serait sûrement “When anger shows“, parce que çà sonnait toujours différemment à chaque enregistrement. Il y a des parties très difficiles à faire sur ce morceau. La structure du morceau est aussi difficile mais maintenant on le maîtrise mieux et maintenant qu’on a choisi d’incorporer le morceau dans la setlist, on le maîtrise mieux et çà marche bien sur scène. C’est parfois bizarre de voir comment les morceaux s’enchaînent sur scène. Quel est le morceau que vous avez le plus de plaisir à jouer ? Pour moi çà serait Racing Rats certainement. Les réactions sur ce morceau sont incroyables et franchement, on se dit que ce morceau pourrait être un bon single vu les réactions. J’ai beaucoup de plaisir à jouer ce morceau. Pouvez vous expliquer la couverture, un peu sombre pour moi ? Vraiment ? Je ne pense pas que c’était voulu, on a plutôt des couleurs un peu lumineuses mais c’est vrai que çà peut rappeler un peu la noirceur. On voulait une structure simple qui donne du mouvement par l’intermédiaire d’une sorte d’explosion. C’est un peu aussi l’idée de l’album. L’arrière plan est un peu sombre, c’est vrai, mais çà n’est pas quelque chose qui était recherché. Ensuite, chacun peut interpréter comme il le veut. On a coutume de dire que le deuxième album est souvent plus difficile pour un groupe. Cà a été globalement votre cas ? Je pense qu’il a été plus difficile mais comme je le disais, pour nous, nous avons pris de plaisir à le faire que le premier. Cà a pu le rendre plus facile mais c’est vrai que dans l’écriture, il a été beaucoup plus difficile. Il y avait beaucoup plus de pression cette fois, pour l’album précédent, on était libre de tout, au niveau temps par exemple. Mais on est content de ce deuxième album. On a vraiment aimé le faire. Vous jouez pour les Inrocks. Vous connaissez le festival ? Ajoutez votre titre ici Non, je connais surtout le magazine, mais pas trop le festival. C’est plutôt une bonne chose et c’est une très bonne idée de regrouper des groupes comme çà sur une même affiche et les faire tourner dans plusieurs villes. Vous êtes en tournée assez longtemps, est ce difficile de vivre toujours avec les mêmes personnes ? Y a-t-il parfois des tensions entre vous ? Non, çà va. Ce n’est pas difficile. Ce qui est le plus dur, c’est d’être éloigné de chez toi pendant longtemps mais çà arrive dans beaucoup d’autres boulots ! Tu manques de beaucoup de choses que tu as chez toi sinon à part çà, franchement être en tournée, c’est fantastique ! Dans tous vos clips, vous apparaissez en tant que groupe, en train de jouer. Est-ce possible de vous voir un jour dans un clip en tant qu’acteur, en train de jouer un rôle cette fois ? Je ne préfère pas le faire parce que je ne pense pas que j’y serais bon ! Ce n’est pas mon métier et je crois que d’autres sont franchement mieux que moi dans ce rôle ! Sinon, faire des clips est plutôt une bonne expérience, j’aime bien. Après, en regardant nos clips, il y en a des plus ou moins bien jusque maintenant. J’aime bien Blood et An end has a start mais parfois je n’aime plus trop ce dernier. C’est assez difficile comme choix, on n’est pas non plus tous d’accord dans le groupe. Sur votre site, vous avez pas mal de liens vers d’autres groupes. Vous sentez vous proches de tous ces groupes ? C’est surtout des groupes avec qui on a tourné ces 4 dernières années et avec qui on s’entend plutôt bien. Enfin, avez-vous eu l’occasion de voir Control, le film sur la vie de Ian Curtis ? Oui, je l’ai vu mais
Babyshambles
Comment s’est passé le travail avec Stephen Street ? Pete Doherty : Travailler avec Stephen Street, ça a bien marché, je pense. On s’est rencontrés peu de temps avant le début de l’enregistrement, je l’ai regardé dans les yeux et je lui ai dit : “ On compte sur toi pour nous faire un album parce qu’on a un sacré nombre de chansons mais on n’est pas surs d’être capables de les enregistrer et de les sortir correctement et dans les temps“. Alors il m’a regardé dans les yeux et m’a dit “On peut le faire, mais il y a quelques règles de base à respecter“. La première semaine on était maladroits, un peu d’hésitation et beaucoup de bordel, ça a mal commencé, et puis les règles de base ont été posées et le tout est allé mieux après. Adam Ficek : C’était super. Il est tellement réservé, un mec normal quoi. C’était rafraîchissant de travailler avec quelqu’un comme ça. Et il a de très bonnes idées. Il n’y a pas de superflu ou de conneries chez lui. Il est du genre “On va faire ça là, on va finir ici et je veux que tu fasses ça“. J’ai pensé que ça ne marcherait pas à cause de la nature un peu rebelle de certains d’entre nous, et en effet il y a eu des problèmes. On est rentré dans le mur plusieurs fois, mais finalement on l’a fait. Je crois qu’on a tous beaucoup appris de notre collaboration avec Steve, on a appris que si tu travailles avec quelqu’un en lui faisant confiance, voici le résultat et il parle de lui-même, je pense. Mick Whitnell : Je ne pense pas que qui que ce soit d’autre aurait pu enregistrer cet album. Pete était dans le studio plus que toutes les fois auparavant, à ce que je sache. Pete et Steve sont totalement opposés dans leurs personnalités, mais ils se sont très bien entendus. Avec moi aussi -je pense — c’est un vrai casse couilles, mais il sait ce qu’il fait, ça c’est certain. Pouvez vous nous parler de ce nouvel album ? Pete Doherty : J’allais dire qu’il sonne super bien, mais je ne sais pas si c’est assez. Les voix sont beaucoup plus claires, beaucoup plus directes. Je n’ai pas envie de dire des choses qui pourraient casser d’autres albums que j’ai faits. Je ne sais pas si c’est moi et mes particularités, mais j’ai toujours eu l’impression de ne pas être capable de faire un album, de me poser et l’écouter, l’apprécier, juste comme ça. Mais cette fois si, je crois que c’est ce qu’on a fait, tu sais, juste un super album, fait pour être écouté et apprécié, et je l’écoute et je l’apprécie.Drew McConnell : Le son du groupe à change, ou disons, évolué vers une progression naturelle, les rôles se sont donc échangés. L’élément classique de l’écriture des chansons est venu de Mick, tandis que les cotés sauvages sont venus de Peter. On a déjà trouvé vos titres sur le net. Quel est votre avis à ce sujet ? Drew McConnell : Comment je me sens par rapport au fait qu’on a mis nos propres chansons sur le net? N’est-ce pas ce qu’on est censés faire? Tu enregistres une chanson, une démo, une nouvelle chanson et t’en est fier et tu te dis que ce sont les entrailles de quelque chose de vraiment bien. Si ce n’était pas pour les gens, les gosses en ligne– gosses, je veux dire, les gens, quel que soit leur âge, sur le net– qui m’envoient des messages, me posent des questions sur la progression des accords, m’interrogeant sur les paroles… Ça nous rappelle, ça me rappelle, que les gens nous conçoivent toujours comme un groupe avec une pertinence musicale, et pas juste comme, genre, un numéro de cirque. Adam Ficek : Je crois que c’est bien de faire ça. Parce que quand les gens viennent voir le groupe, ils connaissent pas mal de chansons. On était en tournée deux semaine à peine après avoir mis les titres en ligne. C’est surprenant combien de personnes connaissaient les chansons, seulement après deux semaines. On a fait au moins cinq ou six de ces titres en tournée et au lieu d’avoir des visages vides d’expression qui nous regardent, les gens connaissaient les chansons. Drew McConnell : Les gens écoutent la version rough d’un concert ou un enregistrement dégueu fait dans la cave de Mick. La version de Stephen Street, ça va être un enregistrement différent, une âme différente. Ça va être la même chanson, mais je ne crois pas que le fait de l’avoir déjà entendue va empêcher les gens d’acheter l’album. On a beaucoup parlé de Pete ces derniers temps… Mick Whitnell : Bon, je ne sais pas si Pete vous en a parlé, mais il y a eu un moment, il y a environ un an, quand on était un peu en déclin et ça faisait un moment que je n’étais plus dans le groupe, je lui ai dit – je ne sais pas s’il voudrait que je vous dise ça – bref je lui ai dit “Si tu continues a ce rythme-là, tu vas être mort, mec” et j’ai ajouté “pourquoi on n’arrête pas ces conneries et on se remet à faire ce pour quoi on a été mis sur terre, faire de bons morceaux?” Parce que je ne voulais pas qu’on ne se souvienne de Pete qu’en tant que mec de Kate Moss ou qu’en tant que Andrew Ridgely du punk où je ne sais pas quoi d’autre. Je veux juste qu’on se souvienne de lui comme d’un musicien brillant. Je ne crois pas qu’il a encore fait tout ce dont il est capable. Tout le monde est là à parler des Libertines, mais il a vingt-huit ans et c’est un excellent musicien alors je lui ai dit de se reprendre en main. Comment ont évolué les Babyshambles ? Adam Ficek : La plus grosse différence
Bloc Party
C’est un peu pour Bloc Party la fin de la tournée avec ce concert du Main Square avant de mettre le groupe en pause…. Oui on va faire une longue pause dès la fin de la tournée. On sort un EP mais pas d’album après, on arrête les tournées un peu fatigantes. Le dernier album de Bloc Party sonnait très rock, ce qui peut paraître etonnant vu les directions très électro suivies pour ton album solo…. Je pense que comme j’avais un album assez électro, je pense qu’il était plus intéressant de faire autre chose. Tu as besoin d’être intéressé par ce que tu fais en studio et ça aurait été un peu embêtant de refaire la même chose que pour mon album solo. Là, on était tous ensemble dans une salle à jammer et c’est ce qui en est sorti. Tu as envie de devenir dj pendant cette pause Bloc Party. C’est pour te rapprocher de ces sons électroniques ? Oui, j’ai déjà été dj ces 3 ou 4 dernières années. C’est assez différent et me rappelle à être plus ‘entertainer’. Tu es obligé de ressentir plus ta musique pour captiver ton public. Tu vois plus les réactions du public, c’est très différent. Et tu mixes quoi? Plus de la house music. C’est un peu frustrant alors d’être encore dans le groupe sachant que tu as très envie d’être derrière les platines? Ce n’est pas frustrant, c’est cool de se retrouver dans un groupe, être créatif, être sur scène. Là pour nous, c’est juste une pause dont nous avons besoin mais j’aime toujours autant être dans le groupe… Vous avez déjà fait le Main Square…. Oui mais pas à cet endroit, c’était encore sur les places. J’ai hâte de jouer ce soir. Tof
Queens Of The Stone Age
Une interview improbable des Queens of the Stone Age par LCA. Leur cinquième album, Era Vulgaris, sort le 11 juin 2007. Rencontre avec Josh Homme et Troy Van Leeuwen des Queens of the Stone Age… C’est rigolo, le showbiz : tu viens écouter le nouvel album des Queens of the Stone Age et participer à une table ronde et tu te retrouves à les interviewer dans une chambre d’hôtel. A ma gauche, l’équipe 100% féminine de Fluctuat.net avec qui je ferai l’interview. A ma droite, Josh Homme (le chanteur/leader) sous sa tignasse rousse et Troy Van Leeuwen (guitariste et plus) tapi sous ses lunettes noires. Depuis le matin, les membres du groupe se relaient pour assurer la promo d’Era Vulgaris, leur nouvel album (dans les bacs le 11 juin). Mais c’est un duo Troy/Josh tout sourire qui nous accueille, prêt à répondre de leurs nouveaux méfaits dans un décor 5 étoiles. c’est parti pour le lancement d’Era Vulgaris devant leur public. La veille, Queens of the Stone Age a présenté à un Elysée Montmartre plein à craquer un bon paquet de nouveaux titres. Un pari plutôt risqué quand on sait que le public va forcément attendre d’eux les Feel Good Hit of the Summer, No One Knows et autres Mosquito Song qui ont fait le succès du groupe. Pas grave, Josh Homme et sa bande jouent le jeu : “On a décidé de jouer en majorité du neuf (…) alors on essaie de se produire dans des salles plus petites et de prévenir le public, leur expliquer qu’on est là pour les titiller, leur donner envie de découvrir l’album. Le risque, c’est que ce genre de truc peut ne pas marcher du tout. Les gens peuvent très bien te dire : “Hé ! Moi j’ai payé pour voir un concert. Pas un teaser. J’ai pas envie d’être titillé, mec !”. Des fans réceptifs Coup de bol, même si certains déplorent la brièveté de ces concerts de promo, leurs fans ne semblent pas trop d’humeur à leur balancer des canettes, du moins à en croire Josh Homme : “[Hier], le public était plutôt réactif à toutes ces nouveautés (…) Je pense que ça se passe plutôt bien, en tout cas, ça nous plaît énormément de procéder comme ça”. Forcément, l’album fraîchement dans les oreilles, on a envie de savoir ce qui prend dans la salle, parmi toutes ces nouveautés. Réponse de Troy et de son rouquin compère : Sick Sick Sick, le premier extrait de l’album, Into the Hollow et Misfit Love… “De toute façon, on file toujours de l’argent aux premiers rangs pour être sûrs qu’ils réagissent. Notre politique c’est : « Tu veux gratter quelques euros ? Viens à l’avant !” lance Josh Homme, goguenard. Des vannes comme celles-là, Troy et Josh en sortiront une pelletée pendant l’interview. Et oui : ne te fie pas aux tronches de constipés qu’ils tirent tous sur leurs photos officielles. Josh Homme et sa bande aiment semer pieds de nez et humour potache sur leur chemin. Histoire de rappeler que Queens of the Stone Age n’est pas un groupe à prendre trop au premier degré. Derniers exemples en date ? Enregistrer la chanson titre de l’album, Era Vulgaris avec un grand nom de la scène rock (Trent Reznor, de Nine Inch Nails)… Et ne pas inclure la chanson dans l’album. “On cherchait une chanson à diffuser très tôt, comme une sorte de compagnon de route à l’album. Pour qu’elle recoive autant d’attention que le reste et aussi… Et parce que ça nous faisait marrer que la chanson titre de l’album ne figure pas sur l’album (…)” explique Josh Homme. On a un humour très naze.”, concèdent les deux trentenaires, contents de leur effet comme deux sales gosses. L’Esprit d’Era Vulgaris Le visuel de l’album et ses ampoules amochées (qu’on retrouve aussi en VRP déglinguées du single Sick, Sick, Sick) est un autre exemple de l’esprit mi-testostérone mi-rigolax des reines de l’âge de pierre. : “C’est parti de ces vieilles pubs américaines très naïves des années 50. Comme ces pubs Exxon où la mascotte sortait : « Salut, je suis Drippy, la goutte d’essence ! (…) On trouvait marrant qu’elles fassent notre promo. C’est aussi une façon d’introduire un peu de légèreté par rapport au titre de l’album, Era Vulgaris (…) On aime le côté ridicule de cette couverture.”, explique Josh le sourire aux lèvres.Era Vulgaris. Voilà un titre qui se prête à pas mal d’interprétations. On penserait “ère du vulgaire”, mais on peut aussi penser “ère actuelle, ère commune” : de l’avis de Josh Homme, tout est recevable. Le leader du groupe semble en tout cas pas mal insister sur le côté “moderne” de ce titre, sur l’importance du présent aux yeux du groupe : “On est très now-centrés (rires). Et Era Vulgaris, bien qu’en langue ancienne, est un titre très contemporain, très moderne”. Le processus créatif de cet album de Queen Of The Stone Age Un mot qui revient aussi dans la bouche du grand roux quand on en vient au processus de création de l’album. Pour Era Vulgaris, Queens of the Stone Age a, dit-il, changé sa façon de procéder : “On est entrés en studio sans avoir d’idée précise de ce qu’on allait faire. Les choses se sont faites au fil de l’enregistrement, très naturellement. Ca coulait de source, presque. On a pris 5 mois et demi pour faire l’album, c’était la première fois qu’on procédait comme ça. Là, beaucoup plus que d’habitude, on a pris le temps de se poser pour réécouter ce qu’on avait fait un peu plus à froid et voir si ça nous convenait. On enregistrait un truc, et puis on faisait une pause d’un mois, on s’y remettait, on refaisait une pause… C’était bien de pouvoir prendre de la distance par rapport à tous ces morceaux tout frais. On n’avait jamais fait ça, avant. D’habitude on fait tout dans l’urgence, on fait tout vite – trop vite, peut-être. “. Les Guests sur “sick sick