Queens Of The Stone Age

Une interview improbable des Queens of the Stone Age par LCA. Leur cinquième album, Era Vulgaris, sort le 11 juin 2007. Rencontre avec Josh Homme et Troy Van Leeuwen des Queens of the Stone Age… C’est rigolo, le showbiz : tu viens écouter le nouvel album des Queens of the Stone Age et participer à une table ronde et tu te retrouves à les interviewer dans une chambre d’hôtel. A ma gauche, l’équipe 100% féminine de Fluctuat.net avec qui je ferai l’interview. A ma droite, Josh Homme (le chanteur/leader) sous sa tignasse rousse et Troy Van Leeuwen (guitariste et plus) tapi sous ses lunettes noires. Depuis le matin, les membres du groupe se relaient pour assurer la promo d’Era Vulgaris, leur nouvel album (dans les bacs le 11 juin). Mais c’est un duo Troy/Josh tout sourire qui nous accueille, prêt à répondre de leurs nouveaux méfaits dans un décor 5 étoiles. c’est parti pour le lancement d’Era Vulgaris devant leur public. La veille, Queens of the Stone Age a présenté à un Elysée Montmartre plein à craquer un bon paquet de nouveaux titres. Un pari plutôt risqué quand on sait que le public va forcément attendre d’eux les Feel Good Hit of the Summer, No One Knows et autres Mosquito Song qui ont fait le succès du groupe. Pas grave, Josh Homme et sa bande jouent le jeu : “On a décidé de jouer en majorité du neuf (…) alors on essaie de se produire dans des salles plus petites et de prévenir le public, leur expliquer qu’on est là pour les titiller, leur donner envie de découvrir l’album. Le risque, c’est que ce genre de truc peut ne pas marcher du tout. Les gens peuvent très bien te dire : “Hé ! Moi j’ai payé pour voir un concert. Pas un teaser. J’ai pas envie d’être titillé, mec !”. Des fans réceptifs Coup de bol, même si certains déplorent la brièveté de ces concerts de promo, leurs fans ne semblent pas trop d’humeur à leur balancer des canettes, du moins à en croire Josh Homme : “[Hier], le public était plutôt réactif à toutes ces nouveautés (…) Je pense que ça se passe plutôt bien, en tout cas, ça nous plaît énormément de procéder comme ça”. Forcément, l’album fraîchement dans les oreilles, on a envie de savoir ce qui prend dans la salle, parmi toutes ces nouveautés. Réponse de Troy et de son rouquin compère : Sick Sick Sick, le premier extrait de l’album, Into the Hollow et Misfit Love… “De toute façon, on file toujours de l’argent aux premiers rangs pour être sûrs qu’ils réagissent. Notre politique c’est : « Tu veux gratter quelques euros ? Viens à l’avant !” lance Josh Homme, goguenard. Des vannes comme celles-là, Troy et Josh en sortiront une pelletée pendant l’interview. Et oui : ne te fie pas aux tronches de constipés qu’ils tirent tous sur leurs photos officielles. Josh Homme et sa bande aiment semer pieds de nez et humour potache sur leur chemin. Histoire de rappeler que Queens of the Stone Age n’est pas un groupe à prendre trop au premier degré. Derniers exemples en date ? Enregistrer la chanson titre de l’album, Era Vulgaris avec un grand nom de la scène rock (Trent Reznor, de Nine Inch Nails)… Et ne pas inclure la chanson dans l’album. “On cherchait une chanson à diffuser très tôt, comme une sorte de compagnon de route à l’album. Pour qu’elle recoive autant d’attention que le reste et aussi… Et parce que ça nous faisait marrer que la chanson titre de l’album ne figure pas sur l’album (…)” explique Josh Homme. On a un humour très naze.”, concèdent les deux trentenaires, contents de leur effet comme deux sales gosses. L’Esprit d’Era Vulgaris Le visuel de l’album et ses ampoules amochées (qu’on retrouve aussi en VRP déglinguées du single Sick, Sick, Sick) est un autre exemple de l’esprit mi-testostérone mi-rigolax des reines de l’âge de pierre. : “C’est parti de ces vieilles pubs américaines très naïves des années 50. Comme ces pubs Exxon où la mascotte sortait : « Salut, je suis Drippy, la goutte d’essence ! (…) On trouvait marrant qu’elles fassent notre promo. C’est aussi une façon d’introduire un peu de légèreté par rapport au titre de l’album, Era Vulgaris (…) On aime le côté ridicule de cette couverture.”, explique Josh le sourire aux lèvres.Era Vulgaris. Voilà un titre qui se prête à pas mal d’interprétations. On penserait “ère du vulgaire”, mais on peut aussi penser “ère actuelle, ère commune” : de l’avis de Josh Homme, tout est recevable. Le leader du groupe semble en tout cas pas mal insister sur le côté “moderne” de ce titre, sur l’importance du présent aux yeux du groupe : “On est très now-centrés (rires). Et Era Vulgaris, bien qu’en langue ancienne, est un titre très contemporain, très moderne”. Le processus créatif de cet album de Queen Of The Stone Age Un mot qui revient aussi dans la bouche du grand roux quand on en vient au processus de création de l’album. Pour Era Vulgaris, Queens of the Stone Age a, dit-il, changé sa façon de procéder : “On est entrés en studio sans avoir d’idée précise de ce qu’on allait faire. Les choses se sont faites au fil de l’enregistrement, très naturellement. Ca coulait de source, presque. On a pris 5 mois et demi pour faire l’album, c’était la première fois qu’on procédait comme ça. Là, beaucoup plus que d’habitude, on a pris le temps de se poser pour réécouter ce qu’on avait fait un peu plus à froid et voir si ça nous convenait. On enregistrait un truc, et puis on faisait une pause d’un mois, on s’y remettait, on refaisait une pause… C’était bien de pouvoir prendre de la distance par rapport à tous ces morceaux tout frais. On n’avait jamais fait ça, avant. D’habitude on fait tout dans l’urgence, on fait tout vite – trop vite, peut-être. “. Les Guests sur “sick sick
Skip the use – Interview

On parle de vous comme étant une révélation. D’où venez-vous et êtes vous réellement une révélation de la scène musicale actuelle? On a commencé la musique il y a une quinzaine d’années. On ne jouait pas forcément ensemble à l’époque, mais dans des structures adaptées, ou dans un groupe. Par exemple moi (Mat, le chanteur, NDLR) j’ai commencé mon premier groupe à 13 ans, et après avoir chacun eu nos expériences musicales avec nos copains, on s’est retrouvés dans Carving. Quelques temps plus tard, on s’est trouvé dans la position de faire un nouvel album. En l’enregistrant on s’est rendu compte que certains de nos morceaux sonnaient différemment, ce qui nous a amené à nous demander si on était entrain d’évoluer, si on devait partir vers une nouvelle voie ou rester dans le punk. Après un tour de table, tout le monde avait quelque peu envie de se lancer dans un nouveau projet, ça faisait déjà 15 ans qu’on était Carving donc du coup on a décidé de créer Skip The Use, de commencer un nouveau projet et de se mettre en danger, et ça a démarré plus rapidement que Carving. Comment expliquez vous que Skip The Use ait connu plus rapidement le succès? C’était sans doute plus accessible que le punk, qui est un courant assez réducteur au niveau de la musique. On s’est certainement élargi à un plus grand public, de par le nombre de concerts qu’on a fait, et grâce à des partenaires efficaces qui nous ont très vite permis de tourner dans toute la France et d’intéresser un plus grand nombre de personnes. Regrettez-vous l’époque de Carving ? Nous sommes les mêmes membres, et je pense que tous ceux qui appréciaient Carving retrouvent cette même ambiance aux concerts de Skip The Use. Cependant, notre musique a évolué, et nous aussi, donc on est parfaitement dans une évolution cohérente entre ce qu’on est aujourd’hui en tant qu’individus et la manière dont notre musique a évolué et on n’a pas de problème de regrets ni de nostalgie. C’est comme si tu étais dans la rue et que tu te demandais comment c’était quand tu faisais 1m40… au final tu ne te poses pas la question puisque c’est toi et qu’aujourd’hui tu fais 1m70. C’est pareil pour nous, quand on faisait Carving c’était nous aussi et on a évolué dans Skip The Use avec notre dynamique, nos envies… On a pas créé Skip The Use pour répondre à une demande, mais à une évolution. Votre musique est décrite comme étant de l’indie/rock, pourriez vous définir ce courant musical? Faudrait demander à ceux qui ont dit ça! (rires) Le rock indépendant, ou alternatif, c’est là qu’on range tout ce qui est inclassable, ou qui représente un mix de plusieurs styles de musiques. C’est plus facile de classer comme ça. Quand on nous demande des étiquettes, on répond qu’on en a pas mais le label rock alternatif nous permet d’alterner les styles. Ca veut tout et rien dire en même temps, car rock indépendant voudrait dire que tu ne réponds pas aux demandes du marché, et donc tu peux te permettre plus de choses. Mais nous on est chez une major et on se permet quand même tout ce qu’on veut. Et comme on est chez une major, on peut pas dire qu’on fait du rock indie et pourtant… Ca ne veut vraiment rien dire, on est un groupe de rock et puis c’est tout! Depuis combien de temps êtes-vous chez Universal et est-ce que vous avez l’impression que ça a professionnalisé votre démarche? Ca va bientôt faire deux ans, mais on s’est professionnalisé tous seuls, en travaillant plus qu’à l’époque de Carving. Avec Skip on a essayé de partir vers quelque chose de plus abouti, on travaille beaucoup chez nous, on compose sur nos ordis… Votre premier album est sorti chez un indépendant, votre nouvel album qui sort le 6 février a été produit chez une major, qu’est ce que ça a changé dans le processus de production? C’est vrai qu’aujourd’hui on a une équipe avec nous, mais une maison de disque, qu’elle soit indépendante ou major n’a pas vocation à professionnaliser un groupe. Soit tu l’es, soit tu ne l’es pas. Donc ce qui a changé, c’est qu’avant on était un groupe avec quelques personnes proches qui y croyaient, une dizaine à tout casser, et maintenant on est 39, donc c’est autant de personnes qui sont venues se greffer au projet. Il y a beaucoup de discussions pour savoir qui on est, où on veut aller et comment on veut y aller, et les personnes qui viennent se greffer au projet ne sont pas là pour le construire mais pour le servir. En ce qui nous concerne c’est assez démocratique, on a un directeur artistique avec lequel on est très proches et avec qui on échange beaucoup, il a le recul qu’on n’a pas et parfois c’est l’inverse. On prend des décisions de concerts qui nous permettent de servir le projet tel qu’on l’a décidé. Il n’y a pas d’aiguillages ni d’impératifs fixés, et c’est bien notre album qui sort le 6 février, on l’aime et on l’assume complètement et on ne se cachera pas derrière une pancarte disant que maintenant qu’on a signé chez une major, on a été obligés de faire ceci ou cela. Si notre musique a évolué, c’est parce qu’on a fait plus de 300 dates en 2 ans, à travers 6/7 pays, on a beaucoup bossé de chez nous et écouté beaucoup de musique, ce qui nous a fait évoluer et nous a permis d’aboutir notre son. Le premier album nous a permis de nous faire connaitre, en tirant un peu à la mitraillette pour dire “coucou c’est nous”, et au 2ème album on a pris un fusil de précision, en essayant d’aller plus loin mais en nous basant toujours sur un socle. Pour nous ce socle, c’est d’être un groupe de rock, de faire danser les gens, de susciter la réflexion ou la prise de position à travers
La Grande Sophie – interview

Vous revenez avec votre nouvel album ‘la place du fantome’. Aviez vous une idée du son au moment de l’enregistrement? Par rapport au son, oui j’avais des idées très précises. Je fonctionne toujours dans un premier temps à travailler en solitaire. Quand j’ai commencé à les maquetter toute seule à la maison, j’ai écrit mes chansons et je n’arrêtais pas à mettre des lignes de basses synthé sur chaque titre. Je me suis donc dit que j’aimerais que ça soit un peu le fil conducteur de l’album. C’est ce qui m’a donné l’envie de travailler avec mes 3 musiciens qui sont eux spécialistes du son. Je les avais déjà vus sur scène et je savais qu’ils sauraient faire ce mélange entre acoustique et synthétique. Je ne voulais pas tomber dans l’électro et faire un savant mélange entre tout ça. On a commencé à travailler en live en gardant mes arrangements mais en travaillant sur le son et le mélange de ses sons. On a pris du recul et voilà comment s’est créé ‘la place du fantôme’ Un morceau est un peu surprenant à l’écoute de l’album, c’est Bye, Bye. Une orientation future pour la Grande Sophie? Je voulais surprendre, c’est pour ça que je l’ai mis en premier sur l’album. Je voulais un son moderne en indiquant qu’on allait retrouver ces éléments sur l’album mais ici tout est poussé fois 10. Les éléments arrivent plus subtilement sur le reste de l’album. Je voulais rebondir sur ces sons de synthés qui sont très graves et très envahissants. J’ai pu aussi jouer avec ma voix, prendre une voix de tête en voix lead. C’est un titre fort qui annonce la couleur qui est ensuite plus en douceur. Quand on regarde les thèmes abordés, on retrouve les ruptures mais aussi le temps qui passe… Oui, tout le temps, je pense que j’ai besoin d’en parler pour le vivre mieux. Ecrire permet de se libérer de quelque chose et depuis mes débuts, j’en parle souvent. Je pense que c’est important pour moi d’évacuer ce genre de choses. Comme cet album est très introspectif, comme c’est celui où je me livre le plus, c’est déjà un grand pas pour moi d’exprimer tout ça. J’avais avant cette pudeur. C’était le moment de plus se livrer? C’était une nécessité et puis comme c’est vraiment un chapitre de mon histoire, il fallait que ce disque existe pour passer à autre chose. Le choix du single ‘ne m’oublie pas’ est aussi pour rappeler cette idée? On reste dans le temps qui passe mais sur ce titre, j’ai une écriture différente. J’utilise plus les jeux de mots par exemple. Comment s’est créé ce titre? Je crois que c’est un des premiers que j’ai écrit. J’ai pris ma guitare et les mots ne viennent jamais par hasard. Ils correspondent à une période qu’on est en train de vivre et j’ai donc essayé d’être au plus juste avec ce que je ressentais à ce moment là. Pourquoi ce titre, ‘la place du fantôme’? Souvent cela a rapport avec des morceaux cachés… Oui d’ailleurs j’en ai un sur mon site qui s’appelle ‘Ma romance’. Mais je pensais plutôt que pendant mon écriture, je sentais être à la recherche d’une présence que je n’arrivais pas forcément à trouver. Je me suis créé un personnage ‘Suzanne’ pour pouvoir me livrer davantage et parler de ces moments là. C’est aussi aller à la recherche de mes voix, graves et aigues. En plus quand on touche à ses voix, on arrive à trouver d’autres choses car on joue sur ses vibrations. Ca aide aussi. Travailler avec Françoise Hardy et Sylvie Vartan a-t’il changer la façon de travailler sur cet album? Pour elle, c’était plutôt des chansons faites sur mesure. Je me suis donc mise à leur place. Ca demande de bien connaître leur discographie, mettre le doigt sur un thème récurrent comme l’amour impossible pour Françoise Hardy. Ensuite, quand ces artistes gardent les chansons, c’est que ça les a touchées et on est très content. Inconsciemment, oui peut être que ça m’a influencé mais je ne peux pas encore le déterminer. J’ai vu que Bye Bye sortait en vinyl et en édition limitée… Oui, je suis super fière. J’ai été collectionneuse de picture disk et là, j’ai eu une opportunité à saisir. C’est un objet de collection, je suis très contente! On a pris 2 photos de l’album, l’édition est limitée à 300 exemplaires… C’est important de bien utiliser les réseaux sociaux pour rester en contact avec tout le monde? C’est un outil que j’utilise beaucoup, j’aime les utiliser de façon ludique. C’est pour l’occasion des personnes ne pouvant être là de laisser un petit message et de voir aussi ce qui peut se passer en off, mettre le public dans des choses qu’il ne voit pas obligatoirement. C’est assez instantané et amusant, j’aime bien. C’est moi qui le fait personnellement. Tof
Kasabian

Quand vous êtes entrés en studio pour ce nouvel album, aviez vous une idée de ce que vous vouliez faire ? On avait déjà expérimenté pas mal auparavant et cette fois, on voulait juste faire un album qui devienne un classique, qui reste pendant des années, et que dans 15 ans on dit toujours que c’est un super album. La pochette représente un Roi de Trèfle qui symbolise le succès, plus d’estime… Il y a aussi une fille qui détourne le regard du roi mais qui finalement le regarde en retournant la carte… Quelle a été pour vous la signification de cette pochette ? La pochette représente un Roi de Trèfle qui symbolise le succès, plus d’estime… Il y a aussi une fille qui détourne le regard du roi mais qui finalement le regarde en retournant la carte… Quelle a été pour vous la signification de cette pochette ?On a choisi le roi (king) puisque la lettre en anglais rappelle Kasabian. Le trèfle représente le succès et la réussite du travail. Pour les personnages, je n’ai pas trop l’idée, on a pris un jeu de cartes et on a pris une au hasard qu’on trouvait bien ! Les photos à l’intérieur de l’album ont été faites par Julie Verhoeven, elle avait déjà bossé sur le design et a fait ces dessins cette fois. On aime beaucoup, elle avait d’ailleurs déjà travaillé avec nous sur le premier album. Pour vous, quel serait le morceau le plus représentatif de l’univers que vous avez voulu donner à Empire ?Cà serait pour moi Empire ! C’est d’ailleurs un peu pour çà qu’on l’a choisi en titre d’album. C’est un super morceau et çà a été aussi le premier single qui en est sorti ! Le rythme du morceau est très saccadé, presque militaire…On n’a jamais pensé à ce rythme militaire, et je pense que beaucoup nous en parle à cause du clip. Le réalisateur nous a proposé ce thème militaire, mais quand tu regardes les paroles, c’est plus l’idée d’aller contre quelque chose ou quelqu’un, une forme d’oppression. Mais c’est vrai que le rythme, le tempo peut rappeler le thème militaire. Et comment s’est passé la réalisation de ce clip ? Cà s’est très bien passé, on a tourné en Roumanie pendant 2 jours, les figurants y sont restés 3 jours. On a fait les plans où nous étions sur 2 jours parce que nous avions des concerts à assurer. Mais, oui c’était très bien, et en plus il faisait super chaud ! Pour vous sur Empire, quel aura été le morceau le plus dur à faire ? Je dirais Sun Rise parce que çà n’est jamais venu pendant le studio ! L’idée de la chanson n’est venue que la dernière semaine et c’est vraiment la dernière chose qu’on a faite en studio, j’ai eu beaucoup de mal à trouver la ligne de basse sur ce morceau aussi ! On peut reconnaitre le son de Kasabian assez facilement, parfois il peut aussi rappeler la période Manchester des Happy Mondays, ce sont des groupes vous ont influencé ? Je ne pense pas, on écoutait plus des trucs comme Prodigy ou les Chemical Brothers. Quand tu fais un album, toutes les chansons ne doivent pas toutes sonner de la même façon sur le même disque, ici il y a des styles différents mais çà marche, les titres fonctionnent bien toutes sur le même album, on a beaucoup d’influences, du hip hop, du glam rock… On aime T Rex et d’autres groupes, on écoute beaucoup de choses différentes. Vous allez également jouer pour le Teenage Concert Trust, vous pouvez m’en dire plus sur cette date ? C’est Roger Daltrey qui organise çà au Royal Albert Hall de Londres. Nous n’y avons jamais joué ! Il a déjà fait pas mal de concerts dans le passé pour cette cause, il nous a demandé cette fois et on a accepté, c’est un concert de charité et pour de multiples raisons, on ne pouvait pas refuser çà ! Vous êtes également nominés plusieurs fois pour les NME Awards, vous faîtes attention à tous ces prix ? Oui, c’est bien de se dire que nous sommes sur le devant de la scène depuis 3 ans, et nous n’avons toujours rien gagné ! Alors juste être reconnu et nominés pour nous est important, çà c’est important, on sent que notre travail est reconnu, c’est plus motivant… Votre forum est aussi très actif, vous faîtes attention à tout ce qui se raconte dessus ? Non, franchement pas du tout, je n’y suis jamais allé, les gens écrivent beaucoup dessus. Il y a comme une sorte de fan club sur notre site, mais je ne regarde pas parce qu’on deviendrait vite paranos en lisant tout çà, même sur myspace, nous ne gérons pas la page, on préfère s’occuper juste de notre musique et se concentrer dessus et sur les concerts. Pour le reste, on laisse d’autres personnes faire, après tout c’est bien aussi que les gens écrivent sur nous, ils s’intéressent à nous et je pense qu’on ne peut rien faire sur tout ce qui se dit ! Nous ne gérons pas du tout le côté business, nous restons vraiment sur notre musique. Quand vous revenez maintenant dans votre ville de Leicester, est ce que le regard des gens là bas a changé sur vous ? Oui, je m’en suis rendu compte, on vit la plupart du temps avec 10 personnes dans notre tour bus et on est un peu coupé du monde alors quand on revient chez nous, oui on a pu le remarquer, les gens viennent te voir et te reconnaissent. On ne s’en rend pas compte, on est vraiment en dehors de tout pendant les tournées, mais oui les gens ne sont pas jaloux, ils viennent nous voir, nous féliciter en nous disant qu’ils nous ont vus à la télé, et nous disent qu’on a vendu des millions de disques, on leur dit alors que non, ce n’est pas encore
Girls In Hawaii

INTERVIEW A DOUBLE TRANCHANT – Choisir entre Girls ou Hawaï Après leur tournée triomphale en Europe et leur premier album écoulé à plus de 60 000 exemplaires, les six jeunes musiciens belges de Girls In Hawaii, ont fait une petite pause dans la campagne ardennaise, au festival du Cabaret Vert à Charleville-Mezières, dans le cadre de la sortie de leur deuxième album, Plan Your Escape. Petit portrait chinois avec Lionel Vancauwenberghe, chanteur et guitariste du groupe. Girls ou Hawaï ? Girls, au pluriel bien évidemment. Hawaï à la limite. Myspace ou Facebook ? Myspace, parce que nous sommes mieux référencés grâce au moteur Google. Il nous met automatiquement en avant dans les recherches. Et puis surtout parce que nous y avons des milliers d’amis… West Coast ou Belgique ? J’aime bien la Belgique mais la West Coast des United States of America, ça peut être bien aussi. Dommage qu’on y ait jamais tourné d’ailleurs. Noir Désir ou Alain Bashung ? Alors là, tu m’embêtes parce que j’aime bien les deux. Mais j’ai une petite préférence pour Bashung, puisqu’on me demande de choisir. Portishead ou PJ Harvey ? Portishead. Humanitaire ou révolutionnaire ? Humanitaire parce que derrière, il y a amour. Mais en même temps dans la révolution aussi. Ce qui nous motive, c’est de rassembler les gens autour de la poésie du monde. Pop ou rock ? Hip hop et chansons. Ecologique ou économique ? Ecologique, parce que Cabaret Vert, the « Green Cabaret », l’endroit où l’on ne boit pas de coca et où l’on trie ses déchets… C’est tout, c’est fini… On a dit que ça ne durerait pas longtemps. C’est drôle comme genre d’interview. Et ça va paraître où ? Sur Rock-in-Chair bien sûr ! Gaetane
Gaz Coombes Main Square festival

Tu reviens ici au Main Square avec votre nouveau projet solo. As tu l’impression de tout recommencer à Zéro? Oui, mais j’en suis content. J’ai fait quelques festivals en Angleterre, et j’arrive un peu comme un nouvel artiste. C’est un projet tout neuf, très différent de Supergrass, la musique est différente aussi, je suis aussi content de faire des concerts et de rencontrer de nouvelles personnes. Pensais tu déjà à ce projet avant la fin de Supergrass? Pas vraiment. Après le split du groupe, j’ai pris quelques semaines de repos pour m’occuper de mes enfants. J’ai fait une coupure avec la musique et les idées sont venues de je ne sais ou. Après quelques semaines l’idée de refaire des morceaux est venue petit à petit dans ma tête. Maintenant que tu es en solo, comment se passe la différence de composition au niveau des morceaux? Je n’ai plus à discuter les différentes points pour la composition avec tout un groupe, si je veux mettre du violon par exemple, ce n’est plus un problème! C’est donc une composition très différente aujourd’hui. C’est quelque chose que je ne faisais pas avant et ça c’est intéressant. Ton album s’appelle: Gaz Coombs presents: Here come the bomb….Un peu une façon de le présenter comme une BO de film? Quand j’ai écrit les morceaux, j’essayais d’imaginer des scènes. J’ai voulu faire sur cet album quelque chose aussi de très visuel. C’est un peu la BO d’un film qui n’existe pas. Le réalisateur de ce film étant ma tête!! J’aime exprimer mes chansons , j’aime l’espace d’expression possible sur une BO. Ca te plairait de faire une vraie BO de film? Oui bien sûr, j’adorerais, et peu m’importe le réalisateur, ça pourrait être un petit film ou un film très important, il faut juste que l’histoire me plaise et que ma musique puisse s’en rapprocher. Quand on écoute l’album, pas mal de titres sont très différents les uns des autres… J’ai juste laisser les chansons venir sans me préoccuper du son. Je les ai entendues et après 2 ou 3 titres, j’avais un peu une idée directrice pour l’album. Mais au départ, tu ne sais pas trop et c’est vrai que ça part un peu dans tous les sens. Même si certains morceaux sont différents, je pense qu’il y a un son et une idée directrice sur cet album. Quelle a été la première que tu as composée sur cet album? Ca devait être Hot Fruit je pense, je ne savais pas que ça allait déboucher sur un album mais j’étais très satisfait! Sur scène pour le moment, vous ne faites pas encore de reprises de Supergrass? Non, je ne fais que jouer les morceaux de mon album. Il faut les présenter et je veux le défendre. Pas mal de groupes des années 90 se sont reformés comme Pulp, Suede. D’autres font quelques concerts exceptionnels (Blur). Peut on espérer un jour revoir un live de Supergrass? Non, je ne pense pas mais qui sait ce qui se passera dans 10 ans! En tous cas, ce n’est pas dans mon esprit aujourd’hui. Je commence quelque chose maintenant et veut m’y consacrer à 100% Tof
Death in Vegas – interview

Aujourd’hui, c’est ton dernier concert en France. Quel est ton avis sur le public français? Le public français était bon que ce soit Paris ou Lille par exemple. Les réactions étaient très bonnes. Il faut toujours un moment pour que tout le monde entre dans le live mais plus on avance, plus les réactions pendant le concert sont bonnes. La France nous a toujours soutenu de toutes façons. Ca faisait longtemps qu’on n’avait plus vu de nouvel album pour Death in Vegas. Entre temps, tu as chanté dans Black Acid. Cette experience a changé ta façon de travailler? Oui, ça a changé pas mal de choses pour moi. Ca m’a aidé et ça a changé pas mal de choses pour moi comme produire pas mal d’autres disques aussi d’ailleurs. J’ai utilisé pas mal d’autres materiels et experimenter pas mal, c’était très intéressant. Tu aimes chercher de nouveaux sons? Je pense que tu cherches toujours ton son. Même dans tous les groupes. Et sur cet album encore plus! J’aime produire et decouvrir de nouvelles choses, evidemment, je considère que ça fait partie de mon travail. Katie Stelmanis de Austra chante sur le nouveau Death in Vegas. Pourquoi avoir voulu travailler avec elle? Comment le choix des guests présents sur l’album se fait pour vous? J’adore sa voix et son album depuis très longtemps. Je lui ai envoyé un mail et lui ai demandé si ça l’interessait de travailler avec moi sur l’album. Il n’y a pas d’autres guests sur l’album, pour moi cette fois, il ne pouvait y avoir qu’elle. Ca a super bien marché. J’ai vu que tu vas travailler sur un remix d’un morceau de Oasis. C’est une façon de travailler avec eux après le fait que tu n’aies pas pu produire un de leur dernier album? J’ai dejà fait 2 remix pour eux. Et l’histoire de la production d’un de leur album est une longue histoire. C’est long à expliquer. J’ai parlé pas mal de fois avec eux, ça n’a pas pu se faire pour de multiples raisons. Mais ce n’est pas ce qui m’empechera de faire un mix pour eux bientôt. Tu as bossé avec pas mal de groupes justement pour les remixer. C’est intéressant de mixer et modifier ainsi des morceaux que tout le monde connait? C’est une façon de travailler différente? C’est un travail très différent parce que quand tu fais un remix, les idées du morceau sont dejà la et le morceau fonctionne déjà. Quand tu fais ton propre morceau, tu as tout à construire. J’aime faire des remix mais je n’aimerais pas par contre que d’autres groupes remixent des morceaux de Death in Vegas. Je dois partager mon propre travail, c’est une autre approche pour moi que je ne veux pas partager. Tu fais egalement differents dj set mais quand tu mixes, c’est très différent de Death in Vegas live… J’ai toujours mixé meme avant Death In Vegas. Je m’inspirais de la techno sur Chicago, la house music et quand je mixe aujourd’hui, je ne mixe jamais de morceaux de Death In Vegas. Je préfère utiliser des morceaux de dub step ou de cold wave. Je mixe comme je suis en vrai. J’ai arrêté quand je suis parti aux Etats Unis. Et pour l’instant j’aime bosser sur les morceaux et l’enregistrement d’albums. Vous reprenez Dirge en live sur une autre version. C’est intéressant de donner une nouvelle vie à vos anciens morceaux? C’est normal pour moi, en plus je joue avec un nouveau groupe donc tout le monde veut le jouer différemment. C’est bien de changer d’autant plus que de nouveaux sons sont arrivés. Après comme ces morceaux sont anciens, il est necessaire de leur donner une nouvelle vie. Je les trouve bon et ne veux pas les laisser de côté. C’est aussi une façon de les jouer sans m’ennuyer. Tof Photo: Richard Fearless/Death in Vegas Credit photo: Cat Stevens
Peter Hook Aéronef Lille

Vous revenez sur scène avec les chansons de Joy Division et “Unknown pleasures”, c’était important pour vous de faire une tournée avec ses chansons là particulièrement ? Quand il a ouvert mon associé m’a suggéré de jouer mes propres chansons et celles de Joy Division, New Order, Monaco et Revenge. J’ai suivi. J’ai rassemblé mes amis. J’ai appelé celui qui s’occupait des claviers dans Monaco et le bassiste est mon fils. On a joué et passé un super moment. Quelques mois plus tard Macclesfield a organisé une exposition sur Joy Division, l’idée était de regrouper tous les groupes de Manchester et de faire un hommage à Ian. C’était génial car ça n’a jamais été fait. J’étais très heureux, beaucoup de personnes se sont impliquées, Steven Morris, Debbie Curtis, moi même. Finalement, le projet est tombé à l’eau. Et je me suis dit merde, ça doit être fait quand même. Et pour finir j’ai décidé que ça plaise ou non, de jouer des chansons de Joy Division dans mon club. J’ai lu une interview de Bobby Gilespie (Primal Scream) qui disait que les chansons de Screamadalica n’avait jamais été entendues et je me suis dit ça aussi pour “unknown pleasures”Les réaction des gens étaient très effrayantes au début et j’étais inquiet mais en fait j’ai vraiment aimé le faire. Après 30 ans ça faisait du bien de ramener cette musique. Quand Joy Division s’est terminé on a mis les morceaux dans une boite et on les a rangés. J’ai trouvé que c’était bien de les reprendre 30 ans plus tard. Chanter les morceaux c’était quelque chose de spécial pour vous? A la base je joue de la basse mais j’avais peur de chanter et de me confronter à une sorte de mythe était impressionant. Je ne trouvais personne pour le faire, ils avaient tous peur. La seule personne qui a chanté avec moi c’est Rowetta de Happy Mondays. Je me suis dit “puis merde je vais chanter!”. C’est mon fils qui joue la basse sur la tournée. Mon fils ce qui est très bizarre, il joue de la basse comme moi à 21 ans, c’est flippant! Il avait peur au début mais je pense que maintenant il prend du plaisir. Ca m’a pris du temps pour m’habituer à chanter mais maintenant j’aime ça autant que de jouer de la basse. Pourquoi aucun des membres de Joy Division n’est avec vous? On ne se parle pas. On a plus aucune relation. A cause de la rupture. C’est comme un divorce. Vous avez déjà été marié? (rires). Parfois après un divorce on peut s’entendre…? Oui mais pas cette fois ci, j’ai dit “new order se sépare” ils ont dit “non c’est toi qui quitte le groupe”. Ca ne reviendra jamais.C’est bête mais à cause de ça, on ne se parle plus. Vous avez eu l’occasion de réécouter Unknown pleasures et Closer? J’écoute les chansons, et quand vous analysez les paroles, et la manière d’écrire les chansons de Ian, vous vous rendez compte à quel point ses petits tours d’écriture sont intelligents, ils deviennent évidents quand vous les chantez, ça vaut pour les deux albums. C’est comme votre premier boulot après les études, vous vous en souviendrez toute votre vie, c’est important pour vous car il forme la personne que vous allez être. J’ai été chanceux que UP soit si bien accueilli, il m’a permis de pouvoir continuer à jouer maintenant. Si il n’avait pas été écrit je ne jouerai pas. Je ne me suis senti “coupable” quand j’ai commencé à le faire comme si je faisais quelque chose que les gens n’aimaient pas ou ne voulaient pas que je fasse. Puis jusqu’ici tout se passe bien. C’est une position assez bizarre de jouer un album aimé par autant de personnes. Tout ce que vous pouvez espérer c’est que les gens voient toute la passion que vous mettez dedans. On travaille très dur pour faire du mieux qu’on peut. Etiez vous conscient d’être différent à ce moment là? Original et créatif parmi les autres groupes? votre musique est très reconnaissable… Non on en avait pas l’impression. Quand vous travaillez vous faites de votre mieux, tout le monde essaye de faire de son mieux, c’est ce qui vous rend heureux. Avec notre musique on a été très chanceux, Tony Wilson nous a juste dit “Faites ce que vous voulez, je vous fais confiance”, “fais ci, fais ça, change ci, prend un producteur, change d’auteur…” c’est ce qu’un producteur normal dirait. Il nous a fait, il a fait le groupe que nous sommes, que nous étions, que nous sommes…? Avez vous aimé l’influence de Martin Hannett sur l’album UP? Avec Martin c’est bizarre, au début quand il a fait Unknown Pleasures je détestais, je me disais qu’il allait tout ruiner, puis quand j’ai écouté ce qu’il a fait 30 ans plus tard j’étais embarrassé, il a fait un boulot fantastique. Du coup j’ai fait un truc terrible, j’étais trop jeune-on était des punks à l’époque- : j’ai piqué ses trucs donc ce que vous entendez maintenant c’est une coopération entre moi et la collaboration de Martin Hannett pour Joy Division. Les chansons étaient complètement différentes après ça. Il existe deux films qui parlent de Joy Division “Control” et “24 hour party people”.Lequel préférez vous et lequel pensez vous le plus proche de la réalité? Aucun des deux. Tout le monde a une vision différente de la réalité et de la vérité. C’est difficile d’en choisir un. “24 hour party people” était une comédie, la plupart des anecdotes du film sont fausses mais c’est quand même un bon film. Il était plus axé sur la Factory et c’était exagéré. Avec Anton Corbijn c’était l’inverse. Il y avait beaucoup de vérité dans ce film, il a passé beaucoup de temps avec nous, il connaissait bien les personnages…quand je regarde Control ça me rappelle moi, dans le bon et le mauvais. Je trouve qu’il y a plus de vérité et de réalité à propos de moi dans Control que
Mathias Malzieu (Dionysos) – Interview

Votre nouveau livre vient de sortir, “Métamorphose en bord de ciel” il y a eu pas mal de tournée de lecture, c’était important pour toi de partager ce moment là avec un maximum de personnes, d’utiliser le principe de lecture orale par rapport à un livre ? Oui ça donne un côté cynique au livre. J’ai beaucoup de plaisir à le lire, à le détourner en essayant d’improviser en racontant l’histoire, à faire des petites mises en scène. Ca crée une surprise, une interaction qui dédramatise le côté “livre” et puis c’est drôle à faire. Ca me permet aussi de rencontrer des gens qui me lisent avec une certaine proximité, ça me permet d’avoir de vrais échanges, c’est une vraie rencontre. Le héros du livre Tom Cloudman doit faire face à différentes épreuves de la vie qui vont le faire grandir, c’est un peu ce que tout le monde vit, vous vous retrouvez vraiment là dedans? Les personnages du livre d’une manière générale sont un peu des autobiographies émotionnelles, y’a pas de choses que j’ai vécu “techniquement” mais c’est un concentré de mes rêves les plus forts et de mes peurs les plus ancrées. Après je me débrouille avec ça et j’essaye d’en faire un récit. Justement écrire un livre ou une chanson ça permet d’exagérer, d’exacerber les choses; les contrastes de la dynamique d’un récit. Après à moi en tant qu’auteur de tirer sur ses fils là, parfois de les casser, à moi de créer un univers autour de ça. Donc l’écriture permet d’aborder des sujets difficiles comme la mort, la maladie, les peurs…vous vous servez de l’écriture comme une thérapie? Oui même si on ne se le dit pas consciemment. On ne se dit pas je vais écrire un livre ça ira mieux, ni non plus que ça solutionnera tel problème pour moi et encore moins pour les autres. Au moment où l’envie se crée y’a du besoin aussi dans cette envie. Il y a une tension en nous qui nous oblige à se bouger. Après il ne faut pas non plus que ce soit que de la thérapie, si c’est que du besoin ça devient trop centré sur soi même et ça manque de générosité. Après pour se donner le courage de tomber suffisamment amoureux de ses idées pour les défendre sur un travail comme celui-ci effectivement il faut qu’il y ait cet immense côté cathartique mais c’est une histoire de dosage; ça peut être un point de départ mais il ne faut pas que ce soit une fin en soi que de se soigner soi pour écrire un livre. Faut réussir à le transformer en une vraie histoire. “Maintenant qu’il fait tout le temps nuit sur toi” a inspiré l’album “Monsters in love”; “La mécanique du coeur” a inspiré l’album du même nom, vous aviez choisi la BO pour vos livres précédents, cette fois ci vous passez par les illustrations. D’où vient la démarche? Comment se sont faites les rencontres avec les illustrateurs? C’est la même démarche. C’est l’envie de se faire surprendre par un angle de vue un peu différent. Quand je fais des chansons autour des personnages je ne les évoque pas de la même manière que quand je les écris dans le livre. Là les illustrateurs je les ai choisi uniquement par gout et par envie. Pas de caste, de style, c’est pas un livre illustré ni un catalogue d’expo, c’est comme un album de remis transfiguré par la sensibilité de chaque artiste. Je les ai choisi sans intellectualiser, ça a crée des surprises et des accidents rigolos et c’est exactement ce que je cherchais dans cette exposition qui se tenait à Paris jusqu’au 1er mai. C’était vraiment une envie de surprendre, comme un album de remis. Après ça m’empêchera pas sur le prochain album de connecter quelques chansons à ce livre là mais je voulais pas non plus faire “La Mécanique Du Coeur” n°2 avec à nouveau les personnages, la chronologie…Il y avait un vrai désir de continuer d’inventer une forme nouvelle qui est directement liée au groupe. Donc il y aura des chansons qui seront des électrons libres qui n’auront rien à voir, et puis des choses connectées à ce livre là. Ce sera un peu comme “Monsters In Love” mais encore d’une manière différente. Pour revenir aux illustrations, parfois il y en a qui venaient alors que les chapitres étaient pas totalement finis, que l’histoire n’était pas totalement écrite, comment ça se fait? Alors si, toute la narration était verrouillée. Par contre l’intérieur des scènes et comment elles se passent il y avait des choses qui étaient évidemment en cours d’écriture vu que le travail avec les illustrateurs a commencé il y a un an et demi. La couverture du livre, vous pouvez nous en dire quelques mots? C’était vraiment le coeur de l’histoire. Le moment où le personnage de Tom Cloudman est en train de se transformer et métaphoriquement et physiquement. Il décide de prendre le risque de se faire sauver par Endorphine, c’est quand même le point culminant du livre même si il peut y en avoir à la fin c’est le déclencheur de toute l’histoire du livre. En plus l’illustratrice est Nicoletta Tricoli c’est pas un hasard, c’est elle qui a dessiné tous les dessins préparatoires pour La Mécanique du coeur et c’est une artiste dont je me sens éminemment proche en terme de sensibilité. En ce qui concerne le monde du cinéma, vous avez participé à la BO de Gainsbourg, vie héroïque Luc Besson a acheté les droits de La mécanique du coeur pour en faire un film d’animation 3D… Que je co-réalise et dont j’écris le script Donc côtoyer le monde du cinéma ça finit par donner envie de passer de l’autre côté, que ce soit devant ou derrière la caméra? C’est ce que je fais avec le film d’animation même si c’est des caméras virtuelles. Mais oui c’est une vieille passion, j’ai fais des études de cinéma, j’ai jamais terminé mon mémoire puisque
The Charlatans – Interview

Le premier single du nouvel album ‘Love is ending’ sonne très New Order avec ce son de basse au démarrage. Etait-ce quelque chose de voulu ? Y a-t-il une certaine nostalgie des grandes années de Manchester chez toi ? C’est possible. Je suis très fan de New Order. C’est un de mes groupes préférés. J’ai écrit ce disque à Los Angeles, mais j’ai fait mon possible pour que celui-ci sonne comme un disque écrit en Europe. J’aurai vraiment aimé enregistrer ce disque en Angleterre, qui est l’Europe. (rires) Tu vis donc toujours à Los Angeles ? C’est exact mais il est possible que les choses changent prochainement. J’ai actuellement envie de passer beaucoup plus de temps en Grande Bretagne. Toujours à propos de New Order, tu as collaboré avec Peter Hook sur son projet maintenant défunt Freebass. Tu peux nous en parler ? Je connais tous les membres de New Order. J’ai passé du temps avec eux. Peter voulait que je contribue à ce projet en chantant sur un titre. Je ne pouvais pas refuser. Si ça avait été pour Barney ou Stephen, je n’aurai pas pu refuser non plus. C’était quelque chose de spécial pour toi cette collaboration ? Absolument. J’ai écrit les paroles. Je voulais que Peter aime ma contribution et j’avais une idée dans la tête sur ce que j’allais faire. Peter et moi n’avons jamais parlé du texte de ce morceau, mais je pense qu’il l’a apprécié. Le nouvel album ‘Who we touch’ a un son rafraichissant et contient des pop songs joliment écrites. Après toutes ces années, comment est-il aussi facile pour les Charlatans de sortir d’aussi bonnes chansons ? Avez-vous une recette miracle car la plupart des groupes durent le temps de trois ou quatre albums, parfois même moins ? C’est vrai. Je me souviens lorsque les Charlatans se sont formés, nous avions un contrat de management de groupe qui durait 3 ans. Et normalement ensuite nous devions splitter. C’est ce qui était prévu ! Nous ne pensions pas que nous durerions aussi longtemps, et pourtant 20 ans plus tard, nous sommes toujours en activité.Ce que je ne peux pas faire avec les Charlatans, je l’utilise pour mon projet parallèle. C’est certainement ce qui me permet de garder cette fraicheur d’écriture au sein du groupe.J’aime aussi produire. J’ai travaillé à la production de pas mal de nouveaux groupes. La plupart d’eux sont de Londres, font du post-punk. Cette jeunesse avec laquelle je travaille doit m’apporter aussi beaucoup d’énergie qui font que les disques des Charlatans sonnent toujours avec beaucoup de fraicheur. J’ai l’impression que l’album précédent ‘Cross my path’ a été comme un redémarrage dans la carrière des Charlatans. Tu es d’accord ? Complètement. C’est à ce moment là que j’ai arrêté de boire et de prendre des drogues. Mon état d’esprit est devenu plus sain et cela a certainement contribué à bien repartir avec le groupe. L’édition limitée de l’album contient un second disque avec des démos et des préversions des titres de ‘Who we touch’. Etait ce votre volonté de sortir le disque ainsi, ou la maison de disques est-elle derrière tout ça ? C’est Cooking Vinyl qui a voulu ça. Mais lorsque nous avons enregistré les démos avec Mark Collins (guitariste des Charlatans) nous avons essayé de faire quelque chose de bien et de très propre, car nous savions dès le départ qu’on offrirait ces morceaux à ceux qui achètent l’album. J’ai donc essayé de choisir les meilleures idées que l’on avait pu avoir lors de l’enregistrement des ces morceaux. Les versions sont assez différentes de l’enregistrement final. La plupart de ces démos sont plus lentes. Nous découvrions les morceaux à ce moment là. C’est avec le temps qu’ils ont pris de la matière. ‘Some friendly’ a été réédité il y a quelques mois, à l’occasion du 20ème anniversaire de sa sortie. Est-ce que tu a participé à cette réédition ? Est-ce un disque que tu aimes toujours ? J’aime toujours cet album. Les années passées et forcément il y a une évolution dans le son des Charlatans. Mais je reste fier de ce disque.Beggars Banquet en 2009 m’a contacté pour la réalisation de l’édition deluxe de ‘Some friendly’. Il y a eu également le Primavera Sound Festival qui désirait qu’on particpe à l’affiche du festival en 2010. Pour nous c’était quelque chose de génial et on désirait fêter nos 20 ans de carrière de la meilleure manière possible. Cependant avec l’enregistrement de ‘Who we touch’, nous n’avons pas donné beaucoup de concerts à cette occasion. Il y a donc eu Primavera, Glasgow et Manchester. Ces concerts restent un grand souvenir car sans vouloir me montrer nostalgique, il y avait à nos débuts des jeunes de 15, 16 ans qui venaient nous voir et aujourd’hui notre public est davantage composé de trentenaires voire même plus. Il y a donc certainement une fidélité dans nos fans, même si il y avait énormément de jeunes devant la scène qui ne devaient même pas être nés lors de la sortie initiale de notre premier album. Les anciens étaient bien là, mais ils restaient au fond. (rires). Tu as collaboré avec Crookers. Peux tu nous en dire plus ? Je ne sais pas grand chose sur eux. C’est un groupe qui a visiblement beaucoup de succès, un peu comme Kanye West. Ils font du hip hop. Ils ont sorti cette année un album qui s’intitule ‘Tons of friends’. Je suis dessus, tout comme Kanye West. J’ai aimé cette collaboration avec cette ligne de guitare. Ca sonne un peu blues avec un mix de hip hop. Seb Caudron a réalisé une video de ce titre ‘Lone white wolf’ au moment de Thanksgiving l’année dernière. C’est une video énorme qui a necessité un budget hollywoodien ! Es tu ami avec le groupe ‘The Horrors’ ? Ils ont remixé ‘Love is ending’ et ils avaient déjà retravaillé ‘The misbegotten’ issu de ‘You cross my path’. Oui, ce sont des potes. Ils ont remixés deux titres de l’album. Faris a contribué à la réalisation de la pochette de ‘Who we touch’. C’est