An Pierlé – Interview

An Pierlé, chanteuse belge

Ton dernier album est sorti il y a 4 ans,  est ce que ça t’a semblé long cette attente ? On a été en tournée pendant 2 ans et ensuite,  on a eu besoin de repos et c’était important de se poser. Et j’ai eu un enfant, donc ça a été une pause qui s’est faite naturellement. On avait commencé l’album mais on a pris 9 mois pour enregistrer. La pochette est super belle. D’où est venue l’idée, le concept ? C’est un copain à nous qui l’a faite. Il est venu chez nous, a écouté la musique, il a pris des photos. Il est parti de notre univers. Je trouve le résultat très réussi. A l’écoute de l’album, on a l’impression que le son, que l’univers ont évolué. Est ce que votre identité a changé ? Est ce que l’arrivée de ta fille vous a fait changer ? Non, je n’avais pas encore ma fille quand on a construit cet album. On a travaillé de façon différente, on avait fait plus de démos auparavant, à l’ordinateur ou seule avec la guitare.  J’avais déjà fait ma partie du travail et Koen a retravaillé la production ensuite.  Il a tout repris après moi. On a profité d’avoir le temps pour travailler autrement, sans pression et c’est pour ça qu’il y a beaucoup de différences. Il y a beaucoup de groupes belges qui jouent dans d’autres pays. J’ai vu que vous n’étiez pas intéressés par l’Angleterre. Il y a une raison à ça ? Ce n’est pas qu’on est pas intéressés, mais il y a peu de monde qui a réussit à s’imposer, sauf Soulwax peut être. L’Angleterre n’attends pas de groupes de l’étranger, ils préfèrent exporter leur musique. C’est trop difficile de s’imposer là bas, ils sont très protectionnistes et il faut beaucoup d’argent pour y arriver. Mais il ya déjà tellement de choses à faire en France, en Belgique ou en Allemagne pour les groupes belges. Et vous êtes intéressés par la France ?  sa culture ? Oui, beaucoup !! On a forcément pris de l’inspiration des chansons françaises ou chantées en français des années 60 aussi. Depuis les premiers albums, on sent une évolution sensible des paroles et de la musique. Est ce que le changement général de la musique, des sonorités ont changé votre perception des choses ? Bien sûr, entant que personne on évolue donc la musique que l’on fait évolue également. Mais on ne s’en rend pas compte pendant le processus de production, ce n’est qu’après que l’on perçoit cette différence. Au début, on réagit bizarrement à ce que l’on vient de faire parce que l’on cherchait la perfection et on voulait faire ça avec plus d’émotion, plus direct. Et ce soir, ce concert à La Péniche qui affiche complet. Il y a d’autres dates prévues pour ceux qui n’ont pas pu venir ce soir ? Début 2011, il aura de nouvelles dates, oui. Ca sera essentiellement des grandes villes dans un premier temps et ensuite, des plus petits lieux.  Mais on reviendra à Lille bien sûr, comme d’habitude ! Et vous allez tous tenir sur la petite scène de La Péniche ? Oui. Pour nous, c’est bien de revenir dans des petites salles où il n’y a rien pour se cacher du public.Par contre, il fait un peu froid ce soir, donc cette fois ci, ça ne sera pas comme à Paris, on n’aura personne en maillot de bain sur la scène … (rires) Il y a en France, la reprise de ‘Il est cinq heures’ vous a fait connaître et là, je viens d’apprendre que vous alliez reprendre un morceau des Rita Mitsouko… Oui, ça change un peu pour nous. C’est un morceau que l’on a toujours beaucoup aimé et c’est bien de reprendre un morceau qui nous touche comme ça. Tof et Astrid

Love Amongst Ruin – Interview

Love amongst ruin placebo steve hewitt fleche d'or

Un très beau lounge bar aux lumières tamisées juste en face de la flèche d’or, une terrasse chauffée, et derrière un grand verre de jack Daniels, Steve Hewitt. Ancien batteur de Placebo, mais aussi musicien multi instruments, Producer, frontman de Love Amongst Ruin, et surtout bon vivant qui aime se marrer et nous accueille avec un grand sourire malgré les heures de routes, de tournées, la fatigue et le long marathon promo de la journee! Salut, comment vas-tu ? Bien merci, mais fatigué quand même ! Ce soir c’est la dernière date de la tournée et nous avons enchainé pas mal de dates ces dernières semaines ! La tournée s’est bien passée ? Oui, génial ! Si ce soir c’est la dernière, y aura-t-il des surprises dans le show ? Ahhhh si je vous le dit, ce ne sera plus une surprise ! Il faut donc venir voir ce soir ! Ma première question est « pourquoi love amongst ruin », d’où vient ce nom de groupe ? À l’origine c’était le nom d’une chanson que j’avais écrite et qui définissait bien l’état dans lequel j’étais suite à mon départ de placebo. L’idée était de dire qu’on peut toujours reconstruire quelque chose de positif à partir de ruines, à partir de choses négatives. C’est comme le phénix qui renait de ses cendres.Quand on a fait l’album, mon manager m’a dit qu’il fallait choisir un nom de groupe et je n’avais pas d’idées, il m’a suggéré ce nom, et effectivement, ça m’a plu, on a donc gardé ça ! Dans les médias on vous présente toujours comme « le nouveau groupe de l’ancien batteur de placebo » est ce que cela vous ennuie ? Non pas du tout, c’est le cas, et ca fait partie de ma vie, je l’assume tout à fait. Etes vous fier de cet album ? Oui, tout à fait ! Je le trouve bien, à mon gout ! En tous cas, bien mieux que le dernier album de placebo ! (rires) Comment avez-vous fait cet album ? C’est venu assez naturellement, j’avais des chansons, je les ai enregistrées chez moi, j’ai presque tout enregistré seul, et avec mon ingénieur du son. Nous avons ensuite trouvé les autres musiciens qui ont rejoint le groupe, cela s’est fait naturellement au fil des rencontres sans faire passer d’auditions. Je me retrouve entourés d’excellents musiciens dont notamment une bassiste qui fait aussi de la contrebasse. Elle avait le choix entre rejoindre la tournée de tricky ou la mienne, elle a choisi de venir avec nous, j’en ai été très flatté, car elle est excellente. C’est particulier d’avoir une fille dans le groupe ? J’ai joué pendant plus de 10 ans avec deux filles dans mon groupe… (Rires !) Vous étiez batteur, donc plutôt au fond, discret, maintenant vous êtes sur le devant de la scène, car vous n’êtes pas juste chanteur, mais aussi frontman. Comment le vivez vous ? avez-vous toujours voulu faire ça ? C’est venu naturellement, je ne me suis pas posé la question. J’ai toujours écrit mes chansons, j’apprécie de les chanter. Avez-vous un regard particulier sur le travail de votre batteur puisque vous étés vous-mêmes batteur ? Non, j’ai la mémé regard que sur les autres, c’est tous des très bons musiciens, ils savent donc ce qu’ils ont à faire. Je suis parfois difficile à vivre surement, mais pas dictateur. Ce soir est la dernière date de la tournée, quels ont été vos meilleurs moments de tournée ? On a beaucoup apprécié toute la tournée, il y avait plein de gens et pas seulement des fans de placebo, plein de nouvelles personnes qui découvrent notre musique, c’est très agréable. Les meilleurs souvenirs ont certainement été à Hambourg et à Zurich, des très gros festivals. Est ce que ca n’est pas trop dur de se retrouver dans des petits clubs alors que vous étiez habitués à de grosses salles avec placebo ? Non, j’aime ca aussi. J’ai déjà vécu ça avant placebo avec mes groupes précédents, et puis aux débuts de placebo également, je sais ce que c’est et ça ne me fait pas peur, j’aime être proche du public également. Quels sont vos projets à venir maintenant que la tournée se termine ? Dans les semaines qui viennent nous allons tourner le clip de « alone » qui est le prochain single, puis enchaîner avec encore pas mal de promo, puis nous continuons la tournée en Angleterre et en Irlande. . Ensuite je rentre en studio avec un autre groupe ou je joue de la batterie, puis j’aimerais rapidement revenir en studio avec le groupe cette fois ci pour envisager le prochain album. Vous avez déjà des idées pour l’album suivant où c’est encore trop tôt ? J’ai déjà 6 chansons complètes ! Et j’ai hâte d’enregistrer avec tout le groupe pour que ce soit un vrai travail ensemble, et non pas seul comme l’album précédent. Maintenant que vous avez eu du succès, fait des albums et des tournées, avez-vous encore des rêves ? Des rêves ? Oui j’en ai fait des bizarres la nuit dernière. (Rires) Des rêves de musiciens plutôt, des objectifs, des ambitions. Mon rêve absolu est d’être le batteur de the cure ! Je suis complètement fan, et j’ai régulièrement robert Smith au téléphone, à chaque fois je lui dis « tu es sur que tu n’as pas besoin d’un batteur ? » eheh S’il vous disait oui, vous lâcheriez votre propre projet ? Oui (rires), je lâcherai tout pour jouer dans the cure !!! Est ce que vous avez des envies de featuring ? Aimeriez vous que robert Smith vienne chanter sur votre album ? pourquoi pas, mais on a déjà fait un featuring avec lui a l’époque de placebo, à Wembley. Donc non, ce que je veux, ce n’est pas chanter avec lui, c’est être dans le groupe !! ☺Sinon j’aime aussi beaucoup Mickaël stipe de rem, Bowie, Dave grohl et d’autres… mais la plupart je les côtoie et

The Kills

Gros plan sur un haut parleur stéréo

Malgré une liaison téléphonique bien peu collaborative, mon accent pourri et mes questions nazes, Hotel (Jamie), l’homme de The Kills, a joué le jeu avec une patience remarquable. Retranscription sans les « putain j’entends rien » du début, sans mes bafouillements, sans mon accent, sans les crachotis, mais avec Hotel. Hotel, je me souviens vous avoir vus sur scène l’année dernière en première partie de FF et je me rappelle avoir pensé en vous voyant tous les deux sur cette grande scène, dans cette grande salle “dommage de ne pas les voir dans un lieu plus intime”.  Sur scène, vous paraissez tellement liés, proches, qu’on veut aussi être proches de vous… Oui je trouve ça difficile de gérer une grande scène, une grande salle… Je préfère jouer dans de petits clubs, qui conviennent mieux à ce que nous faisons. Oui en plus on sent quelque chose très sensuel avec votre musique et on ne ressent pas la même chose dans une énorme salle… Vous avez beaucoup tourné cette année, d’ailleurs… Quel a été ton moment préféré ? C’est difficile  à dire mais… Je me souviens du concert à Mexico… Je ne m’imaginais même pas qu’un jour, on jouerait en Amérique du Sud, en fait. Le truc c’est que on a du mal à identifier un concert en particulier, tant on vit sur la route… Ca fait tellement partie de notre quotidien… Hier par exemple, je regardais ce que j’ai écrit dans mon journal ces derniers mois, pendant la tournée. Et je me suis rendu compte qu’on en avait fait des concerts… Je me suis dit « pas étonnant qu’on commencent à fatiguer.. ». Oui vous n’avez pas arrêté de tourner… Est-ce que vous faites évoluer votre musique et vos sets au fur et à mesure des concerts, des réactions du public etc. ?  Je ne sais pas en fait… Oui, tout ça évolue certainement au fil du temps… Mais je crois que quand on est dans la tournée, on ne s’en rend pas compte… On essaie surtout de faire les meilleurs concerts qu’il nous est possible de faire. On est même peut-être trop ambitieux sur ce point… J’ai envie que les gens sortent de nos concerts en se disant qu’ils ont vécu quelque chose de vraiment à part. Qu’ils en parlent après, parce que ça les a marqués… C’est vraiment mon but. Je vis presque pour ça… Drôle de question mais si tu pouvais choisir un groupe ou un artiste (mort ou vivant) avec lequel jouer sur scène, tu choisirais qui ? Probablement The Velvet Underground. A cause de leur façon de travailler, de voir la musique et la démarche artistique… Un groupe qui a eu une véritable influence, un impact culturel, sans nécessairement avoir eu énorme écho auprès du grand public ou vendu des millions de disques. C’était vraiment un groupe qui touchait à toutes les formes d’art, autour duquel gravitaient des artistes pop, des réalisateurs, des écrivains… Ca correspond à une démarche artistique, une démarche de création un peu chaotique qui me plaît… Puisqu’on parle de combiner différentes formes d’art,  est-ce que tu es impliqué dans la création de vos visuels d’albums, etc. ? Oui, totalement. On consacrerait même plus de temps et d’énergie à s’occuper de ça qu’à enregistrer l’album à proprement parler. On travaille là-dessus, on travaille les idées qu’on a en tête pour les visuels, les photos etc, puis tout est envoyé à la maison de disques.. C’est un aspect très important de ce qu’on fait. Justement, j’ai vu le clip de The Good Ones et j’ai trouvé que ça correspondait tout à fait à votre musique, en fait. Cette peinture rose qui finit par se répandre un peu partout… Parce que quand je vous ai vus sur scène, ou quand j’écoute des chansons comme No Wow ou Murder Mile, j’ai l’impression que vous commencez sur un mode répétitif, et puis la tension monte, progressivement, jusqu’à une sorte de transe presque… oui, tout à fait, oui. C’est même animal… Et je trouve que la vidéo reflète ça. Vous avez été très impliqué dans le tournage de ce clip ? Oui. En fait, cette vidéo, c’est ce qui m’enthousiasmait le plus. J’ai beaucoup travaillé à expliquer ce que j’avais envie de faire passer, l’atmosphère que je voulais donner à ce clip… Restituer l’atmosphère de cette période de transition, ces limbes qui caractérisaient la fin des années 1970s…  Mais en fait, j’ai trouvé que c’était un procédé assez frustrant pour un groupe.  Parce que quand on prépare un clip, on nous renvoie des questions du type « est-ce que ça va passer sur MTV ? » « est-ce que ça, ça pourrait passer ? ». Tu sais… « Non, tu ne peux pas montrer cette canette de bière parce qu’on voit le logo, ça passera pas sur MTV»… Etc, etc. Je gardais un œil sur les choses, en disant « ça j’aime pas », « ça je veux pas » etc. Mais ça n’était pas facile de laisser aux autres le soin de s’occuper de tes idées. De déléguer cette partie de la création. Cette fois au lieu de tout contrôler, tu as du déléguer ton inspiration, tes idées à d’autres et voir ce qu’ils en faisaient… Oui, voilà… Et même si j’adore le clip qui a été fait, j’ai assez mal vécu le fait de devoir déléguer comme ça une partie du processus créatif… C’est trop bizarre. Oui, d’ailleurs, quand, on parle de The Kills, on pense à un duo presque hermétique, en tout cas qui n’a pas besoin des autres pour exister. Est-ce que c’est aussi à cause de ça que c’était si dur de laisser d’autres s’introduire dans votre travail, finalement ? Oui, je crois que c’est parce que depuis le début, on a toujours tout fait nous même de A à Z. On a dessiné notre propre logo, fait nos propres artworks… Réparé nous-mêmes nos instruments ! (rires), décidé seuls des concerts qu’on feraient… Donc là, sur ce clip, c’était en fait

Arcade Fire Rock en seine 2010

Arcade Fire rock en seine

Rock en Seine, le dimanche. Tout le monde attend Arcade Fire, et nous ne pouvons malheureusement pas être présent ce jour là, gros manque de chance. Cependant, la communauté journalistique sait être solidaire et Hervé du webzine l’oreille à l’envers se propose de nous relayer la conférence de presse du groupe ce jour là!! Ouf!! et Merci!!! Les thèmes de vos chansons parlent souvent de voisinage et de banlieue. Comment ça se fait ? Déjà, on vient de là et il faut bien parler de quelque chose! Votre concert au Madison Square Garden a été filmé par Terry Gilliam. Pensez vous travailler avec lui de nouveau à l’avenir? On n’en a pas parlé mais ça serait super, on est tous fans de Terry Gilliam. Mais je ne pense pas qu’on en ai parlé, ou alors je n’étais pas présent à ce moment là ! Avez vous la pression d’être le meilleur groupe rock du moment? Non, lol, c’est vraiment facile d’être le meilleur groupe rock du moment. La pression disparait quand on est au top! lol On parlait de la pression concernant le dernier album car en fait, il y a une grande déception… Je pense que tant qu’on aime ce qu’on fait, ça va! Il doit y avoir près de 8000 blogs ou magazines disponibles aujourd’hui et si certains n’aiment pas l’album, on le saura probablement jamais. Nous, on enregistre l’album et si on en est satisfait, on a une tournée ensuite et ça nous suffit. Le but est de faire de la musique et pas d’avoir des critiques. Ce n’est pas très important pour nous. Comment sera le concert de ce soir ? Y a t’il des différences pour vous entre une salle et un festival? On veut juste faire de notre mieux. Tous les concerts sont différents, ils dépendent beaucoup du public. Parfois, le public prend notre énergie, et parfois c’est comme si on se nourrissait de leur énergie. Parfois, c’est les 2. La taille de la salle est importante. On a beaucoup fait de gros concerts ces derniers mois. Du coup, on réalise bien moins qu’avant l’ampleur de ces concerts. On ne vient pas de théâtres. C’était d’ailleurs bizarre d’en faire sur cette tournée. On voyait les visages des gens!! Mais la taille de la salle importe peu, tu as toujours des gens dans le fond qui n’écoutent pas! Dans une petite salle, il y en a moins que sur un festival! Cet album est plus long que les précédents. Pourquoi avoir choisi d’enregistrer autant de chansons? On n’a pas vraiment choisi d’enregistrer autant de chansons. On l’a fait comme elles venaient. En fait avec le temps on a choisi celles qu’on préférait.  On s’est rendu compte qu’elles avaient le même thème et se sont donc mélangées entre elles sur le cd. On a parlé de casser un peu tout ça mais à la fin, on s’est dit que ça serait un peu le fil conducteur. Sur les albums précédents, vous aviez fait une grosse sélection? Non, cette fois, on a fait une longue pause avant de sortir l’album donc on était bien plus motivé à faire des chansons ensemble. Sur le dernier album, on a fini Funeral pour aller en studio, enregistrer et composer. On avait enregistré tout ce qu’on avait et ce n’était pas suffisant. Cette fois, on a pris notre temps et on a beaucoup plus travaillé sur nos chansons. Donc on avait aussi plus le choix pour choisir ce qui était mieux. C’était un peu moins stressant. Avez vous travaillé autrement sur le nouvel album étant donné qu’il est un peu différent de ce que vous avez fait auparavant? On a pris notre temps pour le préparer et quand on a joué ensemble après la pause, on a commencé à l’enregistrer chez nous, dans les salons, les caves, les studios ou même les églises. C’était une approche un peu plus confortable pour nous, un peu comme quand on avait commencé, même si c’est un peu différent. C’est aussi la première fois qu’on a enregistré chacun dans un endroit différent. Ce qui est bien aussi c’est qu’on n’était pas obligé de voir Tim jouer de la guitare toute la journée!! C’était pour qu’il ait moins de pression!! lol Que pensez vous des gens qui disent que Arcade Fire est un peu le U2 des années 80? U2 a vendu beaucoup de disques, énormément! Et nous, nous n’avons été numéro 1 qu’une seule semaine! Pour moi, c’est déjà un point même si ce n’est pas un point important. Mais on a vendu carrément moins de disques qu’eux. Pouvez vous nous parler du projet que vous avez avec Peter Gabriel? Il a repris My body is a cage, c’est super mais on n’a pas encore eu l’occasion de lui rendre la pareille. Il nous a beaucoup influencé. Régine adore Genesis, moi aussi, il est génial, on l’a vu en concert, mais on n’a pas encore eu le temps de travailler sa reprise, on a fait notre album. Quand il a sorti sa reprise, on était déjà en tournée. Vous avez beaucoup de succès en France mais moins au Canada. Pourquoi? Ce n’est pas la même chose effectivement.  Mais je ne pense pas que çà soit vrai. On est beaucoup médiatisé là bas, c’est un peu pareil qu’ici. Mais c’est vrai qu’en France, on nous aime bien. Vous vous souvenez de votre premier concert ensemble? C’est un peu différent pour moi, je suis arrivé après mais le premier pour moi était à la ‘Salvation Army Church’ à Montreal pour la tournée de Funeral. C’est compliqué à expliquer. Je n’étais pas stressé car je me sentais bien dans le groupe. C’est bizarre parce que le groupe s’est un peu formé de manière atypique. Le premier jour pour chacun doit donc être un peu différent. Comment va Regine? Est elle contente de jouer à Paris, dans un environnement français? Regine va bien, mais je ne dirais pas qu’elle est plus contente que tous les autres membres du

Luke – Interview

Luke est un groupe de rock français avec Thomas Boulard et Christophe Plantier.

Le 4ème album de Luke vient de sortir. Vous avez entendu pas mal de temps pour le sortir, une pause nécessaire pour le groupe? En fait, on laisse toujours 3 ans entre chaque disque. On n’a jamais fait moins ou plus. Après le dernier était un live. Mais j’ai l’impression d’avoir été vite. On est peut être un peu lents mais il faut écrire des textes, des mélodies, les arrangements. Et comme on fait tout nous mêmes, c’est vrai que çà prend du temps. C’est vrai que si j’avais travaillé dans le monde qui nous entoure et que je travaillais à la Poste, j’aurais sûrement été viré par manque de productivité! En tous cas pour cet album, la seule différence avec les précédents était que cette fois, on n’avait pas de timing pour le sortir. Quand vous avez décidé d’enregistrer cet album, aviez vous une idée précise du son? Quand on est parti enregistrer, tout était fait. C’est une absurdité aujourd’hui de dépenser de l’argent dans les studios, c’est tellement cher. On est un peu bidouilleur sur ordinateurs par exemple. Avec le contexte économique actuel, c’est une aberration économique surtout quand tu es un groupe français. On ne peut pas dépenser 1000 euros par jour de studio et y rester à chercher des idées. Je pense que tout se passe en amont. On a voulu bidouiller et quand on est arrivé au studio, on savait exactement ce qu’on voulait et il fallait faire pareil. Tout était fait. C’est d’ailleurs la première fois où je n’avais pas à écrire les textes en studio. Tout s’est fait en 2 semaines et demi. Il y a eu pas mal de changements au départ dans Luke, la nouvelle stabilité a-t-elle changé ton écriture? Oui, c’est très dur de faire un groupe. J’ai beaucoup souffert de cette image de dictateur. Tu dois aussi écrire contre les autres. il faut oublier ce que penses les autres. Les gens m’ont laissé tranquilles pour cet album, çà c’était bien. Je ne travaille qu’avec des gens qui parlent de musique et ils ont bien compris ce qu’il fallait faire avec moi. Pense à moi est donc le premier single de l’album. Peux tu raconter l’histoire du morceau? Le refrain est venu avec la mélodie. Je n’ai pas eu besoin de faire rentrer une mélodie dans un texte. Le refrain en entier m’est venu d’un seul coup.  Après, j’ai cherché le sujet de la chanson. Je me suis donc dit que çà parlait d’un départ. C’est le chant du migrant. D’un point de vue économique, il est obligé de quitter sa famille, ses amis, et même s’ils s’aiment encore, il est obligé de partir. C’est forcément aussi une chanson d’hommes. Au 21ème siècle, çà reste une chanson d’hommes avec en écho une voix de  femmes. Cà n’a pas changé depuis le Moyen Age, c’est toujours un homme qui part. Pour Monsieur Tout le Monde, c’était un peu pour désacraliser ton statut de chanteur? Je ne parle jamais de moi dans mes textes. En particulier sur cet album, je ne me mets jamais en perspective. Ou alors j’en parle par dérivés. Par exemple, sur Fini de rire, je parle d’un clown et je pense que le clown est la figure tutélaire parfaite pour définir ce qu’est l’artiste et le poète. Mon boulot est de parler des gens, pas de moi, le chanteur. Mon boulot est de donner les mots aux gens qui n’en ont pas. Il y a une solitude profonde dans les villes et on construit son personnage et sa personnalité en fonction de l’extérieur, de la télévision, d’internet. On est confronté à des modèles qu’on ne sera jamais. Tout a été construit par l’extériorité. Cette extériorité m’ennuie. Plus le développement de nos médias existent, plus on va arriver à une crise considérable. Je réfléchis pour les gens qui recherchent de l’extériorité, qui ont des idoles imparfaites, étant athées, ils cherchent une attelle qu’ils ne trouvent pas. Tout le monde veut faire comme tout le monde, être comme le dominant économique et culturel. Pour écrire, tu n’as pas la peur de la feuille blanche? J’avais un problème qui est le langage. C’est une souffrance totale. Pour tout peintre, les couleurs sont une souffrance. J’utilise le langage pour un personnage, je dois voir s’il y a une morale ou non. Je me pose beaucoup de questions et à la fin tout doit paraître naturel. Il faut qu’il y ait une apparente simplicité. S’il y a une apparente complexité, c’est que c’est mal écrit. En France, tout le monde est tellement traumatisé par Rimbaud que tout le monde veut faire le poète mais personne ne l’est. Pas mal de dates sont déjà calées sur la tournée. Sur scène, quel est le morceau où vous prenez le plus de plaisir? Je ne réponds jamais à cette question là parce qu’en fait, il faudrait croire que nous maîtrisons tous nos morceaux. C’est la musique qui dicte sa loi chaque soir et çà dépend donc de tellement de facteurs qu’on ne sait jamais ce qu’il va se passer. Parfois, des moments marchent mieux, d’autres moins. Si je répondais à cette question, c’est que je maîtriserais trop et ce n’est pas le cas du tout. Luke existe 2001, te considères tu comme un groupe important de la scène rock française? Pour être très honnête, on l’a été un moment par inadvertance. Mais après quelles sont les chansons que les gens ont retenues dans le rock? Ils connaissent Tostaky et pour nous Soledad ou la Sentinelle. Je ne me pose pas la question de savoir si on a un groupe important. Si je me posais ce type de questions, c’est que je deviendrais fou. Je me verrais plus alors en Thomas de Luke et non plus Thomas Boulard. C’est impossible. J’ai de trop bons amis autour de moi qui me permettent de relativiser. J’essaie plus de donner d’autres clés d’écoute aux gens comme le font Dionysos ou Louise Attaque. Nous, on fait notre artisanat en espérant

Alan Wilder ( Recoil ) – Interview

recoil alan wilder depeche mode

Près plus de 20 ans d’existence, était il temps de sortir une sorte de best of de Recoil? ça fait quasiment 25 ans que Recoil existe, je l’ai réalisé il y a peu de temps seulement. Il avait commencé alors que j’étais encore dans Depeche Mode. On s’est dit que pourquoi pas, çà pourrait être une bonne idée de faire çà mais je ne me suis pas dit que c’était le moment pour çà. C’est juste venu comme çà sans trop y penser. C’est une façon aussi de voir l’évolution de Recoil depuis tout ce temps… Absolument et c’est très difficile pour moi de parler de best of sachant que je n’ai pas mis les morceaux du début. Je n’ai utilisé que le contenu des 3 derniers albums. Je fais attention à ce que les morceaux collent ensemble, qu’il y ait un lien entre chaque titre. C’est donc plus une sélection de morceaux plus qu’un best of. Le son a aussi beaucoup évolué… Je pense que la musique électronique a beaucoup évolué. On utilise beaucoup plus de samples aujourd’hui. Les sons sont différents maintenant. Au début, quand j’ai décidé d’avoir un side project de Depeche Mode, mon problème principal venait plutôt des voix. J’avais une identité musicale mais il fallait aussi trouver une identité vocale. Cà a été mon problème dès le départ mais finalement on a  trouvé pas mal de solutions ! Le choix des morceaux sur cet album vient de ton choix personnel. Est il facile de concilier ton choix de morceaux avec le choix que les fans auraient fait sur cet album? Je fais les choix en n’écoutant personne d’autres parce que si j’écoutais l’avis des fans, chacun aurait eu un avis différent sur les titres à choisir sur cet album! Je pense que la décision finale ne peut venir que de moi. Il faut un lien aussi et ensuite, quand mon choix est fait, j’espère que les gens suivront mon choix. Il y a 2 disques différents, un album et un autre avec des remixs.. On a voulu ajouter pas mal de remixs à ce disque, certains venant de moi même, des versions que j’aimais beaucoup. C’est aussi une façon pour nous de voir les morceaux de manières différentes. On a aussi mis des versions différentes. On a vu qu’un des problèmes que tu as rencontré venait des voix. Comment s’est donc fait le choix des guests sur les morceaux ? Quand je commençais chaque morceau, je n’avais aucune idée de la voix à mettre dessus et surtout qui le ferait. Ensuite, j’ai cherché suivant la voix dont j’avais besoin. Cà s’est donc fait par relations, des gens que je connaissais ou que le label me proposait. Mais j’ai aussi cherché des voix qui pouvaient m’intéresser sur internet. J’avais juste à trouver une voix qui collait avec le morceau qui existait. Sur scène, j’imagine que c’est assez difficile de réunir les gens? Oui, on essaie de le faire mais c’est très difficile, tout le monde étant un peu partout dans le monde, avec un agenda parfois chargé. Recoil n’est pas vraiment un groupe de toutes façons. C’est plus une présentation audiovisuelle. Quand on fait quelque chose, çà se rapproche du mix et donc les voix ne sont pas si nécessaires, mais c’est bien quand elles peuvent être présentes, çà arrive parfois. Vous faites des dates partout dans le Monde mais juste une date en France, à Paris. Comment expliquez vous celà ? Ce n’est pas facile de caler une date, trouver un endroit où jouer. Il n’y a pas toujours de salles dispos, ou de tourneurs qui peuvent te programmer. Peut être que que nous devrions faire plus de dates en France mais pour Paris, on a eu l’opportunité d’en faire 2. On a préféré une seule date bien faite, bien remplie que 2 moyennnes. Vous avez joué dans de nombreux pays. Y-a-t’il des différences entre les publics ? Oui, bien évidemment. Je trouve que les gens les plus réactifs viennent d’Europe de L’est. Pour nous, les meilleurs publics venaient de Bucarest, Prague ou Budapest. Je pense que c’est un peu un héritage du communisme qui était présent là bas. Peu de groupes y jouent encore et ils apprécient vraiment beaucoup les gens qui viennent là bas. Le public là bas est très enthousiaste. Et en France? Quand j’étais sur les tournées de Depeche Mode, je me souviens d’un public plutôt chaud. Cà doit être votre côté latin qui ressort. Je verrais comment çà se passera avec Recoil demain. Tu penses déjà au nouvel album? Oui, j’ai commencé mais je pense que ce n’est pas pour tout de suite, la tournée vient de commencer et sera longue. J’ai besoin d’avoir un peu de recul mais je commence à y penser.  L’idée aura avancé je pense pour cet été. Tu as été présent comme invité sur le dernier concert de Depeche Mode au Royal Albert Hall. Tes sensations sur cette date? et peut on imaginer un jour quelqu’un de Depeche Mode en guest sur un morceau de Recoil? C’était génial de me retrouver sur scène, la foule était très réactive et chaude ce soir là. Mais je ne pense pas qu’un jour il y aura un guest de Depeche Mode sur un titre de Recoil! Tof

Arno – Interview

arno, artiste musical belge

Fort d’une carrière débutée à l’aube des années 70 avec les prémices d’un mouvement punk et artistique débridés, l’artiste belge Arno  est toujours vivant et bien dans sa musique, dans son époque. Personnage singulier, il reste malgré son succès, proche de son public et des autres et semble prendre la vie avec tout le recul nécessaire. Avez-vous conscience en France d’avoir une image d’un artiste complétement décalé ? Avec pourtant vos 40 années de carrière … Ah et  bien, je ne sais pas, pour moi c’est un peu difficile de faire une réponse … Parce que je me vois tous les matins devant la glace quand je brosse mes dents parce que, j’ai encore toutes mes dents ! Je me dis aussi en me regardant « quel branleur ! ». Je suis confronté avec moi-même depuis des années. Quand je me vois, je me dis : « une vache donne du lait, pas du champagne », tu vois le Bazard ??. Nous pouvons vous voir régulièrement sur les médias français, dernièrement un long moment sur France Inter… Ce doit être mon odeur qui fait çà ? J’ai une odeur très forte ! Et passer sur France Inter, c’est bien ? Oui, plutôt !Alors c’est bien pour mon égo. Là, j’ai une érection comme la tour Eiffel, je regarde ma braguette. Vous êtes un artiste international mais en France, vous êtes également perçu comme faisant parti du patrimoine de la chanson française. J’ai des enfants qui sont nés en France aussi donc dans mon entourage, on parle français. J’habite une ville, Bruxelles, où l’on parle 4 langues : le flamand, le français, l’allemand et l’arabe. Et « lorsque l’on dort avec son chien, on attrape ses puces ». Je suis flamand et pour communiquer, nous sommes obligés de parler 3 langues. Il n’y a que 5 millions de flamands dans le monde et en plus, moi je suis d’Ostende, je suis donc un Ostendais avec une langue parlée par 60 000 personnes. D’ailleurs, mes chansons sont inspirées par des français et des anglais. Ecoute, un jour, mon fils qui vit à Bruxelles mais qui est né à Lyon, était fou amoureux d’une mademoiselle. Il a eu des problèmes parce qu’elle devait choisir entre son ancien copain et lui. Je lui dis « mon fils, l’amour c’est comme une migraine, çà vient et çà va. Il y a plus de femmes que de chinois ! ». Mais quand on est amoureux, on est aveugle (rire d’Arno). Mes enfants parlent flamands et français. Pas de textes en arabe ? Non, mais j’utilise des instruments Arabes sur mon album Brussld. C’est donc votre ville qui a influencé cet album ? Oui, mais Paris aussi. Quand je suis à Paris et que je pisse à gauche, Bruxelles est mouillée. Ouais ! Bruxelles avec le TGV, c’est une heure. Je suis à une heure de l’Allemagne, de la Hollande et de la France. La Belgique est construite dans l’Europe. On peut dire que la Belgique est la banlieue de Paris, Bruxelles un quartier de Paris. C’est la raison pour laquelle tu écris tes chansons dans les TGV ? Oui, je ne conduis pas,  c’est trop dangereux pour moi et pour les autres. Je prends le bus et le train et j’écris. Toujours un petit carnet sur vous, donc ? Toujours. Je suis très impulsif quand j’écris, j’écris vite des textes moi. Les textes sont composés avant la musique, alors ? Il n’y a pas de règles chez moi. Tout dépend, d’abord le texte ou d’abord la musique. Brussld, tu as commencé à l’écrire quand ? Durant la dernière tournée ? Non. Là, par exemple, je suis déjà en train d’écrire des chansons. Qu’est-ce que je dois faire autrement ? Quand je suis dans le ‘tour bus’, je lis et j’écris plutôt que de regarder des films. Bruxelld, c’est ton 18ème album solo avec une grosse tournée et des dates déjà completes, comment perçois-tu la chose ? Toujours mon odeur (rire d’Arno). Le public d’Arno est varié… Oui, c’est bien non ? Moi, je joue pour tout le monde. Je joue pour l’être humain, les Esquimaux, les indiens… Je chante « putain, putain, nous sommes tous des êtres humains ». Sur ton album tu reprends un titre de bob Marley … J’ai repris cette chanson pour un journal en Belgique qui était en train de licencier plein de gens. A ce moment là, mon fils était en train d’écouter « Get up, Stand up, Stand up for your life ». Je me suis dis que cela pourrait être formidable pour ces gens, un espoir. Je ne fais pas de Reggae, je ne sais pas le faire mais j’aime bien.  Une fois la chanson sortie, les personnes m’ont dit de la mettre sur mon album. Dans les régions non francophones, les concerts sont-ils identiques ? Il y a aussi des chansons en français quand je joue en Allemagne ou en Hollande mais je m’adapte. Il y a des chansons qui sont traduits en Irlandais, en Italien, Anglais (…). « Les yeux de ma mère » sont traduits en 5 langues par exemple mais ce n’est pas moi qui l’ai fait ! Tu viens de changer de label, tu es maintenant chez Naïve, pouquoi ? Parce que j’ai un bon deal avec eux et c’est une maison de disques d’aujourd’hui, pas du passé. Tu vois le Bazard ? Ils font des bouquins, des trucs, pas comme des vieux dinosaures . Et ils sont comme une famille et j’ai besoin de çà.  Mais je me dis : « est-ce que dans cinq ans les labels existent encore » ? Qu’est-ce que tu en penses, toi ? Je ne sais pas, je ne pense pas, plus sous cette forme en tout cas.Un livre de photographie sors aussi… Oui, mais ce n’est pas moi qui l’édite. Il s’agit d’un livre de photos prise par mon ami Danny Willems qui me suit depuis 40 ans (NDLR : Livre photos – 144 pages – grand format 31,5×31,2″).

Florence and the Machine et Festival des Inrocks Lille 2009

Florence and the Machine et Festival des Inrocks Lille 2009

Vous jouez pour le Festival des Inrocks, un festival qui a l’habitude de découvrir de nombreux groupes. Vous êtes contents d’être ici? Oui, nous sommes très contents d’être ici. En plus, Lille est une belle ville, c’est très sympa de se retrouver sur scène et jouer ici. On reçoit de plus en plus de chaînes télé étrangères et on vous y voit très souvent. Par contre, en France, c’est encore un peu plus difficile. Comment est ce que vous l’expliquez ? Je ne sais pas pourquoi. Je ne pense pas que ça soit plus difficile, les choses arrivent progressivement avec la France et ça va arriver. En y jouant plus, ça va aider. La France réagit mais c’est peut être un peu plus long. Après les concerts, ça va changer, j’espère. Votre album est sorti et les médias sont tous enthousiastes. Tout s’enchaîne plutôt rapidement pour vous… On n’a rien programmé avec cet album et on n’avait donc rien prévu par rapport aux retombées qu’il y allait avoir. On a fait juste ce qu’on voulait et ce à quoi on pensait mais on n’a pas fait d’album en faisant en sorte qu’il marche. Tu chantes depuis toute jeune. Penses tu que tu étais quasi programmée pour chanter dans un groupe ? J’ai chanté très jeune et le fait de devenir chanteuse est arrivée naturellement. J’ai toujours eu une voix particulière, je pense que j’avais les capacités pour devenir chanteuse, oui peut être. Justement au sujet de ta voix, comment avez vous trouvé votre son et comment poser ta voix sur cet album ? Ca a pris un long moment. On a eu pas mal de sessions studio pour trouver notre son  et vers quelles directions on pouvait aller ensemble. Je trouvais des idées de son et ensuite çà prenait beaucoup de temps pour voir la direction du morceau. Après les premiers morceaux, on a pu voir la direction de l’album. Mais c’était loin d’être évident au départ. Vous allez jouer dans de nombreux pays comme le Japon, l’Australie. Vous êtes pressés de jouer dans ces pays? C’est juste un rêve de jouer là bas et nous sommes très impatients d’y être. Vous avez aussi joué en première partie de Blur pour leur retour. Comment ça s’est passé? J’ai toujours eu beaucoup de connexions avec la musique de Blur, et j’aimais depuis toujours, alors quand on nous a proposé de jouer en première partie de Blur, j’étais effectivement très contente. J’étais un peu terrifiée à l’idée de jouer avant eux mais Alex est venu me voir à la fin du concert pour me dire qu’il avait aimé, alors ça m’a rassurée. Tof

Naïve New Beaters – Interview

Interview Naïve New Beaters

Le fait d’avoir gagné le tremplin CQFD vous a-t-il permis de vous lancer et confirmé votre envie de faire de la musique ? Cela faisait un an ou deux que nous faisions de la musique chez nous.  Nous avions déjà fait une démo qui s’appelait Fat Love (l’un des titres de la démo).  Mais le tremplin CQFD, c’est notre première médaille de guerre, nous l’avons obtenu en 2007 et oui ça fait toujours plaisir de se dire que quelqu’un pense à nous pour ce genre de choses. Suite au tremplin, vous avez fait la première partie de The Kills, comment avez-vous vécu cette expérience ? Il s’est passé beaucoup de choses entre-temps, nous avons sorti deux maxis en autoproduction, Bang Bang, qui s’est bien répandu sur la toile et Live Good, pour lequel nous avons eu tout un choix de clips faits par des copains, et qui s’est encore plus répandu que le premier.  Parallèlement, on a beaucoup tourné avant même d’être signés par un label car nous étions en relation avec un tourneur qui nous a fait faire pas mal de dates, que ce soit à Paris, en Province ou à l’étranger… Participez-vous aussi à la création de vos clips ? Oui sur nos deux premiers clips, Bang Bang et Live Good.  D’ailleurs notre troisième clip vient de sortir, sur le titre Just another day (visible sur le myspace du groupe NDLR). Comment s’est passé l’enregistrement de Wallace ? On travaille d’abord nos morceaux chez nous donc ça s’est principalement passé dans un canapé!  Ensuite on a réenregistré pas mal de choses à Londres avec Clive Martin, avant de passer à l’étape du mixage, qui représente une partie importante de notre processus de faire un album, à Londres toujours avec Nick Terry, dont on apprécie beaucoup le travail.  L’enregistrement de l’album a donc été une belle aventure en somme. Comment s’est passée la sélection du morceau Live Good en musique de publicité pour une célèbre marque de téléphones ? En fait c’est parce que j’avais acheté un téléphone de leur marque ! Non en fait ils avaient entendu notre titre et ça leur a plu donc ils nous ont envoyé la demande.  Comme ils sortaient un téléphone spécial musique, ils se sont dit autant mettre de la musique qu’on aime sur un téléphone qu’on aime ! Qu’est ce que ça a changé pour vous en terme d’exposition ? Bah en fait du coup nos potes croient qu’on gagne pas mal d’argent donc on doit leur payer des pots tout le temps !Sinon, c’est sûr que comme on voyait bien notre nom dans la pub, cela nous a fait aussi beaucoup de copains myspace en plus. Vous avez fait des shows en Angleterre, ça fait un moment que vous vous exportez outre-manche, comment êtes vous accueillis par le public anglais ? En début d’année, on a fait deux festivals là-bas, le Great Escape et Dot to Dot et maintenant nous avons trouvé un tourneur là-bas donc je pense qu’on va être amenés à y aller assez souvent, pour notre plus grand plaisir d’ailleurs parce qu’à chaque fois qu’on arrive ils nous accueillent avec de la bière et des chips au sel et au vinaigre ! Mais bon c’est bien aussi de revenir en France de temps en temps parce que là on y a fait une tournée de neuf dates d’affilée ! On va finir l’année avec un bon nombre de dates au compteur ! Comment se passe votre tournée ? Vous avez des anecdotes, vos meilleurs et pires souvenirs ? On est encore en vie c’est déjà une bonne chose !David Boring : On m’a cassé une dent à un concert plage de rock à St-Tropez lorsque j’ai fait monter des gens sur scène, je me suis pris un coup de micro.  Mais maintenant c’est bon on sait précisément à quel moment intervenir pour que ça ne se reproduise plus, et si au pire la personne ne comprend pas on peut toujours lui mettre un petit coup de taser (rires).  C’est à la fois le pire et le meilleur souvenir ! Non le meilleur souvenir c’était au Mexique, avant même qu’on ait sorti un disque, on a rencontré des gens là-bas, ils nous ont fait jouer c’était fou !  Un autre bon souvenir c’est devant le parvis de l’hôtel de ville à la fin de Paris Plage où il y avait vraiment beaucoup de monde. Vous sentez-vous représentatifs de la ‘French Touch’, à l’instar de Air, Phoenix ou Daft Punk ? S’il y a moyen de devenir aussi connus qu’eux, avec plaisir.  Ils ont des sacré jolies copines en plus. Comment qualifiez vous votre musique ? De la pop rapée avec des sentiments chaloupés, ça correspond à peu près.  C’est une définition qu’on a mis du temps à mettre sur pied, du coup on est tous d’accord.  Les mots sont vraiment pesés, même si c’était spontané.  Au début on disait que c’était du naïve new beat mais c’est un peu trop précis, il nous fallait quelque chose de plus compréhensible.  En fait le naïve new beat c’est ce qu’on fait, et la pop rapée avec des sentiments chaloupés c’est notre style musical. Vous rêvez d’être connus aux Etats-Unis, notamment en Californie, vous avez une stratégie pour y arriver ? Pour l’instant il y a environ trois personnes qui nous connaissent là-bas car on y a fait trois concerts donc l’ingénieur du son à chaque fois a pu apprécier notre musique.  C’est un premier step.  On aimerait surtout percer à Los Angeles pour finir dans un stade de foot américain, genre pour le Superbowl. Quelles sont vos influences, les groupes que vous aimez, ceux auxquels vous vous comparez ? Pleins de trucs différents. Déjà ceux auxquels on se compare c’est ceux avec qui on est en compet’.Pour ce qui est des influences, ce sont des choses plus anciennes.David Boring : il y a bien-sûr Queen, Freddy, c’est un pote, Will Smith aussi c’est un pote.Martin BB Luther King :ACDC,

She Wants Revenge – Interview

She Wants Revenge en concert

Justin et Adam, les deux protagonistes de la formation She Wants revenge étaient de passage dans la capitale française lors d’une petite tournée, histoire de se frotter au public avec leur Rock ténébreux. Leur son est en effet un savoureux mélange entre Goth (Bauhaus, Sisters of Mercy…) et la néo-Romantique froide en provenance des States et qui secoue depuis un petit moment l’Europe. C’est gentiment qu’Adam s’est dévoué pour répondre à nos questions. La pochette de votre Cd est à la fois sensuelle et pleine de danger. Est-ce dû à l’artiste qui l’a réalisé ou à un choix du groupe ? Nous l’avons choisi ! Nous voulions quelque chose de changeant par apport aux autres productions. Quand tu la vois, tu te doutes de l’idée que cela traîne mais nous ne voulions pas passer de messages. La vengeance semble donc être cruelle. Elle a été jusqu’à vous faire donner le nom du groupe à votre album ? Nous avions juste besoin d’un nom. Quand nous avons commencé à travailler nous ne savions pas ce qui allait arriver, nous avions juste un récit de chansons. Tout est dans le titre. Heureux ? Oui, bien sur nous sommes heureux de notre musique. Nous avons passons énormément de temps à faire cet album, presque deux années. Y avait-il eu d’autres productions avant ? Oui, quelques mois avant la sortie de l’album, nous avons édité un E.P  aux States devenu introuvable dans les magasins aujourd’hui. La production « She Wants Revenge », semble être à la frontière entre le Pop/Rock et le courant Gothik (L’original, celui des Bauhaus et autres Sisters of Mercy)… Je ne dirais pas cela comme çà, nous sommes différents du mouvement Goth. Nous faisons juste de la musique, les gens nous poussent vers les mouvements qu’ils veulent après et les journalistes veulent nous classer ! Il y a différentes influences car nous avons écouté beaucoup de musique. Vu de France, nous avons l’impression qu’il y a toute une nouvelle génération de groupes issus de la musique sombre, de poètes maudits qui émergent des Etats-Unis. En faites-vous partie ? Je préfère être classé comme cela plutôt qu’être mis dans un style. Pour autant, je suis assez d’accord avec cette définition. Mais nous, nous créons et nous n’avons aucun lien avec les autres groupes. Vous allez tourner en Europe pour la 1ere fois, non ? Oui, nous avons joué à Paris hier soir, mon premier voyage. Le public nous a apporté beaucoup d’amour et a suivi avec attention le concert. Ce fut un très bon moment. Nous avons joué à Londres il y a quelques jours et nous allons en Allemagne dans quelques jours pour deux dates. Est-ce un plaisir pour vous de venir jouer en Europe ou est-ce que cela vous a été imposé ? Non, nous sommes vraiment heureux ! Nous avons grandi avec de la musique qui provenait d’Europe. Nous avons l’impression qu’il y a de grosses influences Européenne dans votre production ? Oui, bien sur dans tous les styles, en musique, en Art, livres. Je l’ai déjà dit, tout ce que j’écoutais venait d’Europe. D’ailleurs, nous allons y revenir jouer en Europe , sûrement à Paris en septembre. En tout cas nous aimerions. Avant cela, nous allons joué dans des festivals d’été au Japon, en Australie… Vous êtes deux musiciens dans le groupe mais combien sur scène ? Effectivement, nous sommes deux dans She Want Revenge mais 4 lors des concerts. Cela nous permet de réaliser des choses intéressantes. Nous voulons transmettre l’émotion de notre musique au public! Vous avez joué en première partie de Depeche Mode et bientôt avec Placebo…. A qui le tour ? Nous avons tourné avec mon groupe préféré, tu te rends compte ! Tous les soirs, j’étais là en tant que spectateur et non en tant qu’artiste. Ce fut extraordinaire, et après nous allons jouer avec Placebo. Et les Cure ? Oui, les Cure, si on nous le proposait, je serais vraiment heureux. Tof