Adahy

Pop atmosphérique, colère douce et puissance intérieure Adahy, c’est une voix qui interroge le monde et panse les cœurs, portée par une pop alternative vibrante, traversée de synthés profonds, de colère douce et de lucidité brûlante. Inspiré·e par Izïa, Her ou Feu! Chatterton, Adahy cartographie un monde en crise à travers des textes à fleur de peau et des sons atmosphériques. Sur scène, chaque performance est une décharge émotionnelle maîtrisée, entre poésie et revendication. À découvrir au Main Square Festival 2025, pour un moment de musique sincère et bouleversant. Le souffle pop d’Adahy au Main Square Festival L’artiste révélation de la scène alternative française sera présent·e le vendredi 4 juillet 2025, de 18h00 à 18h40 sur la scène Le Bastion. Entre intensité poétique et tension contenue, Adahy propose un live à fleur de peau, comme une transe maîtrisée. Chaque chanson est une claque douce, un cri calme, un miroir tendu au monde. Une performance rare, sincère et bouleversante à Arras. Retrouvez les coulisses, photos exclusives et confidences d’Adahy avec la compagnie artistique. Interview et photos (Vanessa Lhrx) Donc tu te retrouves aujourd’hui au Bastion. Quand la nouvelle a été annoncée, c’était quoi ta première réaction ? J’ai sauté au plafond, honnêtement. J’étais trop content.e.On a quand même beaucoup travaillé pour avoir ce genre de date. Ça veut dire que notre travail est valorisé. J’étais trop, trop, trop fièr.e.C’est le premier festival que j’ai foulé quand j’étais ado. J’étais allé.e voir Iron Maiden. Après, j’y suis retourné.e en 2023 en tant que DJpour mixer dans une des cabanes et m’étais promis qu’un jour je jouerai sur une des scènes. Et deux ans plus tard, ça arrive. . Deux ans, ça va vite en plus. Et alors, il y a du stress ? Non, ça va. Juste avant de monter sur scène, j’aurai le petit pincement habituel. Mais non, ça va. Et puis, je suis bien entouré.e aussi pour gérer le stress. Les artistes qu’on voit sur les bastions sont tous des artistes locaux. Est-ce que tu peux rappeler brièvement ton parcours jusqu’à maintenant ? J’ai toujours fait un peu de musique, plus ou moins sérieusement. Et ça a vraiment commencé en 2021, quand on a été sélectionné pour le Tour de Chauffe, un dispositif d’accompagnement des Hauts-de-France. Et ensuite, premier EP, quelques concerts, Condition publique, tout ça. Et ensuite, un accompagnement du Grand Mix en 2024, le titre de révélation musicale des Hauts-de-France, décerné par la région et par France Bleu. Quelques concerts en région et à Paris… Et cette année, la Cave aux Poètes, l’Aéronef, et on est accompagnés par le dispositif du 9-9bis. On sort de studio, là chez eux, pour un troisième EP qui sortira l’année prochaine. Et là, aujourd’hui, Main Square. Ces deux dernières années sont très jouissives. Tu as fait toutes les salles de la région, c’est sûr et gagné le titre de révélation des Hauts de France. Et du coup, ça t’a apporté quoi ? Surtout une visibilité ? Ça m’a apporté beaucoup de confiance en moi. Ça m’a aidé à guérir un peu mon syndrome de l’imposteur. Parce qu’en fait, j’ai été validé.e par un jury de professionnels, dont Nathalie André, qui était la directrice des programmes de radio france à l’époque, par un directeur de festival….Et du coup, je me suis dit : « ok, je viens de la campagne lilloise, je n’ai pas fait le conservatoire, je ne parle pas la musique, quand j’arrive à chaque fois en balance, j’ai toujours peur d’être jugé.e, de ne pas savoir bien faire les choses. Mais la tu es validé.e, donc ne doute plus ». C’est surtout là-dessus que ça m’a fait du bien. Après, on a été programmés grâce à ça, j’ai eu des petits plateaux télé sur France 3 notamment.Donc un peu de visibilité, carrément, au niveau de la télé et de la presse locales. Et donc, j’ai regardé un petit peu les morceaux que tu avais faits, pour si seulement, tu parles de tout ce qui est inaction climatique, etc. Là, les deux derniers jours qu’on vient d’avoir avec la chaleur, ça a dû te faire réagir aussi par rapport à ça, justement, non ? Oui, forcément, je m’offusque parce que j’angoisse vis à vis de ça depuis que j’ai une conscience, depuis l’enfance, mais malheureusement on s’y habitue, et que les petits pas qu’on fait, paraissent inutiles…signer des pétitions, aller dans la rue et se « battre » pour ça alors qu’en fait, c’est toujours les députés qui ont le dernier mot. On peut toujours essayer de les convaincre, et il y en a qui sont déjà convaincus et qui font bien leur taf. Moi, il y a un truc qui fait que maintenant, l’angoisse, j’arrive à la gérer, mais c’est vrai que ça fait peur. C’est encore un thème qui est aussi abordé sur ton titre + 7 degrés … Oui, carrément. Il y a « Si seulement » aussi , qui parle de solitude face à l’inaction climatique, Mais aussi se rassembler.Quand je scande: « gonfler les rangs, gonfler les rangs », c’est une incitation à faire corps, parce que je trouve que c’est moins difficile d’angoisser à plusieurs. Donc j’essaie toujours d’être un peu optimiste, même si c’est parfois difficile d’essayer de ramener un peu de joie. . Et justement, est-ce que tu penses que pour écrire une chanson, il faut avoir la colère en soi, et si tout va bien, on n’arrive pas à écrire un truc ? Non, je pense que ça ne ressemblera pas à la même chose, mais tout se vaut.J’ai essayé d’écrire des chansons quand j’allais bien, moi ça ne marchait pas trop, et puis de toute  façon, je ne vais jamais vraiment bien à 100%. Donc moi c’est mon processus créatif, mais il n’y en a pas un meilleur que l’autre je pense. Moi je sais que j’aime bien transformer la colère en textes, la tristesse en textes, et c’est ma façon de gérer les choses. Et j’ai vu aussi sur le clip Ni Femme Ni Rien, il y

Dalaïdrama

Dalaï Drama, groove aux frontières du réel Dalaïdrama pose une question à chaque morceau. Ce quatuor mêle pop et noise dans une performance live furieuse et sensible. Originaire du Nord, il aborde l’absurdité du monde moderne, les illusions du progrès et les dérives sociales avec sarcasme, poésie et tension sonore. Repérés au Printemps de Bourges et bientôt en haut de l’affiche, leur passage au Main Square 2025 s’annonce intense. Dalaïdrama, c’est un cri collectif aussi ironique que salvateur. Une performance entre rêve et tension Le vendredi 4 juillet 2025, de 20h00 à 20h40, DalaïDrama fera vibrer la scène Bastion avec un live aussi visuel que sonore. Porté par Marvin, le projet navigue entre pop électronique, influences cold wave et saturations rock, dans un univers esthétique fort, presque cinématographique. Synthés rétro, textes en anglais, groove ciselé et tension émotionnelle : tout est fait pour provoquer une immersion intense. Le Main Square leur offre une scène idéale pour exposer leur identité hybride et résolument moderne. Un moment de contraste, de vertige, et de pleine lumière dans l’underground. Plongez dans leur univers avec nos interviews et images capturées sur le vif. Interview et photos Vanessa Lhrx Vous allez jouer sur la scène des Bastions, comment ça s’est passé quand vous avez eu l’info ? Votre première réaction? Très contents, très contents d’être là déjà. On connait bien le Main Square, on est venu voir plusieurs fois des groupes, on a déjà joué ici avec d’autres formations aussi. Et là, on a été appelé par François du Poche de Béthune.Il m’a demandé ce qu’on faisait le 4 juillet. Je connais un petit peu François, je lui ai dit qu’on était dispo en faisant semblant de ne pas savoir pourquoi.Donc voilà, j’ai appelé les gars dans la foulée pour leur annoncer. Très très content d’être là. L’accueil est super. Et c’est cool de partager l’affiche avec des très bons artistes et aussi des copains.C’est super. C’est l’occasion aussi de croiser les Deftones. J’ai écouté ça il y a 20 ans, je me revois à 17 ans chez mes darons.On est passé à côté des loges tout à l’heure, j’étais un peu comme un gosse à l’idée de croiser les Deftones aujourd’hui. Pour les gens qui ne vous connaissent pas, est-ce que vous pouvez rappeler rapidement votre parcours jusque maintenant ? On existe depuis un peu plus d’un an. Depuis mars de l’année dernière. Ça allait assez vite en fait.On a vite écrit beaucoup de musique. C’est ce qu’on dit à chaque fois, on a écrit 45 minutes en 3 semaines. Là on a sorti un EP en décembre, 5 titres, on bosse sur le deuxième EP et surtout sur notre premier album qu’on va enregistrer en novembre.On joue du rock, on va piocher dans la pop et dans la noise, des choses qui n’ont vraiment rien à voir du côté du rock. Mais c’est ça qui nous intéresse, parce qu’on vit dans un monde de cinglés et on a envie de représenter ça en musique. On a fait une vingtaine de concerts sur l’année, donc on est plutôt actifs pour une première année.Content d’être ici au Main Square, c’est la dernière pour nous cette année avant de prendre deux semaines de pause. Je fais un petit tour d’horizon de ce qu’on a fait ce soir. On avait fait la première partie de Last Train au Grand Mix, on a fait l’aéronef il n’y a pas très longtemps, on a joué plusieurs fois à Paris, on était au Printemps de Bourges, donc pour une année d’existence, on est très contents. J’avais vu, pour le Printemps de Bourges, maintenant les festivals, c’est bon, vous avez l’habitude ? Oui, et puis tous les quatre, on a de l’expérience aussi, d’autres groupes, d’autres formations, soit en tant que musicien, soit en tant que technicien. On est un peu rodé pour ce genre de trucs. On aime beaucoup ça, pour le rapport au public.Il y a des festivals qu’on aime beaucoup. Main Square, ça en fait partie, c’est un super organe, super accueil, il y a souvent une super programmation. On arrivait tout à l’heure, ils disaient « c’est la maison ». J’ai dit ça pour rigoler. Mais on se sent bien. Et j’ai vu, pour la date avec Last Train, vous les avez croisés ou pas depuis votre arrivée? Oui, on a passé un peu de temps avec Jean-Noël, rapidement. On l’a croisé tout à l’heure, on s’est salué. Et donc, j’ai vu que sur le clip de I’ve Got It, il y a un discours, etc. La politique, les problèmes de société, ça vous inspire…. Quand ça va bien, on a du mal à écrire. Alors, on n’est pas toujours énervé, même si c’est quand même notre esthétique.C’est plutôt post-punk, noise, etc. Ça nourrit quand même notre propos en bonne partie. Beaucoup de la musique qu’on écrit, c’est tiré de nos conversations, de nos expériences, de ce qu’on voit autour de nous.On n’est pas très militants, mais on est engagés quand même. Nous, on ne dit pas qu’on est un groupe engagé.On ne s’en fout. On n’a pas fait un groupe pour faire de la politique. Par contre, on n’en peut plus de voir le monde flinguer par des politiques corrompus, par des figures d’autorité, qu’elles soient politiques ou religieuses, ou même des fois des artistes, qui vont soit piquer d’argent public, soit violer des gens et qui vont être couverts, tu vois… Comme Betharram par exemple. On écrit un morceau là-dessus, parce que pour nous, c’est intolérable. C’est vraiment intolérable. En fait, on est quand même très en colère assez souvent, mais c’est une espèce de colère intérieure qu’on a du mal à contenir, et c’est pour ça qu’on fait cette musique-là.   Il y a même un texte sur les armes… Tu vois, on n’est pas assez énervés, on est plutôt tristes dans ce morceau. On a une espèce de désillusion par rapport au monde dans lequel on vit. Nous, on a du mal à

Hobo Trippin’

Hobo Trippin’ fait escale au Main Square Hobo Trippin’, c’est un duo venu d’Arras qui sent la poussière des routes et la sincérité des guitares acoustiques. Dans un style post-folk épuré, Simon et John tissent des chansons où plane l’esprit de Nick Drake, Jeff Buckley ou Eddie Vedder. Leur musique évoque l’errance, la nature, les silences et les marges. Au Main Square 2025, leur set sur la scène Bastion sera une parenthèse hors du temps. Une halte poétique au cœur du Bastion Hobo Trippin’ fera vibrer les cœurs ce samedi 5 juillet 2025, de 15h05 à 15h35, sur la scène Le Bastion.Dans un format épuré et sincère, le duo d’Arras embarquera le public dans une échappée belle, entre silences suspendus, arpèges clairs et textes ciselés.Une pause suspendue dans le tumulte du festival, un voyage sans artifice, profondément humain. Une escale sensible à ne pas rater et à revivre en images et témoignages avec la compagnie artistique. Interviews exclusives et photos Vanessa Lhrx Quand vous avez appris la nouvelle de votre présence au Main square, quelle a été votre première réaction ? De la joie. On était ravis. On était très contents d’avoir cette chance-là. On était juste contents Et après avoir joué, vous vous êtes soulagés ? Non, on est contents, pas soulagés. On avait hâte, on avait envie. On est ravis de voir comment ça s’est passé à tous les niveaux. Surtout qu’en plus, vous êtes les régionaux de l’étape… On est local de chez local. Simon disait tout à l’heure, je ne savais pas que tu l’as fait, mais un peu moins que moi. Moi, je l’ai fait dix fois, c’est le minimum.Donc, j’ai du mal à donner un souvenir. En fait, c’était surtout des petites vacances, toujours avec les copains, tous les ans. Et étant donné qu’on est locaux, on se retrouvait chez moi.On passait trois jours à pied à faire tous les groupes de rock. C’était vraiment top. J’ai vu que vous aviez eu beaucoup de dates dans les Hauts-de-France. L’objectif à plus ou moins long terme, c’est quoi ? De sortir un petit peu ? Oui, ça, on aimerait bien, effectivement. Développer les concerts de compo, comme aujourd’hui. Pouvoir jouer aussi un peu plus longtemps, faire vraiment plus. C’est vrai qu’on aimerait beaucoup pouvoir s’exporter un peu de la région. C’est pas forcément évident, parce que quand les gens ne vous connaissent pas, c’est dur de se faire programmer. Mais oui, on aimerait bien.C’est vrai qu’on commence à avoir bien sillonné la région. Alors, on aime toujours, on va continuer à le faire. Mais si on pouvait commencer à avoir d’autres régions, ce serait chouette. Et au niveau des compos, les idées, ça vient de où ? C’est plus l’un que l’autre ? Chacun apporte sa partie ? Oui, c’est un peu ça dans l’idée. Après, il y a une structure qui est plutôt apportée forcément par moi, parce que je suis guitariste et chanteur, donc évidemment, j’écris les textes et tout ça. Mais il y a un travail à deux qui est fait par la suite, où on fait des choix d’arrangements, des choix de tempo, des choix de parties, des remises en question aussi, parce qu’il y a des moments où on fait des retours en arrière, et puis on se dit, est-ce que ça serait mieux que ça, etc. De toutes façons, la composition, c’est un travail qui est compliqué, et qu’il faut faire ensemble, parce qu’il faut qu’on soit contents ensemble, il n’y a pas le choix. Il faut qu’on soit satisfait des parties, il faut qu’on soit satisfait de ce qu’on appelle en musique la dynamique, parce que ça, c’est jamais évident. Puis nous, on n’est que deux, c’est-à-dire qu’il y a vraiment une osmose qu’il faut avoir sur scène, parce que sinon, c’est tout de suite à côté.Il n’y a pas un autre musicien qui pourrait rattraper la chose, et là, on parle en plus de batterie-guitare quand même. Ce n’est pas deux guitares, deux guitares, ce serait plus facile. Là, batterie-guitare, c’est encore un autre exercice. Et puis après, d’où est-ce que ça vient ? Ça vient de notre projet de reprise à la base, c’est-à-dire qu’il y a forcément une influence de ça dans nos compos, et puis après, il y a les influences de ce qu’on a fait par la suite, pardon, des artistes qu’on écoute, et c’est ce qui a nourri nos compositions en fait. Et là, j’ai vu qu’il y avait un nouvel album, un deuxième album. Les idées, ça vous est venu où ? Ça en est où exactement ? Ça en est qu’on compose, qu’on a toujours composé, qu’on continue de composer, qu’on aimerait bien faire un deuxième album, mais on ne sait pas encore combien de titres on veut faire, on ne sait pas encore de ce fait là non plus à quel horizon ou à quelle échéance ça pourra se concrétiser. Mais effectivement, on a ça en tête. Votre son est quand même vachement bercé par la musique américaine. Ça vient de où ? Il ne faut pas déconner, depuis qu’on est gosse, on est quand même bercé par les musiques américaines. Il y a quand même un monde qui est très américanisé globalement. Donc, ça ne me paraît jamais déconnant en fait qu’effectivement, il y ait cette influence-là, puisqu’elle fait partie de nos vies.Après, c’est vrai qu’il y a la culture musicale aussi. En tout cas, chez moi, je sais qu’il y a énormément de Bob Dylan, Neil Young, c’est vraiment des personnes que j’ai énormément écoutées. Oui, il y a une base, il y a une sensibilité vers ça. En fait, un petit peu, mais sans trop connaître, en vrai, c’est Simon qui m’as fait découvrir beaucoup de choses et qui m’a, on va dire ça, initié un peu à tout ça. Je n’avais pas forcément ce truc-là avant qu’on joue ensemble. Et justement, sur le clip, alors c’est There is No Land. D’où vient l’inspiration pour

Anaysa

Une révélation tout en délicatesse Anaysa, c’est une voix singulière née du chant lyrique, une plume acérée et une sensibilité à fleur de peau. À travers une pop moderne teintée d’électro ou de piano-voix, cette auteure-compositrice-interprète évoque l’amour dans tous ses états : passionnel, amical, déçu ou lumineux. Originaire des Hauts-de-France, Anaysa s’impose comme une nouvelle voix de la scène pop française indépendante, capable de toucher en plein cœur. Son passage au Main Square Festival 2025 promet une performance délicate et viscérale Quand la pop devient confidence Anaysa se produira dimanche 6 juillet 2025, de 16h10 à 16h40, sur la scène Le Bastion.Une demi-heure de sincérité brute, portée par une voix touchante et une écriture ciselée. En piano-voix ou sur fond d’électro feutrée, Anaysa chante l’amour et ses éclats, ses creux, ses apnées. Elle le fait avec élégance., à mi-chemin entre confession et poésie, son concert s’annonce comme un moment suspendu au cœur du festival. Une présence lumineuse à ne pas manquer et à prolonger en photos et confidences avec la compagnie artistique. Photos Vanessa Lhrx Tu viens juste de terminer ton concert ici au Main Square. Comment te sens tu ? Je suis rincée ! Mais c’était chouette. Je n’avais pas d’à priori et ça s’est très bien passé. Quand tu as su justement que tu allais jouer ici, quelle a été ta première réaction ? J’étais hyper contente. C’était le premier festival que j’avais fait en arrivant sur Lille donc c’était un peu symbolique. J’y étais venue en tant que public et mon coup de cœur avait été M. Comme il est là aujourd’hui, je vais en profiter pour retourner le voir sur scène. Quand on écoute tes textes, j’ai l’impression que ça vient d’inspirations personnelles Il faut que ça te concerne directement pour écrire un texte ? Je pourrais parler d’autre chose mais pour moi, la musique est comme un journal intime. C’était une évidence. Et pour le moment, je ne me vois pas parler d’autre chose qui n’est pas dans mon journal intime . Les textes parlent souvent de douleurs. Est ce que tu penses qu’on écrit mieux quand on n’est pas bien ? Non, je pense qu’on peut écrire quand tout va bien. D’ailleurs, les textes que j’écris sont souvent des douleurs effacées Les douleurs sont souvent digérées. En plus même si j’écris beaucoup sur la douleur, ce qui m’anime c’est l ‘espoir. Tu viens de Montpellier et tu es aujourd’hui sur Lille. Pourquoi ce choix ? Quand j’ai voulu quitter Montpellier, je voulais un endroit où il pleut. C’était soit Nantes ou Lille. J’ai choisi Lille. J’adore vraiment la pluie. Tu as aussi étudié le chant lyrique à l’Opéra et fait le Conservatoire. En quoi cela te sert aujourd’hui dans ce que tu fais ? Ça ne m’aide pas dans ma façon d’écrire ou de composer mais plus dans la technique vocale. Il y a des choses qui restent . Mais sur tout le reste, il n’y a pas d’impact significatif. Je pense que j’aurais écrit pareil même si je n’avais pas fait le Conservatoire ou l’Opéra. Quand j’étais petite, je n’avais pas la voix pour le classique. J’ai toujours eu un timbre plus pop, bien pour les chansons à texte. Tu as joué à Bourges aussi. Aujourd’hui le Main Square. T’étais tu fixé des limites sur cette année? Non, je ne m’étais rien fixé du tout et tout a été très vite. Quand j’ai été sélectionnée sur les Inouïs du Printemps de bourges, le projet n’en était qu’au début et tout s’est enchaîné alors très vite. Je n’ai pas eu le temps de fixer de réels objectifs. Le projet est jeune et il a encore besoin d’avancer. Que peut on justement te souhaiter au niveau évolution ? Un Ep sort début 2026 et beaucoup de concerts encore vont arriver. J’aimerais aussi créer une fanbase plus grande encore et fédérer plus que maintenant. Des gens qui ont envie d’écouter ce que je fais, qui ressentent ce que je fais, avoir un public c’est important ! Musicalement, ça va plus partir vers de l’électro. Ma direction artistique se transforme petit à petit. Je vais plus vers l’électro, le rap ou le slam rap. Tof

Hamada

Hamada : l’écho d’un monde sans frontières Né en 2022 à Lille, Hamada est un groupe à six têtes et mille influences. Leur musique mêle rock psychédélique, folk oriental, et une énergie à la fois dansante et introspective. Porté par deux voix complémentaires et des textes multilingues, Hamada séduit par sa sincérité et ses performances hypnotiques. Représentant de la scène alternative des Hauts-de-France, leur présence au Main Square Festival 2025 sur la scène Bastion est une invitation à voyager. Un bastion pour les voyageurs sonores Le groupe lillois Hamada se produira sur la scène Bastion le vendredi 4 juillet 2025, de 16h00 à 16h30. Avec ses sonorités mêlant rock psychédélique, folk oriental et énergie introspective, Hamada offrira un moment à part, loin des formats classiques. Une demi-heure hors du temps, portée par la sincérité de ses textes multilingues et l’alchimie de ses six musiciens. Un set court mais intense, fidèle à l’esprit du Bastion, pour bien lancer la journée ! Un groupe à ne pas manquer grâce aux interviews et photos réaliséspar la compagnie artistique ! Interviews exclusives et photos (Vanessa Lhrx) Quand vous avez appris la nouvelle, ça vous a fait quoi? Quelle a été votre première réaction ? On a été surpris, heureux, excités. Toutes les émotions. Très content quand même.Stressé. Stressé. Et plus excité que stressé. Et après avoir fait votre premier concert, du coup, c’est vous qui avez ouvert la scène. Votre réaction ? C’était trop chouette. Le public était top. Plus de monde que prévu. Non, pas que prévu, que ce qu’on imaginait.Toujours, les gens arrivent après, ça n’est pas toujours évident. L’ouverture, c’est souvent compliqué. Là, tout le monde était là. Les gens étaient au rendez-vous. Et que ce soit nos familles qui nous attendaient ou nos amis. C’est vrai que nos amis nous supportent. Nos collègues. Ils viennent tous au concert à chaque fois, donc c’est cool de les voir.   Et il y a beaucoup d’influence dans ce que vous faites. j’ai vu que pour vous, les morceaux se font dans différentes langues et vous êtes 6 dans le groupe. Ça doit être galère pour composer des morceaux, non ? Non, ça va. On respecte, je pense, l’espace de chacun, l’espace de création. Et le fait qu’on écrive en plusieurs langues, ça vient du fait qu’on écoute aussi, je pense beaucoup de musiques différentes de partout. Que ce soit américain, avec le rock ou la folk, français ou espagnol. Vous écrivez aussi suivant vos voyages? Oui, c’est ça. C’est des inspirations qui viennent des voyages, de nos vies respectives, finalement. Et on a cette richesse qu’on souhaite quand même apporter de notre musique. Et qu’on a surtout réussi à compiler, à unifier. Et proposer, du coup, du projet artistique qui n’est pas si incohérent que ça ! C’est le soleil. Et du coup, on arrive finalement à proposer quelque chose qui fonctionne.Malgré le fait qu’on soit six, qu’on soit tous d’univers musicaux différents, qu’on aime parler des langues différentes, etc. Et finalement, c’est ce qui fait la force de notre projet, je pense. Et de manière extérieure, ensuite, quand vous écoutez les morceaux que vous avez chacun, vous reconnaissez le style de chacun. Vous vous dîtes, ça c’était telle personne, c’était son idée. Le premier EP, Perception, qu’on a sorti en 2024, finalement c’est un patchwork, un peu, dans nos différentes méthodes, nos différentes inspirations. Et on s’est dit, ah en fait ça marche ! Ok, c’est cool. Du coup, on a continué. Aujourd’hui, on est au Main Square Festival.C’est cool. Après, je pense que grâce aussi aux Inouïs, aux concerts des Inouïs du printemps de Bourges en janvier, qu’on a faites à l’Aéronef, qui nous ont aussi ouvert de très belles choses. Il y a des choses qui seront annoncées bientôt.Et on est très fiers, je pense qu’on peut être très fiers de notre cheminement. Et en toute franchise, on ne s’y attendait pas.Ce n’était pas calculé. Après, ce que vous faites au niveau du son, dans la région, il n’y a pas beaucoup de groupes comme vous… Pas beaucoup de concurrence, c’est vrai. C’est sûr. Après, on est une région qui est quand même riche en projets musicaux et en rock psychédélique. Précisément, il y a eu beaucoup de projets assez influents qui ont très bien marché.Après, nous, on est vraiment dans le rock à Lille. On a eu des projets différents. On a connu beaucoup de projets.La période des groupes de rock psyché à Lille est en déclin, il y a eu une période où il y avait pas mal de projets sur la région. C’est un peu triste.Il y a Hamada qui sort de là et qui reste. C’est comme un phare. Et même après, vos morceaux, tout à l’heure sur scène, j’ai vu, vous prenez le temps de les installer…Ça fait un peu penser à des B.O. de films. Si, si, carrément. Il y a des références complètement filmiques, cinématographiques, des Western Spaghetti.Quand on parle de voyage, d’imitation à voyager, c’est aussi particulier. Un voyage, ce n’est pas une note égale sur l’ensemble du trajet. Finalement, c’est aussi des hauts, des bas, c’est des variations, c’est des moments de stagnation, c’est des moments d’action. Ces changements de trajectoire et de rythme, c’est ce qui définit aussi notre musique. Et là, vous avez joué dans des salles. Là, vous faites un festival, vous prévoyez ça différemment, ou pour vous, c’est pareil ? Non, après, on est assez flexibles. On a des sets qui varient en fonction du public, de l’accueil.Mais on a une variété de publics et de lieux d’accueil et de scènes qui est assez variée, je veux dire. C’est important. Et on est capable de jouer 30 minutes là, sur un bastion où il faut que ça joue, il faut que ça joue vite, il faut enchaîner, parce que c’est un festival. Le festival, c’est timé, souvent. Donc, c’est vrai que c’est un petit peu particulier, c’est plus particulier de se planter sur un festival,

Alessi Rose

Alessi Rose Photo Vanessa Lhrx

Alessi Rose, phénomène générationnel Venue tout droit des East Midlands, Alessi Rose incarne cette nouvelle vague d’artistes autodidactes qui bousculent la pop. Bercée par la country paternelle et la new wave maternelle, elle forge un son hybride, à la fois nostalgique et résolument moderne. À seulement 21 ans, elle s’impose avec des vidéos autoproduites, sans label ni album. Repérée grâce à TikTok, puis propulsée par un premier EP à succès, elle rassemble autour d’elle une communauté fidèle et engagée : les Delulu girlies.Avec son sens du refrain et sa sincérité assumée, Alessi Rose est déjà une figure incontournable d’une pop générationnelle, sensible et affirmée. L’univers Delulu débarque au Main Square Samedi 5 juillet, de 16h35 à 17h20, Alessi Rose fera vibrer la Green Room du Main Square Festival avec sa pop ultra-connectée et authentique. Avec sa voix franche, ses textes générationnels et sa fanbase déjà massive, la jeune anglaise promet un moment à la fois intime et galvanisant.Son univers touchant et son énergie sur scène en font l’une des étoiles montantes les plus attendues de cette édition 2025. Un éclat pop générationnel à ne pas rater avec la compagnie artistique qui vous dévoile les coulisses et l’émotion de sa première venue à Arras. Interviews exclusives (à venir) et photos Photos Jérôme Pouille / Vanessa Lhrx Interview Donc, tu jouais à Werchter, hier ? Comment ça s’est passé, là-bas ? C’était tellement grand ! J’étais un peu anxieuse. Bien sûr, j’ai commencé à faire des shows en première partie, et j’étais habituée à avoir des publics très nombreux. Mais je pense que, parce que c’était le festival, voir un tel public rempli de gens qui étaient tous si enthousiastes et engagés, c’était vraiment dingue. J’aime ça. J’aime la grande foule.   Plus il y a de gens, mieux c’est? Mais oui, j’étais surmotivée. J’étais à l’aise, j’ai passé un bon moment. Tu as appris que tu as commencé par faire des shows dans des comédies musicales, et tu as voulu arrêter de faire ça pour composer ta propre musique et texte… J’ai fait beaucoup de performance en tant qu’enfant. Comme tu le dis, j’ai fait des comédies musicales, j’étais dans une chorale aussi, j’ai fait tout ça, mais j’ai aussi écrit de la poésie. Et je pense qu’écrire de la poésie, pour moi, c’était une alternative à garder dans ma vie. Et j’ai réalisé que j’écrivais tellement, essentiellement, de la poésie autobiographique sur ce qui se passait dans ma vie. C’était ma façon de gérer les choses. Alors, j’ai pensé pourquoi ne pas juste commencer à écrire mes propres chansons.J’étais obsédée avec un groupe d’artistes très féminines, j’étais obsédée avec Madonna, j’étais obsédée avec Kate Bush, et Lorde, et Lana Del Rey. Et j’avais l’impression que j’allais avoir beaucoup plus de joie de sortir mes propres sentiments, mes propres mots, que de chanter les chansons d’autres personnes. Et c’était la vérité. Et c’était tout ce que je voulais faire. J’ai vu que les thèmes qui étaient souvent abordés, c’était souvent l’amour. Pensez-vous que c’est plus inspirant d’écrire à propos d’un cœur brisé, ou juste le bonheur de l’amour ? C’est une très bonne question. Je pense que j’utilise mon imagination de façon libre, mais même si j’étais amoureuse, j’irais probablement toujours écrire sur le négatif. Et parfois, quand mon cœur est brisé, j’irais toujours écrire sur quelque chose de bon qui se passe.Donc c’est bizarre. Je pense que je trouve ça plus inspirant d’écrire à propos de ce que tu es, de l’amour, et les frustrations que ça entraine. Et j’ai l’impression qu’il y a beaucoup de complications dans l’idée d’être amoureux.Donc je pense que j’aime un sentiment plus nuancé, spécifique, que je pense que beaucoup de jeunes filles peuvent se rappeler. Et c’est pour ça que je suis chanceuse avec ceux qui m’écoutent, et je pense qu’on va tous traverser les mêmes choses à différents moments. Un des premiers titres qu’ on a entendu, c’était Oh My. Peux tu raconter l’histoire de ce titre, comment il a été composé, dans quelles conditions? C’est drôle, cette chanson a été intitulée pour être une chanson d’amour, et à l’époque j’étais en train de l’écrire comme une chanson d’amour pour quelqu’un et c’est vraiment merveilleux. Le morceau était beaucoup plus long, ce n’était pas la version finie que j’ai joué tout récemment et c’était tout à propos de, oh, je suis tellement amoureuse, j’étais en train d’embrasser quelqu’un et j’ai manqué le bus. C’était toute cette chose et puis dans ma vie réelle, la relation s’est éloignée et mon cerveau a changé par lui dans le sens où j’étais tellement obsédée par lui que j’étais en train de perdre des parties de moi-même et j’ai fondamentalement commencé à jouer cette chanson, la chanson d’amour, parce que j’avais l’impression qu’elle me changeait et la chanson s’est ensuite retrouvée comme une chanson d’amour où je suis en train de devenir semi-manipulée par cette personne et de changer des parties de moi-même d’une manière désespérée. Donc pour certaines personnes qui l’entendent pour la première fois, elles pensent que c’est une chanson d’amour mais en réalité c’est plutôt cela, c’est comment tu apprends à devenir conscient que cela n’est pas une mort pour moi et je pense que c’est plutôt cool de pouvoir le faire, tu vois ? C’est intéressant, j’aime ça. Et j’ai vu aussi que depuis le début, les EP ont commencé à sortir à partir de 2024 et il y en a 3 qui sont sortis vraiment à la suite en très peu de temps Tu as fait beaucoup de morceaux, beaucoup de singles, en très peu de temps. J’imagine que tu as pas mal de choses à dire… J’ai eu tellement d’inspiration pour écrire plein de chansons. C’est comme si tu avais la clé de toi-même. J’ai commencé à écrire de la poésie et des chansons quand j’avais 12 ou 13 ans. Donc il y a eu 7 ans que je jouais à la guitare et au piano à la maison sans

Marcel et son orchestre

L’insolence toujours debout Avec plus de 30 ans de carrière, Marcel et son Orchestre est une institution du rock festif français, entre ska, punk et humour politique. Originaires de Boulogne-sur-Mer, ils enchaînent les concerts costumés, les tubes impertinents et les refrains fédérateurs. Après une pause et un retour remarqué, ils reprennent la route avec toujours autant d’énergie. Leur show au Main Square Festival 2025 s’annonce comme une gigantesque fête populaire… et bien sûr engagée. 30 ans de fête et toujours debout Rendez-vous le dimanche 6 juillet, de 17h00 à 18h00, sur la Main Stage, pour une heure de folie collective avec Marcel et son Orchestre.Ska endiablé, énergie punk, cuivres en furie et humour piquant : la bande de Boulogne-sur-Mer prouve qu’on peut faire la fête tout en restant engagé.Leur passage promet d’être une claque sonore et visuelle, dans la plus pure tradition du “Marcel-style” : déjanté, solidaire et explosif. Une déferlante festive à revivre en textes, photos et rires avec la compagnie artistique ! Interviews exclusives et photos Photos Jérome Pouille & Vanessa LHXR Setlist Main Square: Avanaguilla Je veux m’amuser avec toi Petite culotte Stigmatise-moi ! Maudit karma La 7ème compagnie en Jamaïque  Autocentré Quand on sait pas dire non Médiseuse Le mouton kabyle  62 méfie-te Dans ma boudinette Cerf-volant Comme un balai Interview Main Square Vous avez fait votre concert sur la scène du Main Square tout à l’heure, donc comment ça s’est passé pour vous ? Plutôt vachement bien. Franchement, c’est super. Tu sais, tu t’es réveillé. Ça fait bizarre, à 5h, c’est pas toujours facile, etc.Tu ne sais pas si tu allais être attendu. Et visiblement, il y avait bien bien du monde. Les gens se sont contactés. Je me suis demandé si les gens allaient venir déguisés… Oui ici il y a plein de trucs. C’est un festival, il y a beaucoup d’artistes.Quand tu arrives déguisé, je pense que ce n’est pas vraiment pour Micka. Non. Et à la fin des morceaux, je me suis dit que peut-être qu’il y a des gens qui vont nous cracher dessus.Mais, la scène était noire de monde. C’est pour ça qu’on a vendu une grande scène. On a vendu une grande scène, parce qu’on ne voulait pas, si jamais ça ne plaisait pas, qu’ils nous crachent dessus. Puis là, ils nous ont dit que la scène faisait 67 mètres. Alors que nous, on s’était entraîné pour que la scène fasse 62 mètres.Il n’y a rien. Mais 4 mètres de plus, ce n’est pas rien. Il faut les couvrir. Cette année, il y a eu un album qui est ressorti. Ça faisait longtemps quand même qu’on n’avait pas eu d’album de Marcel. Qu’est-ce qui vous a fait que là, d’un coup, il y a beaucoup de trucs à dire ? On a mis 12 ans à l’ enregistrer. On a attendu que Rachida Dati soit ministre de la Culture. Elle nous a dit, allez Marcel, vous allez bien me faire un album. Elle avait 300 000 euros pour nous. Elle nous a dit: J’ai des ronds. J’ai des ronds, je peux financer. Non mais bon, ça faisait longtemps.On n’avait rien sorti. Mais on ne s’est pas fréquenté pendant 5 ans. Il y avait des projets à côté. Oui, Bouli, ce n’était pas simple. On a eu des projets annexes les uns les autres. Je pense qu’on était séchés en 2012, réellement. On n’a plus de 20 ans.On a fait entre 80 et 120 dates par an. On était parti 200 jours par an sur les routes. On ne s’est pas aperçu que ça nous avait épuisé.On ne voyait pas bien comment mener le truc. Et on a connu des accidents. On a perdu des personnes très chères. On a fait entre 80 et 120 dates par an. On était parti 200 jours par an sur les routes. On ne s’est pas aperçu que ça nous avait épuisé.On ne voyait pas bien comment mener le truc. Et on a connu des accidents. On a perdu des personnes très chères.Difficile à gérer. Donc, il y a eu besoin de prendre du recul. Et puis après, en 2017, un ex-ami nous a réunis pour un concert qui partait plus de l’idée d’une réunion. On a joué ensemble. Il y a eu du plaisir à le faire. Après, il y a eu des copains qui ont commencé à nous dire qu’on serait quand même bien à nouveau ensemble.Il fallait que nous prenions du temps pour y réfléchir. Il fallait que la proposition soit intéressante. Et puis, il y a eu des gens au Grand Sud qui nous ont proposé quelque chose. On a eu des conditions pour travailler. C’était super. On a dû faire une date.Il y a eu tellement de bons moments qu’on en a fait trois finalement. Il y en a eu même quatre. Et puis après, on a repris des dates. On s’est pris un an et demi. Entre 2012 et aujourd’hui, il s’est passé 13 ans. 13 ans, je ne les ai pas vu passer. C’était le moment où il fallait le faire. On a trouvé tous les ressorts. On a eu des difficultés à réveiller tout ça, à chasser le costume Marcel. Quand on ne sait pas dire non à quelque chose, qu’est-ce qu’il y a ? Un truc que vous avez accepté et sur lequel vous n’avez pas pu dire non ? Il y en a plein, je me dis. Il y a plein de copains qui ne savent pas dire non. On est plutôt des bonnes pattes. Il ne faut pas grand-chose pour qu’on se sente un peu mal à l’aise, pour qu’on se culpabilise. Pour qu’on se dise, je suis emmerdé. et que finalement on dise oui! Avec tout ce qui est politique qu’il y a en ce moment, il y a aussi pas mal de choses et on est obligé de réagir.De laisser entendre que d’un seul coup, tous ces gens qui ont des blogs, des machins, des trucs dégueulasses, mais odieux, d’un

Main Square 2025. Programmation sur la prog des Bastions

Interview avec François Delsart La prog des Bastions du Main Square 2025 est sortie. Quel est ton avis par rapport à ça ? Est-ce que t’es satisfait du travail ? Est-ce qu’il y a des regrets ? Non, on est un groupe de cinq collègues à statuer là-dessus. Écoute, moi à titre personnel, je pense que c’est une belle sélection parce qu’il y en a vraiment, il y a tout style et surtout tout territoire. Je trouve ça plutôt cool parce que le fait d’être justement comme ça, issu de différents horizons, ça permet aussi d’avoir des artistes qui ne sont pas que lillois parce que c’est aussi important de voir ce qu’il se passe ailleurs en région. Donc selon moi, c’est encore une fois un bon cru. Il n’y en a jamais eu de mauvais, attention, loin de là, mais cette année est plutôt équilibrée avec peut-être le fait qu’on n’est pas mis dans la programmation de groupes un peu plus extrêmes, comme on avait pu faire avec Oddism. Mais voilà, c’est une année comme ça, quand c’est pas l’année N, ça sera sûrement l’année N plus 1 pour d’autres.De toutes façons, on est suffisamment sollicités et en veille au sein de nos structures respectives pour voir ce qu’il se passe sur la région.   Les sélections se font par rapport à des groupes qui demandent ou c’est vous qui les sélectionnez direct ? C’est une évidence, c’est une belle exposition, les conditions pour jouer sont bonnes, donc forcément nous on est sollicités tout au long de l’année. Mais on procède différemment, on arrive avec nos listes d’artistes qu’on voudrait programmer, qui sont bien souvent les mêmes pour nous tous.Et puis après, on discute de ceux qu’on va mettre pour avoir les 12 groupes. Mais globalement, on arrive avec des avis assez unanimes pour pas mal d’artistes. Du coup, les choix se font par rapport au live et d’autres critères comme l’importance aussi d’une activité durant l’année, qu’elle soit discographique, scénique. Nous aussi au sein de nos structures, il y a des groupes qu’on retrouve sur la saison, qu’on aura programmé en première partie, qu’on aura vu jouer, c’est pour ça qu’il y a cette logique d’audition sur scène, parce qu’on a vu ce que ça pouvait donner.Aussi c’est important de voir des groupes qui ont énormément progressé tout au long de l’année, plusieurs fois où on a pu les voir. Et est-ce que vous avez des recommandations par rapport au main square, qui vous demandent tel style ? Ça, on tient aussi à le souligner à chaque fois. On a une totale liberté, une totale confiance et une carte blanche de la part de l’organisation du festival.De toutes façons, ça a été aussi une demande de leur part d’accorder une place majeure et importante aux artistes régionaux. Donc on a vraiment une totale latitude sur les groupes qu’on propose, bien entendu avec toujours les critères de base. On ne programmera pas d’artistes qui ont des propos qui ne sont pas raccords, ou des attitudes pas correctes. Mais en tout cas, artistiquement, on a une totale liberté là-dessus.   Et donc même pour les jours, c’est vous qui les placez ? Oui, on en a 12. Comment on articule le truc maintenant ? Après, il y a des choses qui coulent de source.L’année dernière, on avait un groupe de reggae, il fallait faire jouer ça le jour de Patrice. On va faire jouer des groupes avec une certaine logique. Si il y a des grosses guitares, il y aura le même jour un groupe où il y a des grosses guitares sur les autres scènes, bien entendu. Il y a quand même un petit côté logique, mais après, il y aura des musiques électroniques un jour où il y a plus de rap, il y aura du rap un jour où il y a plus de musiques électroniques.On ne se raccroche pas en tous cas à ce qui se fait sur les deux autres scènes. Et donc sur tous les groupes que vous avez sélectionnés depuis le début, est-ce que t’as eu un coup de cœur particulier sur un des groupes qui est passé ? Elle est tellement dure cette question ! Elle est posée à chaque interview, à chacun d’entre nous. Bien entendu, nous les douze qu’on a programmés, c’est une sélection à laquelle on est, je ne vais pas dire attaché, mais en tous cas réceptif au travail et qu’on trouve cohérent sur cette scène, etc.Après, bien entendu, on a tous ou accompagné ou fait jouer certains d’entre eux durant la saison. Donc on a quand même des groupes qu’on soutient de fait. Par exemple, le seul groupe de la région béthunoise, c’est Radio Mono, donc on en attend beaucoup.Mais après, je pourrais te parler de Dalaï Drama, je pourrais te parler de Lynx IRL qu’on a encore fait jouer la semaine dernière. On a un attachement et une espèce d’habitude pour chacun des groupes qui jouent, et c’est le cas chaque année. On a aussi beaucoup d’amitié pour les groupes qu’on n’a malheureusement pas sélectionnés parce qu’on n’en a que douze à prévoir.Ça fait toujours aussi quelques déçus.   Mais je pensais aussi, tu sais, par exemple, vous avez sélectionné un groupe et puis pendant le laps de temps, ils ont bien bossé le set encore plus et finalement, ils ont donné un truc mieux que ce que vous attendiez, tu sais, une grosse surprise et tout… C’est déjà arrivé et l’inverse aussi. Ça arrive à tout le monde, tu sais, peut-être trop de stress, trop de pression, trop d’angoisse parce que c’est quand même un gros nom, un festival majeur en région. Il y a peut-être certains qui se mettent une pression, je ne peux même pas dire inutile parce qu’elle est légitime et puis chacun réagit différemment, mais ça peut arriver qu’un concert soit foiré.   Et tu n’as pas de nom ? Non, non, non, non, je n’en dirai pas. Non, ce

So Floyd

Comment est né So Floyd ?​ So Floyd est né pendant la période Covid. On était comme tout le monde bloqués à la maison. On s’est posé des questions sur ce qu’on aimait faire, les musiques qu’on aimait jouer et on a commencé à s’appeler. Alain a alors téléphoné en disant qu’il adorerait jouer les Floyd. Après en avoir discuté tous ensemble, on s’est rendu compte qu’on avait tous des souvenirs avec ce groupe qui était un peu comme notre Madeleine de Proust. Pour ma part, c’est la musique de mon enfance. C’était le groupe qui a fait que d’autres ont voulu devenir musiciens professionnels. On a alors commencé à réunir tous les musiciens avec qui on bosse depuis pas mal de temps et on a constitué cette équipe pendant le Covid. On a répété, monté le répertoire. Lez directeur du Zénith de Toulon se retrouve alors avec une salle vide suite à toutes les annulations. Il nous a alors proposé de venir répété et préparer le spectacle dans sa salle comme on l’avait dans notre tête. Notre premier spectacle a donc été fait la bas en 2021. Pas de contrats sur cette période pour vous alors…. Ben non, tout était arrêté, on était tous à la maison, nous n’avions pas le choix. Tous les concerts étaient annulés, on ne savait pas quand ça allait reprendre. On a réussi à répéter et aller travailler ensemble. On se faisait des auto attestations  pour une résidence de boulot ! A l’époque, notre avenir était plutôt incertain.On en a donc profité pou créer quelque chose qui nous plaisait. Pink Floyd a eu plusieurs périodes. Quelle est votre préférée ? Ma période préférée, c’est la période 94 ‘Division bell’, un album essentiellement géré par David Gilmour et le pianiste même si je pense que ‘Dark side of the moon’ est un pur chef d’oeuvre. Ce sont mes deux albums favoris. Et s’il ne fallait retenir qu’un titre ? On était justement en train de se réécouter des titres qui ne sont pas sur la tournée mais qu’on est en train de préparer pour 2026. ‘Keep Talking’ est un morceau que j’adore mais ce n’est pas le seul. Il y a aussi ‘Confortably numb’. Le chorus de guitare sur ce titre est une pure merveille. C’est un crève cœur de n’en choisir qu’un étant donné qu’il y a tellement de bons morceaux. Y a t’il un morceau si difficile à jouer que vous avez renoncé à le jouer ? Non mais il y a des morceaux difficiles à jouer qu’on reprend comme ‘ Have a cigar’ ou ‘One of this day’. Je crois qu’aucun morceau des Floyd n’est facile à jouer. Il y a toujours des textures sonores particulières. La recherche de son est primordiale. Et pour s’en approcher le plus possible, ce n’est pas simple au contraire. C’est un challenge permanent. Justement sur scène, vous avez quelques machines vintage… Oui, on en a quelques unes qu’on a réussi à retrouver. Et quand on n’a pas retrouvé ces machines de l’époque parce qu’elles sont trop onéreuses, il a fallu trouvé les bons émulateurs numériques. Il y a un gros boulot sur la recherche de la bonne pédale pour avoir le bon son. Comment ça se passe So Floyd sur scène ? Nous sommes 12 musiciens et le concert est découpé sur 4 albums qui ont une texture et une période différentes. La carrière de Pink Floyd est très diverse et les albums sonnent très différemment. On a donc choisi la période Division Bell puis Dark Side on the Moon. On enchaîne sur Wish you were here qui fête son anniversaire cette année et on termine par the Wall qui sonne Roger Waters à mort. On sent fortement la différence de sons entre Gilmour et Waters. On s’est fortement inspiré de leur univers et on a voulu mettre sur scène tous leurs personnages qui nous amènent dans des univers particuliers. Parmi toutes les scènes que vous avez faites, y’en a t’il eu eu qui semblait justement faite pour l’univers de Pink Floyd ? On devait faire le 30ème anniversaire du concert de Gilmour à Chantilly mais l’événement a été annulé à cause des Jeux Olympiques. Sinon, les premiers concerts de So Floyd se sont faits dans des arènes et ça avait une couleur un peu Pompei particulière. Le son résonne sur les pierres, c’est très intéressant. Au niveau du public, vous avez toutes générations ? Oui, c’est très marquant. Il y a un peu un côté transmission. On a souvent les parents, les enfants, les grand-parents qui viennent ensemble pour montrer un peu aux enfants la musique qu’ils écoutaient ce qui ramène à cette petite nostalgie. Avez vous eu des retours des membres de Pink Floyd ? Je pense qu’ils savent qu’on existe mais je n’ai jamais eu d’infos à ce sujet et je ne sais pas s’ils nous ont écoué. J’adorerais qu’un jour David Gilmour m’appelle au téléphone. Je le dirais direct sur les réseaux ! Et donc plutôt Gilmour ou Waters ? J’adore l’univers de Gilmour mais j’adore aussi les live de Waters et sa capacité à prolonger sur scène l’univers Pink Floyd. Là, Gilmour repart en tournée donc on verra bien parce que ça fait très longtemps qu’on ne l’a plus vu sur scène. J’aime l’univers de Pink Floyd en général et même la période Syd Barrett est très intéressante. Merci pour cette interview de So Floyd Tof Crédit photos: Christophe Forestier

Deep Forest

Interview réalisée au Splendid de Lille On fête ce soir les 30 ans du grammy awards. Pensais tu être là encore après toutes ces années ? C’est marrant. Hier, je suis arrivé à Charles de Gaulle puis j’ai pris le TGV pour Lille et j’ai eu ce coup de nostalgie de refaire ce trajet que je faisais souvent à l’époque. Je me suis dis que les années étaient passées très vite et beaucoup de souvenirs sont remontés.Il s’est passé beaucoup de choses ici et c’est ici que tout a démarré. C’est important et j’y ai beaucoup de souvenirs. Ce soir, j’ai même des copains de lycée qui viennent au concert ou des gens d’Australie qui ont fait le voyage ! Après, je ne me voyais pas là après 30 ans. Déjà, je pensais qu’on avait de la chance après le premier album. Il y avait alors toutes les chances pour que ça s’arrête. C’est quand même une sacrée carrière 30 ans. Et pour nous, il y a eu Bohème, le deuxième album avec lequel on a eu le Grammy en 95, ce qui a lancé une carrière internationale et ça a continué. Et aujourd’hui, je continue à faire des albums et des concerts. Et même si l’industrie musicale a bien changé, j’ai aussi changé la manière de faire les concerts avec des arrangements différents plus électroniques. Et sur ces 30 ans, quel est pour toi le meilleur et le pire souvenir de ta carrière ? Aucune hésitation pour le pire souvenir qui était pour moi difficile à accepter. J’ai été jouer à Dubai au pied de la tour Burj Khalifa le 31 décembre. Je devais jouer avant le feu d’artifice, c’était parfait pour chauffer le public de 200000 personnes avant:l’apothéose du feu d’artifice. Mais au dernier moment, les autorités du pays décident qu’on va jouer après le feu. Le feu d’artifice arrive ; c’était le plus gros et beau que je n’ai jamais vu et plus ça avance, plus je me dis que ça va être compliqué après. Et ça s’est vérifié après parce que j’ai ramé après vraiment. On aurait vraiment du jouer avant, c’était parfait ! Concernant le meilleur, c’est plutôt récent et je suis content de l’avoir fait. Ça m’a beaucoup touché. Je suis allé faire 2 concerts à Kiev en 2024 pendant la guerre cet été. Des gens d’Ukraine que je connais m’ont demandé si je voulais venir pour aider les soldats moralement. C’est difficile. Peu d’artistes internationaux vont là bas en ce moment. J’y suis allé, j’ai pris un train de nuit pour y aller sans communiquer sur la date par sécurité. J’ai fait 2 concerts là bas. Le lendemain de mon concert, un missile est tombé à côté de mon hôtel. C’était le missile qui avait explosé l’hôpital avec les enfants. J’étais bouleversé car on passe d’un extrême à l’autre mais j’ai joué ce concert pour des gens en guerre et ça m’a fait très drôle de les quitter. J’ai repris le train via la Pologne mais eux sont restés là et quand on a vu la guerre et partagé des moments avec eux, c’est un sentiment très bizarre. C’est un souvenir très émouvant. Quand on écoute les morceaux de Deep Forest, on a souvent un chant ethnique et des sons qui l’accompagnent. Comment trouve-t-on ces voix ? Et Fais tu d’abord la musique avant de trouver la bonne voix ou l’inverse ? Je commence toujours par une mélodie et la recherche des voix est une longue histoire. En 92, on avait trouvé les voix sur de cds. A l’époque, on ne voyageait pas, on n’avait pas l’argent pour. Il n’y avait pas internet comme maintenant donc on achetait des disques de musiques du Monde et très vite, on a décidé qu’on allait faire les enregistrements nous mêmes. On a fait notre studio et on a fait venir des gens et aujourd’hui on m’envoie directement les voix ou les sons par mails. J’ai par exemple reçu récemment des enregistrements d’un groupe hongrois. Des gens font des trucs superbes… J’ai vu une collaboration aussi avec Peter Gabriel… Comment ça se passe dans ces cas là ? On s’est retrouvé à Paris en studio pour travailler ensemble sur un morceau. C’était mon idole déjà dans Genesis quand j’étais adolescent. Quand je l’ai rencontré, c’était magique. Il m’a proposé un café ! On se fait tout un monde des gens qu’on admire mais dans la vie, ils sont simples ! Il fait partie des belles rencontres que j’ai faites comme Herbie Hancock par exemple. La tournée de Deep Forest passe par de nombreux pays différents. Le public réagit il différemment suivant le pays où on se trouve ? Je ne sens pas vraiment de différences. Je ressens plus la même chaleur. Les gens sourient. C’est génial de voir les gens heureux. Ce qui me touche le plus est de voir plusieurs générations. Deep Forest a plus de 30 ans, on pourrait s’attendre à voir des personnes de cette génération mails il y a aussi des jeunes. Il y a 2, 3 générations aux concerts et ça fait plaisir. Avoir un public qui se renouvelle, c’est ce que tous les artistes veulent ! C’est l ‘idéal, je suis très chanceux de continuer à faire des albums et avoir un public qui me suit. Concernant la date de Lille, ce n’est quand même pas la première fois que Deep Forest joue à Lille ? Ben si, c’est la première fois à Lille ! On a beaucoup joué à travers le Monde. On a très peu joué en France en fait. Cet été à Valenciennes, j’y étais avec Bob Sinclar mais c’était surtout à l’étranger. Je reviens d’une tournée en Angleterre. Avant, j’étais en Inde et j’enchaîne avec le Mexique ou le Kazakhstan. L’album live est sorti. Comment ça se passe Deep Forest sur scène ? Les chansons restent les mêmes et les classiques sont là. Je ne joue plus entièrement la chanson comme avant.J’aime faire un petit rappel et partir sur autre chose. Je n’ai pas envie de jouer comme dans les 90. La