Lou Doillon – ICU

Logo ICU Lou Doillon

Une Nouvelle Voix : Lou Doillon Si on a souvent été un peu déçu par les réalisations musicales de certains acteurs et de certaines actrices, il y a enfin une bonne surprise dans ce périlleux mélange des genres. ICU : Un Premier Pas La comédienne Lou Doillon a dévoilé il y a quelques semaines un clip très romantique de son 1er titre ICU. Aujourd’hui, ce sont 3 titres supplémentaires qui viennent s’ajouter à l’actualité musicale en attendant l’album qui devrait sortir à la rentrée. Voir le clip de Lou Doillon, ICU Un Univers Solide pour Lou Doillon Réalisé  et arrangé par Etinne Daho et par Zdar (membre de Cassius), ce prélude affiche déjà un univers solide. Un Chemin Préparé Fille de Jane Birkin, c’est naturellement que l’ancienne mannequin, it girl accomplie, a décidé de s’exprimer. Lou Doillon assure que ça fait plusieurs années qu’elle travaille à cet album et on a bien envie de la croire tant l’orchestration qui vient sublimer une voix très sensuelle s’avère subtile. Le travail sur les textes, se fait largement sentir, sensés et fragiles et sa culture musicale transpire magiquement au long des rythme folk, pop. Un Écho Familial Teintés de sonorité à la Feist, à la Keren Ann, ces titres ne feront qu’attiser l’envie d’en écouter encore plus. Il semble que la belle soit décomplexée par rapport à sa mère et sa demie soeur Charlotte gainsbourg et il y a de quoi. La Meilleure des Surprises Au bal des actrices qui poussent la chansonnette, c’est de loin la meilleure et la plus enchanteresse des surprises de ces dernières années. Welcome Songwritter! Astrid

Garbage

Logo Garbage Rouge avec G en blanc au centre

Chronique Garbage ‘Not your kind of people’ Retour en 2005, le groupe Garbage se sépare au milieu de leur tournée mondiale.7 ans plus tard, ils retrouvent leur énergie originale et reviennent avec un album très abouti qui laisse présager d’une belle tournée des festivals cet été. Le Retour aux Sources du Succès pour Garbage Leur 5ème album, Not Your Kind of People” marque le retour de la touche qui a fait leur succès à la fin des années 90. Maturité et Indépendance A 45 ans, l’Ecossaise Shirley Manson et ses fidèles comparses Américains, qui ont passé la barre de la cinquantaine, affirment avoir pris le temps de murir leur renouveau., refusant de céder à la pression de leur maison de disque. C’est en Californie que le groupe a réalisé et produit sans  aucun contrat ce nouvel opus, coupé des quotas de passage en radio et autres sortie de singles obligées. Le Prix de l’Indépendance Cette indépendance a un prix : délaissé par les radios, l’album sort en catimini et passe assez inaperçu dans les charts. Quel dommage ! Un Plaisir Retrouvé pour les Fans Alors avis aux fans de la batterie de Butch Vig, à la voix unique de Shirley Manson qui se feront un plaisir de replonger dans les racines qui ont fait la gloire du rock des années 90. Une version assouplie, murie mais qui ne manque pas pour autant de souffle. À Ne Pas Manquer : Garbage en Tournée des Festivals Notez que le groupe assurera une tournée des festivals dont Les Vieilles Charrues, les Solidays, le Main Square et d’autres dates à booker dès maintenant ! Astrid

Iggy pop

De Raw Power à l’harmonie du crooner… La dernière carte postale musicale envoyée par Iggy Pop remonte à 2009 déjà. Avec l’album Préliminaires, l’un des maîtres du rock nous offrait un album apaisé sublimé par une voix rauque qui trahissait toute une vie de punk, d’excès et surtout de renaissances multiples. Une Nouvelle Incursion : Reprises en Français L’Iguane revient cette année avec un album de reprises de chansons dont 5 en français. L’inégalable interprète de No Fun, I wanna Be Your Dog ou Wild Child nous avait déjà laissé entrevoir son goût pour la culture française en reprenant Les Feuilles Mortes de Gainsbourg sur son précédent opus. Un Album Inattendu Cette fois, c’est une dizaine de reprises, (dont certaines surprendront les nostalgiques des Stooges) qui constituent un album complètement inattendu. L’opus s’ouvre avec première interprétation de Et Si tu n’existais pas de Joe Dassin qui laisse perplexe au premier abord, voire même moqueur, des reprises des Beatles, de La Vie en Rose de Piaf… un échantillon a mille lieux des morceaux sur lesquels il a pris l’habitude d’exhiber son corps sur les scènes du monde entier.   Libération Artistique Au final, Iggy Pop, qui a produit cet album lui même (rompant avec Virgin), se lâche complètement.Le Punk est passé, mais il reste au fond de sa voix caverneuse un goût de surprise de touchante sincérité. Les reprises choisies trahissent une grande finesse, une grande culture et qu’on le veuille ou non, il y a aussi un âge pour s’assagir et se réinventer. Le Crooner Réinventé Même s’il ne s’agit pas ici de ce que l’on retiendra de la carrière d’Iggy Pop ou d’Iggy & the Stooges, loin de l’imaginaire collectif sur le personnage et de son histoire, il viendra pourtant satisfaire celles et ceux qui apprécient sa voix de crooner. Un Pas vers l’Innovation : Distribution en Ligne Preuve qu’il n’est pas prêt de sortir du circuit musical et qu’il se remet en question autant que le secteur, son album est sorti directement sur Internet (notamment sur ventesprivees.com). Un pied de nez tout à fait justifié aux labels qui n’attendent que de lui du rock, du rock et encore du rock.A croire qu’Iggy Pop pourrait bien nous surprendre encore … Astrid

Skip the Use, Can be Late

Pochette d'album Skip the Use

Skip the Use : “Can Be Late” – Énergie et Fusion Musicale Encensé par les médias suite à des passages remarqués au Grand Journal et à Taratata et à leur nomination aux Victoires de la Musique, le groupe lillois Skip the Use a sorti le 6 février son nouvel album ‘Can be Late’. Le moins qu’on puisse dire, c’est que cet album laisse présager le meilleur quand au potentiel scénique du groupe, tant il est un concentré d’énergie, de rythmes électro et de beats funky. Un Album Diversifié et Audacieux Les morceaux se suivent et ne se ressemblent pas, le groupe ose différentes approches, que ce soit sur le titre d’ouverture bien péchu ‘People in the shadow’, sur un ‘Do it Again’ nettement plus minimaliste ou encore sur ‘Darkness Paradise’ et ‘Bastard Song’, qui envoient vraiment du lourd.  Téméraire, le groupe va même jusqu’à intégrer des choeurs d’enfants, à l’instar du très réussi ‘Ghost’.  Un Travail Approfondi et Cohérent A l’écoute, on sent que cet album est très travaillé et abouti.  Mat Bastard au chant nous séduit une fois de plus par son énergie et sa justesse vocale, mais l’instrumental impressionne également tant il est complet et harmonieux. Une Fusion Rock-Électro Maîtrisée Souvent comparés à Bloc Party, les lillois n’ont rien à envier aux britanniques et associent brillamment le rock et l’électro, faisant de Can be Late un cocktail détonnant et festif, qu’on a d’autant plus envie de se prendre dans la tête en live.  Ca tombe bien, ils passent fin mars au Splendid à Lille…En concert le 29 mars au Splendid à Lille Math

Death in Vegas – interview

death in vegas, groupe de musique britannique

Aujourd’hui, c’est ton dernier concert en France. Quel est ton avis sur le public français? Le public français était bon que ce soit Paris ou Lille par exemple. Les réactions étaient très bonnes. Il faut toujours un moment pour que tout le monde entre dans le live mais plus on avance, plus les réactions pendant le concert sont bonnes. La France nous a toujours soutenu de toutes façons. Ca faisait longtemps qu’on n’avait plus vu de nouvel album pour Death in Vegas. Entre temps, tu as chanté dans Black Acid. Cette experience a changé ta façon de travailler? Oui, ça a changé pas mal de choses pour moi. Ca m’a aidé et ça a changé pas mal de choses pour moi comme produire pas mal d’autres disques aussi d’ailleurs. J’ai utilisé pas mal d’autres materiels et experimenter pas mal, c’était très intéressant. Tu aimes chercher de nouveaux sons? Je pense que tu cherches toujours ton son. Même dans tous les groupes. Et sur cet album encore plus! J’aime produire et decouvrir de nouvelles choses, evidemment, je considère que ça fait partie de mon travail. Katie Stelmanis de Austra chante sur le nouveau Death in Vegas. Pourquoi avoir voulu travailler avec elle? Comment le choix des guests présents sur l’album se fait pour vous? J’adore sa voix et son album depuis très longtemps. Je lui ai envoyé un mail et lui ai demandé si ça l’interessait de travailler avec moi sur l’album. Il n’y a pas d’autres guests sur l’album, pour moi cette fois, il ne pouvait y avoir qu’elle. Ca a super bien marché. J’ai vu que tu vas travailler sur un remix d’un morceau de Oasis. C’est une façon de travailler avec eux après le fait que tu n’aies pas pu produire un de leur dernier album? J’ai dejà fait 2 remix pour eux. Et l’histoire de la production d’un de leur album est une longue histoire. C’est long à expliquer. J’ai parlé pas mal de fois avec eux, ça n’a pas pu se faire pour de multiples raisons. Mais ce n’est pas ce qui m’empechera de faire un mix pour eux bientôt. Tu as bossé avec pas mal de groupes justement pour les remixer. C’est intéressant de mixer et modifier ainsi des morceaux que tout le monde connait? C’est une façon de travailler différente? C’est un travail très différent parce que quand tu fais un remix, les idées du morceau sont dejà la et le morceau fonctionne déjà. Quand tu fais ton propre morceau, tu as tout à construire. J’aime faire des remix mais je n’aimerais pas par contre que d’autres groupes remixent des morceaux de Death in Vegas. Je dois partager mon propre travail, c’est une autre approche pour moi que je ne veux pas partager. Tu fais egalement differents dj set mais quand tu mixes, c’est très différent de Death in Vegas live… J’ai toujours mixé meme avant Death In Vegas. Je m’inspirais de la techno sur Chicago, la house music et quand je mixe aujourd’hui, je ne mixe jamais de morceaux de Death In Vegas. Je préfère utiliser des morceaux de dub step ou de cold wave. Je mixe comme je suis en vrai. J’ai arrêté quand je suis parti aux Etats Unis. Et pour l’instant j’aime bosser sur les morceaux et l’enregistrement d’albums. Vous reprenez Dirge en live sur une autre version. C’est intéressant de donner une nouvelle vie à vos anciens morceaux? C’est normal pour moi, en plus je joue avec un nouveau groupe donc tout le monde veut le jouer différemment. C’est bien de changer d’autant plus que de nouveaux sons sont arrivés. Après comme ces morceaux sont anciens, il est necessaire de leur donner une nouvelle vie. Je les trouve bon et ne veux pas les laisser de côté. C’est aussi une façon de les jouer sans m’ennuyer. Tof Photo: Richard Fearless/Death in Vegas Credit photo: Cat Stevens

Peter Hook Aéronef Lille

Peter Hook Aeronef Lille

Vous revenez sur scène avec les chansons de Joy Division et “Unknown pleasures”, c’était important pour vous de faire une tournée avec ses chansons là particulièrement ? Quand il a ouvert mon associé m’a suggéré de jouer mes propres chansons et celles de Joy Division, New Order, Monaco et Revenge. J’ai suivi. J’ai rassemblé mes amis. J’ai appelé celui qui s’occupait des claviers dans Monaco et le bassiste est mon fils. On a joué et passé un super moment. Quelques mois plus tard Macclesfield a organisé une exposition sur Joy Division, l’idée était de regrouper tous les groupes de Manchester et de faire un hommage à Ian. C’était génial car ça n’a jamais été fait. J’étais très heureux, beaucoup de personnes se sont impliquées, Steven Morris,  Debbie Curtis, moi même. Finalement, le projet est tombé à l’eau. Et je me suis dit merde, ça doit être fait quand même. Et pour finir j’ai décidé que ça plaise ou non, de jouer des chansons de Joy Division dans mon club. J’ai lu une interview de Bobby Gilespie (Primal Scream) qui disait que les chansons de Screamadalica  n’avait jamais été entendues et je me suis dit ça aussi pour “unknown pleasures”Les réaction des gens étaient très effrayantes au début et j’étais inquiet mais en fait j’ai vraiment aimé le faire. Après 30 ans ça faisait du bien de ramener cette musique. Quand Joy Division s’est terminé on a mis les morceaux dans une boite et on les a rangés. J’ai trouvé que c’était bien de les reprendre 30 ans plus tard. Chanter les morceaux c’était quelque chose de spécial pour vous? A la base je joue de la basse mais j’avais peur de chanter et de me confronter à une sorte de mythe était impressionant. Je ne trouvais personne pour le faire, ils avaient tous peur. La seule personne qui a chanté avec moi c’est Rowetta de Happy Mondays. Je me suis dit “puis merde je vais chanter!”. C’est mon fils qui joue la basse sur la tournée. Mon fils ce qui est très bizarre, il joue de la basse comme moi à 21 ans, c’est flippant! Il avait peur au début mais je pense que maintenant il prend du plaisir. Ca m’a pris du temps pour m’habituer à chanter mais maintenant j’aime ça autant que de jouer de la basse. Pourquoi aucun des membres de Joy Division n’est avec vous? On ne se parle pas. On a plus aucune relation. A cause de la rupture. C’est comme un divorce. Vous avez déjà été marié? (rires). Parfois après un divorce on peut s’entendre…? Oui mais pas cette fois ci, j’ai dit “new order se sépare” ils ont dit “non c’est toi qui quitte le groupe”. Ca ne reviendra jamais.C’est bête mais à cause de ça, on ne se parle plus. Vous avez eu l’occasion de réécouter Unknown pleasures et Closer? J’écoute les chansons, et quand vous analysez les paroles, et la manière d’écrire les chansons de Ian, vous vous rendez compte à quel point ses petits tours d’écriture sont intelligents, ils deviennent évidents quand vous les chantez, ça vaut pour les deux albums. C’est comme votre premier boulot après les études, vous vous en souviendrez toute votre vie, c’est important pour vous car il forme la personne que vous allez être. J’ai été chanceux que UP soit si bien accueilli, il m’a permis de pouvoir continuer à jouer maintenant. Si il n’avait pas été écrit je ne jouerai pas. Je ne me suis senti “coupable”  quand j’ai commencé à le faire comme si je faisais quelque chose que les gens n’aimaient pas ou ne voulaient pas que je fasse. Puis jusqu’ici tout se passe bien. C’est une position assez bizarre de jouer un album aimé par autant de personnes. Tout ce que vous pouvez espérer c’est que les gens voient toute la passion que vous mettez dedans. On travaille très dur pour faire du mieux qu’on peut. Etiez vous conscient d’être différent à ce moment là? Original et créatif parmi les autres groupes? votre musique est très reconnaissable… Non on en avait pas l’impression. Quand vous travaillez vous faites de votre mieux, tout le monde essaye de faire de son mieux, c’est ce qui vous rend heureux. Avec notre musique on a été très chanceux, Tony Wilson nous a juste dit “Faites ce que vous voulez, je vous fais confiance”, “fais ci, fais ça, change ci, prend un producteur, change d’auteur…” c’est ce qu’un producteur normal dirait. Il nous a fait, il a fait le groupe que nous sommes, que nous étions, que nous sommes…? Avez vous aimé l’influence de Martin Hannett sur l’album UP? Avec Martin c’est bizarre, au début quand il a fait Unknown Pleasures je détestais, je me disais qu’il allait tout ruiner, puis quand j’ai écouté ce qu’il a fait 30 ans plus tard j’étais embarrassé, il a fait un boulot fantastique. Du coup j’ai fait un truc terrible, j’étais trop jeune-on était des punks à l’époque- : j’ai piqué ses trucs donc ce que vous entendez maintenant c’est une coopération entre moi et la collaboration de Martin Hannett pour Joy Division. Les chansons étaient complètement différentes après ça. Il existe deux films qui parlent de Joy Division “Control” et “24 hour party people”.Lequel préférez vous et lequel pensez vous le plus proche de la réalité? Aucun des deux. Tout le monde a une vision différente de la réalité et de la vérité. C’est difficile d’en choisir un. “24 hour party people” était une comédie, la plupart des anecdotes du film sont fausses mais c’est quand même un bon film. Il était plus axé sur la Factory et c’était exagéré. Avec Anton Corbijn c’était l’inverse. Il y avait beaucoup de vérité dans ce film, il a passé beaucoup de temps avec nous, il connaissait bien les personnages…quand je regarde Control ça me rappelle moi, dans le bon et le mauvais. Je trouve qu’il y a plus de vérité et de réalité à propos de moi dans Control que

Mathias Malzieu (Dionysos) – Interview

Matthias Malzieu Dionysos Metamorphose en bord de ciel

Votre nouveau livre vient de sortir, “Métamorphose en bord de ciel” il y a eu pas mal de tournée de lecture, c’était important pour toi de partager ce moment là avec un maximum de personnes, d’utiliser le principe de lecture orale par rapport à un livre ? Oui ça donne un côté cynique au livre. J’ai beaucoup de plaisir à le lire, à le détourner en essayant d’improviser en racontant l’histoire, à faire des petites mises en scène. Ca crée une surprise, une interaction qui dédramatise le côté “livre” et puis c’est drôle à faire. Ca me permet aussi de rencontrer des gens qui me lisent avec une certaine proximité, ça me permet d’avoir de vrais échanges, c’est une vraie rencontre. Le héros du livre Tom Cloudman doit faire face à différentes épreuves de la vie qui vont le faire grandir, c’est un peu ce que tout le monde vit, vous vous retrouvez vraiment là dedans? Les personnages du livre d’une manière générale sont un peu des autobiographies émotionnelles, y’a pas de choses que j’ai vécu “techniquement” mais c’est un concentré de mes rêves les plus forts et de mes peurs les plus ancrées. Après je me débrouille avec ça et j’essaye d’en faire un récit. Justement écrire un livre ou une chanson ça permet d’exagérer, d’exacerber les choses; les contrastes de la dynamique d’un récit. Après à moi en tant qu’auteur de tirer sur ses fils là, parfois de les casser, à moi de créer un univers autour de ça. Donc l’écriture permet d’aborder des sujets difficiles comme la mort, la maladie, les peurs…vous vous servez de l’écriture comme une thérapie? Oui même si on ne se le dit pas consciemment. On ne se dit pas je vais écrire un livre ça ira mieux, ni non plus que ça solutionnera tel problème pour moi et encore moins pour les autres. Au moment  où l’envie se crée y’a du besoin aussi dans cette envie. Il y a une tension en nous qui nous oblige à se bouger. Après il ne faut pas non plus que ce soit que de la thérapie, si c’est que du besoin ça devient trop centré sur soi même et ça manque de générosité. Après pour se donner le courage de tomber suffisamment amoureux de ses idées pour les défendre sur un travail comme celui-ci effectivement il faut qu’il y ait cet immense côté cathartique mais c’est une histoire de dosage; ça peut être un point de départ mais il ne faut pas que ce soit une fin en soi que de se soigner soi pour écrire un livre. Faut réussir à le transformer en une vraie histoire. “Maintenant qu’il fait tout le temps nuit sur toi” a inspiré l’album “Monsters in love”; “La mécanique du coeur” a inspiré l’album du même nom, vous aviez choisi la BO pour vos livres précédents, cette fois ci vous passez par les illustrations. D’où vient la démarche? Comment se sont faites les rencontres avec les illustrateurs? C’est la même démarche. C’est l’envie de se faire surprendre par un angle de vue un peu différent. Quand je fais des chansons autour des personnages je ne les évoque pas de la même manière que quand je les écris dans le livre. Là les illustrateurs je les ai choisi uniquement par gout et par envie. Pas de caste, de style, c’est pas un livre illustré ni un catalogue d’expo, c’est comme un album de remis transfiguré par la sensibilité de chaque artiste. Je les ai choisi sans intellectualiser, ça a crée des surprises et des accidents rigolos et c’est exactement ce que je cherchais dans cette exposition qui se tenait à Paris jusqu’au 1er mai. C’était vraiment une envie de surprendre, comme un album de remis. Après ça m’empêchera pas sur le prochain album de connecter quelques chansons à ce livre là mais je voulais pas non plus faire “La Mécanique Du Coeur” n°2 avec à nouveau les personnages, la chronologie…Il y avait un vrai désir de continuer d’inventer une forme nouvelle qui est directement liée au groupe. Donc il y aura des chansons qui seront des électrons libres qui n’auront rien à voir, et puis des choses connectées à ce livre là. Ce sera un peu comme “Monsters In Love” mais encore d’une manière différente. Pour revenir aux illustrations, parfois il y en a qui venaient alors que les chapitres étaient pas totalement finis, que l’histoire n’était pas totalement écrite, comment ça se fait? Alors si, toute la narration était verrouillée. Par contre l’intérieur des scènes et comment elles se passent il y avait des choses qui étaient évidemment en cours d’écriture vu que le travail avec les illustrateurs a commencé il y a un an et demi. La couverture du livre, vous pouvez nous en dire quelques mots? C’était vraiment le coeur de l’histoire. Le moment où le personnage de Tom Cloudman est en train de se transformer et métaphoriquement et physiquement. Il décide de prendre le risque de se faire sauver par Endorphine, c’est quand même le point culminant du livre même si il peut y en avoir à la fin c’est le déclencheur de toute l’histoire du livre. En plus l’illustratrice est Nicoletta Tricoli c’est pas un hasard, c’est elle qui a dessiné tous les dessins préparatoires pour La Mécanique du coeur et c’est une artiste dont je me sens éminemment proche en terme de sensibilité. En ce qui concerne le monde du cinéma, vous avez participé à la BO de Gainsbourg, vie héroïque Luc Besson a acheté les droits de La mécanique du coeur pour en faire un film d’animation 3D… Que je co-réalise et dont j’écris le script Donc côtoyer le monde du cinéma ça finit par donner envie de passer de l’autre côté, que ce soit devant ou derrière la caméra? C’est ce que je fais avec le film d’animation même si c’est des caméras virtuelles. Mais oui c’est une vieille passion, j’ai fais des études de cinéma, j’ai jamais terminé mon mémoire puisque

PEARL JAM

pochette de CD Pearl Jam "Live On Ten Legs"

Pearl Jam : Un Voyage Emotionnel à Travers les Années 1991, Pearl Jam sort son premier album: Ten. Vingt ans plus tard il nous offre “Live on Ten Legs”, un concentré de tous leurs meilleurs titres enregistrés en live sur la période 2003/2010. Les 18 titres qui constituent cet album raviveront chez les fans de Vedder et sa bande de vieux souvenirs avec “Porch”, “Alive” ou encore le connu et reconnu “Animal” (sur lequel on a envie de s’égosiller comme si on était dans la fosse). Les interprétations live vous prennent aux tripes et donnent aux morceaux une dimension émotionnelle décuplée. On aurait presque envie d’allumer son briquet dans son salon pour suivre le mouvement du “Just Breathe” de Backspacer, leur dernier album ou encore  “Nothing As It Seems”, originaire de l’album Binaural sorti en 2000. “Live On Ten Legs”: un opus qui ravira les oreilles des rockeurs inconditionnels, et permettra aux moins connaisseurs de se faire une idée du rock des 90’s. On regrettera que l’album No Code ne soit pas représenté sur celui ci mais pour mettre 9 albums en 1 forcément il a fallu faire des choix, tout le monde ne les jugera pas de la même manière, à chacun “son” Pearl Jam mais il est clair que celui du best of ROCKS!! Elsa

Hurts

Guitariste devant une foule à un concert

Hurts : L’Élégance de l’Electro Pop Anglaise Une allure stricte et mystérieuse, une atmosphère post new-wave affirmée, tels sont les atouts marquants du groupe HURTS. Adam Anderson (26ans : synthé, guitare) et Theo Hutchcraft (24ans : chant) s’approprient un univers Helmut Newtonien sur mesure sublimant des titres intenses aux mélodies accrocheuses. Héritiers de la Nouvelle Vague Décrits comme une sorte de fusion entre l’élégance synthétique de Depeche Mode et la sensibilité inquiétante de Joy Division, les deux musiciens de Manchester, par leur charisme dans un univers musical et visuel très abouti (voir la pochette de l’album qui ressemble à l’affiche d’un film fantastique des années 50), comptent parmi les valeurs montantes de l’électro pop anglaise. Un Retour aux Années 80 Réinventé Ils sont nombreux, les artistes et groupes britanniques à vouloir tenter de faire revivre les années 80. Si, pour le public lambda qui ne s’intéresse pas particulièrement à la musique pop et à son histoire, années 80 rime souvent avec « les Démons de minuit » « Eve Lève-toi » « nuit de folie », l’héritage de cette décennie est pourtant immense et loin de ces morceaux populaires.Outre-manche, les références ne sont pas les mêmes. Alors, bien sûr, eux aussi ont eu droit à leurs Rick Astley ou à leurs Samantha Fox qui, s’ils ont à coup sûr marqué leur époque, reviennent assez peu fréquemment dans les sources d’inspiration des artistes actuels. Tout le contraire de groupes comme Pet Shop Boys, Orchestral Manœuvres in the Dark, Depeche Mode, A-ha, Alphaville… Une Ouverture Glaciale Dans ce revival 80’s, de nombreux artistes caricaturent complètement la décennie. D’autres parviennent à s’en inspirer, la transfigurer, et n’en sortir que le meilleur. C’est le cas de ce duo atypique qui sorte leur premier album. Hurts, c’est Adam et Theo, deux garçons debout derrière un synthé et un micro, comme à la grande époque de Depeche Mode ou de Pet shop Boys, OMD. Un charisme sans fioriture. Des mélodies puissantes et imparables.L’album s’ouvre avec « Silver Lining », certainement une de ses chansons les plus puissantes et glaciales (l’intro glaçante). « Silver lining » était très clairement le meilleur choix pour ouvrir l’album tant cette chanson en est représentative. Des Tubes Européens incontournables par Hurts Et ce ne sont pas les premières notes de « Wonderful life » qui diront le contraire. Gros tube européen (n°1 en Allemagne, Autriche et Suisse, le Royaume-Uni a été plus sceptique), « Wonderful life » s’est très rapidement imposé comme un des titres incontournables de l’année 2010. Racontant l’histoire d’un homme désespéré, sauvé par l’amour, cette chanson est de ces titres qui ne sacrifient pas le sens et la beauté des paroles sur l’autel de l’efficacité musicale. Certainement une des plus belles chansons pop de ces dernières années. On aurait pu croire qu’après un « Wonderful Life », Hurts aurait du mal à remplir un album avec des chansons aussi puissantes. Concentré de Mélodies Poignantes Pourtant « Happiness » est en fait un concentré de mélodies poignantes, autour de paroles tantôt sombres, tantôt pleines d’espoir. Parmi les ballades, on signalera sans aucun doute « Illuminated », le merveilleux « Unspoken » ou encore « Devotion » (avec la sublime Kylie Minogue). Cette chanson sera le 4ème single et avoir Kylie sur son premier album, c’est déjà la grande classe, mais inviter Kylie sur un titre aussi somptueux, c’est le diamant sur la bague en or.Attention cependant, « Happiness » n’en oublie pas les morceaux up tempos bien efficaces. « Better than love” (1er single), “Sunday “ est tout aussi dansant (5eme single). Un Avenir Radieux pour Hurts Voilà donc pour cette longue critique d’un album qui m’a, vous l’aurez compris, convaincu, là où « Wonderful life » avait déjà mis la barre très haute. Si le public ne s’y trompe pas, c’est un avenir radieux qui s’annonce, pour le groupe. Et si le public s’y trompe, et bien tant pis pour lui : il passera juste à côté d’un des meilleurs albums de ces 5 dernières années. Tomattok

The Charlatans – Interview

charlatans

Le premier single du nouvel album ‘Love is ending’ sonne très New Order avec ce son de basse au démarrage. Etait-ce quelque chose de voulu ? Y a-t-il une certaine  nostalgie  des grandes années de Manchester chez toi ? C’est possible. Je suis très fan de New Order. C’est un de mes groupes préférés. J’ai écrit ce disque à Los Angeles, mais j’ai fait mon possible pour que celui-ci sonne comme un disque écrit en Europe. J’aurai vraiment aimé enregistrer ce disque en Angleterre, qui est l’Europe. (rires) Tu vis donc toujours à Los Angeles ? C’est exact mais il est possible que les choses changent prochainement. J’ai actuellement envie de passer beaucoup plus de temps en Grande Bretagne. Toujours à propos de New Order, tu as collaboré avec Peter Hook sur son projet maintenant défunt Freebass. Tu peux nous en parler ? Je connais tous les membres de New Order. J’ai passé du temps avec eux. Peter voulait que je  contribue à ce projet en chantant sur un titre. Je ne pouvais pas refuser. Si ça avait été pour Barney ou Stephen, je n’aurai pas pu refuser non plus. C’était quelque chose de spécial pour toi cette collaboration ? Absolument. J’ai écrit les paroles. Je voulais que Peter aime ma contribution et j’avais une idée dans la tête sur ce que j’allais faire. Peter et moi n’avons jamais parlé du texte de ce morceau, mais je pense qu’il l’a apprécié. Le nouvel album ‘Who we touch’ a un son rafraichissant et contient des pop songs joliment écrites. Après toutes ces années, comment est-il aussi facile pour les Charlatans de sortir d’aussi bonnes chansons ? Avez-vous une recette miracle car la plupart des groupes durent le temps de trois ou quatre albums, parfois même moins ? C’est vrai. Je me souviens lorsque les Charlatans se sont formés, nous avions un contrat de management de groupe qui durait 3 ans. Et normalement ensuite nous devions splitter. C’est ce qui était prévu ! Nous ne pensions pas que nous durerions aussi longtemps, et pourtant 20 ans plus tard, nous sommes toujours en activité.Ce que je ne peux pas faire avec les Charlatans, je l’utilise pour mon projet parallèle. C’est certainement ce qui me permet de garder cette fraicheur d’écriture au sein du groupe.J’aime aussi produire. J’ai travaillé à la production de pas mal de nouveaux groupes. La plupart d’eux sont de Londres, font du post-punk. Cette jeunesse avec laquelle je travaille doit m’apporter aussi beaucoup d’énergie qui font que les disques des Charlatans sonnent toujours avec beaucoup de fraicheur. J’ai l’impression que l’album précédent ‘Cross my path’ a été comme un redémarrage dans la carrière des Charlatans. Tu es d’accord ? Complètement. C’est à ce moment là que j’ai arrêté de boire et de prendre des drogues. Mon état d’esprit est devenu plus sain et cela a certainement contribué à bien repartir avec le groupe. L’édition limitée de l’album contient un second disque avec des démos et des préversions des titres de ‘Who we touch’. Etait ce votre volonté de sortir le disque ainsi, ou la maison de disques est-elle derrière tout ça ? C’est Cooking Vinyl qui a voulu ça. Mais lorsque nous avons enregistré les démos avec Mark Collins (guitariste des Charlatans) nous avons essayé de faire quelque chose de bien et de très propre, car nous savions dès le départ qu’on offrirait ces morceaux à ceux qui achètent l’album. J’ai donc essayé de choisir les meilleures idées que l’on avait pu avoir lors de l’enregistrement des ces morceaux. Les versions sont assez différentes de l’enregistrement final. La plupart de ces démos sont plus lentes. Nous découvrions les morceaux à ce moment là. C’est avec le temps qu’ils ont pris de la matière. ‘Some friendly’ a été réédité il y a quelques mois, à l’occasion du 20ème anniversaire de sa sortie. Est-ce que tu a participé à cette réédition ? Est-ce un disque que tu aimes toujours ? J’aime toujours cet album. Les années passées et forcément il y a une évolution dans le son des Charlatans. Mais je reste fier de ce disque.Beggars Banquet en 2009 m’a contacté pour la réalisation de l’édition deluxe de ‘Some friendly’. Il y a eu également le Primavera Sound Festival qui désirait qu’on particpe  à l’affiche du festival en 2010. Pour nous c’était quelque chose de génial et on désirait fêter nos 20 ans de carrière de la meilleure manière possible. Cependant avec l’enregistrement de ‘Who we touch’, nous n’avons pas donné beaucoup de concerts à cette occasion. Il y a donc eu Primavera, Glasgow et Manchester. Ces concerts restent un grand souvenir car sans vouloir me montrer nostalgique, il y avait à nos débuts des jeunes de 15, 16 ans qui venaient nous voir et aujourd’hui notre public est davantage composé de trentenaires voire même plus. Il y a donc certainement une fidélité dans nos fans, même si il y avait énormément de jeunes devant la scène qui ne devaient même pas être nés lors de la sortie initiale de notre premier album. Les anciens étaient bien là, mais ils restaient au fond. (rires). Tu as collaboré avec Crookers. Peux tu nous en dire plus ? Je ne sais pas grand chose sur eux. C’est un groupe qui a visiblement beaucoup de succès, un peu comme Kanye West. Ils font du hip hop. Ils ont sorti cette année un album qui s’intitule ‘Tons of friends’. Je suis dessus, tout comme Kanye West. J’ai aimé cette collaboration avec cette ligne de guitare. Ca sonne un peu blues avec un mix de hip hop. Seb Caudron a réalisé une video de ce titre ‘Lone white wolf’ au moment de Thanksgiving l’année dernière. C’est une video énorme qui a necessité un budget hollywoodien ! Es tu ami avec le groupe ‘The Horrors’ ? Ils ont remixé ‘Love is ending’ et ils avaient déjà retravaillé ‘The misbegotten’ issu de ‘You cross my path’. Oui, ce sont des potes. Ils ont remixés deux titres de l’album. Faris a contribué à la réalisation de la pochette de ‘Who we touch’. C’est