Redoo- Tribute to the Pixies

Donner une nouvelle chance à un album datant de 1989 ? Pourquoi pas. Mais lorsqu’il s’agit de « Doolittle » des Pixies, on se calme un peu. Ce second album, très obscur, engendré par le groupe est classé, parait-il, dans les dix meilleurs albums de tous les temps. Pourtant, 15 groupes et 3 remixeurs de la région lilloise ont osé.
Réinventer ‘Doolittle’ : Un Hommage Musical à la Scène Lilloise
D’un côté, il leur a fallu une pointe de culot ou de folie pour donner une nouvelle vie à ces morceaux qui sont des classiques. On pouvait dégager deux manières de s’y prendre :
Kasabian

Quand vous êtes entrés en studio pour ce nouvel album, aviez vous une idée de ce que vous vouliez faire ? On avait déjà expérimenté pas mal auparavant et cette fois, on voulait juste faire un album qui devienne un classique, qui reste pendant des années, et que dans 15 ans on dit toujours que c’est un super album. La pochette représente un Roi de Trèfle qui symbolise le succès, plus d’estime… Il y a aussi une fille qui détourne le regard du roi mais qui finalement le regarde en retournant la carte… Quelle a été pour vous la signification de cette pochette ? La pochette représente un Roi de Trèfle qui symbolise le succès, plus d’estime… Il y a aussi une fille qui détourne le regard du roi mais qui finalement le regarde en retournant la carte… Quelle a été pour vous la signification de cette pochette ?On a choisi le roi (king) puisque la lettre en anglais rappelle Kasabian. Le trèfle représente le succès et la réussite du travail. Pour les personnages, je n’ai pas trop l’idée, on a pris un jeu de cartes et on a pris une au hasard qu’on trouvait bien ! Les photos à l’intérieur de l’album ont été faites par Julie Verhoeven, elle avait déjà bossé sur le design et a fait ces dessins cette fois. On aime beaucoup, elle avait d’ailleurs déjà travaillé avec nous sur le premier album. Pour vous, quel serait le morceau le plus représentatif de l’univers que vous avez voulu donner à Empire ?Cà serait pour moi Empire ! C’est d’ailleurs un peu pour çà qu’on l’a choisi en titre d’album. C’est un super morceau et çà a été aussi le premier single qui en est sorti ! Le rythme du morceau est très saccadé, presque militaire…On n’a jamais pensé à ce rythme militaire, et je pense que beaucoup nous en parle à cause du clip. Le réalisateur nous a proposé ce thème militaire, mais quand tu regardes les paroles, c’est plus l’idée d’aller contre quelque chose ou quelqu’un, une forme d’oppression. Mais c’est vrai que le rythme, le tempo peut rappeler le thème militaire. Et comment s’est passé la réalisation de ce clip ? Cà s’est très bien passé, on a tourné en Roumanie pendant 2 jours, les figurants y sont restés 3 jours. On a fait les plans où nous étions sur 2 jours parce que nous avions des concerts à assurer. Mais, oui c’était très bien, et en plus il faisait super chaud ! Pour vous sur Empire, quel aura été le morceau le plus dur à faire ? Je dirais Sun Rise parce que çà n’est jamais venu pendant le studio ! L’idée de la chanson n’est venue que la dernière semaine et c’est vraiment la dernière chose qu’on a faite en studio, j’ai eu beaucoup de mal à trouver la ligne de basse sur ce morceau aussi ! On peut reconnaitre le son de Kasabian assez facilement, parfois il peut aussi rappeler la période Manchester des Happy Mondays, ce sont des groupes vous ont influencé ? Je ne pense pas, on écoutait plus des trucs comme Prodigy ou les Chemical Brothers. Quand tu fais un album, toutes les chansons ne doivent pas toutes sonner de la même façon sur le même disque, ici il y a des styles différents mais çà marche, les titres fonctionnent bien toutes sur le même album, on a beaucoup d’influences, du hip hop, du glam rock… On aime T Rex et d’autres groupes, on écoute beaucoup de choses différentes. Vous allez également jouer pour le Teenage Concert Trust, vous pouvez m’en dire plus sur cette date ? C’est Roger Daltrey qui organise çà au Royal Albert Hall de Londres. Nous n’y avons jamais joué ! Il a déjà fait pas mal de concerts dans le passé pour cette cause, il nous a demandé cette fois et on a accepté, c’est un concert de charité et pour de multiples raisons, on ne pouvait pas refuser çà ! Vous êtes également nominés plusieurs fois pour les NME Awards, vous faîtes attention à tous ces prix ? Oui, c’est bien de se dire que nous sommes sur le devant de la scène depuis 3 ans, et nous n’avons toujours rien gagné ! Alors juste être reconnu et nominés pour nous est important, çà c’est important, on sent que notre travail est reconnu, c’est plus motivant… Votre forum est aussi très actif, vous faîtes attention à tout ce qui se raconte dessus ? Non, franchement pas du tout, je n’y suis jamais allé, les gens écrivent beaucoup dessus. Il y a comme une sorte de fan club sur notre site, mais je ne regarde pas parce qu’on deviendrait vite paranos en lisant tout çà, même sur myspace, nous ne gérons pas la page, on préfère s’occuper juste de notre musique et se concentrer dessus et sur les concerts. Pour le reste, on laisse d’autres personnes faire, après tout c’est bien aussi que les gens écrivent sur nous, ils s’intéressent à nous et je pense qu’on ne peut rien faire sur tout ce qui se dit ! Nous ne gérons pas du tout le côté business, nous restons vraiment sur notre musique. Quand vous revenez maintenant dans votre ville de Leicester, est ce que le regard des gens là bas a changé sur vous ? Oui, je m’en suis rendu compte, on vit la plupart du temps avec 10 personnes dans notre tour bus et on est un peu coupé du monde alors quand on revient chez nous, oui on a pu le remarquer, les gens viennent te voir et te reconnaissent. On ne s’en rend pas compte, on est vraiment en dehors de tout pendant les tournées, mais oui les gens ne sont pas jaloux, ils viennent nous voir, nous féliciter en nous disant qu’ils nous ont vus à la télé, et nous disent qu’on a vendu des millions de disques, on leur dit alors que non, ce n’est pas encore
Girls In Hawaii

INTERVIEW A DOUBLE TRANCHANT – Choisir entre Girls ou Hawaï Après leur tournée triomphale en Europe et leur premier album écoulé à plus de 60 000 exemplaires, les six jeunes musiciens belges de Girls In Hawaii, ont fait une petite pause dans la campagne ardennaise, au festival du Cabaret Vert à Charleville-Mezières, dans le cadre de la sortie de leur deuxième album, Plan Your Escape. Petit portrait chinois avec Lionel Vancauwenberghe, chanteur et guitariste du groupe. Girls ou Hawaï ? Girls, au pluriel bien évidemment. Hawaï à la limite. Myspace ou Facebook ? Myspace, parce que nous sommes mieux référencés grâce au moteur Google. Il nous met automatiquement en avant dans les recherches. Et puis surtout parce que nous y avons des milliers d’amis… West Coast ou Belgique ? J’aime bien la Belgique mais la West Coast des United States of America, ça peut être bien aussi. Dommage qu’on y ait jamais tourné d’ailleurs. Noir Désir ou Alain Bashung ? Alors là, tu m’embêtes parce que j’aime bien les deux. Mais j’ai une petite préférence pour Bashung, puisqu’on me demande de choisir. Portishead ou PJ Harvey ? Portishead. Humanitaire ou révolutionnaire ? Humanitaire parce que derrière, il y a amour. Mais en même temps dans la révolution aussi. Ce qui nous motive, c’est de rassembler les gens autour de la poésie du monde. Pop ou rock ? Hip hop et chansons. Ecologique ou économique ? Ecologique, parce que Cabaret Vert, the « Green Cabaret », l’endroit où l’on ne boit pas de coca et où l’on trie ses déchets… C’est tout, c’est fini… On a dit que ça ne durerait pas longtemps. C’est drôle comme genre d’interview. Et ça va paraître où ? Sur Rock-in-Chair bien sûr ! Gaetane
Shaka ponk – The geeks and the jerkin’ socks

Un Cocktail Audacieux de Sons Le mélange des genres semble en vogue en ce moment et Shaka Ponk illustre très bien cette tendance. Un son indéfinissable mélange de rock, métal, funk (et encore!), produit de l’informatique, s’accompagne d’espagnol et/ou d’anglais. Une originalité délurée qui n’a rien de factice : il suffit de les voir en concert. De plus, il s’ajoute sur cette album une nouvelle touche (très!) féminine : la chanteuse Samaha. Une Fusion Explosive de Styles Les Shaka Ponk s’affiche donc dans un style un tantinet plus calme. Pourtant, ne croyez pas qu’ils n’assurent plus pour autant ! Il faut avouer que leur musique a la capacité de mettre l’ambiance immédiatement. (avec « Let’s Bang », pour prendre un simple exemple)Sans oublier que le caractère de Samaha en impose : omniprésente voix sensuelle , elle dresse ses hommes dans le 90’s « Brunette Localicious » et s’affirme en guerrière dans « Sex Ball » où l’on retrouve toujours le sens du rythme aiguisé du groupe. Groovy, dansant et rock, ainsi sont les Shaka Ponk. « I’m Picky » et « Shiza Radio » dérogent quelque peu à la règle de l’homogénéité avec leur côté métal vitaminé. Il existe tout de même quelques surprises dans cet album ! « Dancing Dead » où le synthé s’amuse et nous donne du disco ou encore « I’m a Lady ». Les chœurs criards aux accents punk ne sont pas sans évoquer les anciens albums du groupe. Une Énergie Communicative Pour finir, on croise Beat Assaillant dans « Old School Rocka » où il se fait malheureusement trop peu présent. « L’évènement », si on puisse dire ainsi, est bien sur Bertrand Cantat. Qui aurait pu chanter « Palabra mi Amor » avec tant d’amertume ? Personne, et il fait bien de le rappeler. En tout cas, l’énergie communicative de « The geeks and the jerkin’ socks » se veut rayonnante. Et lorsqu’on sait que « Shaka » est le nom du premier bouddha, il n’y a rien d’étonnant ! Stef
Skip the Use

Les Lillois de Skip The Use se sont bâtis une solide réputation scénique que je n’ai pu qu’apprécier au Main Square Festival 2012. Une explosion d’énergie sous le groove de la voix chaude et prophétique de Matt Bastard, voilà ce que j’en ai retenu. Mais pouvait-on retranscrire ce dynamisme rebelle sur un album ? Incontestablement, je ne peux que répondre oui. « Can Be Late », sorti en février 2012, sonne comme une folie urbaine à la fois sombre et jouissive. Le groupe se veut punk. Il l’est surtout dans l’esprit. Les influences se puissent dans de nombreux registres. On obtient un mélange très bien dosé, dansant à souhait et provocateur de toutes pulsions. Cette musique, que l’on ose malicieusement qualifier d’anticonformiste, a l’avantage de plaire à tous par ses genres multiples. « People in the Shadow », qui débute l’album, résume bien la position du groupe. (Entre autres une batterie puissante et un électro festif) Des guitares aux accents très métal côtoient la funk sans perturber pour autant notre sens de rythme. (« Give Me Your Life ») Que ce soit le sage « Ghost » ( qui donne envie de se dandiner sous les chœurs d’enfant de The Choral of St. John’s International School), l’hymne funky « Antislavery » ou le véritablement punk « PIL », on ne se retrouve toujours à chantonner les refrains de ces titres entêtants.Par ailleurs, on reconnaît dans cet album plutôt homogène des consonances avec Blur ou encore Justice (les chœurs de « Do It Again »). Skip The Use ne se tempère donc pas sur cet album tout simplement bouillonnant. Stéf
Gaz Coombes Main Square festival

Tu reviens ici au Main Square avec votre nouveau projet solo. As tu l’impression de tout recommencer à Zéro? Oui, mais j’en suis content. J’ai fait quelques festivals en Angleterre, et j’arrive un peu comme un nouvel artiste. C’est un projet tout neuf, très différent de Supergrass, la musique est différente aussi, je suis aussi content de faire des concerts et de rencontrer de nouvelles personnes. Pensais tu déjà à ce projet avant la fin de Supergrass? Pas vraiment. Après le split du groupe, j’ai pris quelques semaines de repos pour m’occuper de mes enfants. J’ai fait une coupure avec la musique et les idées sont venues de je ne sais ou. Après quelques semaines l’idée de refaire des morceaux est venue petit à petit dans ma tête. Maintenant que tu es en solo, comment se passe la différence de composition au niveau des morceaux? Je n’ai plus à discuter les différentes points pour la composition avec tout un groupe, si je veux mettre du violon par exemple, ce n’est plus un problème! C’est donc une composition très différente aujourd’hui. C’est quelque chose que je ne faisais pas avant et ça c’est intéressant. Ton album s’appelle: Gaz Coombs presents: Here come the bomb….Un peu une façon de le présenter comme une BO de film? Quand j’ai écrit les morceaux, j’essayais d’imaginer des scènes. J’ai voulu faire sur cet album quelque chose aussi de très visuel. C’est un peu la BO d’un film qui n’existe pas. Le réalisateur de ce film étant ma tête!! J’aime exprimer mes chansons , j’aime l’espace d’expression possible sur une BO. Ca te plairait de faire une vraie BO de film? Oui bien sûr, j’adorerais, et peu m’importe le réalisateur, ça pourrait être un petit film ou un film très important, il faut juste que l’histoire me plaise et que ma musique puisse s’en rapprocher. Quand on écoute l’album, pas mal de titres sont très différents les uns des autres… J’ai juste laisser les chansons venir sans me préoccuper du son. Je les ai entendues et après 2 ou 3 titres, j’avais un peu une idée directrice pour l’album. Mais au départ, tu ne sais pas trop et c’est vrai que ça part un peu dans tous les sens. Même si certains morceaux sont différents, je pense qu’il y a un son et une idée directrice sur cet album. Quelle a été la première que tu as composée sur cet album? Ca devait être Hot Fruit je pense, je ne savais pas que ça allait déboucher sur un album mais j’étais très satisfait! Sur scène pour le moment, vous ne faites pas encore de reprises de Supergrass? Non, je ne fais que jouer les morceaux de mon album. Il faut les présenter et je veux le défendre. Pas mal de groupes des années 90 se sont reformés comme Pulp, Suede. D’autres font quelques concerts exceptionnels (Blur). Peut on espérer un jour revoir un live de Supergrass? Non, je ne pense pas mais qui sait ce qui se passera dans 10 ans! En tous cas, ce n’est pas dans mon esprit aujourd’hui. Je commence quelque chose maintenant et veut m’y consacrer à 100% Tof
Lou Doillon – ICU

Une Nouvelle Voix : Lou Doillon Si on a souvent été un peu déçu par les réalisations musicales de certains acteurs et de certaines actrices, il y a enfin une bonne surprise dans ce périlleux mélange des genres. ICU : Un Premier Pas La comédienne Lou Doillon a dévoilé il y a quelques semaines un clip très romantique de son 1er titre ICU. Aujourd’hui, ce sont 3 titres supplémentaires qui viennent s’ajouter à l’actualité musicale en attendant l’album qui devrait sortir à la rentrée. Voir le clip de Lou Doillon, ICU Un Univers Solide pour Lou Doillon Réalisé et arrangé par Etinne Daho et par Zdar (membre de Cassius), ce prélude affiche déjà un univers solide. Un Chemin Préparé Fille de Jane Birkin, c’est naturellement que l’ancienne mannequin, it girl accomplie, a décidé de s’exprimer. Lou Doillon assure que ça fait plusieurs années qu’elle travaille à cet album et on a bien envie de la croire tant l’orchestration qui vient sublimer une voix très sensuelle s’avère subtile. Le travail sur les textes, se fait largement sentir, sensés et fragiles et sa culture musicale transpire magiquement au long des rythme folk, pop. Un Écho Familial Teintés de sonorité à la Feist, à la Keren Ann, ces titres ne feront qu’attiser l’envie d’en écouter encore plus. Il semble que la belle soit décomplexée par rapport à sa mère et sa demie soeur Charlotte gainsbourg et il y a de quoi. La Meilleure des Surprises Au bal des actrices qui poussent la chansonnette, c’est de loin la meilleure et la plus enchanteresse des surprises de ces dernières années. Welcome Songwritter! Astrid
Garbage

Chronique Garbage ‘Not your kind of people’ Retour en 2005, le groupe Garbage se sépare au milieu de leur tournée mondiale.7 ans plus tard, ils retrouvent leur énergie originale et reviennent avec un album très abouti qui laisse présager d’une belle tournée des festivals cet été. Le Retour aux Sources du Succès pour Garbage Leur 5ème album, Not Your Kind of People” marque le retour de la touche qui a fait leur succès à la fin des années 90. Maturité et Indépendance A 45 ans, l’Ecossaise Shirley Manson et ses fidèles comparses Américains, qui ont passé la barre de la cinquantaine, affirment avoir pris le temps de murir leur renouveau., refusant de céder à la pression de leur maison de disque. C’est en Californie que le groupe a réalisé et produit sans aucun contrat ce nouvel opus, coupé des quotas de passage en radio et autres sortie de singles obligées. Le Prix de l’Indépendance Cette indépendance a un prix : délaissé par les radios, l’album sort en catimini et passe assez inaperçu dans les charts. Quel dommage ! Un Plaisir Retrouvé pour les Fans Alors avis aux fans de la batterie de Butch Vig, à la voix unique de Shirley Manson qui se feront un plaisir de replonger dans les racines qui ont fait la gloire du rock des années 90. Une version assouplie, murie mais qui ne manque pas pour autant de souffle. À Ne Pas Manquer : Garbage en Tournée des Festivals Notez que le groupe assurera une tournée des festivals dont Les Vieilles Charrues, les Solidays, le Main Square et d’autres dates à booker dès maintenant ! Astrid
Iggy pop

De Raw Power à l’harmonie du crooner… La dernière carte postale musicale envoyée par Iggy Pop remonte à 2009 déjà. Avec l’album Préliminaires, l’un des maîtres du rock nous offrait un album apaisé sublimé par une voix rauque qui trahissait toute une vie de punk, d’excès et surtout de renaissances multiples. Une Nouvelle Incursion : Reprises en Français L’Iguane revient cette année avec un album de reprises de chansons dont 5 en français. L’inégalable interprète de No Fun, I wanna Be Your Dog ou Wild Child nous avait déjà laissé entrevoir son goût pour la culture française en reprenant Les Feuilles Mortes de Gainsbourg sur son précédent opus. Un Album Inattendu Cette fois, c’est une dizaine de reprises, (dont certaines surprendront les nostalgiques des Stooges) qui constituent un album complètement inattendu. L’opus s’ouvre avec première interprétation de Et Si tu n’existais pas de Joe Dassin qui laisse perplexe au premier abord, voire même moqueur, des reprises des Beatles, de La Vie en Rose de Piaf… un échantillon a mille lieux des morceaux sur lesquels il a pris l’habitude d’exhiber son corps sur les scènes du monde entier. Libération Artistique Au final, Iggy Pop, qui a produit cet album lui même (rompant avec Virgin), se lâche complètement.Le Punk est passé, mais il reste au fond de sa voix caverneuse un goût de surprise de touchante sincérité. Les reprises choisies trahissent une grande finesse, une grande culture et qu’on le veuille ou non, il y a aussi un âge pour s’assagir et se réinventer. Le Crooner Réinventé Même s’il ne s’agit pas ici de ce que l’on retiendra de la carrière d’Iggy Pop ou d’Iggy & the Stooges, loin de l’imaginaire collectif sur le personnage et de son histoire, il viendra pourtant satisfaire celles et ceux qui apprécient sa voix de crooner. Un Pas vers l’Innovation : Distribution en Ligne Preuve qu’il n’est pas prêt de sortir du circuit musical et qu’il se remet en question autant que le secteur, son album est sorti directement sur Internet (notamment sur ventesprivees.com). Un pied de nez tout à fait justifié aux labels qui n’attendent que de lui du rock, du rock et encore du rock.A croire qu’Iggy Pop pourrait bien nous surprendre encore … Astrid
Skip the Use, Can be Late

Skip the Use : “Can Be Late” – Énergie et Fusion Musicale Encensé par les médias suite à des passages remarqués au Grand Journal et à Taratata et à leur nomination aux Victoires de la Musique, le groupe lillois Skip the Use a sorti le 6 février son nouvel album ‘Can be Late’. Le moins qu’on puisse dire, c’est que cet album laisse présager le meilleur quand au potentiel scénique du groupe, tant il est un concentré d’énergie, de rythmes électro et de beats funky. Un Album Diversifié et Audacieux Les morceaux se suivent et ne se ressemblent pas, le groupe ose différentes approches, que ce soit sur le titre d’ouverture bien péchu ‘People in the shadow’, sur un ‘Do it Again’ nettement plus minimaliste ou encore sur ‘Darkness Paradise’ et ‘Bastard Song’, qui envoient vraiment du lourd. Téméraire, le groupe va même jusqu’à intégrer des choeurs d’enfants, à l’instar du très réussi ‘Ghost’. Un Travail Approfondi et Cohérent A l’écoute, on sent que cet album est très travaillé et abouti. Mat Bastard au chant nous séduit une fois de plus par son énergie et sa justesse vocale, mais l’instrumental impressionne également tant il est complet et harmonieux. Une Fusion Rock-Électro Maîtrisée Souvent comparés à Bloc Party, les lillois n’ont rien à envier aux britanniques et associent brillamment le rock et l’électro, faisant de Can be Late un cocktail détonnant et festif, qu’on a d’autant plus envie de se prendre dans la tête en live. Ca tombe bien, ils passent fin mars au Splendid à Lille…En concert le 29 mars au Splendid à Lille Math
