My Chemical Romance

Three Cheers for Sweet Revenge est votre deuxième album, pourquoi ce titre ? Avez-vous ressenti une sorte de pression au moment de la sortie de cet album ? Pour le titre, ce disque est un peu une sorte de revanche pour nous, une façon de montrer aux gens qui se réjouissaient de notre non réussite, qui nous disaient que çà n’allait pas marcher, à l’école aussi où nos profs nous disaient qu’on n’était pas assez bons. Ce titre rappelle tout çà, et en ce qui concerne la pression, on ne se met jamais de pression, le premier album était sur un petit label indépendant, on l’avait fait un peu la maison, on a alors signé sur un gros label mais ils ne nous ont pas mis de la pression même si on pouvait le penser au début, ils nous ont laissé faire l’album qu’on voulait. La seule pression qu’on pouvait avoir était le temps pour faire cet album, pour le réaliser et le finir dans les temps, là oui on a ressenti un peu de pression, il devait sortir en juin et juillet il fallait donc le faire à temps. Pour toi quel titre est le plus représentatif de l’univers que vous souhaitiez donner à l’album ? Je pense que Prison représenterait bien cet univers, cette combinaison de choses qu’on a voulu donner à cet album, beaucoup de styles différents qui le représente bien, je pense. Les titres sont parfois très longs sur cet album !! Gerard écrit ses chansons comme s’il écrivait les titres d’un film, le titre d’une chanson doit sonner comme un titre de film ou quelque chose dans le genre, alors les titres sont parfois longs pour bien expliquer le contexte de la chanson. Justement en parlant films, quand on voit vos clips, vous ne vous contentez pas d’y jouer, mais aussi, vous en profitez pour jouer un rôle, un peu comme des acteurs… Nous sommes très fans de cinéma, les films ont occupé une grosse part de notre jeunesse, nos parents ne voulaient pas qu’on sorte dans nos quartiers parce que c’était un peu trop dangereux alors on a passé beaucoup de temps derrière les films ou les consoles de jeux. Les films nous ont inspirés pour notre musique, alors pour les clips, on essaie de faire quelque chose de cinématique, c’est donc pour çà qu’on ne nous voit pas juste jouer dans nos clips. On essaie de jouer des rôles, on n’est pas vraiment de très bons acteurs je pense, mais c’est une très bonne opportunité pour nous de jouer dans des rôles comme çà, on en profite, c’est cool de jouer des rôles différents. Vous avez fait la Bo du film ‘La maison de Cire’, pour qui aimeriez vous faire un titre de Bo ? Je pense qu’on adorerait faire un morceau d’une Bo de film de Tim Burton. Cà serait cool, et çà nous intéresserait d’écrire un morceau pour un de ces films, c’est beaucoup plus intéressant de créer un morceau pour un film, je pense. On avait fait un morceau de la Bo de la ‘Maison de Cire’ mais ils avaient chois un morceau qui était déjà présent sur l’album, il n’y pas eu de création de notre part pour çà. C’est bien de se mettre dans l’ambiance du film et écrire en fonction une chanson spécifique, c’est très intéressant je trouve. Gerard a fait la pochette de l’album, est-ce que l’art est important dans le groupe ? Il vient d’une école d’art .Gerard fait tout ce qui est design pour le groupe, de l’artwork, des t-shirts ou des posters, il s’implique vraiment dans la vision et le look du groupe. Par rapport à la pochette de l’album, en fait au départ çà devait être une photo dans le même style que la pochette actuelle. Il est allé à la maison de disques et expliquait ce qu’il voulait comme pochette. Pour expliquer ce qu’il voulait il a alors dessiné cette pochette, afin de mieux trouver la photo….les gens de la maison de disques lui ont alors dit : ‘Mais elle est là la pochette de votre album !’, on a gardé le dessin de Gerard. Il s’occupe du logo du groupe aussi, il est très impliqué, c’est sûr ! Vous avez aussi joué aux MTV Awards, pensez vous que ces awards sont importants pour vous ? Prêtez vous attention à des récompenses comme celles là ? C’est très gros de jouer là bas surtout faire un morceau sur scène, MTV fait un peu partie de notre culture musicale, quand on est jeune, on regarde MTV, quand on rentre de l’école pareil, on parle de ce qu’on y a vu, donc jouer là bas était plutôt excitant pour nous. Evidemment, on était fier d’être nominé surtout dans les catégories dans lesquelles on était nominé, mais après on sait que ce qui est le plus important c’est d’être sur scène, on aime faire des petits concerts, c’est çà le plus important pour nous ! Vous avez de très nombreux fans, c’est important pour vous ? Pour nous faire aimer notre musique d’autres personnes est extrêmement important. Nous sommes très contents d’avoir tous ces gens qui nous aiment. Quand on a commencé le groupe, on n’y pensait même pas, maintenant on est beaucoup plus connus, je fais de la musique, c’est universel, c’est vraiment excellent que d’autres s’ y reconnaissent. Ils ne vous en demandent pas trop parfois ? Une petite partie, c’est vrai, essaie d’en savoir plus sur notre vie privée par exemple, mais je pense que c’est vraiment une infime partie de nos fans. La plupart sont cools je pense. Jouer en Europe doit être différent pour vous des Etats-Unis, est-ce important de jouer comme çà dans d’autres pays ? Y a-t-il une tournée européenne de prévue prochainement ? C’est très excitant de jouer dans d’autres pays et tout recommencer à zéro quasiment, on se met en danger, aux Etats Unis, on joue devant des salles de 6 à 7000 personnes,
The Editors

Interview Aéronef de The Editors lors du Lille Festival Inrocks 2007 Pour ce nouvel album, vous aviez une idée précise de ce que vous vouliez au final ? Non, pas tout à fait. Ce qui est sûr, c’est qu’on a pris plus de plaisir à faire ce nouvel album. On a beaucoup plus expérimenté en studio. Sur l’album précédent, je pense qu’on manquait un peu d’entraînement. Je pense qu’on voulait sûrement que cet album sonne différemment, on a utilisé donc plus d’instruments et tout çà a joué à mon avis aussi sur les textes. Mais on n’avait rien préparé à l’avance, tout s’est fait comme çà en studio. Avoir tourné beaucoup grâce à votre premier album a-t-il changé votre façon de travailler ? On avait joué les morceaux avant de les enregistrer sur le premier album tandis que cette fois, on a écrit les textes pendant la tournée. C’était pour nous la première fois que çà nous arrivait évidemment. “An end has a start” est le titre de votre album mais aussi un morceau de l’album. C’est pour vous le morceau qui représente le mieux l’univers que vous souhaitiez lui donner ? Je ne pense pas que çà soit nécessairement la chanson qui a été choisie pour représenter l’album. C’est plus le titre qui capture l’attention et peut faire s’interroger les gens. Il ne faut pas voir dans ce titre que le mauvais aspect des choses mais on peut y trouver des points positifs dans ce titre, et découvrir de nouvelles choses après la fin d’une ancienne histoire. Mais ce n’est pas vraiment la chanson en tant que telle qui nous a attirée pour choisir le titre de l’album. C’est aussi le nouveau single. Pouvez vous nous raconter l’histoire de ce morceau ? On voulait un morceau un peu épique, qui pouvait faire danser les gens. On n’avait pas encore fait de titres dans ce genre, c’est un peu maintenant notre pop song ! C’est bien pour danser, on le voit dans le clip, et même quand on le fait sur scène, tous les gens bougent aussi. C’est plutôt cool ! Sur cet album, quel a été le morceau le plus dur à faire ? Cà serait sûrement “When anger shows“, parce que çà sonnait toujours différemment à chaque enregistrement. Il y a des parties très difficiles à faire sur ce morceau. La structure du morceau est aussi difficile mais maintenant on le maîtrise mieux et maintenant qu’on a choisi d’incorporer le morceau dans la setlist, on le maîtrise mieux et çà marche bien sur scène. C’est parfois bizarre de voir comment les morceaux s’enchaînent sur scène. Quel est le morceau que vous avez le plus de plaisir à jouer ? Pour moi çà serait Racing Rats certainement. Les réactions sur ce morceau sont incroyables et franchement, on se dit que ce morceau pourrait être un bon single vu les réactions. J’ai beaucoup de plaisir à jouer ce morceau. Pouvez vous expliquer la couverture, un peu sombre pour moi ? Vraiment ? Je ne pense pas que c’était voulu, on a plutôt des couleurs un peu lumineuses mais c’est vrai que çà peut rappeler un peu la noirceur. On voulait une structure simple qui donne du mouvement par l’intermédiaire d’une sorte d’explosion. C’est un peu aussi l’idée de l’album. L’arrière plan est un peu sombre, c’est vrai, mais çà n’est pas quelque chose qui était recherché. Ensuite, chacun peut interpréter comme il le veut. On a coutume de dire que le deuxième album est souvent plus difficile pour un groupe. Cà a été globalement votre cas ? Je pense qu’il a été plus difficile mais comme je le disais, pour nous, nous avons pris de plaisir à le faire que le premier. Cà a pu le rendre plus facile mais c’est vrai que dans l’écriture, il a été beaucoup plus difficile. Il y avait beaucoup plus de pression cette fois, pour l’album précédent, on était libre de tout, au niveau temps par exemple. Mais on est content de ce deuxième album. On a vraiment aimé le faire. Vous jouez pour les Inrocks. Vous connaissez le festival ? Ajoutez votre titre ici Non, je connais surtout le magazine, mais pas trop le festival. C’est plutôt une bonne chose et c’est une très bonne idée de regrouper des groupes comme çà sur une même affiche et les faire tourner dans plusieurs villes. Vous êtes en tournée assez longtemps, est ce difficile de vivre toujours avec les mêmes personnes ? Y a-t-il parfois des tensions entre vous ? Non, çà va. Ce n’est pas difficile. Ce qui est le plus dur, c’est d’être éloigné de chez toi pendant longtemps mais çà arrive dans beaucoup d’autres boulots ! Tu manques de beaucoup de choses que tu as chez toi sinon à part çà, franchement être en tournée, c’est fantastique ! Dans tous vos clips, vous apparaissez en tant que groupe, en train de jouer. Est-ce possible de vous voir un jour dans un clip en tant qu’acteur, en train de jouer un rôle cette fois ? Je ne préfère pas le faire parce que je ne pense pas que j’y serais bon ! Ce n’est pas mon métier et je crois que d’autres sont franchement mieux que moi dans ce rôle ! Sinon, faire des clips est plutôt une bonne expérience, j’aime bien. Après, en regardant nos clips, il y en a des plus ou moins bien jusque maintenant. J’aime bien Blood et An end has a start mais parfois je n’aime plus trop ce dernier. C’est assez difficile comme choix, on n’est pas non plus tous d’accord dans le groupe. Sur votre site, vous avez pas mal de liens vers d’autres groupes. Vous sentez vous proches de tous ces groupes ? C’est surtout des groupes avec qui on a tourné ces 4 dernières années et avec qui on s’entend plutôt bien. Enfin, avez-vous eu l’occasion de voir Control, le film sur la vie de Ian Curtis ? Oui, je l’ai vu mais
Babyshambles

Comment s’est passé le travail avec Stephen Street ? Pete Doherty : Travailler avec Stephen Street, ça a bien marché, je pense. On s’est rencontrés peu de temps avant le début de l’enregistrement, je l’ai regardé dans les yeux et je lui ai dit : “ On compte sur toi pour nous faire un album parce qu’on a un sacré nombre de chansons mais on n’est pas surs d’être capables de les enregistrer et de les sortir correctement et dans les temps“. Alors il m’a regardé dans les yeux et m’a dit “On peut le faire, mais il y a quelques règles de base à respecter“. La première semaine on était maladroits, un peu d’hésitation et beaucoup de bordel, ça a mal commencé, et puis les règles de base ont été posées et le tout est allé mieux après. Adam Ficek : C’était super. Il est tellement réservé, un mec normal quoi. C’était rafraîchissant de travailler avec quelqu’un comme ça. Et il a de très bonnes idées. Il n’y a pas de superflu ou de conneries chez lui. Il est du genre “On va faire ça là, on va finir ici et je veux que tu fasses ça“. J’ai pensé que ça ne marcherait pas à cause de la nature un peu rebelle de certains d’entre nous, et en effet il y a eu des problèmes. On est rentré dans le mur plusieurs fois, mais finalement on l’a fait. Je crois qu’on a tous beaucoup appris de notre collaboration avec Steve, on a appris que si tu travailles avec quelqu’un en lui faisant confiance, voici le résultat et il parle de lui-même, je pense. Mick Whitnell : Je ne pense pas que qui que ce soit d’autre aurait pu enregistrer cet album. Pete était dans le studio plus que toutes les fois auparavant, à ce que je sache. Pete et Steve sont totalement opposés dans leurs personnalités, mais ils se sont très bien entendus. Avec moi aussi -je pense — c’est un vrai casse couilles, mais il sait ce qu’il fait, ça c’est certain. Pouvez vous nous parler de ce nouvel album ? Pete Doherty : J’allais dire qu’il sonne super bien, mais je ne sais pas si c’est assez. Les voix sont beaucoup plus claires, beaucoup plus directes. Je n’ai pas envie de dire des choses qui pourraient casser d’autres albums que j’ai faits. Je ne sais pas si c’est moi et mes particularités, mais j’ai toujours eu l’impression de ne pas être capable de faire un album, de me poser et l’écouter, l’apprécier, juste comme ça. Mais cette fois si, je crois que c’est ce qu’on a fait, tu sais, juste un super album, fait pour être écouté et apprécié, et je l’écoute et je l’apprécie.Drew McConnell : Le son du groupe à change, ou disons, évolué vers une progression naturelle, les rôles se sont donc échangés. L’élément classique de l’écriture des chansons est venu de Mick, tandis que les cotés sauvages sont venus de Peter. On a déjà trouvé vos titres sur le net. Quel est votre avis à ce sujet ? Drew McConnell : Comment je me sens par rapport au fait qu’on a mis nos propres chansons sur le net? N’est-ce pas ce qu’on est censés faire? Tu enregistres une chanson, une démo, une nouvelle chanson et t’en est fier et tu te dis que ce sont les entrailles de quelque chose de vraiment bien. Si ce n’était pas pour les gens, les gosses en ligne– gosses, je veux dire, les gens, quel que soit leur âge, sur le net– qui m’envoient des messages, me posent des questions sur la progression des accords, m’interrogeant sur les paroles… Ça nous rappelle, ça me rappelle, que les gens nous conçoivent toujours comme un groupe avec une pertinence musicale, et pas juste comme, genre, un numéro de cirque. Adam Ficek : Je crois que c’est bien de faire ça. Parce que quand les gens viennent voir le groupe, ils connaissent pas mal de chansons. On était en tournée deux semaine à peine après avoir mis les titres en ligne. C’est surprenant combien de personnes connaissaient les chansons, seulement après deux semaines. On a fait au moins cinq ou six de ces titres en tournée et au lieu d’avoir des visages vides d’expression qui nous regardent, les gens connaissaient les chansons. Drew McConnell : Les gens écoutent la version rough d’un concert ou un enregistrement dégueu fait dans la cave de Mick. La version de Stephen Street, ça va être un enregistrement différent, une âme différente. Ça va être la même chanson, mais je ne crois pas que le fait de l’avoir déjà entendue va empêcher les gens d’acheter l’album. On a beaucoup parlé de Pete ces derniers temps… Mick Whitnell : Bon, je ne sais pas si Pete vous en a parlé, mais il y a eu un moment, il y a environ un an, quand on était un peu en déclin et ça faisait un moment que je n’étais plus dans le groupe, je lui ai dit – je ne sais pas s’il voudrait que je vous dise ça – bref je lui ai dit “Si tu continues a ce rythme-là, tu vas être mort, mec” et j’ai ajouté “pourquoi on n’arrête pas ces conneries et on se remet à faire ce pour quoi on a été mis sur terre, faire de bons morceaux?” Parce que je ne voulais pas qu’on ne se souvienne de Pete qu’en tant que mec de Kate Moss ou qu’en tant que Andrew Ridgely du punk où je ne sais pas quoi d’autre. Je veux juste qu’on se souvienne de lui comme d’un musicien brillant. Je ne crois pas qu’il a encore fait tout ce dont il est capable. Tout le monde est là à parler des Libertines, mais il a vingt-huit ans et c’est un excellent musicien alors je lui ai dit de se reprendre en main. Comment ont évolué les Babyshambles ? Adam Ficek : La plus grosse différence
Bloc Party

C’est un peu pour Bloc Party la fin de la tournée avec ce concert du Main Square avant de mettre le groupe en pause…. Oui on va faire une longue pause dès la fin de la tournée. On sort un EP mais pas d’album après, on arrête les tournées un peu fatigantes. Le dernier album de Bloc Party sonnait très rock, ce qui peut paraître etonnant vu les directions très électro suivies pour ton album solo…. Je pense que comme j’avais un album assez électro, je pense qu’il était plus intéressant de faire autre chose. Tu as besoin d’être intéressé par ce que tu fais en studio et ça aurait été un peu embêtant de refaire la même chose que pour mon album solo. Là, on était tous ensemble dans une salle à jammer et c’est ce qui en est sorti. Tu as envie de devenir dj pendant cette pause Bloc Party. C’est pour te rapprocher de ces sons électroniques ? Oui, j’ai déjà été dj ces 3 ou 4 dernières années. C’est assez différent et me rappelle à être plus ‘entertainer’. Tu es obligé de ressentir plus ta musique pour captiver ton public. Tu vois plus les réactions du public, c’est très différent. Et tu mixes quoi? Plus de la house music. C’est un peu frustrant alors d’être encore dans le groupe sachant que tu as très envie d’être derrière les platines? Ce n’est pas frustrant, c’est cool de se retrouver dans un groupe, être créatif, être sur scène. Là pour nous, c’est juste une pause dont nous avons besoin mais j’aime toujours autant être dans le groupe… Vous avez déjà fait le Main Square…. Oui mais pas à cet endroit, c’était encore sur les places. J’ai hâte de jouer ce soir. Tof
Queens Of The Stone Age

Une interview improbable des Queens of the Stone Age par LCA. Leur cinquième album, Era Vulgaris, sort le 11 juin 2007. Rencontre avec Josh Homme et Troy Van Leeuwen des Queens of the Stone Age… C’est rigolo, le showbiz : tu viens écouter le nouvel album des Queens of the Stone Age et participer à une table ronde et tu te retrouves à les interviewer dans une chambre d’hôtel. A ma gauche, l’équipe 100% féminine de Fluctuat.net avec qui je ferai l’interview. A ma droite, Josh Homme (le chanteur/leader) sous sa tignasse rousse et Troy Van Leeuwen (guitariste et plus) tapi sous ses lunettes noires. Depuis le matin, les membres du groupe se relaient pour assurer la promo d’Era Vulgaris, leur nouvel album (dans les bacs le 11 juin). Mais c’est un duo Troy/Josh tout sourire qui nous accueille, prêt à répondre de leurs nouveaux méfaits dans un décor 5 étoiles. c’est parti pour le lancement d’Era Vulgaris devant leur public. La veille, Queens of the Stone Age a présenté à un Elysée Montmartre plein à craquer un bon paquet de nouveaux titres. Un pari plutôt risqué quand on sait que le public va forcément attendre d’eux les Feel Good Hit of the Summer, No One Knows et autres Mosquito Song qui ont fait le succès du groupe. Pas grave, Josh Homme et sa bande jouent le jeu : “On a décidé de jouer en majorité du neuf (…) alors on essaie de se produire dans des salles plus petites et de prévenir le public, leur expliquer qu’on est là pour les titiller, leur donner envie de découvrir l’album. Le risque, c’est que ce genre de truc peut ne pas marcher du tout. Les gens peuvent très bien te dire : “Hé ! Moi j’ai payé pour voir un concert. Pas un teaser. J’ai pas envie d’être titillé, mec !”. Des fans réceptifs Coup de bol, même si certains déplorent la brièveté de ces concerts de promo, leurs fans ne semblent pas trop d’humeur à leur balancer des canettes, du moins à en croire Josh Homme : “[Hier], le public était plutôt réactif à toutes ces nouveautés (…) Je pense que ça se passe plutôt bien, en tout cas, ça nous plaît énormément de procéder comme ça”. Forcément, l’album fraîchement dans les oreilles, on a envie de savoir ce qui prend dans la salle, parmi toutes ces nouveautés. Réponse de Troy et de son rouquin compère : Sick Sick Sick, le premier extrait de l’album, Into the Hollow et Misfit Love… “De toute façon, on file toujours de l’argent aux premiers rangs pour être sûrs qu’ils réagissent. Notre politique c’est : « Tu veux gratter quelques euros ? Viens à l’avant !” lance Josh Homme, goguenard. Des vannes comme celles-là, Troy et Josh en sortiront une pelletée pendant l’interview. Et oui : ne te fie pas aux tronches de constipés qu’ils tirent tous sur leurs photos officielles. Josh Homme et sa bande aiment semer pieds de nez et humour potache sur leur chemin. Histoire de rappeler que Queens of the Stone Age n’est pas un groupe à prendre trop au premier degré. Derniers exemples en date ? Enregistrer la chanson titre de l’album, Era Vulgaris avec un grand nom de la scène rock (Trent Reznor, de Nine Inch Nails)… Et ne pas inclure la chanson dans l’album. “On cherchait une chanson à diffuser très tôt, comme une sorte de compagnon de route à l’album. Pour qu’elle recoive autant d’attention que le reste et aussi… Et parce que ça nous faisait marrer que la chanson titre de l’album ne figure pas sur l’album (…)” explique Josh Homme. On a un humour très naze.”, concèdent les deux trentenaires, contents de leur effet comme deux sales gosses. L’Esprit d’Era Vulgaris Le visuel de l’album et ses ampoules amochées (qu’on retrouve aussi en VRP déglinguées du single Sick, Sick, Sick) est un autre exemple de l’esprit mi-testostérone mi-rigolax des reines de l’âge de pierre. : “C’est parti de ces vieilles pubs américaines très naïves des années 50. Comme ces pubs Exxon où la mascotte sortait : « Salut, je suis Drippy, la goutte d’essence ! (…) On trouvait marrant qu’elles fassent notre promo. C’est aussi une façon d’introduire un peu de légèreté par rapport au titre de l’album, Era Vulgaris (…) On aime le côté ridicule de cette couverture.”, explique Josh le sourire aux lèvres.Era Vulgaris. Voilà un titre qui se prête à pas mal d’interprétations. On penserait “ère du vulgaire”, mais on peut aussi penser “ère actuelle, ère commune” : de l’avis de Josh Homme, tout est recevable. Le leader du groupe semble en tout cas pas mal insister sur le côté “moderne” de ce titre, sur l’importance du présent aux yeux du groupe : “On est très now-centrés (rires). Et Era Vulgaris, bien qu’en langue ancienne, est un titre très contemporain, très moderne”. Le processus créatif de cet album de Queen Of The Stone Age Un mot qui revient aussi dans la bouche du grand roux quand on en vient au processus de création de l’album. Pour Era Vulgaris, Queens of the Stone Age a, dit-il, changé sa façon de procéder : “On est entrés en studio sans avoir d’idée précise de ce qu’on allait faire. Les choses se sont faites au fil de l’enregistrement, très naturellement. Ca coulait de source, presque. On a pris 5 mois et demi pour faire l’album, c’était la première fois qu’on procédait comme ça. Là, beaucoup plus que d’habitude, on a pris le temps de se poser pour réécouter ce qu’on avait fait un peu plus à froid et voir si ça nous convenait. On enregistrait un truc, et puis on faisait une pause d’un mois, on s’y remettait, on refaisait une pause… C’était bien de pouvoir prendre de la distance par rapport à tous ces morceaux tout frais. On n’avait jamais fait ça, avant. D’habitude on fait tout dans l’urgence, on fait tout vite – trop vite, peut-être. “. Les Guests sur “sick sick
Skip the use – Interview

On parle de vous comme étant une révélation. D’où venez-vous et êtes vous réellement une révélation de la scène musicale actuelle? On a commencé la musique il y a une quinzaine d’années. On ne jouait pas forcément ensemble à l’époque, mais dans des structures adaptées, ou dans un groupe. Par exemple moi (Mat, le chanteur, NDLR) j’ai commencé mon premier groupe à 13 ans, et après avoir chacun eu nos expériences musicales avec nos copains, on s’est retrouvés dans Carving. Quelques temps plus tard, on s’est trouvé dans la position de faire un nouvel album. En l’enregistrant on s’est rendu compte que certains de nos morceaux sonnaient différemment, ce qui nous a amené à nous demander si on était entrain d’évoluer, si on devait partir vers une nouvelle voie ou rester dans le punk. Après un tour de table, tout le monde avait quelque peu envie de se lancer dans un nouveau projet, ça faisait déjà 15 ans qu’on était Carving donc du coup on a décidé de créer Skip The Use, de commencer un nouveau projet et de se mettre en danger, et ça a démarré plus rapidement que Carving. Comment expliquez vous que Skip The Use ait connu plus rapidement le succès? C’était sans doute plus accessible que le punk, qui est un courant assez réducteur au niveau de la musique. On s’est certainement élargi à un plus grand public, de par le nombre de concerts qu’on a fait, et grâce à des partenaires efficaces qui nous ont très vite permis de tourner dans toute la France et d’intéresser un plus grand nombre de personnes. Regrettez-vous l’époque de Carving ? Nous sommes les mêmes membres, et je pense que tous ceux qui appréciaient Carving retrouvent cette même ambiance aux concerts de Skip The Use. Cependant, notre musique a évolué, et nous aussi, donc on est parfaitement dans une évolution cohérente entre ce qu’on est aujourd’hui en tant qu’individus et la manière dont notre musique a évolué et on n’a pas de problème de regrets ni de nostalgie. C’est comme si tu étais dans la rue et que tu te demandais comment c’était quand tu faisais 1m40… au final tu ne te poses pas la question puisque c’est toi et qu’aujourd’hui tu fais 1m70. C’est pareil pour nous, quand on faisait Carving c’était nous aussi et on a évolué dans Skip The Use avec notre dynamique, nos envies… On a pas créé Skip The Use pour répondre à une demande, mais à une évolution. Votre musique est décrite comme étant de l’indie/rock, pourriez vous définir ce courant musical? Faudrait demander à ceux qui ont dit ça! (rires) Le rock indépendant, ou alternatif, c’est là qu’on range tout ce qui est inclassable, ou qui représente un mix de plusieurs styles de musiques. C’est plus facile de classer comme ça. Quand on nous demande des étiquettes, on répond qu’on en a pas mais le label rock alternatif nous permet d’alterner les styles. Ca veut tout et rien dire en même temps, car rock indépendant voudrait dire que tu ne réponds pas aux demandes du marché, et donc tu peux te permettre plus de choses. Mais nous on est chez une major et on se permet quand même tout ce qu’on veut. Et comme on est chez une major, on peut pas dire qu’on fait du rock indie et pourtant… Ca ne veut vraiment rien dire, on est un groupe de rock et puis c’est tout! Depuis combien de temps êtes-vous chez Universal et est-ce que vous avez l’impression que ça a professionnalisé votre démarche? Ca va bientôt faire deux ans, mais on s’est professionnalisé tous seuls, en travaillant plus qu’à l’époque de Carving. Avec Skip on a essayé de partir vers quelque chose de plus abouti, on travaille beaucoup chez nous, on compose sur nos ordis… Votre premier album est sorti chez un indépendant, votre nouvel album qui sort le 6 février a été produit chez une major, qu’est ce que ça a changé dans le processus de production? C’est vrai qu’aujourd’hui on a une équipe avec nous, mais une maison de disque, qu’elle soit indépendante ou major n’a pas vocation à professionnaliser un groupe. Soit tu l’es, soit tu ne l’es pas. Donc ce qui a changé, c’est qu’avant on était un groupe avec quelques personnes proches qui y croyaient, une dizaine à tout casser, et maintenant on est 39, donc c’est autant de personnes qui sont venues se greffer au projet. Il y a beaucoup de discussions pour savoir qui on est, où on veut aller et comment on veut y aller, et les personnes qui viennent se greffer au projet ne sont pas là pour le construire mais pour le servir. En ce qui nous concerne c’est assez démocratique, on a un directeur artistique avec lequel on est très proches et avec qui on échange beaucoup, il a le recul qu’on n’a pas et parfois c’est l’inverse. On prend des décisions de concerts qui nous permettent de servir le projet tel qu’on l’a décidé. Il n’y a pas d’aiguillages ni d’impératifs fixés, et c’est bien notre album qui sort le 6 février, on l’aime et on l’assume complètement et on ne se cachera pas derrière une pancarte disant que maintenant qu’on a signé chez une major, on a été obligés de faire ceci ou cela. Si notre musique a évolué, c’est parce qu’on a fait plus de 300 dates en 2 ans, à travers 6/7 pays, on a beaucoup bossé de chez nous et écouté beaucoup de musique, ce qui nous a fait évoluer et nous a permis d’aboutir notre son. Le premier album nous a permis de nous faire connaitre, en tirant un peu à la mitraillette pour dire “coucou c’est nous”, et au 2ème album on a pris un fusil de précision, en essayant d’aller plus loin mais en nous basant toujours sur un socle. Pour nous ce socle, c’est d’être un groupe de rock, de faire danser les gens, de susciter la réflexion ou la prise de position à travers
La Grande Sophie – interview

Vous revenez avec votre nouvel album ‘la place du fantome’. Aviez vous une idée du son au moment de l’enregistrement? Par rapport au son, oui j’avais des idées très précises. Je fonctionne toujours dans un premier temps à travailler en solitaire. Quand j’ai commencé à les maquetter toute seule à la maison, j’ai écrit mes chansons et je n’arrêtais pas à mettre des lignes de basses synthé sur chaque titre. Je me suis donc dit que j’aimerais que ça soit un peu le fil conducteur de l’album. C’est ce qui m’a donné l’envie de travailler avec mes 3 musiciens qui sont eux spécialistes du son. Je les avais déjà vus sur scène et je savais qu’ils sauraient faire ce mélange entre acoustique et synthétique. Je ne voulais pas tomber dans l’électro et faire un savant mélange entre tout ça. On a commencé à travailler en live en gardant mes arrangements mais en travaillant sur le son et le mélange de ses sons. On a pris du recul et voilà comment s’est créé ‘la place du fantôme’ Un morceau est un peu surprenant à l’écoute de l’album, c’est Bye, Bye. Une orientation future pour la Grande Sophie? Je voulais surprendre, c’est pour ça que je l’ai mis en premier sur l’album. Je voulais un son moderne en indiquant qu’on allait retrouver ces éléments sur l’album mais ici tout est poussé fois 10. Les éléments arrivent plus subtilement sur le reste de l’album. Je voulais rebondir sur ces sons de synthés qui sont très graves et très envahissants. J’ai pu aussi jouer avec ma voix, prendre une voix de tête en voix lead. C’est un titre fort qui annonce la couleur qui est ensuite plus en douceur. Quand on regarde les thèmes abordés, on retrouve les ruptures mais aussi le temps qui passe… Oui, tout le temps, je pense que j’ai besoin d’en parler pour le vivre mieux. Ecrire permet de se libérer de quelque chose et depuis mes débuts, j’en parle souvent. Je pense que c’est important pour moi d’évacuer ce genre de choses. Comme cet album est très introspectif, comme c’est celui où je me livre le plus, c’est déjà un grand pas pour moi d’exprimer tout ça. J’avais avant cette pudeur. C’était le moment de plus se livrer? C’était une nécessité et puis comme c’est vraiment un chapitre de mon histoire, il fallait que ce disque existe pour passer à autre chose. Le choix du single ‘ne m’oublie pas’ est aussi pour rappeler cette idée? On reste dans le temps qui passe mais sur ce titre, j’ai une écriture différente. J’utilise plus les jeux de mots par exemple. Comment s’est créé ce titre? Je crois que c’est un des premiers que j’ai écrit. J’ai pris ma guitare et les mots ne viennent jamais par hasard. Ils correspondent à une période qu’on est en train de vivre et j’ai donc essayé d’être au plus juste avec ce que je ressentais à ce moment là. Pourquoi ce titre, ‘la place du fantôme’? Souvent cela a rapport avec des morceaux cachés… Oui d’ailleurs j’en ai un sur mon site qui s’appelle ‘Ma romance’. Mais je pensais plutôt que pendant mon écriture, je sentais être à la recherche d’une présence que je n’arrivais pas forcément à trouver. Je me suis créé un personnage ‘Suzanne’ pour pouvoir me livrer davantage et parler de ces moments là. C’est aussi aller à la recherche de mes voix, graves et aigues. En plus quand on touche à ses voix, on arrive à trouver d’autres choses car on joue sur ses vibrations. Ca aide aussi. Travailler avec Françoise Hardy et Sylvie Vartan a-t’il changer la façon de travailler sur cet album? Pour elle, c’était plutôt des chansons faites sur mesure. Je me suis donc mise à leur place. Ca demande de bien connaître leur discographie, mettre le doigt sur un thème récurrent comme l’amour impossible pour Françoise Hardy. Ensuite, quand ces artistes gardent les chansons, c’est que ça les a touchées et on est très content. Inconsciemment, oui peut être que ça m’a influencé mais je ne peux pas encore le déterminer. J’ai vu que Bye Bye sortait en vinyl et en édition limitée… Oui, je suis super fière. J’ai été collectionneuse de picture disk et là, j’ai eu une opportunité à saisir. C’est un objet de collection, je suis très contente! On a pris 2 photos de l’album, l’édition est limitée à 300 exemplaires… C’est important de bien utiliser les réseaux sociaux pour rester en contact avec tout le monde? C’est un outil que j’utilise beaucoup, j’aime les utiliser de façon ludique. C’est pour l’occasion des personnes ne pouvant être là de laisser un petit message et de voir aussi ce qui peut se passer en off, mettre le public dans des choses qu’il ne voit pas obligatoirement. C’est assez instantané et amusant, j’aime bien. C’est moi qui le fait personnellement. Tof
Redoo- Tribute to the Pixies

Donner une nouvelle chance à un album datant de 1989 ? Pourquoi pas. Mais lorsqu’il s’agit de « Doolittle » des Pixies, on se calme un peu. Ce second album, très obscur, engendré par le groupe est classé, parait-il, dans les dix meilleurs albums de tous les temps. Pourtant, 15 groupes et 3 remixeurs de la région lilloise ont osé.
Réinventer ‘Doolittle’ : Un Hommage Musical à la Scène Lilloise
D’un côté, il leur a fallu une pointe de culot ou de folie pour donner une nouvelle vie à ces morceaux qui sont des classiques. On pouvait dégager deux manières de s’y prendre :
Kasabian

Quand vous êtes entrés en studio pour ce nouvel album, aviez vous une idée de ce que vous vouliez faire ? On avait déjà expérimenté pas mal auparavant et cette fois, on voulait juste faire un album qui devienne un classique, qui reste pendant des années, et que dans 15 ans on dit toujours que c’est un super album. La pochette représente un Roi de Trèfle qui symbolise le succès, plus d’estime… Il y a aussi une fille qui détourne le regard du roi mais qui finalement le regarde en retournant la carte… Quelle a été pour vous la signification de cette pochette ? La pochette représente un Roi de Trèfle qui symbolise le succès, plus d’estime… Il y a aussi une fille qui détourne le regard du roi mais qui finalement le regarde en retournant la carte… Quelle a été pour vous la signification de cette pochette ?On a choisi le roi (king) puisque la lettre en anglais rappelle Kasabian. Le trèfle représente le succès et la réussite du travail. Pour les personnages, je n’ai pas trop l’idée, on a pris un jeu de cartes et on a pris une au hasard qu’on trouvait bien ! Les photos à l’intérieur de l’album ont été faites par Julie Verhoeven, elle avait déjà bossé sur le design et a fait ces dessins cette fois. On aime beaucoup, elle avait d’ailleurs déjà travaillé avec nous sur le premier album. Pour vous, quel serait le morceau le plus représentatif de l’univers que vous avez voulu donner à Empire ?Cà serait pour moi Empire ! C’est d’ailleurs un peu pour çà qu’on l’a choisi en titre d’album. C’est un super morceau et çà a été aussi le premier single qui en est sorti ! Le rythme du morceau est très saccadé, presque militaire…On n’a jamais pensé à ce rythme militaire, et je pense que beaucoup nous en parle à cause du clip. Le réalisateur nous a proposé ce thème militaire, mais quand tu regardes les paroles, c’est plus l’idée d’aller contre quelque chose ou quelqu’un, une forme d’oppression. Mais c’est vrai que le rythme, le tempo peut rappeler le thème militaire. Et comment s’est passé la réalisation de ce clip ? Cà s’est très bien passé, on a tourné en Roumanie pendant 2 jours, les figurants y sont restés 3 jours. On a fait les plans où nous étions sur 2 jours parce que nous avions des concerts à assurer. Mais, oui c’était très bien, et en plus il faisait super chaud ! Pour vous sur Empire, quel aura été le morceau le plus dur à faire ? Je dirais Sun Rise parce que çà n’est jamais venu pendant le studio ! L’idée de la chanson n’est venue que la dernière semaine et c’est vraiment la dernière chose qu’on a faite en studio, j’ai eu beaucoup de mal à trouver la ligne de basse sur ce morceau aussi ! On peut reconnaitre le son de Kasabian assez facilement, parfois il peut aussi rappeler la période Manchester des Happy Mondays, ce sont des groupes vous ont influencé ? Je ne pense pas, on écoutait plus des trucs comme Prodigy ou les Chemical Brothers. Quand tu fais un album, toutes les chansons ne doivent pas toutes sonner de la même façon sur le même disque, ici il y a des styles différents mais çà marche, les titres fonctionnent bien toutes sur le même album, on a beaucoup d’influences, du hip hop, du glam rock… On aime T Rex et d’autres groupes, on écoute beaucoup de choses différentes. Vous allez également jouer pour le Teenage Concert Trust, vous pouvez m’en dire plus sur cette date ? C’est Roger Daltrey qui organise çà au Royal Albert Hall de Londres. Nous n’y avons jamais joué ! Il a déjà fait pas mal de concerts dans le passé pour cette cause, il nous a demandé cette fois et on a accepté, c’est un concert de charité et pour de multiples raisons, on ne pouvait pas refuser çà ! Vous êtes également nominés plusieurs fois pour les NME Awards, vous faîtes attention à tous ces prix ? Oui, c’est bien de se dire que nous sommes sur le devant de la scène depuis 3 ans, et nous n’avons toujours rien gagné ! Alors juste être reconnu et nominés pour nous est important, çà c’est important, on sent que notre travail est reconnu, c’est plus motivant… Votre forum est aussi très actif, vous faîtes attention à tout ce qui se raconte dessus ? Non, franchement pas du tout, je n’y suis jamais allé, les gens écrivent beaucoup dessus. Il y a comme une sorte de fan club sur notre site, mais je ne regarde pas parce qu’on deviendrait vite paranos en lisant tout çà, même sur myspace, nous ne gérons pas la page, on préfère s’occuper juste de notre musique et se concentrer dessus et sur les concerts. Pour le reste, on laisse d’autres personnes faire, après tout c’est bien aussi que les gens écrivent sur nous, ils s’intéressent à nous et je pense qu’on ne peut rien faire sur tout ce qui se dit ! Nous ne gérons pas du tout le côté business, nous restons vraiment sur notre musique. Quand vous revenez maintenant dans votre ville de Leicester, est ce que le regard des gens là bas a changé sur vous ? Oui, je m’en suis rendu compte, on vit la plupart du temps avec 10 personnes dans notre tour bus et on est un peu coupé du monde alors quand on revient chez nous, oui on a pu le remarquer, les gens viennent te voir et te reconnaissent. On ne s’en rend pas compte, on est vraiment en dehors de tout pendant les tournées, mais oui les gens ne sont pas jaloux, ils viennent nous voir, nous féliciter en nous disant qu’ils nous ont vus à la télé, et nous disent qu’on a vendu des millions de disques, on leur dit alors que non, ce n’est pas encore
Girls In Hawaii

INTERVIEW A DOUBLE TRANCHANT – Choisir entre Girls ou Hawaï Après leur tournée triomphale en Europe et leur premier album écoulé à plus de 60 000 exemplaires, les six jeunes musiciens belges de Girls In Hawaii, ont fait une petite pause dans la campagne ardennaise, au festival du Cabaret Vert à Charleville-Mezières, dans le cadre de la sortie de leur deuxième album, Plan Your Escape. Petit portrait chinois avec Lionel Vancauwenberghe, chanteur et guitariste du groupe. Girls ou Hawaï ? Girls, au pluriel bien évidemment. Hawaï à la limite. Myspace ou Facebook ? Myspace, parce que nous sommes mieux référencés grâce au moteur Google. Il nous met automatiquement en avant dans les recherches. Et puis surtout parce que nous y avons des milliers d’amis… West Coast ou Belgique ? J’aime bien la Belgique mais la West Coast des United States of America, ça peut être bien aussi. Dommage qu’on y ait jamais tourné d’ailleurs. Noir Désir ou Alain Bashung ? Alors là, tu m’embêtes parce que j’aime bien les deux. Mais j’ai une petite préférence pour Bashung, puisqu’on me demande de choisir. Portishead ou PJ Harvey ? Portishead. Humanitaire ou révolutionnaire ? Humanitaire parce que derrière, il y a amour. Mais en même temps dans la révolution aussi. Ce qui nous motive, c’est de rassembler les gens autour de la poésie du monde. Pop ou rock ? Hip hop et chansons. Ecologique ou économique ? Ecologique, parce que Cabaret Vert, the « Green Cabaret », l’endroit où l’on ne boit pas de coca et où l’on trie ses déchets… C’est tout, c’est fini… On a dit que ça ne durerait pas longtemps. C’est drôle comme genre d’interview. Et ça va paraître où ? Sur Rock-in-Chair bien sûr ! Gaetane