Air

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Air : Entre Triomphes et Catastrophes A peine rentrés des Etats-Unis, Nicolas Godin et Jean-Benoît Dunckel étaient à Paris la veille, concert catastrophique à cause de l’eau et stoppé avant la fin. Et pourtant, c’est avec le sourire  que nous les retrouvons aujourd’hui, prêts à en finir avec la malchance (et ça sera le cas), dans un décor qu’ils jugent vraiment beau en matière d’architecture. Charlotte Gainsbourg et l’Art du Collaboration L’album sorti, le groupe revient sur sa participation pour celui de Charlotte Gainsbourg : « Il s’agit d’habiller quelqu’un, de passer par une compréhension du personnage. Et en plus, pour nous, c’est comme un retour aux sources, au plaisir de jouer, d’autant plus que c’est un disque fait à l’ancienne avec un piano, une guitare. C’est différent de notre son électro, travaillé sur ordinateur. » Influences Éclectiques : La Palette Musicale Et puisque nous parlons de son, pour comprendre la musique d’Air, parlons de leurs influences : « Dans nos esprits, il y a beaucoup de musiques de films mais aussi des classiques 60’s comme les Beatles ou 80’s avec The Cure ou Prince. Le mélange pop et soul de Stevie Wonder nous plaît beaucoup aussi. »Autant dire que c’est plutôt varié. Air et le Cinéma : Une Collaboration Harmonieuse D’ailleurs, ils parlent de films et Air c’est aussi ça. Tout le monde se souvient de Virgin Suicides par exemple. Et pour eux, créer une musique de film, « c’est donner une orientation à l’image. Il peut y avoir plusieurs bandes son et elles donneront chacune un angle différent à la scène, un autre point de vue ». Et c’est vrai qu’imaginer les quelques magnifiques séquences de Virgin Suicides sans leur musique, ça serait donner une toute autre idée au film. Un Mélange d’Affiche Inattendu: Air et Indochine Et puisqu’ils sont là aujourd’hui, que pensent-ils du mélange de l’affiche Air et Indochine ? « Les deux sont interchangeables en fait. Nous ne pensons pas forcément à la forme rock de notre son mais on essaie plutôt d’innover dans notre propre son. Mais mêler les deux genres sur la même affiche, c’est intéressant. » L’Avenir Musical d’Air Dans l’avenir d’Air, les concerts s’arrêtent à la fin du mois de juillet, ils retrouveront leur studio et espèrent ne pas être touchés par le phénomène de la page blanche. Cette page est encore mystérieuse mais on se doute qu’ils ne manqueront pas d’inspiration. Juliette

The Divine Comedy

The Divine Comedy

Vous revenez avec un nouvel album. Aviez vous une idée précise du son que vous souhaitiez avoir au moment de l’enregistrement ? Pas vraiment en fait. Parce que quand j’écris les chansons, c’est plus comme un accident. Je n’écris pas de chansons dans le but de faire un album. Je travaille sur beaucoup de chansons différentes que j’écris aussi pour d’autres, c’était là juste une longue période d’écriture, et un jour de septembre, je me suis dit que j’allais faire un album. C’est venu comme çà sans vraiment y penser au préalable. Je n’ai jamais été vraiment dans cette situation avant. Travailler et se dire d’un coup que j’allais faire un album. Je voulais garder cette spontanéité et c’était une bonne opportunité pour moi cette fois pour y garder l’impression du son live. J’ai imposé mes idées sur cet album. Je ne voulais pas d’un album live non plus, plus quelque chose de frais et vibrant. Quel serait pour vous le morceau le plus représentatif de l’univers que vous vouliez donner à votre album ? Mon univers est un peu différent pour chacune des personnes ! Chacun peut en avoir une idée différente. Mais je dirais que The plough représente un peu les sentiments et les idées principales que j’avais. C’est un peu le modèle pour moi. Et quel a été le plus difficile à faire ? Lady of a certain âge facilement ! Quand j’ai commencé à écrire l’histoire de cette femme qui va du début à la fin de sa vie, je me suis dit que ça n’allait pas être facile. Ca m’a pris du temps. Vous apparaissez toujours sur les pochettes des albums. Pourquoi pas cette fois ? J’y suis ! Je suis au milieu du timbre, un vieux timbre avec le chapeau et la bouteille de champagne ! On a pris une photo de moi avec un vieil uniforme et on l’a intégrée dans une photo et donc le timbre. Etre sur la pochette de l’album est un peu une marque de fabrique pour moi. J’aime bien être sur la pochette de mon album même si l’album n’est pas obligatoirement parfaitement moi. Le seul qui n’était pas du tout moi était Regeneration et même si j’adore cet album, c’est un peu l’album d’idées de personnes différentes et là je ne suis pas dessus ! C’est plus facile en étant sur les pochettes de construire une image forte. Sur l’album, on peut entendre des arrangements de cordes. C’est difficile de reproduire ça ensuite sur scène ? Il y a quelques chansons de l’album qu’on ne peut pas jouer, c’est vrai. Mais ça va maintenant c’est plus facile parce que j’ai le même groupe depuis quelques temps déjà. Pour les cordes sur l’album, c’est à peu prêt les mêmes personnes du groupe. C’est un peu une tradition dans certains albums rock d’introduire des instruments comme le violon. On peut les enregistrer dans l’ordinateur et le retranscrire live mais c’est aussi plus économique !lol ! C’est impossible de déplacer tout le monde sur la tournée ! Quand tu as commencé Divine Comedy et qu’on compare avec les groupes qui existaient à l’époque, peu sont encore présents. As-tu une recette pour être toujours présent des années plus tard ? J’ai beaucoup de chance, ils abandonnent trop vite je trouve. Mais je ne vois pas pourquoi j’arrêterai, je fais juste on métier, c’est la seule chose que j’ai pu faire. Je n’ai jamais eu d’autres boulots. Du moment que j’ai quitté l’école, j’étais dans ce groupe ! J’ai de la chance. Mes influences existent mais j’essaie de m’en détache, ce que d’autres groupes peuvent ne pas réussir. J’essaie d’être un fan de base avec moi, aussi loyal que ce soit, pour me prévenir de moments à venir plus difficiles. Je continue à faire mes disques sans me soucier des autres. Tu as travaillé pour l’album de Charlotte Gainsbourg, Jane Birkin, Vincent Delerm…Créer des chansons semble facile pour toi… C’est un dilemme parce que je n’aime pas faire des choses trop faciles !lol ! C’est un travail difficile mais c’est bien comme ça. C’est une sorte de challenge et j’aime beaucoup ça. Je n’aime jamais souffert de la page blanche, je m’isole et graduellement les choses apparaissent. C’est cool, je ne sais pas comment ça marche, pourquoi c’est comme ça, mais ça continue de fonctionner pour moi. Peut être aussi que je suis comme ça parce que je le fais depuis longtemps. Pour Charlotte Gainsbourg, j’ai juste écrit les textes parce que Air a fait la musique. Je sais que je peux écrire des textes, une idée vient comme ça et j’essaie de l’extrapoler, ça dépend de ce que les personnes veulent. Charlotte était super cool et Nigel Godrich qui a produit l’album est un de mes meilleurs amis. Ca s’est très bien passé. Comment expliquer que tu travailles avec beaucoup d’artistes français ? Je peux juste dire que c’est peut être parce que je suis connu en France ! Les gens savent qui je suis et ce que je fais. L’année dernière, j’ai fait pas mal de choses en Angleterre. Ce serait plus des coïncidences. Que peut on vous souhaiter pour cette année ? Beaucoup d’argent !lol ! Je ne pense pas que ça arrivera ! Par chance, je n’ai aucune idée de ce que je ferai l’année prochaine ! Mais j’aime ça, parfois dans ce travail, tout est planifié, j’aime ne pas savoir, on va beaucoup bouger alors souhaite moi bonne chance ! Tof

The Dø

Intérieur d'un théâtre, sièges rouges et balcons

Quand je suis allé sur votre page myspace, il y avait au niveau localisation Paris et Helsinki. Peux tu me raconter l’histoire du groupe ? Olivia est franco finlandaise et ses racines et son cœur sont donc entre Paris et Helsinki même si elle est née en France. On a mis ça depuis qu’on a fait notre premier myspace et c’est resté. On s’est rencontré sur une musique de film. Je faisais une musique de film pour du théâtre et de la danse et un jour, le réalisateur m’a présenté Olivia pour que je puisse faire de la musique avec elle il y a 3 ans. On a alors enchaîné les projets, on a fait 4 longs métrages ensemble, des pièces pour de la danse contemporaine, du théâtre jusqu’au jour où on s’est rendu compte que tout ce qu’on faisait pouvait être rassemblé dans un album. Qu’est ce qui t’a donné au tout début de faire de la musique ? Voir un groupe sur scène ou autre ? Je n’ai pas eu vraiment de déclic et j’ai depuis toujours été attiré par la musique. J’en ai fait depuis l’âge de 16 ans dès que j’ai commencé à écrire pour des pièces de théâtre, ce n’est pas venu sur le tard. Ca a toujours été mon but dans la vie, Olivia aussi, elle a toujours chanté. Si déclic il y a eu, pour moi ça aurait plus été le jazz et Olivia plus la chanson. Le projet The Do est né d’une envie de faire de la musique, de s’amuser à faire de la musique. Il y a pas mal de groupes qui tournent à 2 en ce moment. Vous avez pensé à ça au moment de sortir l’album ou c’était quelque chose de naturel pour vous ? On est uniquement à 2 quand on a conçu l’album. On a enregistré et joué à 2. Mais on ne se l’est pas dit. D’ailleurs sur scène, on est 3 ! Après, je ne pense pas que ça soit une réflexion, c’est venu naturellement. The Do, c’est surtout l’histoire d’une rencontre entre nous. Quand vous avez décidé d’enregistrer cet album, vous aviez une idée précise du son que vous aimeriez avoir dessus ? Le travail en studio et la recherche musicale en studio, les arrangements et l’émotion ont fait qu’on est arrivé à quelque chose qui nous plaisait à tous les 2. On ne s’est pas posé la question avant, tout s’est fait le plus naturellement possible. L’approche d’un album en studio est différente d’un travail pour le théâtre ? C’est totalement différent parce que quand tu travailles pour un film ou du théâtre, ce ne sont que des musiques de commandes. On te met sur des rails et on te demande quelque chose de précis. C’est beaucoup moins personnel. Là, ma rencontre avec Olivia a été le fait de faire de la musique en toute liberté, sans être commandé. C’était notre propre chemin, notre propre envie. Je pense que la différence est là. C’est vrai que depuis que j’ai découvert cette liberté, j’ai beaucoup de mal à retravailler pour des musiques de commande. Comment s’est fait le choix du titre ? Ca par contre, c’est un peu plus réfléchi. On a l’impression d’avoir fait un album avec tout ce qu’on avait envie de faire, sans se poser de questions. On a ingurgité énormément de musiques très différentes l’un comme l’autre et on a l’impression qu’on s’est nourri d’une multitude de formes d’art, le cinéma, le théâtre. C’est ce mélange qu’on avait envie de ressentir sur cet album. Donc A mouthful, une bouchée en fait, c’est un peu un résumé de tout ça. On a mis dans la bouche un morceau d’un peu tout ça et c’est un peu ce qu’on avait envie d’avaler ! Le morceau que tout le monde connaît est On my shoulders. Comment s’est il fait ? Aussi naturellement que tous les autres morceaux de l’album. C’est un des premiers morceaux qu’on avait mis sur internet et on a vu qu’il y avait un intérêt beaucoup plus grand pour ce titre là. Ce morceau a ensuite eu son histoire, et fait qu’aujourd’hui ce soit ce titre qui passe en radio et soit le titre que les gens demandent le plus. Quand tu conçois un morceau, tu ne conçois pas un morceau en te disant que ce morceau sera plus fort que les autres. Après, le morceau fait sa propre histoire. Ce morceau est aussi musique de pub. Ce sont eux qui vous ont découverts via le net ? Oui, et puis via Universal qui sont toujours nos éditeurs. Les gens étaient assez curieux et voulaient mettre une musique qui n’avait jamais servie, que les gens ne connaissaient pas. Comme on n’était pas encore reconnu, ils nous ont contactés et on a trouvé çà très intéressant parce que la pub mettait en avant la musique et pas le produit. Ce n’était pas juste une phrase publicitaire, on s’est laissé convaincre et çà a aidé vraiment à nous faire connaître. L’album est sorti assez tardivement par rapport au buzz lié au groupe. L’attente est longue dans ces cas là pour vous ? Oui, évidemment. Mais ça ne nous a pas paru trop long parce qu’on a terminé l’album début septembre, et après il y a eu le live à perfectionner. On a beaucoup travaillé en amont avec la maison de disques. On ne sort pas un album dès qu’il est terminé. Il y a beaucoup de choses à faire avant, il faut travailler autour, l’image, la pochette, le clip. Ca a pris plus de temps que ce qu’on pensait. Vous avez beaucoup tourné avant la sortie de l’album. Comment les gens ont réagi à des morceaux qu’ils ne connaissaient pas en majorité ? On a cette bizarre impression que les gens connaissent déjà tous les titres quand ils viennent nous voir sur scène. C’est très étrange ce qu’il se passe sur cette histoire. On a mis en ligne 4 morceaux

IAMX

iamx

Tu es aujourd’hui au festival de Dour. Aimes tu les festivals en général ? Oui, c’est un peu chaotique, mais les gens sont cools, l’organisation ici est bonne, le vin est bon aussi, je ne peux pas me plaindre. En plus, on joue certainement à la meilleure scène où nous pouvions jouer. Je suis très content. Pour ton nouvel album, avais tu une idée précise du son que tu souhaitais avoir au moment de l’enregistrement ? J’ai développé sur le premier album beaucoup de sons électroniques difficiles, je voulais garder un peu ça et ne pas trop changer parce que je voulais continuer sur cette voie. Je pense qu’il y a encore beaucoup à chercher et développer pour expérimenter dans ce type de son. Mais il y a d’autres éléments qui sonnent un peu plus agressifs et pour ainsi dire je joue un peu les mêmes choses mais sur un autre niveau avec des éléments un peu différents tout de même. Je donne plus de moi-même, j’aime que tout vienne naturellement avec ce son, je voulais vraiment sonner comme ça. Quel serait pour toi le morceau le plus représentatif de l’univers que tu souhaitais donner à ton album ? Je pense qu’avec ‘The Alternative’, c’est un peu difficile, mais je dirais ‘Bring me back a dog’, étrange et très expérimental, j’aime la production sur ce titre, j’adore le chanter avec une voix étrange. Sinon il y a aussi ‘Spit it out’, qui est beaucoup plus pacifique, les 2 représentent bien l’album, à mon avis. Quel a été le plus difficile à faire ? ‘Spit it out’ parce que j’ai beaucoup bossé sur ce titre. Je travaille même encore dessus, il est sur l’album parce qu’il fallait faire l’album à une date donnée, mais pour moi, le morceau n’est pas fini et je continue à travailler dessus, je ne suis pas 100%  satisfait du morceau pour l’instant. Tes textes font souvent référence au sexe… Il y a beaucoup de choses qui peuvent rappeler le sexe au niveau des textes au premier abord. Si tu ne cherches pas trop, tu vas t’arrêter au sexe, effectivement. Mais il y a d’autres choses, ça parle plus des tourments liés au sexe, les relations entre les personnes, pour moi, tu peux explorer un sujet mais aller dans des directions différentes ensuite. Je ne reste pas toujours avec les mêmes choses en tête, on change donc sur les albums ça se ressent aussi. Tu dois croire en ton subconscient, alors oui je parle de sexe mais le sexe est une grosse partie de ma vie ! Sur tes 2 albums, on te voit sur la pochette, mais à chaque fois, tu es un peu caché par le maquillage de telle sorte qu’on ne te reconnaisse pas vraiment… C’est peut être moi, ça pourrait être moi ! Je pense que qui ce se soit, il représente une partie de moi, l’animal qui est en moi, agressif, qui n’attend que l’opportunité pour sortir. Ca représente aussi les tourments…mais ça n’est pas moi ! On parle souvent de Sneaker Pimps pour toi, tu n’en as pas marre de toujours revenir en arrière comme ça ? Je n’en ai pas marre de parler de quoi que ce soit. Si on me pose toujours les mêmes questions, c’est ma responsabilité de donner des réponses intéressantes. Je pense que c’est bon pour mon cerveau de répondre aux mêmes questions. Je ne veux pas m’ennuyer avec moi-même, ça m’est égal en fait. Tu peux me poser toutes les questions que tu veux et bien sûr, c’est plus cool d’entendre d’autres questions… Tu as ta page sur myspace. Tu penses que c’est important pour toi et le groupe ? C’est un média qui est encore un peu indépendant. Je trouve que la beauté d’un site est comme un show en direct, çà représente aussi la créativité des gens en direct. Si tu expérimentes un peu et que tu t’impliques, tu deviens un artiste. Ici, la plupart des gens se contentent d’ouvrir des pages, mais il y a tant de choses à faire, ce n’est pas assez créatif, enfin c’est mon opinion. Mais on a besoin de sites comme çà, c’est un travail difficile mais j’attends autre chose d’un site où tu as juste des informations. Je ne dirige pas ma page mais juste le contenu, je donne le contenu, il y a un ami qui est au Japon et avec qui je suis en contact. Tof

The Kooks

the kooks

Y a-t-il eu un groupe qui a été le déclic pour que tu te mettes à la musique ? En fait, il n’y a aucun disque précis ni aucun groupe particulier. Je n’étais pas fan des Beatles ou des Stones, je n’étais pas fan de qui que ce soit, je voulais juste être musicien. Au moment de l’enregistrement, aviez vous une idée précise du son de l’album ? Oui, un peu. Il y a beaucoup de styles différents sur cet album. On avait beaucoup d’idées très différentes, et comme chacun de nous a son style particulier, ce n’était pas trop facile… Nous avons différentes influences et comme on a essayé d’avoir un son ‘the Kooks’ ça nous a peut être aidé ! Quel est pour toi le morceau le plus représentatif de l’album ? Il n’y a pas un seul titre à mon avis vu que l’album est assez différent. Quel a été le plus dur à faire ? Naive était une des plus difficile, on a essayé de la faire mais ça a été fait après plusieurs prises. Sinon, on fait juste des chansons comme ça sans se prendre la tête, donc généralement ça va, ça n’est pas trop difficile à faire. Vous êtes très connus en Angleterre mais peu encore en France, c’est intéressant de recommencer dans un pays un peu de zéro ? On a déjà joué en France, c’est un pays qu’on aime et où on aime jouer en live. C’est bien de trouver de nouveaux endroits que tu ne connais pas pour jouer. A côté de ça, c’est intéressant aussi de jouer devant des gens qui te connaissent, ils bougent plus et chantent, j’aime bien aussi ça, bien sûr ! On revient là maintenant en France pour le festival des Inrocks, c’est cool. Vous avez lancé une sorte de concours sur votre site…. Pour être honnête, je ne suis pas passionné par les sites, je ne vais pas sur internet. J’ai beaucoup de choses à faire et je n’ai que très peu de temps. J’ai du mal à naviguer vraiment donc je ne peux pas en dire plus par rapport au concours !lol ! Qu’est ce que le succès a changé dans ta vie ? Rien ! J’ai toujours les mêmes amis, ça n’a rien changé chez moi, je pense. Nous ne sommes pas non plus super célèbres. Ca n’a pas vraiment changé pour nous je pense. Et avec les fans, comment réagis tu ? J’essaie d’être proche, évidemment. Ils sont très importants pour nous. Quel est ton pronostic pour la coupe du Monde ? On aurait dû battre le Portugal aujourd’hui mais l’arbitre a pris de mauvaises décisions. L’idée d’une demi finale avec la France aurait été bien, on aurait pu gagner ! Mais je suis presque sûr que l’Allemagne va gagner ! Tof

Archive – Lille 2009

Archive

Vous êtes déjà venus sur cette tournée à Lille et avez déjà joué également à l’Aéronef de Lille il y a peu. Est-ce une ville que vous aimez ? Oui, bien sûr, il y a toujours de très bonnes réactions quand nous venons jouer ici. Nous étions venus en novembre dans une plus petite salle, le Splendid et c’était vraiment bien, dans un cinéma. Je préfère le Splendid d’ailleurs comme salle. Le cadre est plus beau. Etes vous sensibles aux ambiances que vous pouvez ressentir pendant les concerts ? Oui, c’est très important, il y a différents types de public, par exemple. En France et en Allemagne, les gens sont très attentifs, ils viennent et ont payé pour un concert qu’ils veulent voir. En Angleterre, c’est différent et souvent les gens paient non pas pour le concert mais juste pour boire des verres pendant qu’un groupe joue. En France, il y a plus de respect, c’est pour çà aussi qu’on aime y jouer. A Bruxelles aussi. Pour Lights, quel a été le plus dur à faire ? C’était difficile de jouer Lights, pas trop difficile à jouer mais plus à enregistrer, je trouve. Et quel morceau avez-vous le plus de plaisir à jouer sur scène ? Noise, ça fait en plus un moment qu’on ne l’a plus fait, près de 4 ans, et là on le rejoue, la version qu’on a faite est très intéressante. C’est cool de rejouer des morceaux que tu n’as plus faits depuis un moment. Quand on regarde le début de Archive et maintenant, y a-t-il quelque chose que vous pourriez regretter ? Non, pas vraiment. On n’essaie pas trop de se retourner sur ce qui a été fait avant. Par contre, quand on voit les groupes qui ont débuté en même temps que nous, on est plutôt content. On est arrivé vers 1996, il y avait pas mal de groupes qui sonnaient comme nous, un peu trip hop, et qui ont beaucoup plus vite marché que nous comme Massive Attack par exemple. Ils avaient fait un super album.  Nous avons eu un succès plus progressif et régulier, qui s’est fait album après album. On a eu des changements dans le groupe, c’est sûr mais notre progression a été constante et ça, nous en sommes plutôt fiers. Nous sommes restés nous-mêmes en plus, sans concessions, en restant concentrés sur notre musique. Beaucoup de groupes se perdent dans des questions autres que la musique dès que ça commence à marcher. Pour cet album Craig est parti et Pollard est arrivé. Pensez vous que c’est un peu comme un coup de chance ? On a bien travaillé avec Craig et fait des choses superbes, mais il y avait des choses dans sa vie qui influençaient son écriture. Au bout d’un moment, c’était mieux comme ça. Il y avait beaucoup trop d’expérimentations électroniques. Il ne voulait plus utiliser de guitares. On voulait expérimenter plus de choses, utiliser les guitares et aussi de la technologie parce qu’on trouve que c’est plus intéressant pour nous. En Angleterre, ce n’est pas trop courant, des groupes qui utilisent des nouvelles technologies. C’est plus courant en France par exemple. En Angleterre, il y a plus de groupes à guitares mais ils se ressemblent beaucoup. Again a été pour Archive le gros tube. Que répondez vous aux gens qui vous demandent de faire un nouvel Again ? Les fans nous le demandent tout le temps, Again était un peu un morceau qui sonnait comme un morceau de Radiohead. Mais nous avons évolué et nous avons fait d’autres morceaux depuis. D’ailleurs, quand on demande à nos fans de faire un classement de leurs meilleurs titres, on s’aperçoit que Again est encore bien placé mais que d’autres morceaux commencent à le détrôner et çà c’est plutôt bien. Lights est un bon mix actuellement de Archive et de nos musiques. Lights monte dans les classements. On joue d’autres choses mais c’est cool en tous cas quand même d’avoir un morceau comme celui là malgré tout. On a toujours autant envie de le jouer sur scène, il évolue. C’est cool de faire un morceau que les gens aiment. J’ai vu que vous veniez de faire un concert privé en France pour myspace. Comment ça s’est fait ? On a fait un concert ‘secret’, il y avait beaucoup de télés. Myspace est un super site pour les groupes, ils font déjà pas mal de choses aux Etats-Unis. C’est un site où tu peux vraiment gérer beaucoup de choses toi-même en tant que groupe. Là, sur ce concert, c’était plus acoustique, on buvait du champagne ! Les fans étaient très proches de nous. C’était plutôt sympa ce concert. Ce concert était annoncé sur notre page et il fallait s’y inscrire pour y participer. Dernière question, pensez vous déjà au prochain album ? Oui, on l’a déjà commencé, il va bien sonner je pense et sortira à mon avis l’année prochaine, là on bosse plus sur la tournée de Lights et on fera des festivals en Allemagne notamment et des endroits où nous n’avons pas joué depuis pas mal de temps. Tof

AqME

Foule d'un concert

Découvrez l’évolution fulgurante d’AqME, un groupe majeur de la scène rock française. De ses débuts modestes aux tournées nationales survoltées, en passant par l’enregistrement de leur premier album en Suède, plongez dans l’histoire captivante de ce groupe qui a conquis le cœur de milliers de fans. Explorez leur discographie variée et leurs collaborations marquantes dans l’univers de la musique.

AaRON – Album

Aaron

Phoner Sortie album 2007 Au moment de la sortie de votre album, aviez vous une idée particulière du son que vous souhaitiez obtenir ? Pas du tout, on ne s’est pas dit qu’on allait faire un album à la…On avait juste envie de poser ce qu’on avait dans la tête et en faire de la musique. C’était vraiment ça. Comment s’est fait le choix du titre ? Aaron est un acronyme de Aritficial Animals Riding on Neverland, qui vient d’un peintre qu’on avait en commun avec Simon et qui s’appelait Basquiat. Il signait souvent Aaron sur ses toiles. Et la pochette, c’est aussi un hommage ? Non, c’est plus pour nous une façon de représenter Neverland, une sirène qui vient apporter des lettres et dans ces lettres, il y a les textes de Simon. Il y avait un fort engouement avec vous et cette sortie d’album. Etiez vous impatients à l’idée de cette sortie d’album ? Oui, bien sûr, on était pressé que les gens écoutent l’album dans son intégralité. Pour nous, l’album était quasiment prêt quand U Turn a commencé à bien marcher, c’est un peu de là que tout  a commencé. On n’avait alors qu’une hâte : que les gens connaissent le reste de l’album. On avait peur que les gens soient déçus par l’album, vu que U Turn est quand même un titre assez fort. Nous sommes maintenant rassurés, les gens adorent les morceaux et des personnes différentes aiment des morceaux différents. Certains préfèrent Endless song, d’autres U Turn, ou le Tunnel d’or, c’est assez éclectique. Et pour vous, quel titre représenterait le mieux cet album ? Aucun, pour moi, c’est un ensemble où il nous est impossible de sortir un seul et unique morceau. Quel a été le morceau le plus dur à faire ? Ca va paraître bizarre mais on n’a pas galéré. On a fait ça tranquille chez moi, dans mon studio, de a à z en prenant le temps qu’il fallait. Tout s’est fait très naturellement et surtout très rapidement. On mettait 1 ou 2 jours pour faire nos morceaux. Au contraire, c’était très fluide. Mister K s’est fait en one shot, j’ai pris la guitare et c’était parti, Simon a chanté, ça a donné ça. C’est cool, c’est assez rare, mais on s’entend aussi très bien, il y a une complémentarité énorme entre nous 2. Comment se passe l’écriture des morceaux entre vous ? Simon a ses textes et je n’y touche pas, je peux faire quelques remarques mais c’est très rare. Par exemple, au niveau de l’acoustique, il peut venir avec un refrain, je vais donc faire tout l’arrangement, on est assez complémentaire. Il y a des choses au niveau musique qui vous inspirent ? On écoute beaucoup de choses différentes mais on a aussi beaucoup de groupes qu’on écoute tous les 2. On a des influences multiples, et il n’y a pas un seul truc qui nous inspire. On est curieux et on a envie d’écouter différentes choses. U turn vous a fait découvrir. Comment ce morceau est il né ? C’est venu du piano. Simon avait un texte, au fur et à mesure, le morceau s’est construit comme ça. On s’est dit qu’on allait rajouter une guitare, après on a rajouté une programmation pour la batterie, on a mis des violons. Il n’y a pas eu de cheminement spécial. Un moment donné, j’ai posé la main sur le piano, et un peu par hasard, ça vient. C’est vraiment très naturel. On ne se dit pas qu’on va faire un morceau comme ça par avance. Le fait que ce morceau se retrouve sur la BO d’un film a pour vous été une superbe opportunité ? C’est clair, du jour au lendemain, ça a bougé. Ce n’est pas évident de se retrouver dans une maison de disques, surtout quand tu ne chantes pas en français. C’était pour nous hors de question. Avec le film, ça a accéléré tout, j’ai du finir l’album et le mix chez moi. On a du préparer la tournée et s’entraîner aux futurs concerts, c’est incroyable quelque part. D’ailleurs, j’ai l’impression que l’album dans son intégralité pourrait faire une très bonne BO de film… C’est marrant que tu dises ça parce qu’on écoute pas mal de choses avec Simon, et automatiquement quand tu écoutes quelque chose, tu as des images qui te viennent. La musique apporte des images et de la même façon, si tu enlèves la musique d’un film, il n’est plus du tout pareil. La musique peut parfois sublimer un film comme l’inverse. Pour moi, c’est complètement lié. Et pour nous, il y a la musique qui colle avec les textes. Dans War Flag par exemple, la musique suit vraiment les textes. La tournée va se préparer. Vous faites la tournée des Fnac, ça se passe comment ? On ne pense pas au côté promo quand on fait la tournée des Fnac, c’est surtout pour nous un premier contact avec le public. C’est énorme. A Paris, on pensait qu’il y allait avoir 50 personnes mais finalement il y en avait 350 ! Ca fait bizarre, c’est un peu comme un groupe qui sort un 2ème album ! Là, le premier album date d’une semaine. Ca fait du bien de voir que ta musique touche autant de gens. Pour les showcases, on tourne à 2 mais pour les concerts, il y aura une violoncelliste. On tenait à garder ce côté intime. On vous voit partout à la télé, la radio…Votre emploi du temps est chargé… Là, franchement, on n’arrête pas ! C’est bien que l’album est un aussi bon accueil, on ne s’attendait pas du tout à ça. Au départ, on a fait des morceaux comme ça juste pour se faire plaisir. Ensuite, on a eu 5/6 morceaux puis de quoi faire un album. On a alors démarché mais on a juste fait ça au départ pour se faire plaisir. Vous êtes sur myspace. Ce site est aujourd’hui incontournable pour tous les groupes ? Tu

Archive – Dour festival 2006

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Il y a encore eu des mouvements dans le groupe. Comment avez-vous trouvé votre nouveau chanteur? C’est Pollard qui est venu à nous, on faisait un concert à Vienne en Autriche il y a 2 ans et il est venu nous voir en backstage, pour nous dire qu’il aimait notre musique. On a continué notre tournée et on a rien fait ensemble à ce moment là, on s’est alors revu à Munich. Quand on s’est retrouvé sans chanteur, on a pensé à lui et on est retourné où il vit à Vienne, on a passé le week end ensemble. Il apporte de nombreuses idées au groupe sur scène, il apporte de bonnes mélodies et ça s’est fait très vite en fait. Il y a toujours eu beaucoup de mouvements dans le groupe mais Archive ne serait pas Archive sans tous ces mouvements je pense, c’est un peu le projet ! Quand on voit la pochette du nouvel album, on peut imaginer un peu une certaine évolution… Oui, on voulait continuer le groupe quoiqu’il se passe. Des choses ont changé, et on essaie toujours de faire la meilleure musique possible, tout en essayant de faire des choses qu’on n’a pas faites avant. On essaie toujours de procéder comme ça, ainsi le prochain album sera encore différent. Sur Lights, j’ai l’impression qu’il y a 2 parties différentes avec Lights au milieu qui fait un peu la transition… Au départ, on n’a pas cherché ça du tout, on n’avait rien planifié ensemble, on avait fait les morceaux tous ensemble, on a juste écrit les morceaux sans penser l’ordre dans lequel ils seraient mis sur le disque. Après chacun peut interpréter à sa façon. Pour moi, l’album est plus en un bloc, naturellement. On n’a pas fait les morceaux pour qu’ils se suivent non plus mais il est plus pour moi en une seule pièce. Quel a été pour vous le morceau le plus difficile à enregistrer ? Probablement Lights, il y a eu beaucoup de travail sur ce morceau. Le morceau est long alors il fallait rester concentré tout le morceau au moment de l’enregistrement, penser à tout ce qu’on devait y mettre, il y a une dynamique et beaucoup de choses différentes dessus. On ne l’avait pas beaucoup fait et écouté avant, on a pris le morceau comme ça, comme on l’a fait en ajoutant ensuite quelques parties de claviers. Musicalement, le morceau est très intéressant avec tous les instruments qu’il y a dessus. Mais il reste assez basique sans trop de productions. Vous avez également fait la BO de Michel Vaillant. C’est une expérience qui vous a intéressés et que vous souhaitez refaire ? C’est une discipline tout à fait différente de faire une BO de film, on doit beaucoup plus observer le film, on le regarde différemment aussi. On a du expérimenter nos arrangements beaucoup plus que d’habitude et on a demandé à pas mal de personnes ce qu’ils pensaient du travail qu’on avait fait sur ce film. On est reparti sur Paris pour la BO et la donner au producteur et au réalisateur. On ne savait pas toujours retranscrire les émotions ou on ne les ressentait pas toujours non plus, c’était différent de d’habitude. En tous cas, c’est quelque chose qu’on aimerait refaire, on sait comment çà se passe et je suis sûr que ça pourrait être très intéressant. Sur le site, vous proposez aussi aux gens de remixer un de vos morceaux ? Oui, je n’ai encore rien entendu là-dessus mais je suis sûr qu’il y a moyen d’entendre pas mal de choses nouvelles très intéressantes. On aime bien ça, ça montre comment d’autres personnes peuvent interpréter un de nos titres, ça nous donne une autre vision, j’aime quand les fans s’investissent. Vous jouez sur Dour, aimez vous l’ambiance des festivals ? Oui, on joue devant pas mal de monde, c’est très intéressant parce que dans la foule il y a toujours des gens qui ne te connaissent pas et qui te découvrent, ce qui est différent dans des salles plus petites sur les tournées. C’est aussi l’occasion de découvrir d’autres groupes. On voit beaucoup de concerts, on aime bien, sachant que effectivement c’est assez différent ! Vous avez une longue tournée ensuite… Oui, on part pour une très longue tournée, là après les festivals nous retournons tout de même un peu chez nous pour quelques jours. On a 2 concerts avec Massive Attack et on attaque en octobre/ novembre. On aura un peu de travail avant pour préparer les morceaux en tournée. C’est génial de partir comme ça, on est super content. Vous avez votre page sur myspace. C’est un média que vous comptez utiliser ? J’aime beaucoup myspace, C’est très réactif, je peux voir les réactions des gens, et découvrir beaucoup d’autres groupes. J’aime beaucoup ce média, il permet d’être directement en contact avec les fans notamment, sans barrières, et puis ça nous permet aussi de nous faire connaître aux gens qui ne nous connaissent pas, on rencontre pas mal de groupes qu’on ne connaissait pas, on en cherche et après on se les écoute dans le bus. C’est cool de chercher d’autres groupes. Tof

Archive – Aeronef 2004

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Vous revenez avec un album Unplugged. C’est toujours difficile de faire un album Unplugged car les morceaux sonnent de leur façon leur plus pure. Cet album, c’était une réelle envie de votre part ? On ne pensait pas faire d’album Unplugged. Rien n’était planifié. On a juste fait quelques morceaux comme çà pendant les sessions d’enregistrement de Noise. C’était un peu comme une simple répet. Pour nous, il n’y avait pas d’album qui devait suivre. On a tout fait en une prise. Si tu penses à faire un Unplugged, tu dois tout préparer avant. C’était sympa d’avoir l’opportunité de sortir un Unplugged, avec juste la voix et une guitare. Les morceaux sont dans leur forme la plus pure, effectivement. C’est là qu’on sait si la chanson est bonne ou pas. On n’a pas de gros son, trop de productions. La pochette rappelle aussi Noise… Oui, justement cet album était lié pour nous à Noise vu que ça s’est passé pendant l’enregistrement. Il y avait une continuité. Aviez-vous eu le temps de répéter un peu pour ces morceaux ? Non, c’était beaucoup trop court pour préparer. Mais, pour moi, on n’a pas vraiment joué Unplugged. C’est super beau. On a enregistré pas mal de morceaux et un titre comme Again ne sonnait pas bien. Pour d’autres morceaux pareil, ça ne rendait pas du tout. Le choix des morceaux a donc été plus simple… On a pris les morceaux qui marchaient et sonnaient bien. Ce n’est en fin de compte pas obligatoirement les morceaux qu’on voulait. Certains morceaux comme Fuck U se prêtaient bien à l’acoustique, on voulait pas mal de titres de Noise aussi. Il fallait que ça soit bon à l’écoute. Archive a un son qui lui ait propre. Est-ce important à votre avis ? Oui, c’est vrai que nous avons un son qui nous ait propre mais on essaie de le faire évoluer. Il y a une dynamique album après album, de l’émotion, les morceaux sont construits de façon dynamique. Les sons sont parfois assez bizarres, mais on aime beaucoup bidouiller avec la nouvelle technologie. Sur l’Unplugged, vous avez repris les Smiths notamment, est-ce un groupe qui vous a inspiré ? Je suis un grand fan des Smiths. Morrissey est une sorte d’idole pour moi. Ils ont été très importants pour la musique. Je n’ai pas encore eu l’occasion d’entendre le nouvel album si ce n’est un morceau que je n’aime pas trop. J’ai vu Morrissey en concert une fois, c’était vraiment bien, il dégage vraiment quelque chose sur scène. Aurais-tu aimé jouer dans ce groupe ? Oui vraiment. J’aurais adoré jouer avec les Smiths. Ils ont tant apporté pour la musique underground. Et que penses – tu des groupes anglais actuels ? Je n’aime pas vraiment. Pour Franz Ferdinand, je n’achèterai pas l’album mais ils sont bons en live. J’aime bien The Killers. Il y a actuellement beaucoup de groupes en The mais il n’y a pas beaucoup de changements. Il n’y a rien de nouveau, rien qui n’ait été fait auparavant. Beaucoup sonnent comme les Clashs. J’aimerais beaucoup entendre des groupes beaucoup plus intéressants. Il n’y a pas de challenge, les groupes ne reprennent que des vieilles recettes. Ils sonnent très 80, c’est comme un cercle et on y revient tout le temps. C’est difficile de se renouveler. Je suis fatigué d’entendre tout le temps la même chose. Noise sonnait beaucoup plus rock pourtant… Oui, plus que par le passé, mais çà changera encore pour le prochain album. Notre son évolue. On a beaucoup joué, travaillé, non stop en se concentrant sur le live. On a passé beaucoup de temps en tournée, et on n’est pas encore concentré sur le prochain album. Beaucoup considèrent Noise comme un album plus rock. Mais ce n’est pas parce qu’on utilise plus de guitares que çà sonne plus rock ! C’était plus un road movie. Et puis après dire que tel ou tel album sonne plus rock ou autres, c’est plus à mon avis une façon de classer ton album à la Fnac. En tous cas, je peux dire que le prochain album sera différent de Noise parce qu’on a creusé ce son à fond. Craig n’est pas là pour la tournée acoustique. Pourquoi avoir décidé de ne pas annuler la tournée ? On avait le choix de ne pas faire la tournée ou de choisir d’autres chanteurs. Comme beaucoup de personnes travaillaient sur la tournée, toute une équipe, le management… Cette tournée était importante pour nous, pour notre famille, çà coûte et rapporte de l’argent. Nous ne sommes pas au niveau où on peut se passer de cet argent. On a donc décidé de faire la tournée. Vous avez joué dans différents pays. Y a t’il des différences de réactions dans les pays où vous jouez ? Parfois, il y a des différences même dans différentes villes d’un même pays. A Marseille, c’est un peu étrange par exemple. Parfois, les gens passent beaucoup plus de temps au bar. Mais à Lille, c’est bien, Munich aussi. Pendant les concerts, çà dépend. Certains connaissent nos morceaux, et sont plus attentifs. On a la chance de jouer dans des pays où nous n’avons encore jamais joué. On ressent l’ambiance dans la fosse, s’ils sont contents ou pas. La dernière fois où nous sommes venus à Lille, c’était en première partie de Travis. Je n’aime pas ce qu’ils font mais les membres du groupe sont cools. J’avais été surpris parce que beaucoup de gens étaient partis après notre concert. Archive existe depuis longtemps maintenant. Pensiez-vous à ça au tout début ? On n’a jamais vraiment été suivis par les médias. On a des singles qui durent plus de 5 minutes ! On a toujours fait ce qu’on voulait, le fait d’avoir des fans est pour nous bien plus important, ils sont solides, et nous ont suivi au cours de notre évolution. Certains nous ont quitté parce qu’ils n’aiment plus notre musique qui avait changé, mais d’autres sont venus. Ils sont suffisamment intelligents pour