Naïve New Beaters – Interview

Le fait d’avoir gagné le tremplin CQFD vous a-t-il permis de vous lancer et confirmé votre envie de faire de la musique ? Cela faisait un an ou deux que nous faisions de la musique chez nous. Nous avions déjà fait une démo qui s’appelait Fat Love (l’un des titres de la démo). Mais le tremplin CQFD, c’est notre première médaille de guerre, nous l’avons obtenu en 2007 et oui ça fait toujours plaisir de se dire que quelqu’un pense à nous pour ce genre de choses. Suite au tremplin, vous avez fait la première partie de The Kills, comment avez-vous vécu cette expérience ? Il s’est passé beaucoup de choses entre-temps, nous avons sorti deux maxis en autoproduction, Bang Bang, qui s’est bien répandu sur la toile et Live Good, pour lequel nous avons eu tout un choix de clips faits par des copains, et qui s’est encore plus répandu que le premier. Parallèlement, on a beaucoup tourné avant même d’être signés par un label car nous étions en relation avec un tourneur qui nous a fait faire pas mal de dates, que ce soit à Paris, en Province ou à l’étranger… Participez-vous aussi à la création de vos clips ? Oui sur nos deux premiers clips, Bang Bang et Live Good. D’ailleurs notre troisième clip vient de sortir, sur le titre Just another day (visible sur le myspace du groupe NDLR). Comment s’est passé l’enregistrement de Wallace ? On travaille d’abord nos morceaux chez nous donc ça s’est principalement passé dans un canapé! Ensuite on a réenregistré pas mal de choses à Londres avec Clive Martin, avant de passer à l’étape du mixage, qui représente une partie importante de notre processus de faire un album, à Londres toujours avec Nick Terry, dont on apprécie beaucoup le travail. L’enregistrement de l’album a donc été une belle aventure en somme. Comment s’est passée la sélection du morceau Live Good en musique de publicité pour une célèbre marque de téléphones ? En fait c’est parce que j’avais acheté un téléphone de leur marque ! Non en fait ils avaient entendu notre titre et ça leur a plu donc ils nous ont envoyé la demande. Comme ils sortaient un téléphone spécial musique, ils se sont dit autant mettre de la musique qu’on aime sur un téléphone qu’on aime ! Qu’est ce que ça a changé pour vous en terme d’exposition ? Bah en fait du coup nos potes croient qu’on gagne pas mal d’argent donc on doit leur payer des pots tout le temps !Sinon, c’est sûr que comme on voyait bien notre nom dans la pub, cela nous a fait aussi beaucoup de copains myspace en plus. Vous avez fait des shows en Angleterre, ça fait un moment que vous vous exportez outre-manche, comment êtes vous accueillis par le public anglais ? En début d’année, on a fait deux festivals là-bas, le Great Escape et Dot to Dot et maintenant nous avons trouvé un tourneur là-bas donc je pense qu’on va être amenés à y aller assez souvent, pour notre plus grand plaisir d’ailleurs parce qu’à chaque fois qu’on arrive ils nous accueillent avec de la bière et des chips au sel et au vinaigre ! Mais bon c’est bien aussi de revenir en France de temps en temps parce que là on y a fait une tournée de neuf dates d’affilée ! On va finir l’année avec un bon nombre de dates au compteur ! Comment se passe votre tournée ? Vous avez des anecdotes, vos meilleurs et pires souvenirs ? On est encore en vie c’est déjà une bonne chose !David Boring : On m’a cassé une dent à un concert plage de rock à St-Tropez lorsque j’ai fait monter des gens sur scène, je me suis pris un coup de micro. Mais maintenant c’est bon on sait précisément à quel moment intervenir pour que ça ne se reproduise plus, et si au pire la personne ne comprend pas on peut toujours lui mettre un petit coup de taser (rires). C’est à la fois le pire et le meilleur souvenir ! Non le meilleur souvenir c’était au Mexique, avant même qu’on ait sorti un disque, on a rencontré des gens là-bas, ils nous ont fait jouer c’était fou ! Un autre bon souvenir c’est devant le parvis de l’hôtel de ville à la fin de Paris Plage où il y avait vraiment beaucoup de monde. Vous sentez-vous représentatifs de la ‘French Touch’, à l’instar de Air, Phoenix ou Daft Punk ? S’il y a moyen de devenir aussi connus qu’eux, avec plaisir. Ils ont des sacré jolies copines en plus. Comment qualifiez vous votre musique ? De la pop rapée avec des sentiments chaloupés, ça correspond à peu près. C’est une définition qu’on a mis du temps à mettre sur pied, du coup on est tous d’accord. Les mots sont vraiment pesés, même si c’était spontané. Au début on disait que c’était du naïve new beat mais c’est un peu trop précis, il nous fallait quelque chose de plus compréhensible. En fait le naïve new beat c’est ce qu’on fait, et la pop rapée avec des sentiments chaloupés c’est notre style musical. Vous rêvez d’être connus aux Etats-Unis, notamment en Californie, vous avez une stratégie pour y arriver ? Pour l’instant il y a environ trois personnes qui nous connaissent là-bas car on y a fait trois concerts donc l’ingénieur du son à chaque fois a pu apprécier notre musique. C’est un premier step. On aimerait surtout percer à Los Angeles pour finir dans un stade de foot américain, genre pour le Superbowl. Quelles sont vos influences, les groupes que vous aimez, ceux auxquels vous vous comparez ? Pleins de trucs différents. Déjà ceux auxquels on se compare c’est ceux avec qui on est en compet’.Pour ce qui est des influences, ce sont des choses plus anciennes.David Boring : il y a bien-sûr Queen, Freddy, c’est un pote, Will Smith aussi c’est un pote.Martin BB Luther King :ACDC,
Vive la fête

Vive la Fête: L’Essence du Rock’n’Roll Électronique La première fois que j’ai entendu le nom du groupe, j’ai pensé à une nouvelle compilation à boire (et donc à écouter que sous l’effet de l’alcool !) de Patrick Sébastien. Heureusement, non ! Vive la fête vient de Belgique, c’est un homme( Danny Nommens), une femme ( Els Pynoo), un couple, qui vit cent pour cent la rock’n’roll attitude (comme Johnny, çà doit être la Belgique çà !) dans un univers « branchouille » et très jet set du côté de Gand et d’Anvers. Un Mélange Explosif d’Influences Lui, bassiste du groupe Deus, elle, mannequin et artiste, font un rock très électronique influencé par les eighties, très efficace, avec des paroles très simples, un peu comme si Bardot ou Lio chantaient sur une électro puissante et radicale. Un Duo Trash-Glam et Électrisant Il y a un peu de Gainsbourg et de Birkin, de Elli et Jacno dans ce duo très trash-glam et très lunettes noires pour nuits blanches. Nuit Blanche : L’Évolution Vers l’Électro Nuit Blanche, c’est déjà leur troisième album (après Attaque Surprise et République Populaire) avec de moins en moins de guitares et de plus en plus de machines à faire danser et pourtant le couple n’a jamais été aussi rock qu’à l’heure actuelle. Une Intensité Brutale: “Noir Désir” Mention spéciale pour le titre Noir Désir où les cris de Els sont d’une violence incroyable sur un rythme à faire danser même Mémé Noël ! (Notons que le titre n’a rien à voir avec l’affaire Cantat, l’album étant sorti en Belgique bien avant). Un Cocktail Musical Inclassable C’est quoi ? Du rock indépendant, de la new-wave, de l’électroclash, de la chanson française, de la techno, en tous cas, tout ce que je sais c’est que c’est bon et n’attendez pas qu’il sorte au milieu des diverses compiles pour vous le procurer. www.vivelafete.be Deny
She Wants Revenge – Interview

Justin et Adam, les deux protagonistes de la formation She Wants revenge étaient de passage dans la capitale française lors d’une petite tournée, histoire de se frotter au public avec leur Rock ténébreux. Leur son est en effet un savoureux mélange entre Goth (Bauhaus, Sisters of Mercy…) et la néo-Romantique froide en provenance des States et qui secoue depuis un petit moment l’Europe. C’est gentiment qu’Adam s’est dévoué pour répondre à nos questions. La pochette de votre Cd est à la fois sensuelle et pleine de danger. Est-ce dû à l’artiste qui l’a réalisé ou à un choix du groupe ? Nous l’avons choisi ! Nous voulions quelque chose de changeant par apport aux autres productions. Quand tu la vois, tu te doutes de l’idée que cela traîne mais nous ne voulions pas passer de messages. La vengeance semble donc être cruelle. Elle a été jusqu’à vous faire donner le nom du groupe à votre album ? Nous avions juste besoin d’un nom. Quand nous avons commencé à travailler nous ne savions pas ce qui allait arriver, nous avions juste un récit de chansons. Tout est dans le titre. Heureux ? Oui, bien sur nous sommes heureux de notre musique. Nous avons passons énormément de temps à faire cet album, presque deux années. Y avait-il eu d’autres productions avant ? Oui, quelques mois avant la sortie de l’album, nous avons édité un E.P aux States devenu introuvable dans les magasins aujourd’hui. La production « She Wants Revenge », semble être à la frontière entre le Pop/Rock et le courant Gothik (L’original, celui des Bauhaus et autres Sisters of Mercy)… Je ne dirais pas cela comme çà, nous sommes différents du mouvement Goth. Nous faisons juste de la musique, les gens nous poussent vers les mouvements qu’ils veulent après et les journalistes veulent nous classer ! Il y a différentes influences car nous avons écouté beaucoup de musique. Vu de France, nous avons l’impression qu’il y a toute une nouvelle génération de groupes issus de la musique sombre, de poètes maudits qui émergent des Etats-Unis. En faites-vous partie ? Je préfère être classé comme cela plutôt qu’être mis dans un style. Pour autant, je suis assez d’accord avec cette définition. Mais nous, nous créons et nous n’avons aucun lien avec les autres groupes. Vous allez tourner en Europe pour la 1ere fois, non ? Oui, nous avons joué à Paris hier soir, mon premier voyage. Le public nous a apporté beaucoup d’amour et a suivi avec attention le concert. Ce fut un très bon moment. Nous avons joué à Londres il y a quelques jours et nous allons en Allemagne dans quelques jours pour deux dates. Est-ce un plaisir pour vous de venir jouer en Europe ou est-ce que cela vous a été imposé ? Non, nous sommes vraiment heureux ! Nous avons grandi avec de la musique qui provenait d’Europe. Nous avons l’impression qu’il y a de grosses influences Européenne dans votre production ? Oui, bien sur dans tous les styles, en musique, en Art, livres. Je l’ai déjà dit, tout ce que j’écoutais venait d’Europe. D’ailleurs, nous allons y revenir jouer en Europe , sûrement à Paris en septembre. En tout cas nous aimerions. Avant cela, nous allons joué dans des festivals d’été au Japon, en Australie… Vous êtes deux musiciens dans le groupe mais combien sur scène ? Effectivement, nous sommes deux dans She Want Revenge mais 4 lors des concerts. Cela nous permet de réaliser des choses intéressantes. Nous voulons transmettre l’émotion de notre musique au public! Vous avez joué en première partie de Depeche Mode et bientôt avec Placebo…. A qui le tour ? Nous avons tourné avec mon groupe préféré, tu te rends compte ! Tous les soirs, j’étais là en tant que spectateur et non en tant qu’artiste. Ce fut extraordinaire, et après nous allons jouer avec Placebo. Et les Cure ? Oui, les Cure, si on nous le proposait, je serais vraiment heureux. Tof
Starsailor

Vous revenez avec votre 3ème album qui s’appelle ‘On the Outside’. Est-ce que c’était pour vous le plus difficile à faire ou au contraire le plus facile vu que vous commencez à avoir l’habitude ? Je pense que c’était le plus facile à faire, on avait moins de pression par rapport aux albums du début. La production s’est faite très rapidement. Le plus dur sur ce disque est pour l’instant la promotion. Il y a beaucoup de compétitions et de plus en plus de nouveaux groupes. On a vraiment fait cet album sans aucune pression en tous cas. Quand on regarde l’évolution de Starsailor depuis le début de votre carrière, y a t’il quelque chose que vous regrettez ou vous feriez la même chose ? Le succès que nous avons eu au départ était extraordinaire. On n’a pas eu le temps d’en profiter beaucoup, tout est allé beaucoup trop vite. Maintenant, c’est plutôt intéressant car çà nous donne une très bonne expérience et on prend plus de plaisir avec le succès qui vient de nouveau. On fait attention à ne pas se prendre pour des stars. Quand vous avez décidé d’enregistrer ce nouvel album, aviez-vous une idée précise du son que vous souhaitiez avoir ? La chose la plus importante que nous voulions était de capturer l’esprit live qui ressort du groupe. On a pas mal de personnes qui nous disaient que notre son en concert était plus puissant que sur nos albums, c’était donc notre objectif que de capturer cette énergie et cette puissance là où nos précédents albums étaient plus produits et donc plus ‘cliniques’. Pourquoi avoir choisi ce titre de ‘On the outside’ ? Pour plusieurs raisons. Déjà, en tant que groupes, on se sent de plus en plus détachés par rapport aux nouveaux groupes comme Arctic Monkeys, Franz Ferdinand ou The Killers, qui n’ont pas grand-chose en commun avec nous musicalement. On a l’impression d’être plutôt unique dans notre style. De plus, on est de plus en plus concerné avec le monde extérieur. Il y a beaucoup de chansons introspectives également. La pochette peut rappeler çà justement, avec la barrière et les contrastes au niveau de la lumière… C’est un peu fait pour que les gens y réfléchissent. La barrière est symbolique pour dire que l’extérieur est loin. C’est assez difficile à expliquer mais c’est bien que les gens essaient de la comprendre. L’oiseau dans le ciel est un peu un hommage par rapport à un de nos anciens morceaux ‘White Doves’. Dans le livret, on ne voit que quelques phrases en guise de textes… On a voulu mettre quelques phrases importantes pour représenter chacun de nos morceaux. Les gens peuvent ainsi interpréter le reste des paroles comme ils le veulent. Les gens peuvent aussi toujours aimer les chansons si les textes ne les intéressent pas. Parfois, les gens sont déçus quand ils ont des textes qui ne leur plaisent pas. On a mis quelques textes qu’on était fier d’avoir, et qui étaient importants pour nous. On entend à la radio en ce moment ‘In the Crossfire’. C’était pour vous le single évident ? Oui, c’était pour nous le single évident. C’est le morceau qui représente le mieux l’album, avec un son plus agressif, c’était là où nous voulions aller et ce morceau reprenait tout çà. La chose la plus difficile est toujours de trouver le premier morceau d’un album qui donne une couleur et une ambiance par rapport à ce qui va suivre. Le reste de l’album doit suivre et être inspiré par ce premier morceau. Alors effectivement, on respecte beaucoup ce morceau. Peux tu nous raconter l’histoire de ce morceau ? On a fait ce morceau au début de l’enregistrement en studio. J’avis du mal avec les paroles sur ce titre. Une nuit, à Londres, j’écoutais la radio. Généralement, c’est plutôt du rock qu’on entend mais là j’entendais une femme avec son enfant crier dans le fond. Je m’endormais et le fait d’entendre les cris de cette femme et de son enfant m’a fait imaginer que je me réveillais dans une prison. Quand tu voyages à l’étranger, et plus spécialement quand tu regardes à la télé des nouvelles chaînes, tu es bien loin de tout ce qui se passe sur Londres, ça fait relativiser les choses. Comment composes tu habituellement ? Tu laisses venir les paroles ou écris dans l’urgence ? Souvent, on compose en groupe, en jammant, et les paroles n’arrivent qu’en dernier lieu. C’est important puisque çà termine le morceau alors j’écris et réécris le texte. C’est ce qui laissera un message pour la chanson. On écrit maintenant de manière beaucoup plus collective qu’avant où j’écrivais tout seul. L’année dernière, on a beaucoup entendu le remix de ‘Four to the floor’. Est-ce frustrant de voir que finalement votre morceau marche plus en remix que la version originale ? On était content de la version de ‘Four to the floor’ qui mettait bien la puissance de ce titre en avant. Ca sonnait un peu différemment aussi, alors je pense que c’était bien de montrer différentes faces du groupe avec les 2 versions de ce morceau. Le remix était beaucoup plus rock et dance, c’est ce qui était intéressant. Mais à la suite de ça, vous avez fait des télés avec la version originale, ce qui a pu déstabiliser certaines personnes qui ne connaissaient pas cette version… Ajoutez votre titre ici Ils reconnaissaient quand même le titre même si la version était différente. Ils aimaient la mélodie et finalement n’étaient pas trop déstabilisés par cette version. Ca a permis à une partie du public qui ne nous connaissaient pas de voir qui nous étions. Vous avez participé à Taratata… C’était fantastique. Il y avait Mick Jones des Clashs mais aussi Franz Ferdinand et bien d’autres. On a pris beaucoup de plaisir là-bas. Vous allez être en tournée française, y a-t-il des différences au niveau des publics ? Les français sont plus réservés et respectueux. Ils écoutent les chansons tandis qu’en Angleterre, les gens
Arcade Fire – Funeral

Un Tourbillon d’Émotions: “Funeral” par Arcade Fire Une véritable bombe atomique cet album ! Un rock unique et profondément harmonique, atmosphérique avec des émotions et des sentiments puissants tout autant que graciles, d’une élégance grandiloquente et spacieuse. L’Éclat des Quartiers : Une Histoire en “Neighborhoods” Un petit clin d’œil aux 4 ‘Neighborhood’, 4 morceaux portant le même titre, très différents au premier abord, mais tous liés par une certaine historique au final ‘Neighborhood 1’ (Tunnels) est une suite de petits sons de pianos légers comme des bulles de savons volatiles et multicolores, qui se rythme petit à petit de divers instruments plus ou moins connus, pour exploser enfin délicieusement et nous enivrer jusqu’au bout. La Voix Énigmatique de Win Butler A noter la voix de Win Butler très spéciale et intrigante, qui donne à tous les textes une grandeur incroyable, une voix fort mélancolique, dramatique et pourtant positive en même temps. Chaque chanson de ‘The Arcade Fire’ semble irréellement parfaites et démesurément belles, comme ‘Une Année Sans Lumière’ ou ‘Crown Of Love’ qui a une fin étonnante comme une œuvre de Mozart ! Éveil et Révolte: “Wake Up !” ’Wake Up !’ est comme un cœur d’anges coincés derrières les vitres du Monde, un chant particulier de paix, d’amour, de tristesse, l’impression qu’il donne est qu’il pourrait être jouer pour rassembler les peuples, en un seule âme, un seul cœur. C’est hyper troublant et émouvant, sur fond de guitares électriques, de particules de synthés sombres et possessives. Coup de cœur pour ‘Neighborhood 3’ (Power Out) qui est très original, avec des petits rythmes de samba exotiques, sur voile de xylophone très entraînant et furieusement enflammé. Un sacré bon morceau ! ‘Neighborhood 2’ (Laika) nous imagine des Pixies 2005, avec un instrument inédit, de l’accordéon, qui passe bien , se mêlant parfaitement avec guitare , basse , batterie et donne un relief surprenant à l’ensemble de cette compo fantastique, qui se ponctue aussi d’aspirations un peu japanisantes. Exploration de Sons et de Styles ’Rebellion’ est un peu plus électro au début que le reste de l’album, plein de synthés apaisants, de violons féeriques, de batterie par petites touches, d’une basse nappée et toujours la voix extraordinaire de Win Butler et des filles, qui enveloppent le tout avec beaucoup de charme et de subtilité. Un Véritable Feu d’Artifice Musical ’In The Back Seat’ fait penser à une Björk, mais à leur sauce évidemment, hyper sensuel, triste et déroutant. Ces êtres viennent peut-être d’un autre temps, d’un autre monde et ils révolutionnent le Rock !! Un vrai feu d’artifice de couleurs et de cohérence musicale, rare. Un vrai voyage au cœur d’une musique différente, qui se révèle au fil de l’écoute, qui brille par son authentique unicité. A ACHETEZ D’URGENCE !!! Vanessa
Marcel et son Orchestre

Si aujourd’hui, vous deviez changer quelque chose du dvd dernièrement sorti, ça serait quoi ? J’ai personnellement des regrets sur les 52 minutes du reportage. Le réalisateur a posé les mêmes questions à tout le monde à différents moments, il y a donc pas mal de redits, et beaucoup de parties de l’histoire de Marcel ne sont pas évoquées. On a trop délégué, on aurait du plus piloter le côté documentaire. On a fait plus des interviews informelles. Après en ce qui concerne la captation du concert, c’est Marcel à ce moment là. Vous bossez sur le nouvel album ? Oui, on est en train de chercher le titre. J’aimerais bien E=CM2, j’aime ce côté où on a encore 10 ans, je veux croire qu’on fasse tomber un barrage avec le chant des grenouilles. J’ai besoin de tout ça. Ma fille me demande des histoires et avec elle c’est toujours beaucoup plus simple que dans la vie. Parfois, ce n’est même pas plus compliqué que ça. Là, on est sur les routes depuis le 15 juin, on souffle un peu ensuite. On a passé beaucoup de temps pour l’album, et là il est au mix. A partir de novembre, on repart dans toute la France. Tu maîtrises mieux le studio maintenant ? J’aime bien, oui, et plus ça va, plus ça devient ludique. Tu peux mélanger plein de choses, participer à quantité de trucs. Ca commence à me plaire. Sur scène, on fait plus des trucs à l’instinct, sans savoir. En studio, on réécoute, c’est un métier différent et j’aime vraiment les 2. Il y a des morceaux que tu as marre de faire ? Ca dépend de qui mais bien sûr que oui. On en a retiré plein. On a au moins 70 titres et on en joue 20/22 sur scène. Des morceaux disparaissent, reviennent, on réarrange les titres. Là, on a ressorti ‘Comme un balai’, on en discute entre nous. Marcel et son Orchestre a aussi été un peu précurseur pour le patois chti. J’ai l’impression que les gens se sont un peu décomplexés vis-à-vis de çà depuis…. Je n’avais pas pensé à ça, mais peut être que oui. Je ne m’étais pas posé la question. C’est tant mieux qu’on s’en cache moins. Quand on a peur, c’est du repli identitaire. Le patois n’est pas un repli identitaire, c’est une culture dont il faut se nourrir. Il y a de la poésie dans cette langue. Je suis fan de plusieurs expressions. Enfin, vous vous étiez positionné contre le téléchargement sur le net. Quel est votre avis sur la licence globale ? Je ne sais pas, le téléchargement est un bel outil et parfois, il m’arrive de faire des cadeaux. Je veux juste garder le droit de faire des cadeaux quand je veux et avec qui je veux. Si j’ai envie, je le fais. Si j’ai pas envie, non… Ensuite, pour la licence globale, je suis pour à condition de l’étendre à tout le marché économique. Je donne 10 € par mois et j’ai le droit d’aller au resto quand je veux et y manger ce que je veux par exemple. Pourquoi cette licence serait pour la musique et pas pour le reste ? Quand on fait des concerts, on a besoin de techniciens et si on ne vend plus de disques, on ne peut plus avoir de techniciens si ce n’est en augmentant le prix des places de concerts. Les places de concert chères sont plus pour la variété où on ne fait qu’un concert par an. Nous, on aime aller voir des concerts au moins deux fois par mois. Alors si j’aime quelque chose, je le soutiens ! Il y a aussi le fait que le disque est trop cher. Militons pour avoir le disque moins cher ! Produire l’objet ne coûte rien, mais les frais de production pour un album sont à peu près de 50 à 60 plaques. On ne peut pas investir à fond perdu, ça serait stupide. Je suis pour la démocratisation culturelle, une culture accessible à tous. Maintenant, nous sommes dans une génération internet. Avant, j’attendais pour aller me chercher mon disque par mois. Aujourd’hui, les mecs téléchargent mais ont tellement de choses qu’ils n’écoutent plus. Ils ont une idée arbitraire des groupes et de la musique. Moi avec mon disque par mois, je me suis fait ma culture musicale. Maintenant, c’est une génération zapping, où on ne s’arrête sur rien. Au bout du compte, on arrive à une musique portable qui va être totalement dématérialisée et ça, je suis contre ! Il faut faire attention à ça ! Tof
Nada Surf

Interview de Nada surf au Zénith de Lille le dimanche 20 avril 2008 A l’occasion de leur présence sur l’affiche du festival des Paradis Artificiels, nous rencontrons Nada Surf. Matthew nous ouvre les portes de la loge pour une conversation à trois, marquée par l’émotion… Et la fatigue ! En effet, la tournée venant de commencer pour eux, ils arrivent à peine à Lille… Comment s’est passé l’enregistrement de Lucky ? Etait-ce différent des autres albums ? Non ce n’était pas vraiment différent, sauf que pour ce dernier album il n’y avait qu’une personne qui produisait le tout alors que pour les deux derniers, il y avait une variété de personnes (pour mixer, arranger, etc.). Avoir une personne qui s’occupait de tout et qui avait un son que j’aime vraiment l’a permis de lâcher le concept de production. Je pouvais donc jouer sans m’inquiéter. Sinon nous n’avons pas vraiment de feuille de route, il n’y a pas de direction prédéfinie qu’on essaie de suivre. Une petite différence est que j’ai finalement écouté une tonne de K7 que j’avais, parce que très souvent, quand je compose quelque chose je sors mon magnétophone, j’invente un petit truc, 20 minutes, trois heures, je sais pas, et très souvent quand j’ai fini je ne réécoute jamais. Ce sont des tonnes de K7 avec plein d’idées musicales. La raison pour laquelle je ne réécoute pas, c’est parce que 98% du temps, c’est médiocre et s’écouter comme ça c’est dur car ça me met la pression et j’ai l’impression de rater. Cette fois j’ai écouté 20 K7 et j’en ai retranscrit. Il y a une partie des morceaux qu’il y a sur ce disque qui date d’il y a 10 ans ! J’ai le sentiment d’avoir rattraper le chemin Dans la dernière interview avec Tof de Rock In Chair, il a demandé à Daniel ce qu’il prévoyait pour le prochain album (qui est aujourd’hui Lucky). Il avait répondu qu’il aimait bien les sons électro et que ça l’intéressait… C’est bizarre, non ? Vous n’avez pas du tout exploité la brèche des sons électro, c’est différent de Nada surf … Je me demande de quoi il parlait ! Peut-être…ça ne m’aurait pas surpris s’il avait dit un son électrique, un son lourd, tu sais comme on n’habite plus dans la même ville, lorsque nous répétons, c’est pendant un mois. Il y avait des moment où on n’avait pas assez de matière et on commençait à inventer des trucs dans la salle de répétition, et quand on invente des trucs c’est surtout moi qui impulse quelque chose comme du « faux métal » car c’est plus facile d’inventer des trucs aux sons lourds. On avait donc beaucoup de morceaux très lourds et avec le temps je me suis dit que je ne croyais pas que j’allais finir ces chansons car elle ne sont pas nées avec une âme et donc ça ne m’intéresse pas. J’en ai fini une ou deux. A mon avis c’est dans le sens où il pouvait ajouter des petits sons de sampler sur certains morceaux. Ah oui donc oui peut-être… Les mots me manquent… Avec ces K7, en fait il me manquait une ou deux chansons à la fin et donc j’ai passé mon temps à faire ça et non pas à construire, peut-être pour le prochain. Là vous n’êtes plus signé chez une Major, qu’est ce que ça change dans votre création ? Dans notre création… On est indépendant depuis the proximity effect, même si quelque chose est distribué par Virgin dans un pays, on est vraiment indépendant et c’est beaucoup mieux. Ca ne change rien dans le moment de création car c’est un moment de liberté mais pour finir les chansons, personne ne s’en mêle. Lorsque nous avions fini the proximity effect, notre éditeur avait une bonne oreille et même s’il ne portait jamais de costumes il en portait un dans sa tête et ce n’était pas marrant. Il y a des moments pour des critiques constructives mais pas quand ça va ! Tout va très bien depuis 10 ans maintenant. Vos chansons ont été reprises pour des séries, des films… Est-ce que vous allez écrire pour un film, faire un B.O. ou avez-vous été contacté pour en créer une ? Oui, je ne sais pas pour une bande originale, un jour peut-être, il y a une chanson sur le disque qui s’appelle ‘here goes something’, c’est une chanson que j’ai écrite pour un film en anglais qui s’appelle ‘the Martian child’, avec John Cusack On était dans une salle de conférence avec des gens de la Fox et ils m’ont demandé si je souhaiterais écrire une chanson pour une scène. C’était tout nouveau pour moi ! Ca s’est passé il y a 3 ou 4 ans lorsque Ira et moi avons fait une petite tournée, on a joué pour des directeurs artistiques dans leurs bureaux. Je venais d’avoir un fils et on a laissé ça pour un moment, je suis parent seul, je ne suis pas avec la mère de mon fils. Dans cette salle de conférence, ils m’ont demandé si je voulais écrire une chanson pour une scène qui parle d’un homme qui a un enfant et a une situation pas exactement « normale » et adore son enfant, sa vie change, etc. Il a presque décrit ma vie et j’ai dit oui, il ne savait rien à propos de ma vie personnelle, c’était encore dans une période où je ne parlais pas de mon fils. J’étais choqué de cette demande mais naturellement j’ai écrit cette chanson que j’adore, c’est presque ma chanson favorite sur le disque, sans m’envoyer des fleurs, c’est juste que j’adore le sentiment qui parle de « sa majesté » et ce que je dis, c’est que même si un roi finit toujours par être un dictateur, dans l’idée romantique d’un roi c’est le seigneur qu’on aime, pour qui on vit, on le sert et on l’adore. Comme tout le monde, enfin surtout les gens
Phoenix – Interview

C’est en pleine actualité que nous rencontrons les gens de Phoenix. Pris entre la sortie de leur album “it’s never been like that” en ce début de mai 2006, le film de Sophia Coppola « Marie-Antoinette » en salle fin mai où le groupe apparaît sur la B.O et la tournée mondiale qui commence, une pause promo sur Paris s’imposait pour parler de cet ensemble d’actions artistiques fortement intéressantes.Rencontre avec Deck avant que le marathon ne débute. Lors de votre entrée en studio pour ‘it’s never been like that’, souhaitiez-vous expérimenter des sons et des expériences nouvelles ? Ou plutôt de jouer dans la continuité de Alphabetical et du live ? Nous repartons toujours sur de nouvelles bases, un nouveau travail. Comme pour chaque album, nous avons travaillé différemment. Comment est venu le choix du titre ‘it’s never been like that’? Nous avons chercher longtemps après un titre pour cet album, sans jamais tomber d’accord. ‘it’s never been like that’ avait été noté sur un coin de table. Et un jour, nous nous sommes dit, c’est celui-là qu’il nous faut. Il a finalement fait l’unanimité. L’écriture de l’album s’est faite juste après la tournée ‘Alphabetical’. Vous aviez besoin de vous remettre de suite au travail ? Oui, l’album a effectivement été travaillé juste après surtout pour rester dans la dynamique de la fin de la tournée précédente. Nous voulions le commencer tout de suite. Surtout, nous ne voulions pas renouveler l’expérience d’attendre trop longtemps entre deux créations comme ce fut le cas avec nos deux premiers albums où il y eu 4 années entre les sorties des deux productions, bien que le second album fut travaillé dès la deuxième année. Ce nouvel album suit l’album live sorti précédemment. C’est cet album qui vous a donné envie de faire ce son un peu live sur ‘it’s never been like that’? Non pas vraiment. Nous voulions ce son pour cela l’album a été enregistré en partie dans un format «live », ce qui donne cette qualité. Vous avez enregistré et produit l’album sans aucune participation extérieure, vous aviez une idée très précise du son… Pourquoi ce choix ? Une seule personne extérieure est intervenue sur cette production, celle avec qui nous travaillons depuis la première production. Mais ce n’est pas exceptionnel, c’est dans notre façon de travailler. Nous aimons réaliser les choses comme cela. C’est notre caractère. Quel est pour vous le morceau le plus représentatif de l’album ? Peut-être le single qui nous correspond bien. Il est un peu à l’image de tout ce qui nous est arrivé depuis 2 années, que ce soit en positif ou en négatif. Mais en même temps, tous les morceaux représentent vraiment ce que nous sommes. Vous venez de Versailles, scène qui fait parler d’elle depuis une décennie maintenant… Oui, effectivement. Et en même temps, Ce n’est que lorsque nous sommes arrivés sur Paris que nous avons découvert le nombre de groupes de qualité qui existait à Versailles. Nous pensions être les seuls ! Maintenant, nous entretenons de très bons rapports avec Le groupe Air Vous jouez partout dans le monde (au Mexique notamment) Y-a- t’il des différences entre les publics ? La tournée au Mexique ne commence que dans quelques jours. Mais oui, il existe des différences entre les publics. Dans la façon d’applaudir par exemple, certains le font en rythme d’autre n’importe comment. Quel morceau avez-vous le plus de plaisir à jouer en live? Toujours les morceaux du dernier album même si nous avons toujours autant de plaisir à jouer les anciens. Vous participez à la B.O. du prochain film de Sofia Coppola’ marie Antoinette’ (pour info, le chanteur est avec Sofia Coppola…)Est ce que c’est un travail diffèrent que de faire une B.O. de film ? Ce n’est pas notre première participation à une B.O, nous avions déjà eu cette occasion à plusieurs reprises, dont déjà une apparition dans l’avant dernier film de SoFia. Tu sais, c’est très simple, on nous demande un titre ou plutôt ils choisissent un titre et après, nous demande notre accord. Mais pour le Sofia Coppala, c’est une création spécifique qui s’intitule « Ou boivent les loups » ? www.wearephoenix.com
Tryo – Interview

Tryo nous ouvre les portes de son quartette. Dix ans d’existence, cela se fête. Tryo a décidé d’enflammer les dix Zénith de France. Vingt dates, dont Lille, jeudi 10 et vendredi 11 novembre 2005, attendues avec impatience par un public amoureux. Car après une pause concert d’un an, Tryo remonte en scène pour une série de concerts désarçonnants, de grosses fêtes, avec surprises au menu (mais motus et « Bush » cousue !) Une Rencontre Simple et Revendicative Accueillis par Bibou, le producteur exécutif du groupe, nous patientons, quelques minutes, jusqu’à l’arrivée des artistes. Avant le show reggae acoustique, les artistes nous retrouvent dans leur loge pour une conférence de presse, à l’image scénique du groupe : simple, décontractée et revendicative. Un vrai bonheur. Des Souvenirs et des Réflexions C’est Christophe Mali qui nous retrouve le premier, habillé de son enthousiasme, pourtant mêlé à une timidité et à un trac perceptibles. Nordiste d’origine, ses parents sont, coïncidence, de la région lilloise. Pour “Mali”, « c’est un réel bonheur de venir rejouer ici. Je garde un souvenir merveilleux de Lille. Le souvenir d’un public particulièrement chaleureux, unique en France ». Quand nous lui suggérons les débuts de la formation, c’est d’ailleurs « le premier concert au Splendid de Lille, pour le festival les Rockeurs ont du cœur » qui lui vient à l’esprit. Et « ce public, déjà si réceptif à leur musique »…Peu après le début de l’interview, c’est au tour de « Ghizmo », puis de Danito de nous honorer de leur présence. Mali poursuit : « C’est hallucinant de se produire devant 7 ou 8 mille spectateurs à chaque fois. Même si on aime les petites salles, c’est aussi un réel plaisir de se retrouver devant une telle assistance. C’est un peu comme lorsqu’on reçoit quelques amis pour un petit repas et que de temps en temps, on fait un banquet avec beaucoup plus de monde. Ce n’est pas pareil et on est aussi content. Maintenant, on est excités à cette idée mais sereins désormais »… De la Rue aux Zéniths : L’Évolution de Tryo La question des 10 ans est évoquée… et Ghizmo de se souvenir comme si c’était hier : « Il y a dix ans, on jouait à la MJC et on enchaînait les concerts dans les bars… On répétait dans un square. 1995, c’était l’année de la reprise des essais nucléaires à Mururoa (Polynésie française) à la demande de Jacques Chirac. Nous avons joué une année entière dans les troquets. Il n’y a pas de secrets : il faut jouer pour être reconnu. Même si cela devient de plus en plus difficile pour les jeunes de se produire dans ce genre d’endroits, car « le réseau des bars » est en train de tomber petit à petit et que les scènes indépendantes viennent à manquer. Engagement et Reconnaissance Du succès grandissant, ils n’en ont eu conscience, qu’à partir du moment où « Bibou, qui envoyait les disques aux vendeurs, nous a dit qu’on avait dépassé les 15 000 ventes. Un record pour un disque autoproduit. Mais on ne voulait pas faire un tube, et rien après. On veut durer. On a beaucoup de choses à dire ! » Voix des Jeunes et Enjeux Sociétaux Sur les débordements urbains récents, Ghizmo s’insurge : « Le gouvernement a allumé le feu. Il y a un malaise. On enlève des postes d’éducateurs là où on en aurait besoin. On supprime les subventions des associations… Le gouvernement a ce qu’il mérite en ce moment ».Mali se dit « très fier que le groupe soit considéré comme un exemple pour les jeunes dans la façon d’être et dans les revendications des textes ». Et Ghizmo de se rappeler au bon souvenir de Renaud, dont les idées lui ont ouvert la voie. Il poursuit : « On est en train d’anéantir la biodiversité. C’est très inquiétant. Greenpeace et d’autres associations nous accompagneront sur la tournée pour essayer de sensibiliser le plus grand nombre sur ces sujets qui nous concernent tous ». Projets à Venir La tournée s’achèvera, en France par le Zénith de Paris, les 6, 7, 8 et 9 décembre. Ensuite, Tryo s’envolera pour Montréal, avant de s’éclipser à nouveau, durant un an, pour « se ressourcer, vivre de nouvelles expériences et emmagasiner de nouvelles énergies… avant de se retrouver ».Christophe Mali nous confie la sortie d’un album solo le 20 mars prochain (www.christophemali.com) et Ghizmo, celle d’un album avec un ancien des Taraceboulba et un ex Manau. Il nous dévoile aussi son intention de coproduire plusieurs jeunes artistes. De jeunes artistes « qu’il faut soutenir, surtout à leurs débuts, en achetant les albums, et non en les téléchargeant sur Internet ». Et Ghizmo d’enfoncer le clou : « Un artiste n’est pas un produit consommable gratuitement ». Mais, pour des artistes comme les Tryo, peut-on véritablement parler de « consommation » alors qu’il s’agit plutôt de dégustation… à savourer sans modération !
AaRON – Lille Interview

Interview Lille Théâtre Sebastopol Lille 2007 Il y a eu un gros buzz autour de vous depuis la sortie de l’album. Est-ce quelque chose que vous aviez pressentie ? Non, pas du tout. On ne pensait même pas faire un album au départ, on faisait juste des morceaux comme ça au fur et à mesure. On a été propulsé du jour au lendemain sans rien comprendre. On a vu ce qu’il s’est passé sur le single mais on n’imaginait pas que les gens allaient nous suivre. C’est vraiment une bonne surprise pour nous. En plus, on se demandait si les gens n’allaient pas s’arrêter à notre single mais finalement, ils nous ont suivis sur l’album aussi, on a même vendus plus d’album que de singles ! Ca nous fait super plaisir, même en concerts, où les gens ne viennent pas seulement pour écouter Lili. Il y en a d’autres qui sont plus forts. C’est super pour un groupe de voir que les gens viennent pour d’autres morceaux ! Beaucoup de concerts sont notamment complets. Il y a une pression quand même… Mais qu’il y ait une ou beaucoup plus de personnes, la pression est permanente. C’est une bonne pression et c’est agréable de faire beaucoup de dates d’affilée. On voit les réactions des gens qui varient selon les régions. C’est marrant de voir les réactions différentes sur les morceaux suivant la région, la salle. L’écoute est complètement différente. C’est aussi ce qui est intéressant en live, ce rapport avec le public. Ce qui est génial, c’est qu’on ne sait jamais trop à quoi s’attendre. Justement, ce soir, vous jouez dans un théâtre… Oui, tu es complètement influencé par les endroits où tu joues. En quoi ça peut modifier votre façon de jouer ? Je ne sais pas trop, l’endroit parle aussi de lui-même et le public est un peu conditionné. Là, les gens arrivent dans une ambiance et tu as encore plus l’impression de traverser le lieu. On est tous conditionné dans une certaine atmosphère. On se regarde et on voit ce qu’on fait sur scène, sans rien préparer à l’avance. Vous veniez d’horizons très différents avant de former Aaron, même musicalement… C’est une superbe aventure qui nous est arrivé mais on n’aime pas se concentrer sur une seule chose. On a toujours eu plusieurs cordes à notre arc et dans la musique c’est pareil. J’ai toujours fait des trucs qui n’avaient rien à voir à côté, comme dans Mass Hysteria. C’est très important, il y a le cinéma aussi, la peinture. Mais je pense que quand tu es créatif, je n’en connais aucun qui ne s’arrête qu’à une seule chose. C’est dangereux les puristes à mon avis. Si tu as quelque chose de créatif en toi, à priori tu es ouvert à pas mal de choses, je crois. C’est très dangereux de se regarder le nombril et de s’enterrer. Sur cette longue tournée, s’il y avait un meilleur et un pire souvenir, ça serait quoi ? Le pire, c’est un soir où on a failli annuler le concert parce qu’il pleuvait des cordes. Le matériel était à nu, on ne pouvait pas trop laisser le matériel comme ça. Le concert a été retardé de 25 minutes. Il y a eu un court-jus un moment dans le micro puis un trou dans la scène où je me suis fait super mal. Mais c’était tellement n’importe quoi qu’on était mort de rire. Ca aurait pu être un très mauvais souvenir, les gens le voyaient d’ailleurs, rangeaient leurs parapluies, le ressortaient. Il y avait de la boue partout. C’était rigolo finalement. En ce qui concerne le meilleur souvenir, il y en a beaucoup parce que tout a été une première fois, mais je retiens la date aux Bouffes du Nord où j’avais toujours voulu aller étant petit et là on y a passé 4 jours, et le Paléo festival où on a joué devant 14000 personnes entre Arcade Fire et Bjork. Il y a beaucoup de choses. Et quel a été le moment le plus inattendu ? Justement le Paléo festival. On n’était même pas sur scène que les gens étaient complètement hystériques. On n’entendait rien, il y avait le même nombre de gens à côté du chapiteau et à l’intérieur, on voyait même des gens sur les collines. Un truc de dingues, ça te donne une énergie folle, c’était génial ! J’avais tellement d’énergie que je me disais que j’étais prêt à lever mon piano d’un doigt !lol ! Vous avez eu l’occasion de discuter avec certains groupes sur ces festivals ? Oui, ça dépend des fois. On a été programmé souvent avec Abd el Malik donc on se retrouvait souvent ! Sur les concerts, beaucoup de gens viennent donc pour l’album en entier mais beaucoup viennent juste pour U turn… Franchement, je ne sais pas, je me demande. Je te jure qu’avec les réactions qu’on a, on peut se le demander. Des gens chantent sur les morceaux et je n’ai pas l’impression que beaucoup ne viennent que pour ça, en étant honnête. L’album a mieux fonctionné que pour le single, les gens connaissent plus l’album que le single, à mon avis. Vous pensez déjà au prochain album ? On commence à y penser. On fera une pause pour pouvoir se concentrer dessus, on verra si on a des choses à dire. Il ne faut pas sortir un album parce qu’il faut sortir un album. On doit avoir le temps de se poser pour créer. Quand vous créez, vous cherchez le morceau parfait ? Non, on cherche un truc qui corresponde à l’idée qu’on a envie de développer, qui nous plait. Aucun morceau n’est parfait, ça serait chiant sinon. Je n’aime pas la perfection. La nomination pour le prix Constantin vous fait plaisir ? C’est très étrange d’être nommé là, même d’avoir le NRJ awards. C’est génial parce qu’on a une écoute de gens différents. C’est assez fascinant de voir ça, en tant que spectateurs, parce que je pense qu’on
