M Koeur

M Koeur

Crédit photos: Vanessa Lhrx / M Koeur Bonjour Sylvain, alias M KOEUR. Est-ce que tu peux nous expliquer un peu ton parcours ? Moi ce qui est marrant, c’est que je suis tombé dans l’art par hasard. J’ai eu de la chance, parce que finalement je me fermais la porte au départ. Et puis, au gré d’une rencontre amoureuse… Hop je tombe dans la peinture! Après, ça commence par des petits bidouillages, comme vous avez vu. Par exemple sur la boîte aux lettres et ce genre de choses etc. Mais assez rapidement sans y réfléchir, je trouve mon identité: ‘Je dessine ce COEUR.’ Je me rappelle très bien, c’était une période où je réussissais bien à gagner ma vie. Mais au final je n’étais pas satisfait de ma vie en général. Il y avait le confort, mais je me dis: ‘si c’est que ça, bof, c’est pas fou. ‘ Tout ça m’amène à faire un atelier méditation.  Ce processus m’a mis sur la voie, c’est une histoire de cœur, finalement. J’étais trop cérébral à l’époque, et quand tout passe par la tête, on passe à côté du plus gros de l’expérience. En société ça marche, on sait coller les bouts, mais il manque un morceau. Et à ce moment-là, il y a un soir où ça prend forme. Je dessine le fameux cœur un peu biscornu. Franchement au début je ne sais ni peindre ni dessiner. Je mets sa couronne au coeur et pour moi: ‘c’est le symbole’. Le cœur revient en avant dans ma vie. À partir du moment où c’est devenu une évidence, il y a ce lien qui est fait. Maintenant, ça continue d’être de plus en plus vrai. Et justement, on parlait de tes créations: Il y en a de plusieurs types. A quel moment tu choisis l’un par rapport à l’autre ? Justement, c’est par rapport à mon état. En fait, je vais choisir ce que j’ai envie de faire sur LE moment parce que tout simplement, j’ai remarqué que ça va être très simple pour moi de peindre ce que j’ai envie tout de suite.  Par contre, si je pars sur une série qui ne me parle plus trop pour l’instant ça sera un autre fonctionnement. Et ce n’est pas dit qu’elle ne revienne pas. Elle revient toujours. Ça va être fastidieux. Je vais dire: ‘ Ouais, bon, ça ne marche pas et tout ‘ ! C’est un truc que j’aime aussi dans la vie. J’aime me dire que ce qui est plus facile à faire, c’est ce qui me passe par la tête en premier, ce qui me donne ENVIE, ce qui me donne de l’énergie.  Si je me contrains c’est pas top. Je pense qu’on a tous pas mal de moments dans la vie où on se contraint et il faudra apprendre comment on fonctionne. Qu’est-ce que c’est pénible ! Alors qu’à la place on peut passer un bon moment. C’est vrai que je marche beaucoup comme ça la peinture, c’est ça. C’est comme ça qu’il y aura une énergie, qu’il y aura quelque chose de VRAI dedans. Je pense que je suis dans ta question. Et au niveau des supports, tu les choisis comment? Par exemple tu choisis soit sur tableau, soit à l’extérieur ou sur les fresques. Pourquoi l’un et pas l’autre ? C’est un petit peu la même chose pou moi. J’aime autant la fresque que l’atelier et la toile. En général j’aime beaucoup créé sur la toile. Après j’aime bien des supports un peu plus originaux aussi. Si on parle des travaux qu’on expose à la maison ou dans des entreprises ou autres par exemple. Il y a une fois j’ai dû trouver un support qui serait adaptable dans une cave à vin, Là, j’ai trouvé un support inoxydable, un beau support. C’est vrai que j’aime bien la finition et que tout soit beau etc. Genre en exemple la caisse américaine, etc, j’aime tous ces détails là. À part ça on en revient à l’ENVIE. Par exemple si j’ai envie de m’évader de mon atelier, je vais choper un mur dehors. S’il n’y a pas de projet particulier, je vais me faire plaisir et je vais partager aussi. C”est vrai que je rencontre pas mal de monde dans la rue au hasard quand je suis là-bas et je sais que ça plaît. Dans ces moments là je n’ai pas de questions à me poser. Tant que je fais ce que j’aime et que je me donne à 100 %, je sais que ça sera bien reçu. C’est vrai que c’est une chance parce qu’autrement, il pourrait avoir une retenue et se dire « Ouais, bon… »… Mais là, comme je suis bien accueilli, ça va. C’est vrai que c’est une grande chance pour moi, j’insiste là dessus. Et comme c’est toujours hyper coloré, il y a déjà eu des fois où tu t’es dit « Non, aujourd’hui, je veux voir son côté sombre. » Ça t’est déjà arrivé ou pas ? En fait, moi, j’aime bien tout explorer. Ce que je me dis c’est qu’il y a des lieux dans lesquels les couleurs ultra flashy, ça ne va pas être approprié. Pour autant, je n’ai pas envie de dire « Non, désolé, j’utilise que ces couleurs. Finalement j’ai appris à toutes les aimer, à me dire « Tiens, celle-ci, je n’ai jamais essayé. Qu’est-ce que j’en ferai ? » Et puis finalement, je suis super content. Donc, j’aime m’adapter aussi. Il y a quelque chose qui revient régulièrement dans mon travail, particulièrement en fresque (mais c’est vrai aussi là où sont dessinées les toiles) En fait si l’œuvre est réussie, c’est une chose. Mais si l’œuvre ne s’adapte pas dans son environnement, disons qu”elle ne sera peut-être pas aussi belle. Non, on n’y sera pas. Il faut que ce soit fluide. On se dit « Bon, j’apprécie. » Après on peut aussi avoir le droit de se dire ” Je casse l’environnement ” ! Par exemple, je vais ramener un gros truc rouge et ça peut être tout à fait LE choix à

Mos’Art

mosart

Nous sommes aujourd’hui avec Mos’art. Alors, pour les personnes qui ne te connaissent pas encore, est-ce que tu peux expliquer rapidement ton parcours jusqu’à maintenant ? Moi je m’appelle Adrien, Mos’Art, j’ai bientôt 39 ans. J’ai commencé dans le graffiti, comme un peu tous les jeunes dans les années 2000, à taguer des ponts, des trains…J’ai toujours gardé le même nom, mon surnom c’est Mos, à la base. J’étais quelqu’un qui était toujours dans la lune, un peu dans mes pensées. J’adorais dessiner, et donc on m’appelait Cosmos, et avec les années, mes potes m’ont appelé que Mos.Et après quelques années , j’ai un peu tout arrêté, puisqu’on grandit, il y a les études, les machins. Et au début 2010, à 25 ans, je m’y suis remis, tout doucement. Comment t’est venue l’idée d’utiliser des pochoirs ?​ Ala base je faisais tout à main levée, et j’ai découvert le pochoir un peu par hasard, en allant à la braderie de l’art, en 2008 ou 2009. Et je suis tombé sur The Dude Company, et Étienne Bergot, qui faisait des pochoirs. Ca m’a fasciné, cette façon de faire, et sa qualité de dessin sur de si petites surfaces.Quand on travaille avec la bombe, on est obligé de faire des grandes surfaces, sinon ça ne peut pas être net. Et là j’ai découvert qu’avec un pochoir, une fois qu’il était bien découpé, il suffisait de le poser, mettre un coup de bombe et ça faisait place nette. J’ai été subjugué par cette technique que je ne connaissais pas du tout.J’ai alors essayé de me renseigner un maximum sur internet, en allant interroger d’autres artistes qui faisaient cette technique. Et après je me suis essayé à cette technique, et tout doucement, en faisant un premier portrait, Gainsbourg, Joey Starr. Et au fur et à mesure j’ai acquis une certaine technique qui m’a permis de continuer. Précédent Suivant Ta technique a du bien évoluer depuis les premiers essais ? A la base c’était vraiment du pochoir multicouche que je faisais. C’est à dire que je prenais une photo que je décomposais en 6 couleurs. Du blanc au noir avec 4 nuances de gris au milieu.Je venais superposer les couches de pochoir. Mais ça c’était bien pour faire des tableaux. Pour peindre dans la rue c’est beaucoup plus compliqué.Parce que chaque couche de séchage réclame à peu près une vingtaine de minutes. Donc pour peindre dans la rue c’est un peu grillé et il nous faut 1h, 1h30 pour faire un tableau. Du coup j’ai cherché une autre technique qui me permettait d’aller beaucoup plus vite.Pour pouvoir peindre dans la rue. Et donc je suis parti sur la technique du 1 seul pochoir. Que ce soit du blanc ou du noir généralement.Si je peins sur du foncé je fais du blanc. Si je peins sur du clair je fais du foncé, donc du noir.Et du coup ça m’a amené aujourd’hui ici à peindre plus de 300 portraits dans les rues de Lille en 2 ans. Et donc quand tu prépares un pochoir justement, ça te prend combien de temps ? Avec l’expérience, en voyant une image, même ton visage, je peux tout de suite imaginer combien de pochoirs il va me falloir pour que ce soit à la fois réaliste et pas trop. Parce que moi j’aime bien que ce soit pas trop réaliste. J’ai déjà vu des pochoiristes qui mettent 20 pochoirs, c’est possible.Mais des fois entre deux nuances de gris, tu ne vois même pas la différence. Moi je préfère fusionner toutes ces nuances et avoir 4-5 nuances pour que ça ne ressemble pas trop à la réalité. Que le visage soit ressemblant, mais qu’on voit que c’est une technique différente et qui permet d’avoir quelque chose de plus saccadé qu’un truc trop réaliste. Les endroits où tu vas mettre ton œuvre, tu les repères à l’avance ou ça se fait comme ça ? Ça dépend. En fait moi j’ai beaucoup fait sur les tableaux C’est vrai que maintenant j’ai beaucoup de pochoirs qui sont adéquats puisque c’est des formats standards, c’est très simple à retrouver. Mais après sinon ça m’arrive aussi quand ce sont des endroits que je côtoie régulièrement, que je vois un super spot, je vais le mesurer pour avoir le pochoir qui va parfaitement s’imbriquer dans le spot que j’ai vu. Mais après ça se fait aussi comme là, j’étais voir un ami à la Gorgue ce week-end et en revenant je suis tombé sur un spot magnifique à un feu rouge et je l’ai peint direct.Tu pourras le retrouver sur ma page Facebook. Mais c’est ce que j’adore, moi je vais très rarement, à part si c’est une commande, à un endroit pour peindre. Moi je me balade comme je viens ici et des fois je tombe sur une pépite que je n’avais soit pas repérée, soit un nouveau truc qui vient d’être installé.Du coup il faut toujours être équipé dans la voiture. C’est ça, moi j’ai toujours 50 bombes de peinture dans la voiture et j’ai toujours 200 pochons dans la voiture ! Il ne faut pas que ce soit une surface lisse ? Si, il faut que ce soit lisse, mais après même si c’est un peu granuleux ça va. Sinon c’est possible de le faire mais il faut travailler différentes techniques, il faut vraiment venir le coller comme un autocollant et après venir le peindre. Mais oui, principalement des surfaces lisses et en bon état.Il faut que la surface soit plus ou moins unie sur le fond parce que j’ai déjà essayé, des fois elles sont taguées. Moi j’aime bien agrémenter, parce que je ne repasse jamais un tag. Oui, parce que c’est de l’art également et je ne veux pas avoir de problème avec d’autres formes d’art. Mon but ce n’est pas juste de dire moi je fais ci et c’est moi qui est mieux que vous. Moi franchement j’adore toutes les formes d’art. Ce qui fait que des fois j’essaye d’en mettre et si le

Skristol

SKristol - artiste sculpteur et peintre

Peux tu nous rappeler un peu ton parcours ? J’ai créé mon personnage quand j’avais 12 ans. Je me suis au départ inspiré du tigre pour son élégance et j’ai commencé à placer mon personnage dans mon univers dans un premier temps via des croquis. A partir de 15 ans, je me suis mis à la sculpture. Je l’ai mis de suite en 3D dans un univers urbain. Tout au départ, je voulais porter mon personnage dans une égalité hommes/ animaux mais très vite, j’ai mis ça de côté. Il y a 7 ans sur une de mes premières expos, j’ai représenté Paschat, mon personnage sur un baril représentant cette égalité ainsi que le lien avec la pollution. J’avais au départ des choses à dire de ce côté là mais aujourd’hui mes idées ont changé et je me suis plus concentré sur mon personnage. Ce qui me passionne aujourd’hui, c’est mon personnage et non plus les idées que j’avais plus jeune sur mes créations. C’est un peu comme Mickey, un moment on oublie la souris et on aime son univers. Aujourd’hui, je cherche à développer mon personnage dans son univers très urbain avec des thèmes à la base plutôt froids où je vais mettre Paschat en lumière, un univers très coloré qui rappelle l’enfance. J’ai donc choisi de le développer dans cette direction. Quelques années plus tard, j’ai continué à travailler sur du tableau cette fois mais toujours en volume vu que la technique de mes tableaux est de la modélisation en 3D. C’est du modelage sur écran. Et aujourd’hui quand on vient à mes expos, on peut se dire qu’il n’y a pas de cohérence entre les sculptures et les tableaux, vu la différence entre 2D et 3D mais au final , il y a bien un lien car c’est lié à la structure de mes tableaux , et les deux restent toujours dans cet univers très urbain tout en gardant ce style très tendre avec des expressions très attachantes.Souvent quand les gens viennent me voir, je leur dis que même si je n’ai pas 50 ans de carrière, je travaille sur cet univers depuis très jeune, et ma vision a évolué et aujourd’hui ma vision de départ est presqu’erronée car je ne suis pas du tout un artiste engagé, je ne suis pas là pour dénoncer quoi que ce soit.L’univers que j’ai choisi est un univers qui m’apaise et c’est ce qui me convient. Quel matériau utilises tu pour tes sculptures ? C’est une technique traditionnelle de base. C’est une sculpture en argile et en terre. Une fois le modèleterminé, je donne ça à mon mouliste qui va prendre les empreintes pour le moule. Une fois que le moule est créé, on y fait couler la résine. Toutes mes cultures sont en résine polyester comme pour les coques de bateaux. Suivant la complexité des œuvres, il peut y avoir plusieurs moules qu’on va rassembler ensemble. Ensuite on ponce et je commence à mettre la peinture. Toutes les peintures sont créées à base d’aérographe et il y a plusieurs techniques : du pinceau, du marqueur qui permettent d’avoir des effets visuels différents avec des peintures uniques à chaque fois. Vendre une œuvre qui est un peu notre bébé et s’en séparer, ça fait un peu mal au cœur ? Quand on termine une œuvre, on est content de soi mais c’est bien de se dire que cette œuvre pourra partir chez quelqu’un qui a eu un coup de cœur et qui va l’exposer. C’est pour moi la plus grande satisfaction. Il n’y aurait pas d’intérêt à ce que mes œuvres restent toujours sur mes expos. Après ça peut faire mal au cœur de s’en séparer trop tôt mais on a cette satisfaction de se dire que les gens nous suivent et apprécient mon travail. Quand je fais ce genre d’expos, c’est bien entendu pour faire découvrir mais le but est aussi de vendre car on ne peut pas louer des domaines et organiser des événements pour accueillir 5000 personnes sans avoir aussi l’objectif de se séparer de quelques œuvres. As tu d’autres artistes qui t’ont influencé ? Je n’ai pas forcément d’artistes qui m’influencent particulièrement mais j’ai des artistes comme Basquiat qui vont venir sur certaines œuvres. On va voir des petits détails qui viennent de lui et parce que mon univers est très urbain même si ça n’est pas du pop art ou du street art. Basquiat était un artiste plutôt art brut avec un univers très différent du mien mais je trouve que ça matche bien. C’est un artiste que j’aime beaucoup, j’aime introduire certains détails de ses tableaux. Après inconsciemment, on est tous inspiré par quelque chose ou quelqu’un même si ça n’est pas voulu. Ça peut se faire dans la vie de tous les jours, ce qu’on voit. On peut être inspiré sur de la couleur, un volume. Tout le monde même les plus grands se sont inspirés d’autres. Je n’ai aucun problème avec ça. Paschat était seul au début… Oui, au départ, c’était un jeune adulte et finalement une version plus jeune est sortie. Après, monpersonnage est androgyne. Certains l’interprètent comme le père et le fils mais c’est plus une famille et on l’interprète comme on veut. En tous cas, il y a un adulte et un enfant. Il y a deux ans, j’ai eu l’idée d’associer un ourson à mon personnage qui se veut un peu parfait, bien proportionné. J’ai donc pris l’ourson qui a une forme visuelle totalement différente. Et sur mon œuvre « le Tigre et l’Ourson », on voit qu’ils s’aiment malgré leurs différences. Ce sont deux êtres humains, mais ne se ressemblent pas et l’ourson rappelle l’innocence de l’enfance. Dans mon univers, tout le monde peut vivre ensemble. L’ourson est lui aussi un personnage très innocent, très doux et donc d’un côté, on a ce côté félin très élégant et svelte et l’ourson, lui le petit gourmand de la bande qui fait toujours des conneries. Il a très

Arturo Brachetti

Arturo Braccheti sur scène, au Colisée de Roubaix

Arturo Brachetti au Colisée de Roubaix : Un Spectacle Magique Hors du Commun Sur Rock in Chair, nous sommes toujours intéressés pour parler d’artistes hors musique, mais pour qui celà a un sens. Nous ne pouvions donc pas manquer le spectacle d’Arturo Brachetti de passage dans la région au Colisée de Roubaix. Pendant près d’une heure trente, l’artiste va nous faire parcourir les standards du cinéma de Fellini en passant par Mary Poppins, le Seigneur des Anneaux, Star Wars ou ET. Comme tout le monde, nous avons essayé de connaître son truc. Ben oui, comment faire pour se changer aussi rapidement? Mais malheureusement, le secret est toujours bien gardé… Alors effectivement, il y a toujours quelques pauses entre deux ou Arturo Brachetti nous parle de ses souvenirs, ou jouent avec des ombres chinoises. Il faut bien récupérer aussi! Mais le déchaînement final ne sera que plus beau à voir et les costumes se feront alors encore plus nombreux! Ca change, c’est évident, rien ici ne nous rappelle les concerts habituels mais ma foi, la soirée a été bien agréable et ne demande qu’à être revécue! Tof

Omar et Fred

Omar et Fred

On vous avait découvert sur Canal + et vous nous revenez maintenant avec un vrai spectacle, en public. Est-ce que c’était important pour vous de passer sur scène ? Oui absolument et c’est en partie pour çà qu’on a fait ce spectacle, pour voir les gens en vrai, si c’était des vrais gens qui regardaient la télé et puis pour s’amuser encore plus, parce que là on va vraiment faire ce qu’on veut, c’est un vrai spectacle avec une vraie histoire, on va passer à autre chose, c’est complètement autre chose, on va changer. Sur l’affiche, on vous voit tous les deux, avec un homard, je peux comprendre, mais pourquoi y avoir mis une fraise ? Juste parce qu’il fallait mettre autre chose et Fred nous a rappeler la fraise…lol !! C’est du coup Homard et Fraise !!! Le fait d’être à deux sur scène change-t-il beaucoup de choses au niveau de l’écriture des textes ? On écrit à 2 plus avec un pote qui s’appelle Bertrand, ensuite on a rencontré Brigitte qui fait la mise en scène, on forme donc une équipe de 4 personnes, et on a trouvé beaucoup de choses au spectacle en le jouant, pendant les répets ; en refaisant le spectacle tous les jours. On change même encore actuellement notre spectacle ! Tout çà pour essayer de s’améliorer et progresser. On est en évolution perpétuelle. On ne vous a pas beaucoup vu sur les médias pour la promo de votre spectacle… On n’a pas fait trop de promo, parce que  souvent les gens attendent que tu fasses l’Olympia pour t’inviter ! Certains nous invitent parce qu’on a la chance d’être un peu connus par Canal, mais sinon c’est très rare de voir des gens qui n’ont jamais rien fait passer chez Fogiel ou Ardisson, on en connaît plein qui font des trucs en étant inconnus mais qui excellent pourtant dans leur boulot, et tournent depuis très longtemps. On n’en parle jamais, parce qu’il n’y a pas assez d’émissions pour promouvoir les nouveaux, nous on est un peu entre les 2 ! Il y a pas mal de duos comiques en France, Eric et Ramzy, Kad et Olivier et bien d’autres encore…Est-ce que ce n’est pas plus dur d’être 2 sur scène plutôt que seul ? Non, au contraire ! Déjà, au départ on trouvait çà plus rigolo d’être à 2 et tout seul, je ne le ferais pas, c’est surtout un truc à partager, c’est un choix. L’idée de faire des sketchs, faire rire les gens était-il quelque chose que vous aviez en vous au départ ? C’est venu un peu comme çà, quand on s’est rencontré par l’intermédiaire de Eric et Ramzy et Jamel, quand Jamel est parti de Canal, on nous a proposé un truc, ils sont venus à nous pour nous proposer de faire un truc, alors qu’on n’avait rien proposé, on a eu la chance qu’ils nous laissent nous exprimer et c’est alors venu petit à petit, en faisant plus de choses à la télé. On s’est alors mis à l’écriture il y a deux ans. Sinon, on n’a pas forcément de modèles mais plus des gens qui nous font marrer  comme Eric et Ramzy, Elie et Dieudonné, Jamel. Votre spectacle est surprenant, vraiment drôle, il passe très vite, et je conseille à tous de courir le voir…Le public d’ailleurs était assez varié… On ne choisit pas à la base le public qui sera dans la salle mais on est content de faire marrer les gens de 60 ans comme les gens de 15 ans ! C’est écrit pour çà, notre spectacle, ce n’est pas du tout restrictif pour une cible particulière, je pense que chacun à y prendre ! C’est important de le dire. Vous traitez aussi dans votre spectacle des termes importants comme le racisme, toujours en dérision, mais vous les abordez tout de même… Forcément, quand tu fais quelque chose, tu dis quelque chose derrière ! Et même si à la base, ce n’était pas vraiment délibéré, on s’est aperçu en écrivant le spectacle qu’il y avait des choses qui se disaient, mais tout çà s’est fait naturellement ! Après quand le sketch évolue et que tu retravailles dessus, c’est intéressant de voir un mec un peu qui cache le côté noir de son pote, et l’autre qui se défend en disant que çà aurait pu t’arriver si tu étais homosexuel. Si moi j’ai mon côté un peu raciste, Omar a plus un côté homophobe, mais plus dans le vague. On se dit que ses deux mecs là reflètent une partie des gens. Mais ce n’est pas que çà non plus, c’est marrant à faire. Je suis assez souvent un peu lâche. C’est marrant à faire en tous cas. Vos sketchs paraissent tous indépendants les uns des autres, mais finalement, ils sont tous un peu liés, beaucoup de choses reviennent tout au long du spectacle… On voulait garder ce lien justement, çà nous intéressait, garder une sorte de fil rouge, comme ne pas parler du côté noir d’Omar…On trouvait çà intéressant plutôt que de faire juste des enchaînements de sketchs. On voulait que toutes ces histoires perturbent le spectacle jusque la fin et au final, c’est ce à quoi nous sommes arrivés, je pense. Faire participer le public était-il aussi intéressant à travers les différent jingles ou même l’interview du public ? Comme c’était la première fois qu’on avait devant nous des gens en vrai, on voulait en profiter un peu, on leur fait dire ce qu’on veut nous, mais il y a plein de choses là dedans, c’est une sorte de CV de nous !!lol !! Pas mal de clin d’œil au foot aussi… Oui, on s’est fait plaisir, il y a des petites dédicaces… Rock-in-chair.com est basé sur la musique, or il y en a beaucoup sur votre spectacle. Comment les morceaux ont-ils été choisis ? On a choisi des morceaux qu’on aime bien, on aime beaucoup la musique. Le premier truc au début où

Kev Adams

Humoriste Kev Adams en 2010

Il est assez rare de voir sur scène des comiques aussi jeunes que toi. D’où est venue cette envie de se retrouver sur scène avec ce spectacle? Je voulais devenir comédien pour le cinéma, çà m’avait toujours fasciné. Mais j’ai bien vu assez rapidement que çà n’était pas fait pour moi, j’ai fait plein de castings et je n’ai jamais réussi à avoir un rôle. Parfois, si j’en avais un, c’était pour un tout petit rôle. Je me suis donc dit que j’allais me diriger vers le one man show pour ensuite éventuellement me rediriger sur le ciné ou la télé. Etre sur scène, c’était aussi un moyen pour que les gens me voient dans un texte que j’ai écrit moi même plutôt qu’un texte qu’on m’aurait imposé dans un casting. C’était l’idée de départ. Ensuite, au fur et à mesure du temps, j’ai fait 5 minutes puis 10 minutes de sketchs et finalement je me suis retrouvé sur scène en one man. Comme j’ai toujours voulu y arriver très tôt, j’ai commencé les castings très tôt et donc évidemment je me retrouve sur scène pour mon one man très tôt! C’est normal… L’idée de présenter quelque chose de personnel était donc très important pour toi…Bien sûr parce que c’est important de t’imprégner de ce que tu racontes. Quand tu vas voir un spectacle et que tu l’imagines fait par quelqu’un d’autres, il est certain qu’il serait différent. Pourtant les textes restent les mêmes. J’aime bien quand ta personnalité ressort de ton spectacle. Tu as écrit ce spectacle toi même ? Je l’ai écrit avec 3 autres coauteurs. Mais en fait, j’écris tout à la base et eux viennent plus pour me dire : ‘Tu devrais ajouter ça etc.’ Y’a-t-il des gens qui t’ont inspiré? Bien sûr. J’ai toujours été impressionné par Elie Kakou, j’ai toujours trouvé qu’il était très fort pour entrer dans ses personnages. Ensuite, il y a tous les gens avec qui j’ai pu travailler comme Michel Boujenah, Anne Roumanoff, Elie Semoun ou Gad Elmaleh. Ils m’ont montré que le métier d’humoriste était un métier noble et c’est important. Ils sont des exemples pour moi. Je connais toutes les pièces de Gad par coeur, j’ai vu tous les spectacles de Jamel…Ensuite, il y a aussi quelqu’un qui m’a vraiment inspiré, c’est Michel Courtemanche. Il a eu un gros succès dans les années 90. Je me suis beaucoup imprégné sur ce qu’il avait fait sur scène. Ca m’a beaucoup aidé. Quand on débute comme toi, comment fait on pour rencontrer Anne Roumanoff, Gad Elmaleh etc.? C’est un métier qui compte beaucoup sur les rencontres. Tu rencontres un personne qui te présente à une autre ou qui parle de toi à une autre et ainsi de suite. C’est comme çà que j’ai rencontré toutes les personnes avec qui j’ai travaillé. Par des rencontres, par des ‘ on m’a dit que’. Internet est aussi important. Même les plus grandes stars de ce pays y vont et peuvent te découvrir. Il faut créer des buzz, je sais que Gad Elmaleh m’a découvert avec mes sketchs sur le net. L’idée du t-shirt ‘I love Kev Adams’ t’est venue de où? Au tout début, je me disais que çà serait intéressant d’avoir une particularité au niveau vestimentaire. J’avais donc l’idée de porter des t-shirts ‘I love’ mais avec plein de trucs à la suite. J’ai commencé dans les scènes ouvertes, un endroit où tu passes avec plein d’autres comiques et où tu passes très peu de temps. Il faut marquer rapidement le public présent et j’avais donc remarqué qu’avec le visuel ‘I love Kev Adams’, c’était plus facile pour les gens de se souvenir de moi puisqu’il avait un repère visuel supplémentaire. L’idée est donc venue de là et c’est aujourd’hui un peu ma marque de fabrique. Tu as fait pas mal de passages télé importants ou moins. Tu acceptes toujours d’y figurer mais si tu es juste présent sans obligatoirement montrer ce que tu fais sur scène (par exemple l’émission ‘ La porte ouverte à toutes les fenêtres’)? Aujourd’hui, tu ne peux pas remplir de salles de spectacles sans la télé. Les gens ne vont plus découvrir les jeunes artistes et ne se déplacent que pour voir les artistes déjà connus. Pour te faire connaître, il y a donc la télé et je fais donc toutes les émissions possibles et inimaginables pour être à la télé. Et même si je ne parle pas toujours, au moins les gens m’ont vu, et ça fait un peu plus de gens qui peuvent me connaître pour la suite. Quand on invite un comique sur un plateau, on attend de lui des blagues, c’est un peu son rôle… C’est pas toujours évident mais à côté de çà tu sais pourquoi on t’invite et donc tu t’y prépares, tu joues ton rôle. C’est un peu comme un sportif qui sur une compet s’apprête à faire une perf. Sur ton spectacle, la musique est très présente. C’était important de jouer là dessus pour toi? C’est très important pour moi et je dis souvent qu’elle est quasi aussi importante que mes blagues. S’il n’y a pas de musiques, il n’y a pas de spectacle! A mes yeux, les gens ne viennent pas voir un mec qui fait des blagues seulement. Quand je vais voir quelqu’un, je m’attends à voir un spectacle, un vrai spectacle. J’ai donc beaucoup de lumières, beaucoup de musique, j’ai vraiment envie que çà claque et que les gens ont vu un vrai show et pas seulement un mec qui fait des blagues. Je compte même en rajouter encore, c’est très important pour moi. Et donc au niveau musique, tu écoutes quoi? J’écoute un peu de tout en fait. Je peux écouter de la variété française, du rap américain ou du rock. C’est très varié. Là, mon dernier coup de coeur: Christophe Mae, ‘Dingue Dingue’ Tof

Elodie Bouchez

Elodie Bouchez

C’est pour clôturer ce premier festival du Court Métrage de Lille que l’équipe de Rock-in-chair est amenée à rencontrer Elodie Bouchez qui est présente sur Lille ce soir-là. Elle vient en effet pour la représentation de Louise Take 2 de Siegfried avec un concert à la fin de la projection, dans un Aéronef réaménagé pour l’occasion avec sièges, un peu comme un cinéma à l’ancienne. Le monde est relativement présent pour cette projection, avec la présence de l’actrice et du réalisateur qui répondent à quelques questions. Une initiative très intéressante, à reconduire évidemment l’année prochaine !Avant de répondre aux questions du public, nous avons donc rencontré Elodie Bouchez dans un bar lillois, près de l’opéra…. On vient de te voir pour un rôle dans un film à plus gros budget comme ‘Brice de Nice’ et tu viens ici pour le festival du film indépendant. C’est important pour toi de garder ce côté indépendant ? Oui, mais en fait je n’avais même pas besoin de penser à ça. A partir du moment où je fais des films, je ne me dis pas ‘ Il faut que je continue à faire des films indépendants’, je les fais et c’est tout , c’est aussi selon ce qu’on me propose. A partir de 3 ans, j’ai l’impression qu’il y a moins de films de l’envergure de ‘Louise take 2’ donc j’en lis beaucoup moins. Mais mon objectif, c’est plus de faire des bons films, des films qui m’intéressent, que j’aurais envie de voir, et aussi de divertissement comme pour ‘Brice’.  Tu reviens à Lille après ‘La vie rêvée des anges’. C’est une ville que tu apprécies ? J’avais beaucoup aimé le tournage ici il y a 7/8 ans. C’est assez extraordinaire l’histoire de ce film, on l’a tourné dans des conditions très agréables, accueillis partout, mais je n’y étais plus revenus depuis. C’est donc avec plaisir que je suis là ce soir. Pour Louise Take 2, la bande son est importante, et d’ailleurs ce soir il y aura un concert après la projection du film. Prêtes-tu attention aux musiques qui entourent tes films ? Penses-tu que c’est important ? Pour Louise, Siegfried (le réalisateur) a créé et joué une grande partie des musiques du film, donc quand on avait fait l’avant première du film à Paris, il avait déjà eu l’occasion de faire un concert après la projection. La musique est aussi présente que l’image, c’est un peu le même univers. Mais lors de ces concerts, il ne rejoue pas les morceaux du film, c’est plus des impros jazz. Après, pour les bandes originales de films, j’essaie de voir si la musique colle bien au reste du film. Par exemple, pour ‘La vie rêvée des anges’, la musique est peu présente. Il n’y a de la musique qu’à la fin, sauf dans les scènes de boîtes. Parfois, la musique est très rock, il faut que ça soit cohérent et que ça colle avec le reste du film. Comment fais tu pour choisir un scénario ? Pour Louise, par exemple, tout était très écrit. C’était très clair, rien qu’au niveau du découpage. Après, je marche au coup de cœur, et rien que dans l’écriture, on doit percevoir la personnalité du réalisateur. Y a t’il des rôles plus intéressants à jouer ? Ca dépend des périodes de sa vie, il y a des choses qu’on a faites et qu’on n’a plus envie de refaire, il y a des envies par rapport aux opportunités qu’on a. Mais je me laisse porter par les rôles. J’aime bien être surprise, sans avoir d’envie très précise. Mais c’est vrai qu’en France, il n’y a pas beaucoup de thrillers, même si ça commence un peu. Et j’aimerais bien participer à ce genre là. Y a-t-il un rôle qui t’a plus marqué ? Il y en a plusieurs quand même. Effectivement, ‘la vie rêvée des anges’ est très marquant parce que c’est la rencontre avec un personnage et çà ne m’arrive pas toujours d’avoir une telle symbiose avec un personnage et le comprendre totalement. C’est vraiment un film qui touche au cœur. Mais, il y a d’autres films comme ça. Y a-t-il un rôle joué par quelqu’un d’autre que tu aurais aimé jouer ? Généralement, je n’envie pas les rôles joués par les autres. Je n’ai pas de regrets. Quand, quelqu’un interprète un personnage, je suis plus une vraie spectatrice. Rock-in-chair est un webzine musical. Tu écoutes quoi ? J’écoute pas mal de choses, mais en général plutôt du jazz, comme Norah Jones. J’ai beaucoup aimé Feist récemment, mais à côté j’écoute aussi du Marilyn Manson ! Et au niveau des concerts, j’y vais quand j’ai l’occasion. Je suis allé récemment à la Boule noire à Paris pour un concert de musique brésilienne. J’aime bien.

Frédérique Bel

Frédérique Bel à cannes en 2010

Beaucoup de personnes vous ont découvert sur Canal+ avec la Minute Blonde. Comment s’est présentée l’opportunité de cette émission? Rien ne se “présente”…j’ai construit le programme avec 2 auteurs et j’ai démarché avec mon perso comme une malade Comment les textes de cette Minute Blonde sont ils écrits? Par’ 2 ou 3 potes qui ont un ordi, chaque semaine. Beaucoup de personnes ont dit qu’on retrouvait un peu “l’esprit” canal d’il y a quelques années avec cette Minute Blonde. J’imagine que ça doit faire plaisir… J’en ai rien a foutre …si l’esprit Canal c’est Sarkozy sur le plateau du grand journal, ça me fait mal au cul ta remarque. Vous faites beaucoup d’autres choses, on vous a retrouvé dans de nombreux films. Comment se fait le choix d’un rôle? Pas de choix…je ne suis pas de la famille ciné-bobo…je prends ce qu’on me donne…si c’est pas trop nul…ou /et si c’est rémunéré .(le ou est bien dommage…mais c’est la france…) De quel rôle êtes vous pour le moment la plus fière d’avoir eu? Dorothy et Anne (dans “changement d’adresse” qui est à la 15aine des real a Cannes) Par quel processus arrive t on à se mettre dans le rôle que l’on tient? Par sa propre folie qui est en soi et que l’on sort pour habiller les mots de quelqu’un qui nous ressemble. Y a t’il un rôle que vous aimeriez avoir ? Un Rôle à contre emploi par exemple ? J’aimerais jouer Jeanne d’Arc….mais facon monty python…ou une grosse garce…j’adore jouer la mauvaise foi dans toutes ces formes. Vous avez réalisé un court métrage en 2001. Est ce une expérience que  vous aimeriez avoir de nouveau? Non…plutot un long…j’ai une histoire…mais, plus tard.. Il y a, à côté la musique qui est importante pour vous. Depuis quand cette passion existe t elle? Depuis toujours… Qui vous a donné envie de chanter? Gainsbourg Quelles sont vos influences par rapport à vos chansons ? Je sais pas ca sort quand ca pousse… Qu’est ce que vous écoutez en ce moment? Quel est votre dernier coup de cœur musical ? Coralie Clément est très dynamique. C’était important de jouer là dessus? Je joue à le faire…c’est “ma chaine”…oui c’est important de jouer a se faire plaisir! Quelles sont vos actualités à venir? Etre à Cannes pour promouvoir le film d’Emmanuel Mouret “a quinzaine en real”… Finir la série que je tourne  “petit meurtres en famille”….et certainement commencer le prochain long métrage avec le même réalisateur que j’adore cet été….Partir en vacances….dormir…   Tof     Le site de Frédéric