Quand je suis allé sur votre page myspace, il y avait au niveau localisation Paris et Helsinki. Peux tu me raconter l’histoire du groupe ?

Olivia est franco finlandaise et ses racines et son cœur sont donc entre Paris et Helsinki même si elle est née en France. On a mis ça depuis qu’on a fait notre premier myspace et c’est resté. On s’est rencontré sur une musique de film. Je faisais une musique de film pour du théâtre et de la danse et un jour, le réalisateur m’a présenté Olivia pour que je puisse faire de la musique avec elle il y a 3 ans. On a alors enchaîné les projets, on a fait 4 longs métrages ensemble, des pièces pour de la danse contemporaine, du théâtre jusqu’au jour où on s’est rendu compte que tout ce qu’on faisait pouvait être rassemblé dans un album.

Qu’est ce qui t’a donné au tout début de faire de la musique ? Voir un groupe sur scène ou autre ?

Je n’ai pas eu vraiment de déclic et j’ai depuis toujours été attiré par la musique. J’en ai fait depuis l’âge de 16 ans dès que j’ai commencé à écrire pour des pièces de théâtre, ce n’est pas venu sur le tard. Ca a toujours été mon but dans la vie, Olivia aussi, elle a toujours chanté. Si déclic il y a eu, pour moi ça aurait plus été le jazz et Olivia plus la chanson. Le projet The Do est né d’une envie de faire de la musique, de s’amuser à faire de la musique.

Il y a pas mal de groupes qui tournent à 2 en ce moment. Vous avez pensé à ça au moment de sortir l’album ou c’était quelque chose de naturel pour vous ?

On est uniquement à 2 quand on a conçu l’album. On a enregistré et joué à 2. Mais on ne se l’est pas dit. D’ailleurs sur scène, on est 3 ! Après, je ne pense pas que ça soit une réflexion, c’est venu naturellement. The Do, c’est surtout l’histoire d’une rencontre entre nous.

Quand vous avez décidé d’enregistrer cet album, vous aviez une idée précise du son que vous aimeriez avoir dessus ?

Le travail en studio et la recherche musicale en studio, les arrangements et l’émotion ont fait qu’on est arrivé à quelque chose qui nous plaisait à tous les 2. On ne s’est pas posé la question avant, tout s’est fait le plus naturellement possible.

L’approche d’un album en studio est différente d’un travail pour le théâtre ?

C’est totalement différent parce que quand tu travailles pour un film ou du théâtre, ce ne sont que des musiques de commandes. On te met sur des rails et on te demande quelque chose de précis. C’est beaucoup moins personnel. Là, ma rencontre avec Olivia a été le fait de faire de la musique en toute liberté, sans être commandé. C’était notre propre chemin, notre propre envie. Je pense que la différence est là. C’est vrai que depuis que j’ai découvert cette liberté, j’ai beaucoup de mal à retravailler pour des musiques de commande.

Comment s’est fait le choix du titre ?

Ca par contre, c’est un peu plus réfléchi. On a l’impression d’avoir fait un album avec tout ce qu’on avait envie de faire, sans se poser de questions. On a ingurgité énormément de musiques très différentes l’un comme l’autre et on a l’impression qu’on s’est nourri d’une multitude de formes d’art, le cinéma, le théâtre. C’est ce mélange qu’on avait envie de ressentir sur cet album. Donc A mouthful, une bouchée en fait, c’est un peu un résumé de tout ça. On a mis dans la bouche un morceau d’un peu tout ça et c’est un peu ce qu’on avait envie d’avaler !

Le morceau que tout le monde connaît est On my shoulders. Comment s’est il fait ?

Aussi naturellement que tous les autres morceaux de l’album. C’est un des premiers morceaux qu’on avait mis sur internet et on a vu qu’il y avait un intérêt beaucoup plus grand pour ce titre là. Ce morceau a ensuite eu son histoire, et fait qu’aujourd’hui ce soit ce titre qui passe en radio et soit le titre que les gens demandent le plus. Quand tu conçois un morceau, tu ne conçois pas un morceau en te disant que ce morceau sera plus fort que les autres. Après, le morceau fait sa propre histoire.

Ce morceau est aussi musique de pub. Ce sont eux qui vous ont découverts via le net ?

Oui, et puis via Universal qui sont toujours nos éditeurs. Les gens étaient assez curieux et voulaient mettre une musique qui n’avait jamais servie, que les gens ne connaissaient pas. Comme on n’était pas encore reconnu, ils nous ont contactés et on a trouvé çà très intéressant parce que la pub mettait en avant la musique et pas le produit. Ce n’était pas juste une phrase publicitaire, on s’est laissé convaincre et çà a aidé vraiment à nous faire connaître.

L’album est sorti assez tardivement par rapport au buzz lié au groupe. L’attente est longue dans ces cas là pour vous ?

Oui, évidemment. Mais ça ne nous a pas paru trop long parce qu’on a terminé l’album début septembre, et après il y a eu le live à perfectionner. On a beaucoup travaillé en amont avec la maison de disques. On ne sort pas un album dès qu’il est terminé. Il y a beaucoup de choses à faire avant, il faut travailler autour, l’image, la pochette, le clip. Ca a pris plus de temps que ce qu’on pensait.

Vous avez beaucoup tourné avant la sortie de l’album. Comment les gens ont réagi à des morceaux qu’ils ne connaissaient pas en majorité ?

On a cette bizarre impression que les gens connaissent déjà tous les titres quand ils viennent nous voir sur scène. C’est très étrange ce qu’il se passe sur cette histoire. On a mis en ligne 4 morceaux sur myspace que les gens connaissent par cœur. Après, on a un très bon accueil du public depuis plusieurs mois, et çà également, je ne peux pas vraiment l’expliquer. Je sais que les gens sont curieux et ont envie de savoir ce qu’on fait d’autres que le ou les morceaux qu’ils connaissent. C’est pour ça que les gens viennent nombreux en concert et sont très à l’écoute. Il y a quelque chose qui se passe avec le public, je ne sais pas trop quoi. C’est un peu quelque chose de magique.

Vous faîtes aussi des villes où les groupes n’ont pas trop l’habitude d’aller jouer. C’était important pour vous ?

C’est très important, même essentiel pour nous. On ne fait pas de différences avec les endroits où on joue. On a toujours la même ambition, la même envie de jouer pour le public, à chaque concert. Un public qui est d’ailleurs nombreux ou pas. On aime vraiment le contact qu’on peut trouver dans de petits clubs. Le contact avec le public est assez exceptionnel dans ces cas là. On a envie de jouer avec et pour des gens qui sont à 2, 3 mètres de nous. Jouer aux Transmusicales de Rennes, c’est une autre sensation, mais on a envie de donner autant.

La date à Rennes s’est bien passée ?

C’était complètement nouveau pour nous. C’était un challenge et assez impressionnant de voir cette grande scène et out ce public. Mais l’accueil a été incroyable.

Je vous ai ratés à Tourcoing, mais vous revenez bientôt dans le Nord…

La date à Tourcoing a été difficile ! Mais on revient bientôt dans le Nord. On a beaucoup joué dans le Nord (Lille, Tourcoing…) et on aime bien cette région.

Tof