Vous revenez avec votre 3ème album qui s’appelle ‘On the Outside’. Est-ce que c’était pour vous le plus difficile à faire ou au contraire le plus facile vu que vous commencez à avoir l’habitude ?
Je pense que c’était le plus facile à faire, on avait moins de pression par rapport aux albums du début. La production s’est faite très rapidement. Le plus dur sur ce disque est pour l’instant la promotion. Il y a beaucoup de compétitions et de plus en plus de nouveaux groupes. On a vraiment fait cet album sans aucune pression en tous cas.
Quand on regarde l’évolution de Starsailor depuis le début de votre carrière, y a t’il quelque chose que vous regrettez ou vous feriez la même chose ?
Le succès que nous avons eu au départ était extraordinaire. On n’a pas eu le temps d’en profiter beaucoup, tout est allé beaucoup trop vite. Maintenant, c’est plutôt intéressant car çà nous donne une très bonne expérience et on prend plus de plaisir avec le succès qui vient de nouveau. On fait attention à ne pas se prendre pour des stars.
Quand vous avez décidé d’enregistrer ce nouvel album, aviez-vous une idée précise du son que vous souhaitiez avoir ?
La chose la plus importante que nous voulions était de capturer l’esprit live qui ressort du groupe. On a pas mal de personnes qui nous disaient que notre son en concert était plus puissant que sur nos albums, c’était donc notre objectif que de capturer cette énergie et cette puissance là où nos précédents albums étaient plus produits et donc plus ‘cliniques’.
Pourquoi avoir choisi ce titre de ‘On the outside’ ?
Pour plusieurs raisons. Déjà, en tant que groupes, on se sent de plus en plus détachés par rapport aux nouveaux groupes comme Arctic Monkeys, Franz Ferdinand ou The Killers, qui n’ont pas grand-chose en commun avec nous musicalement. On a l’impression d’être plutôt unique dans notre style. De plus, on est de plus en plus concerné avec le monde extérieur. Il y a beaucoup de chansons introspectives également.
La pochette peut rappeler çà justement, avec la barrière et les contrastes au niveau de la lumière…
C’est un peu fait pour que les gens y réfléchissent. La barrière est symbolique pour dire que l’extérieur est loin. C’est assez difficile à expliquer mais c’est bien que les gens essaient de la comprendre. L’oiseau dans le ciel est un peu un hommage par rapport à un de nos anciens morceaux ‘White Doves’.
Dans le livret, on ne voit que quelques phrases en guise de textes…
On a voulu mettre quelques phrases importantes pour représenter chacun de nos morceaux. Les gens peuvent ainsi interpréter le reste des paroles comme ils le veulent. Les gens peuvent aussi toujours aimer les chansons si les textes ne les intéressent pas. Parfois, les gens sont déçus quand ils ont des textes qui ne leur plaisent pas. On a mis quelques textes qu’on était fier d’avoir, et qui étaient importants pour nous.
On entend à la radio en ce moment ‘In the Crossfire’. C’était pour vous le single évident ?
Oui, c’était pour nous le single évident. C’est le morceau qui représente le mieux l’album, avec un son plus agressif, c’était là où nous voulions aller et ce morceau reprenait tout çà. La chose la plus difficile est toujours de trouver le premier morceau d’un album qui donne une couleur et une ambiance par rapport à ce qui va suivre. Le reste de l’album doit suivre et être inspiré par ce premier morceau. Alors effectivement, on respecte beaucoup ce morceau.
Peux tu nous raconter l’histoire de ce morceau ?
On a fait ce morceau au début de l’enregistrement en studio. J’avis du mal avec les paroles sur ce titre. Une nuit, à Londres, j’écoutais la radio. Généralement, c’est plutôt du rock qu’on entend mais là j’entendais une femme avec son enfant crier dans le fond. Je m’endormais et le fait d’entendre les cris de cette femme et de son enfant m’a fait imaginer que je me réveillais dans une prison. Quand tu voyages à l’étranger, et plus spécialement quand tu regardes à la télé des nouvelles chaînes, tu es bien loin de tout ce qui se passe sur Londres, ça fait relativiser les choses.
Comment composes tu habituellement ? Tu laisses venir les paroles ou écris dans l’urgence ?
Souvent, on compose en groupe, en jammant, et les paroles n’arrivent qu’en dernier lieu. C’est important puisque çà termine le morceau alors j’écris et réécris le texte. C’est ce qui laissera un message pour la chanson. On écrit maintenant de manière beaucoup plus collective qu’avant où j’écrivais tout seul.
L’année dernière, on a beaucoup entendu le remix de ‘Four to the floor’. Est-ce frustrant de voir que finalement votre morceau marche plus en remix que la version originale ?
On était content de la version de ‘Four to the floor’ qui mettait bien la puissance de ce titre en avant. Ca sonnait un peu différemment aussi, alors je pense que c’était bien de montrer différentes faces du groupe avec les 2 versions de ce morceau. Le remix était beaucoup plus rock et dance, c’est ce qui était intéressant.
Mais à la suite de ça, vous avez fait des télés avec la version originale, ce qui a pu déstabiliser certaines personnes qui ne connaissaient pas cette version…
Ajoutez votre titre ici
Ils reconnaissaient quand même le titre même si la version était différente. Ils aimaient la mélodie et finalement n’étaient pas trop déstabilisés par cette version. Ca a permis à une partie du public qui ne nous connaissaient pas de voir qui nous étions.
Vous avez participé à Taratata…
C’était fantastique. Il y avait Mick Jones des Clashs mais aussi Franz Ferdinand et bien d’autres. On a pris beaucoup de plaisir là-bas.
Vous allez être en tournée française, y a-t-il des différences au niveau des publics ?
Les français sont plus réservés et respectueux. Ils écoutent les chansons tandis qu’en Angleterre, les gens viennent pour faire la fête et boire des bières. Les groupes sont parfois plus un fond sonore à leurs fêtes ! En Amérique, comme New York, c’est assez bruyant aussi. Ils ont beaucoup de groupes là-bas donc sont moins attentifs.
Comment sera la tournée française ? Vous préparez quelque chose de spécial ?
On jouera des nouveaux morceaux, c’est bien que les morceaux changent entre nos différentes tournées pour les gens qui reviennent nous voir. Il y aura aussi une reprise intéressante.
Dernière question, quelle est la question qu’on ne t’a jamais posée et à laquelle tu aimerais répondre ?
Personne ne m’a jamais demandé si je voulais 1 million d’euros, çà aurait été une très bonne question !!lol ! Sinon, est-ce que j’aimerais être à la tête du club de Liverpool et là aussi je dirais oui !
Tof