Nous sommes aujourd'hui avec Mos'art. Alors, pour les personnes qui ne te connaissent pas encore, est-ce que tu peux expliquer rapidement ton parcours jusqu'à maintenant ?

Interview de Mos Art par Tof de la LCA

Moi je m’appelle Adrien, Mos’Art, j’ai bientôt 39 ans. J’ai commencé dans le graffiti, comme un peu tous les jeunes dans les années 2000, à taguer des ponts, des trains…J’ai toujours gardé le même nom, mon surnom c’est Mos, à la base. J’étais quelqu’un qui était toujours dans la lune, un peu dans mes pensées. J’adorais dessiner, et donc on m’appelait Cosmos, et avec les années, mes potes m’ont appelé que Mos.
Et après quelques années , j’ai un peu tout arrêté, puisqu’on grandit, il y a les études, les machins. Et au début 2010, à 25 ans, je m’y suis remis, tout doucement.

Comment t'est venue l'idée d'utiliser des pochoirs ?​

Ala base je faisais tout à main levée, et j’ai découvert le pochoir un peu par hasard, en allant à la braderie de l’art, en 2008 ou 2009. Et je suis tombé sur The Dude Company, et Étienne Bergot, qui faisait des pochoirs. Ca m’a fasciné, cette façon de faire, et sa qualité de dessin sur de si petites surfaces.
Quand on travaille avec la bombe, on est obligé de faire des grandes surfaces, sinon ça ne peut pas être net. Et là j’ai découvert qu’avec un pochoir, une fois qu’il était bien découpé, il suffisait de le poser, mettre un coup de bombe et ça faisait place nette. J’ai été subjugué par cette technique que je ne connaissais pas du tout.
J’ai alors essayé de me renseigner un maximum sur internet, en allant interroger d’autres artistes qui faisaient cette technique. Et après je me suis essayé à cette technique, et tout doucement, en faisant un premier portrait, Gainsbourg, Joey Starr.

Et au fur et à mesure j’ai acquis une certaine technique qui m’a permis de continuer.

Ta technique a du bien évoluer depuis les premiers essais ?

A la base c’était vraiment du pochoir multicouche que je faisais. C’est à dire que je prenais une photo que je décomposais en 6 couleurs. Du blanc au noir avec 4 nuances de gris au milieu.
Je venais superposer les couches de pochoir. Mais ça c’était bien pour faire des tableaux. Pour peindre dans la rue c’est beaucoup plus compliqué.
Parce que chaque couche de séchage réclame à peu près une vingtaine de minutes. Donc pour peindre dans la rue c’est un peu grillé et il nous faut 1h, 1h30 pour faire un tableau. Du coup j’ai cherché une autre technique qui me permettait d’aller beaucoup plus vite.
Pour pouvoir peindre dans la rue. Et donc je suis parti sur la technique du 1 seul pochoir. Que ce soit du blanc ou du noir généralement.
Si je peins sur du foncé je fais du blanc. Si je peins sur du clair je fais du foncé, donc du noir.
Et du coup ça m’a amené aujourd’hui ici à peindre plus de 300 portraits dans les rues de Lille en 2 ans.

Et donc quand tu prépares un pochoir justement, ça te prend combien de temps ?

Avec l’expérience, en voyant une image, même ton visage, je peux tout de suite imaginer combien de pochoirs il va me falloir pour que ce soit à la fois réaliste et pas trop. Parce que moi j’aime bien que ce soit pas trop réaliste. J’ai déjà vu des pochoiristes qui mettent 20 pochoirs, c’est possible.
Mais des fois entre deux nuances de gris, tu ne vois même pas la différence. Moi je préfère fusionner toutes ces nuances et avoir 4-5 nuances pour que ça ne ressemble pas trop à la réalité. Que le visage soit ressemblant, mais qu’on voit que c’est une technique différente et qui permet d’avoir quelque chose de plus saccadé qu’un truc trop réaliste.

Les endroits où tu vas mettre ton œuvre, tu les repères à l'avance ou ça se fait comme ça ?

Ça dépend. En fait moi j’ai beaucoup fait sur les tableaux C’est vrai que maintenant j’ai beaucoup de pochoirs qui sont adéquats puisque c’est des formats standards, c’est très simple à retrouver. Mais après sinon ça m’arrive aussi quand ce sont des endroits que je côtoie régulièrement, que je vois un super spot, je vais le mesurer pour avoir le pochoir qui va parfaitement s’imbriquer dans le spot que j’ai vu. Mais après ça se fait aussi comme là, j’étais voir un ami à la Gorgue ce week-end et en revenant je suis tombé sur un spot magnifique à un feu rouge et je l’ai peint direct.Tu pourras le retrouver sur ma page Facebook.

Mais c’est ce que j’adore, moi je vais très rarement, à part si c’est une commande, à un endroit pour peindre. Moi je me balade comme je viens ici et des fois je tombe sur une pépite que je n’avais soit pas repérée, soit un nouveau truc qui vient d’être installé.
Du coup il faut toujours être équipé dans la voiture. C’est ça, moi j’ai toujours 50 bombes de peinture dans la voiture et j’ai toujours 200 pochons dans la voiture !

Il ne faut pas que ce soit une surface lisse ?

Si, il faut que ce soit lisse, mais après même si c’est un peu granuleux ça va. Sinon c’est possible de le faire mais il faut travailler différentes techniques, il faut vraiment venir le coller comme un autocollant et après venir le peindre. Mais oui, principalement des surfaces lisses et en bon état.
Il faut que la surface soit plus ou moins unie sur le fond parce que j’ai déjà essayé, des fois elles sont taguées. Moi j’aime bien agrémenter, parce que je ne repasse jamais un tag. Oui, parce que c’est de l’art également et je ne veux pas avoir de problème avec d’autres formes d’art. Mon but ce n’est pas juste de dire moi je fais ci et c’est moi qui est mieux que vous. Moi franchement j’adore toutes les formes d’art. Ce qui fait que des fois j’essaye d’en mettre et si le fond n’est pas bien uni, ça va beaucoup moins ressortir.

Et donc en allant un petit peu sur les réseaux, j'ai vu qu'il y a eu quelques coups que tu as fait quand même, comme par exemple ce que tu as fait juste devant l'immeuble de Friends ou même avoir toutes tes créations diffusées sur Times Square ...

Ouais, c’est ça. Bon après le truc de Friends c’est vraiment un truc de dingue, moi j’ai adoré.


En fait j’ai collé tout simplement devant, en plus Friends réellement s’est tourné à Los Angeles, donc c’est juste quelques plans-séquences qui sont faits dans la série qui sont à New York et il y a l’immeuble de Friends qui est repris beaucoup, c’est un immeuble que tu retrouves facilement dans New York. Et en fait j’ai tout simplement collé sur un panneau stop devant l’immeuble une affiche de Matthew Perry et Matt LeBlanc, juste après le décès de Matthew Perry.

Pour la petite histoire, il y a un mec qui m’a contacté, un anglais, qui l’a récupéré et qui l’a ramené en Angleterre, donc c’était un truc de dingue, j’ai adoré franchement.
Et puis sans le savoir, quand je suis parti à New York au mois de mai, j’avais pris plein de pochoirs, mais pas forcément pour peindre, pour les offrir aux passants, parce que ça me faisait délirer, et j’avais un pochoir de pompier et j’ai voulu absolument l’offrir à un pompier new-yorkais. En allant à Wall Street, je tape caserne de pompier, et là je tombe dans une caserne de pompier, je l’offre, et je me suis rendu compte peut-être deux jours après que c’était la caserne de pompier juste au pied du World Trade Center. Et le mec était super touché, il m’a retrouvé sur Instagram pour me remercier, parce que sur le coup, il était content, mais il ne s’est pas rendu compte en fait.
Et deux jours après, il m’a recontacté sur Instagram pour me remercier et pour me dire que c’était un super cadeau qu’il avait adoré.

Et en faisant des trucs comme ça à l'extérieur, tu n'as jamais eu de problèmes avec la police qui t'a arrêté ?

Jamais, jamais. Franchement, même pour la petite histoire, ça n’a rien à voir, il y a une de mes peintures qui est dans la salle de pose du commissariat de Roubaix, parce que j’ai mon meilleur ami qui fait partie de la brigade à Roubaix, qui malheureusement a perdu trois de ses agents l’année dernière.
C’était trois personnes qui avaient 20 ans qui sont décédées, donc ça touche un peu tout le monde. Et ensuite que mon meilleur ami fasse partie de cette brigade, ça m’a d’autant plus touché. J’avais représenté les trois personnes dans le quartier et, l’adjointe au commissaire de Roubaix est passée devant une fois. Elle l’a vue, elle m’a retrouvé, sans savoir que j’étais pote avec un gars de la brigade. Elle m’a appelé, elle m’a dit : “Bonjour, c’est le commissaire de Roubaix !” Moi j’étais dans mes petits souliers, j’ai dit merde, qu’est-ce que j’ai fait exactement ? Elle m’a dit : “On adore ce que vous faites !” Et voilà comment une œuvre est là bas au commissariat. Les forces de l’ordre sont beaucoup moins sur le dos des artistes de rue aujourd’hui.

Moi j’ai vécu dans les années 2000, pour un tag, j’ai fait 16 heures de garde à vue. Si je peins quelque chose, je l’assume, je le signe, et si je dois avoir des problèmes par rapport à ça, je les aurais. Mais ça arrive même qu’ils les effacent, et pour autant ils ne demandent pas de réparation aux artistes.

J'ai vu, tout ce que tu fais, soit c'est par commande, soit c'est dans la rue directement, mais tu fais peu d'expos....

En fait, de temps en temps c’est vraiment des amis à moi qui me le demandent et en fait c’est vite compliqué. C’es compliqué parce que les expos, si je ne vends pas, je me retrouve avec 15, 20, 30 oeuvres à ne pas savoir quoi en faire derrière. Moi je n’ai pas beaucoup de stockage à la maison. Où je travaillais avant, j’avais un grand atelier à Lille, et on a acheté une maison à Comines l’année dernière. Maintenant je peins dans 12 mètres carrés.

Ma femme le sait très bien, elle me connait, j’ai une chambre pour peindre, mais sauf que j’en ai trois autres où je fous tout mon bordel, et elle m’engueule toute la journée, parce que je ne respecte pas sa façon de ranger ;-). Et voilà, du coup, c’est pour ça que je ne fais pas beaucoup d’expos !

Ou alors quand je fais une expo, quand je ne vends pas, je l’emmène dans un autre lieu à chaque fois, comme là j’ai fait une expo à Comines en début d’année, mais c’est vite 20 oeuvres que je fais, et j’en ai vendu 5, ça fait que j’en ai 15 à recaser. Déjà je les abîme, à force de les déplacer, et c’est pour ça que je fais de moins en moins. Je travaille soit à la commande, soit dans les rues, et je me fais plaisir.

Et justement, par rapport au thème que tu abordes, pour moi il y a trois grosses catégories, il y a la musique, les films, et les visages de personnes....

C’est ça, exactement. Après tout ce qui est film et musique, c’est plus justement des commandes, ou alors des choses qui me plaisent à moi, des musiques que j’aime bien, ou des demandes que j’ai. Par exemple je n’écoute pas de métal, on m’a demandé Rammstein, mais moi je ne connais pas, donc je dis, ça peut être sympa, et moi je suis toujours heureux d’ouvrir mon éventail de potentiels clients, ou abonnés en fait.
Donc moi, ce n’est pas parce que je n’aime pas le métal, que je n’aime pas les gens qui connaissent le métal, moi je suis ouvert à tout en fait.

Oui, j'ai vu, c'est varié, il y a du Bowie, il y a du Rammstein, il y a même Nicolas Sirkis avec Indochine.

C’est ça, il y a tout, et puis là je travaille beaucoup en ce moment, c’est les cartes.
Je prends une carte de France, du monde, de métro, et puis je me demande ce que ça m’inspire.

Tout a commencé avec mon voyage à New York. Juste avant de partir, je me suis dit que la carte de métro new-yorkaise était vraiment belle. Alors, j’ai commencé à en faire avant mon départ. Puis, je me suis dit qu’il serait dommage de me limiter à New York, il y a tellement d’autres possibilités. Je suis partie chercher et je fonctionne différemment. Maintenant, dès que j’ai une idée de personnage, je cherche sur quelle carte je pourrais l’intégrer.

Indochine, sur la carte de l’Indochine. Voilà, c’était ça, et en plus je me dis que ça ouvre le champ des possibles, tout est possible, toutes les cartes.

Là je sors des archives de Lille, parce que j’ai un atelier pochoir avec eux prochainement. Et là, ils m’ont fait voir des archives, mais des affiches magnifiques. Mais on ne peut pas les avoir parce que forcément c’est leurs archives. Toutefois,  on peut récupérer les JPEG, et puis les réimprimer. Ca, ça ne leur pose aucun souci, et c’est tellement dingue.

Le mec m’a donné un super plan du métro lillois à l’époque de TCC, c’était le tramway, avant le métro. Quand il m’a envoyé la carte, je me suis dit : C’est une pièce de musée, donc on peut facilement faire une œuvre d’art avec. Ce sont des formats, qu’on peut facilement imprimer, sans trop perdre en qualité, parce que dès qu’on commence, à partir sur des 50×70, si ce n’est pas des très bonnes qualités, c’est pixelisé, et ce n’est pas très fun. Ca se voit, c’est pour ça les formats A3, ça s’envoie facilement, c’est hyper léger, ça ne coûte rien, quasiment, à part l’encre à imprimer, et moi. Après, je vais ajouter ma petite patte artistique.

Je veux que l’art reste accessible. J’ai d’autres artistes, qui me disent : “Mais pourquoi, tu vends si peu cher, tu devrais augmenter tes prix.” Mais je ne vois pas pourquoi, un mec, il serait ouvrier, il n’aurait pas le droit, d’avoir une œuvre d’art originale. Il serait obligé de se cantonner, à aller chez Ikea, pour avoir quelque chose de sympa, à mettre à son mur??? Donc moi, j’essaie vraiment, de rester abordable et l’avantage, c’est que je ne suis pas représenté par une galerie ou quoi que ce soit. Je n’ai pas d’intermédiaire quand on m’achète un tableau. C’est en direct, donc, c’est cool.

Je vais peut-être avoir un artiste ébéniste menuisier qui va peut-être me faire mes cadres. Du coup, je proposerais ça. En ce moment ça tourne à 70 euros pour une carte imprimée, avec un pochoir de moi. On serait peut-être, à 100 euros mais avec un cadre qui est fait par un artiste, ébéniste, de la région. Donc ça reste accessible.

Une de tes dernières créations est sur ET...

Oui ma sœur est traumatisée par E.T., donc je suis allé à Disney, je lui ai ramené, une peluche E.T., elle l’a jetée ! Le premier message qu’elle m’a envoyé hier, c’est, je suis sûr, que tu n’en vendras aucun !

Ca me fait délirer, et j’essaye toujours aussi, sur mes posts de chercher, un trait humoristique, parce que j’adore l’humour, ou de faire réagir les gens, souvent, je fais gagner des peintures, avec le commentaire, le plus original, et ce que j’adore , c’est quand tout le monde va lire, les autres commentaires et essayer d’être, un peu plus original, que la personne d’avant, donc, c’est dingue, ça fait vivre la page, tout seul, comme hier, sur le film et ET.

Donc, la troisième partie de ton travail concerne les visages. Comment tu choisis ces visages là ?

C’est soit, des propres photos, qu’on a amené, de nos voyages, parce qu’on voyage, pas mal, avec mon épouse. Après, c’est tout, ce qui m’inspire, que ce soit, la tristesse, la joie, tous les visages, qui dégagent, une émotion particulière. J’adore, je me dis, s’il y a une émotion, dans le visage, ça va dégager, une émotion, dans la personne, qui va la voir, et ça va faire que, elle va avoir une émotion, elle va transmettre, une émotion, c’est comme, quand on se bat dans la rue, on dit bonjour, ou merci, ou un sourire, à un passant, je me dis, c’est une émotion, qui va sûrement, le renvoyer, vers quelqu’un d’autre, quand on amène, du positif, ça fait, son petit bonhomme, de chemin, une chose positive, peut faire, boule de neige, puis se transmettre, à plein de gens.

Quand on voit, les visages, comme ça, c'est sur la 2D, mais j'ai quand même, l'impression, que ça donne un effet 3D...

C’est ça, ce n’est pas évident, c’est un travail qui prend beaucoup de temps de conception des pochoirs. Les gens ne se rendent pas compte qu’en fonction de la taille des points que j’utilise, on va avoir l’impression que c’est plus ou moins clair et foncé.

Sinon, tu as fait beaucoup de pays, donc tu as fait pas mal, d'oeuvres, un peu, à mon avis, dans pas mal de pays. Est-ce que les gens perçoivent ton travail différemment, suivant les pays ?

Bon, tout le monde le perçoit, d’une façon, très très sympa, franchement.
Je m’attendais, parce que quand je vais dans tel pays, tout le monde me dit, attention, là-bas, ils sont comme ci, là-bas, ils sont comme ça, et en fait, on se rend compte que, c’est comme pour tout, il y a plein de gens, qui essaient de te décourager, quand tu as envie de faire quelque chose plutôt que de t’encourager. En France, il y a un humoriste, qui s’appelle Paul Taylor, qui explique qu’il travaillait en France, chez Apple, et qui a voulu, se lancer dans l’humour. Il a quitté son job, et tous ses amis anglais lui disaient, tu as trop bien fait, suis tes rêves, et tous les français, lui disent, mais tu n’as pas peur, pourquoi tu n’as pas fait, une rupture conventionnée, c’est risqué. En fait, ce sont des différentes mentalités, et en France, je trouve, qu’on est beaucoup à essayer de dissuader les autres. Je pense, qu’il y a beaucoup de gens, qui disent que tu ne devrais pas, et puis, moi, j’ai décidé, d’arrêter d’écouter. Moi, je suis mon coeur, et si jamais je sens qu’une de mes peintures offense ou déplait, je reviens le lendemain pour l’effacer et ça ne me pose aucun problème.

Qu'est-ce que tu penses des gens, qui taguent sur tes oeuvres, ou qui collent des affiches politiques sur tes œuvres ?

Moi ça m’embête toujours, quand il y a la place à côté, pour le coller et ca concerne surtout les affiches politiques.
Après, moi, les tags, moi, j’ai envie de dire, le taggeur, je préfère qu’il vienne, carrément, repasser mon oeuvre, mais, si c’est pour, faire juste un tag, en plein milieu du visage, en fait, je ne comprends pas l’intérêt de la chose, surtout qu’il y a de la place, souvent. Je ne comprends pas, pourquoi se marcher les uns sur les autres, on peut tous se différencier, on peut tous avoir notre place. Ensuite, à partir du moment, où j’ai peint dans la rue, l’oeuvre ne m’appartient plus, peu importe ce qui lui arrive, c’est juste qu’après, des fois, j’ai du mal à comprendre le message.

J'ai vu que tu étais au Main square. Quels ont été tes coups de cœur ?

Je suis un grand fan d’électro.

Parce qu’il y avait le match de l’équipe de France, et je suis un grand fan de foot, donc, je suis arrivé à la fin de Bring me the Horizon. Moi, j’ai adoré The Blaze, après, j’ai vu Lenny Kravitz, Avril Lavigne, dimanche, c’était super cool. Après, même l’ambiance festival, moi, j’adore, peu importe, des fois, la musique ne me parle pas forcément, mais j’ai vu aussi un mec, je suis sur le cul, un mec de la Star’ac, Mosiman, il y a eu un problème technique mais je trouve que son set était incroyable, il a envoyé une énergie, mais débordante, que je n’aurais pas crue, c’était top, franchement, j’ai adoré.

Merci Mos’Art pour cette interview,

Tof

 

Photos Vanessa Lhrx