Il est assez rare de voir sur scène des comiques aussi jeunes que toi. D'où est venue cette envie de se retrouver sur scène avec ce spectacle?

Je voulais devenir comédien pour le cinéma, çà m’avait toujours fasciné. Mais j’ai bien vu assez rapidement que çà n’était pas fait pour moi, j’ai fait plein de castings et je n’ai jamais réussi à avoir un rôle. Parfois, si j’en avais un, c’était pour un tout petit rôle. Je me suis donc dit que j’allais me diriger vers le one man show pour ensuite éventuellement me rediriger sur le ciné ou la télé. Etre sur scène, c’était aussi un moyen pour que les gens me voient dans un texte que j’ai écrit moi même plutôt qu’un texte qu’on m’aurait imposé dans un casting. C’était l’idée de départ. Ensuite, au fur et à mesure du temps, j’ai fait 5 minutes puis 10 minutes de sketchs et finalement je me suis retrouvé sur scène en one man. Comme j’ai toujours voulu y arriver très tôt, j’ai commencé les castings très tôt et donc évidemment je me retrouve sur scène pour mon one man très tôt! C’est normal…

L’idée de présenter quelque chose de personnel était donc très important pour toi…
Bien sûr parce que c’est important de t’imprégner de ce que tu racontes. Quand tu vas voir un spectacle et que tu l’imagines fait par quelqu’un d’autres, il est certain qu’il serait différent. Pourtant les textes restent les mêmes. J’aime bien quand ta personnalité ressort de ton spectacle.

Tu as écrit ce spectacle toi même ?

Je l’ai écrit avec 3 autres coauteurs. Mais en fait, j’écris tout à la base et eux viennent plus pour me dire : ‘Tu devrais ajouter ça etc.’

Y'a-t-il des gens qui t'ont inspiré?

Bien sûr. J’ai toujours été impressionné par Elie Kakou, j’ai toujours trouvé qu’il était très fort pour entrer dans ses personnages. Ensuite, il y a tous les gens avec qui j’ai pu travailler comme Michel Boujenah, Anne Roumanoff, Elie Semoun ou Gad Elmaleh. Ils m’ont montré que le métier d’humoriste était un métier noble et c’est important. Ils sont des exemples pour moi. Je connais toutes les pièces de Gad par coeur, j’ai vu tous les spectacles de Jamel…Ensuite, il y a aussi quelqu’un qui m’a vraiment inspiré, c’est Michel Courtemanche. Il a eu un gros succès dans les années 90. Je me suis beaucoup imprégné sur ce qu’il avait fait sur scène. Ca m’a beaucoup aidé.

Quand on débute comme toi, comment fait on pour rencontrer Anne Roumanoff, Gad Elmaleh etc.?

C’est un métier qui compte beaucoup sur les rencontres. Tu rencontres un personne qui te présente à une autre ou qui parle de toi à une autre et ainsi de suite. C’est comme çà que j’ai rencontré toutes les personnes avec qui j’ai travaillé. Par des rencontres, par des ‘ on m’a dit que’. Internet est aussi important. Même les plus grandes stars de ce pays y vont et peuvent te découvrir. Il faut créer des buzz, je sais que Gad Elmaleh m’a découvert avec mes sketchs sur le net.

L'idée du t-shirt 'I love Kev Adams' t'est venue de où?

Au tout début, je me disais que çà serait intéressant d’avoir une particularité au niveau vestimentaire. J’avais donc l’idée de porter des t-shirts ‘I love’ mais avec plein de trucs à la suite. J’ai commencé dans les scènes ouvertes, un endroit où tu passes avec plein d’autres comiques et où tu passes très peu de temps. Il faut marquer rapidement le public présent et j’avais donc remarqué qu’avec le visuel ‘I love Kev Adams’, c’était plus facile pour les gens de se souvenir de moi puisqu’il avait un repère visuel supplémentaire. L’idée est donc venue de là et c’est aujourd’hui un peu ma marque de fabrique.

Tu as fait pas mal de passages télé importants ou moins. Tu acceptes toujours d'y figurer mais si tu es juste présent sans obligatoirement montrer ce que tu fais sur scène (par exemple l'émission ' La porte ouverte à toutes les fenêtres')?

Aujourd’hui, tu ne peux pas remplir de salles de spectacles sans la télé. Les gens ne vont plus découvrir les jeunes artistes et ne se déplacent que pour voir les artistes déjà connus. Pour te faire connaître, il y a donc la télé et je fais donc toutes les émissions possibles et inimaginables pour être à la télé. Et même si je ne parle pas toujours, au moins les gens m’ont vu, et ça fait un peu plus de gens qui peuvent me connaître pour la suite.

Quand on invite un comique sur un plateau, on attend de lui des blagues, c'est un peu son rôle...

C’est pas toujours évident mais à côté de çà tu sais pourquoi on t’invite et donc tu t’y prépares, tu joues ton rôle. C’est un peu comme un sportif qui sur une compet s’apprête à faire une perf.

Sur ton spectacle, la musique est très présente. C'était important de jouer là dessus pour toi?

C’est très important pour moi et je dis souvent qu’elle est quasi aussi importante que mes blagues. S’il n’y a pas de musiques, il n’y a pas de spectacle! A mes yeux, les gens ne viennent pas voir un mec qui fait des blagues seulement. Quand je vais voir quelqu’un, je m’attends à voir un spectacle, un vrai spectacle. J’ai donc beaucoup de lumières, beaucoup de musique, j’ai vraiment envie que çà claque et que les gens ont vu un vrai show et pas seulement un mec qui fait des blagues. Je compte même en rajouter encore, c’est très important pour moi.

Et donc au niveau musique, tu écoutes quoi?

J’écoute un peu de tout en fait. Je peux écouter de la variété française, du rap américain ou du rock. C’est très varié. Là, mon dernier coup de coeur: Christophe Mae, ‘Dingue Dingue’

Tof