Ton dernier album est sorti il y a 4 ans,  est ce que ça t’a semblé long cette attente ?

On a été en tournée pendant 2 ans et ensuite,  on a eu besoin de repos et c’était important de se poser. Et j’ai eu un enfant, donc ça a été une pause qui s’est faite naturellement. On avait commencé l’album mais on a pris 9 mois pour enregistrer.

La pochette est super belle. D’où est venue l’idée, le concept ?

C’est un copain à nous qui l’a faite. Il est venu chez nous, a écouté la musique, il a pris des photos. Il est parti de notre univers. Je trouve le résultat très réussi.

A l’écoute de l’album, on a l’impression que le son, que l’univers ont évolué. Est ce que votre identité a changé ? Est ce que l’arrivée de ta fille vous a fait changer ?

Non, je n’avais pas encore ma fille quand on a construit cet album. On a travaillé de façon différente, on avait fait plus de démos auparavant, à l’ordinateur ou seule avec la guitare.  J’avais déjà fait ma partie du travail et Koen a retravaillé la production ensuite.  Il a tout repris après moi. On a profité d’avoir le temps pour travailler autrement, sans pression et c’est pour ça qu’il y a beaucoup de différences.

Il y a beaucoup de groupes belges qui jouent dans d’autres pays. J’ai vu que vous n’étiez pas intéressés par l’Angleterre. Il y a une raison à ça ?

Ce n’est pas qu’on est pas intéressés, mais il y a peu de monde qui a réussit à s’imposer, sauf Soulwax peut être. L’Angleterre n’attends pas de groupes de l’étranger, ils préfèrent exporter leur musique. C’est trop difficile de s’imposer là bas, ils sont très protectionnistes et il faut beaucoup d’argent pour y arriver. Mais il ya déjà tellement de choses à faire en France, en Belgique ou en Allemagne pour les groupes belges.

Et vous êtes intéressés par la France ?  sa culture ?

Oui, beaucoup !! On a forcément pris de l’inspiration des chansons françaises ou chantées en français des années 60 aussi.

Depuis les premiers albums, on sent une évolution sensible des paroles et de la musique. Est ce que le changement général de la musique, des sonorités ont changé votre perception des choses ?

Bien sûr, entant que personne on évolue donc la musique que l’on fait évolue également. Mais on ne s’en rend pas compte pendant le processus de production, ce n’est qu’après que l’on perçoit cette différence. Au début, on réagit bizarrement à ce que l’on vient de faire parce que l’on cherchait la perfection et on voulait faire ça avec plus d’émotion, plus direct.

Et ce soir, ce concert à La Péniche qui affiche complet. Il y a d’autres dates prévues pour ceux qui n’ont pas pu venir ce soir ?

Début 2011, il aura de nouvelles dates, oui. Ca sera essentiellement des grandes villes dans un premier temps et ensuite, des plus petits lieux.  Mais on reviendra à Lille bien sûr, comme d’habitude !

Et vous allez tous tenir sur la petite scène de La Péniche ?

Oui. Pour nous, c’est bien de revenir dans des petites salles où il n’y a rien pour se cacher du public.Par contre, il fait un peu froid ce soir, donc cette fois ci, ça ne sera pas comme à Paris, on n’aura personne en maillot de bain sur la scène … (rires)

Il y a en France, la reprise de 'Il est cinq heures' vous a fait connaître et là, je viens d’apprendre que vous alliez reprendre un morceau des Rita Mitsouko...

Oui, ça change un peu pour nous. C’est un morceau que l’on a toujours beaucoup aimé et c’est bien de reprendre un morceau qui nous touche comme ça.

Tof et Astrid