Hobo Trippin’ fait escale au Main Square

Hobo Trippin’, c’est un duo venu d’Arras qui sent la poussière des routes et la sincérité des guitares acoustiques. Dans un style post-folk épuré, Simon et John tissent des chansons où plane l’esprit de Nick Drake, Jeff Buckley ou Eddie Vedder. Leur musique évoque l’errance, la nature, les silences et les marges. Au Main Square 2025, leur set sur la scène Bastion sera une parenthèse hors du temps.

Une halte poétique au cœur du Bastion

Hobo Trippin’ fera vibrer les cœurs ce samedi 5 juillet 2025, de 15h05 à 15h35, sur la scène Le Bastion.
Dans un format épuré et sincère, le duo d’Arras embarquera le public dans une échappée belle, entre silences suspendus, arpèges clairs et textes ciselés.
Une pause suspendue dans le tumulte du festival, un voyage sans artifice, profondément humain.

Une escale sensible à ne pas rater et à revivre en images et témoignages avec la compagnie artistique.

Interviews exclusives et photos Vanessa Lhrx

Quand vous avez appris la nouvelle de votre présence au Main square, quelle a été votre première réaction ?

De la joie. On était ravis. On était très contents d’avoir cette chance-là. On était juste contents

Et après avoir joué, vous vous êtes soulagés ?

Non, on est contents, pas soulagés. On avait hâte, on avait envie. On est ravis de voir comment ça s’est passé à tous les niveaux.

Surtout qu'en plus, vous êtes les régionaux de l'étape...

On est local de chez local. Simon disait tout à l’heure, je ne savais pas que tu l’as fait, mais un peu moins que moi. Moi, je l’ai fait dix fois, c’est le minimum.
Donc, j’ai du mal à donner un souvenir. En fait, c’était surtout des petites vacances, toujours avec les copains, tous les ans. Et étant donné qu’on est locaux, on se retrouvait chez moi.
On passait trois jours à pied à faire tous les groupes de rock. C’était vraiment top.

J'ai vu que vous aviez eu beaucoup de dates dans les Hauts-de-France. L'objectif à plus ou moins long terme, c'est quoi ? De sortir un petit peu ?

Oui, ça, on aimerait bien, effectivement. Développer les concerts de compo, comme aujourd’hui. Pouvoir jouer aussi un peu plus longtemps, faire vraiment plus. C’est vrai qu’on aimerait beaucoup pouvoir s’exporter un peu de la région. C’est pas forcément évident, parce que quand les gens ne vous connaissent pas, c’est dur de se faire programmer. Mais oui, on aimerait bien.
C’est vrai qu’on commence à avoir bien sillonné la région. Alors, on aime toujours, on va continuer à le faire. Mais si on pouvait commencer à avoir d’autres régions, ce serait chouette.

Et au niveau des compos, les idées, ça vient de où ? C'est plus l'un que l'autre ? Chacun apporte sa partie ?

Oui, c’est un peu ça dans l’idée. Après, il y a une structure qui est plutôt apportée forcément par moi, parce que je suis guitariste et chanteur, donc évidemment, j’écris les textes et tout ça. Mais il y a un travail à deux qui est fait par la suite, où on fait des choix d’arrangements, des choix de tempo, des choix de parties, des remises en question aussi, parce qu’il y a des moments où on fait des retours en arrière, et puis on se dit, est-ce que ça serait mieux que ça, etc.

De toutes façons, la composition, c’est un travail qui est compliqué, et qu’il faut faire ensemble, parce qu’il faut qu’on soit contents ensemble, il n’y a pas le choix. Il faut qu’on soit satisfait des parties, il faut qu’on soit satisfait de ce qu’on appelle en musique la dynamique, parce que ça, c’est jamais évident. Puis nous, on n’est que deux, c’est-à-dire qu’il y a vraiment une osmose qu’il faut avoir sur scène, parce que sinon, c’est tout de suite à côté.
Il n’y a pas un autre musicien qui pourrait rattraper la chose, et là, on parle en plus de batterie-guitare quand même. Ce n’est pas deux guitares, deux guitares, ce serait plus facile.

Là, batterie-guitare, c’est encore un autre exercice. Et puis après, d’où est-ce que ça vient ? Ça vient de notre projet de reprise à la base, c’est-à-dire qu’il y a forcément une influence de ça dans nos compos, et puis après, il y a les influences de ce qu’on a fait par la suite, pardon, des artistes qu’on écoute, et c’est ce qui a nourri nos compositions en fait.

Et là, j'ai vu qu'il y avait un nouvel album, un deuxième album. Les idées, ça vous est venu où ? Ça en est où exactement ?

Ça en est qu’on compose, qu’on a toujours composé, qu’on continue de composer, qu’on aimerait bien faire un deuxième album, mais on ne sait pas encore combien de titres on veut faire, on ne sait pas encore de ce fait là non plus à quel horizon ou à quelle échéance ça pourra se concrétiser. Mais effectivement, on a ça en tête.

Votre son est quand même vachement bercé par la musique américaine. Ça vient de où ?

Il ne faut pas déconner, depuis qu’on est gosse, on est quand même bercé par les musiques américaines. Il y a quand même un monde qui est très américanisé globalement. Donc, ça ne me paraît jamais déconnant en fait qu’effectivement, il y ait cette influence-là, puisqu’elle fait partie de nos vies.
Après, c’est vrai qu’il y a la culture musicale aussi. En tout cas, chez moi, je sais qu’il y a énormément de Bob Dylan, Neil Young, c’est vraiment des personnes que j’ai énormément écoutées. Oui, il y a une base, il y a une sensibilité vers ça.
En fait, un petit peu, mais sans trop connaître, en vrai, c’est Simon qui m’as fait découvrir beaucoup de choses et qui m’a, on va dire ça, initié un peu à tout ça. Je n’avais pas forcément ce truc-là avant qu’on joue ensemble.

Et justement, sur le clip, alors c'est There is No Land. D'où vient l'inspiration pour le clip?

C’est en studio en fait. C’est sur la journée où on a enregistré cette chanson-là. Un peu des trucs bêtes de rêve d’enfant.
Moi, quand je voyais les groupes, il y avait toujours un clip en studio. On les voyait toujours. Du coup, en discutant, on s’est dit qu’il faut le faire.
On l’aura fait et on a notre clip en studio. La journée où on enregistre cette chanson-là, c’était le jour où il fallait le faire.

J'ai vu que vous aviez fait pas mal de covers. Déjà, quel est votre préféré parmi toutes les covers ?

Quand il y en a une qu’on n’aime pas, on ne la garde pas. Ça arrive. En fait, il y en a qu’on travaille, qu’on fait et elle n’a rien de particulier. Elle ne nous plaît pas trop. Elle saute.

Votre programme pour vous maintenant, c'est quoi ?

Des concerts cet été. On peut retrouver tous les concerts sur le site internet, sur les réseaux sociaux. Il y en a pas mal. Là, je cite souvent le 31 août, on fait le festival Rock R4 du côté d’Amiens. C’est un super festival. Et sinon, on sillone pas mal la région tout cet été.

Tof