Hamada : l’écho d’un monde sans frontières
Né en 2022 à Lille, Hamada est un groupe à six têtes et mille influences. Leur musique mêle rock psychédélique, folk oriental, et une énergie à la fois dansante et introspective. Porté par deux voix complémentaires et des textes multilingues, Hamada séduit par sa sincérité et ses performances hypnotiques. Représentant de la scène alternative des Hauts-de-France, leur présence au Main Square Festival 2025 sur la scène Bastion est une invitation à voyager.
Un bastion pour les voyageurs sonores
Le groupe lillois Hamada se produira sur la scène Bastion le vendredi 4 juillet 2025, de 16h00 à 16h30.
Avec ses sonorités mêlant rock psychédélique, folk oriental et énergie introspective, Hamada offrira un moment à part, loin des formats classiques. Une demi-heure hors du temps, portée par la sincérité de ses textes multilingues et l’alchimie de ses six musiciens.
Un set court mais intense, fidèle à l’esprit du Bastion, pour bien lancer la journée !
Un groupe à ne pas manquer grâce aux interviews et photos réaliséspar la compagnie artistique !
Interviews exclusives et photos (Vanessa Lhrx)




Quand vous avez appris la nouvelle, ça vous a fait quoi? Quelle a été votre première réaction ?
On a été surpris, heureux, excités. Toutes les émotions. Très content quand même.
Stressé. Stressé. Et plus excité que stressé.
Et après avoir fait votre premier concert, du coup, c'est vous qui avez ouvert la scène. Votre réaction ?
C’était trop chouette. Le public était top. Plus de monde que prévu. Non, pas que prévu, que ce qu’on imaginait.
Toujours, les gens arrivent après, ça n’est pas toujours évident. L’ouverture, c’est souvent compliqué. Là, tout le monde était là. Les gens étaient au rendez-vous. Et que ce soit nos familles qui nous attendaient ou nos amis. C’est vrai que nos amis nous supportent. Nos collègues. Ils viennent tous au concert à chaque fois, donc c’est cool de les voir.
Et il y a beaucoup d'influence dans ce que vous faites. j'ai vu que pour vous, les morceaux se font dans différentes langues et vous êtes 6 dans le groupe. Ça doit être galère pour composer des morceaux, non ?
Non, ça va. On respecte, je pense, l’espace de chacun, l’espace de création. Et le fait qu’on écrive en plusieurs langues, ça vient du fait qu’on écoute aussi, je pense beaucoup de musiques différentes de partout. Que ce soit américain, avec le rock ou la folk, français ou espagnol.
Vous écrivez aussi suivant vos voyages?
Oui, c’est ça. C’est des inspirations qui viennent des voyages, de nos vies respectives, finalement. Et on a cette richesse qu’on souhaite quand même apporter de notre musique. Et qu’on a surtout réussi à compiler, à unifier. Et proposer, du coup, du projet artistique qui n’est pas si incohérent que ça ! C’est le soleil. Et du coup, on arrive finalement à proposer quelque chose qui fonctionne.
Malgré le fait qu’on soit six, qu’on soit tous d’univers musicaux différents, qu’on aime parler des langues différentes, etc. Et finalement, c’est ce qui fait la force de notre projet, je pense. Et de manière extérieure, ensuite, quand vous écoutez les morceaux que vous avez chacun, vous reconnaissez le style de chacun. Vous vous dîtes, ça c’était telle personne, c’était son idée.
Le premier EP, Perception, qu’on a sorti en 2024, finalement c’est un patchwork, un peu, dans nos différentes méthodes, nos différentes inspirations. Et on s’est dit, ah en fait ça marche ! Ok, c’est cool. Du coup, on a continué. Aujourd’hui, on est au Main Square Festival.
C’est cool. Après, je pense que grâce aussi aux Inouïs, aux concerts des Inouïs du printemps de Bourges en janvier, qu’on a faites à l’Aéronef, qui nous ont aussi ouvert de très belles choses. Il y a des choses qui seront annoncées bientôt.
Et on est très fiers, je pense qu’on peut être très fiers de notre cheminement. Et en toute franchise, on ne s’y attendait pas.
Ce n’était pas calculé.


Après, ce que vous faites au niveau du son, dans la région, il n'y a pas beaucoup de groupes comme vous...
Pas beaucoup de concurrence, c’est vrai. C’est sûr. Après, on est une région qui est quand même riche en projets musicaux et en rock psychédélique. Précisément, il y a eu beaucoup de projets assez influents qui ont très bien marché.
Après, nous, on est vraiment dans le rock à Lille. On a eu des projets différents. On a connu beaucoup de projets.
La période des groupes de rock psyché à Lille est en déclin, il y a eu une période où il y avait pas mal de projets sur la région. C’est un peu triste.
Il y a Hamada qui sort de là et qui reste. C’est comme un phare.
Et même après, vos morceaux, tout à l'heure sur scène, j'ai vu, vous prenez le temps de les installer...Ça fait un peu penser à des B.O. de films.
Si, si, carrément. Il y a des références complètement filmiques, cinématographiques, des Western Spaghetti.
Quand on parle de voyage, d’imitation à voyager, c’est aussi particulier. Un voyage, ce n’est pas une note égale sur l’ensemble du trajet. Finalement, c’est aussi des hauts, des bas, c’est des variations, c’est des moments de stagnation, c’est des moments d’action. Ces changements de trajectoire et de rythme, c’est ce qui définit aussi notre musique.
Et là, vous avez joué dans des salles. Là, vous faites un festival, vous prévoyez ça différemment, ou pour vous, c'est pareil ?
Non, après, on est assez flexibles. On a des sets qui varient en fonction du public, de l’accueil.
Mais on a une variété de publics et de lieux d’accueil et de scènes qui est assez variée, je veux dire. C’est important.
Et on est capable de jouer 30 minutes là, sur un bastion où il faut que ça joue, il faut que ça joue vite, il faut enchaîner, parce que c’est un festival. Le festival, c’est timé, souvent. Donc, c’est vrai que c’est un petit peu particulier, c’est plus particulier de se planter sur un festival, c’est-à-dire qu’il y a 4 ou 5 groupes qui vont jouer après sur la même scène.
Ça peut être hyper efficace sur le montage, démontage, le concert, là où sur une scène de concert, ça va être un petit peu plus léger, on va dire. Après, ça dépend. On était allé à la Boule noire, on a eu le temps de bien se préparer. Souvent, le mood festival, c’est intéressant parce qu’on va chercher des nouveaux publics, des personnes qui ne nous écoutent pas forcément du rock psyché, etc.
Et je pense que c’est ça qu’on apprécie dans les festivals, parce que quand on va plutôt faire des concerts, on sait que le public est là pour justement écouter ce genre de musique. Je pense qu’on aime bien les festivals comme ça. C’est le lieu pour découvrir des nouvelles choses.

Aussi, pour rencontrer des artistes, des artistes locaux, des artistes qui viennent de plus loin. Oui, puis on a fait aussi de l’action culturelle, on fait aussi des concerts pour le jeune public. On s’est rendu compte qu’on arrive à toucher aussi bien des enfants, des jeunes, des adultes, des personnes plus âgées.
Oui, on touche un public très large. A chaque fois, c’est un ressenti différent, mais on ne fait jamais de fausses notes!
Ce n’était pas le cas aujourd’hui, heureusement. Non, ça va, aujourd’hui, on a bien joué.
Et sinon, j'ai vu aussi le clip de Mirror. Alors, dedans, il y a un peu tout. On voit les terrils, etc. Et on voit aussi beaucoup de lumières qui changent, etc. Pour vous, c'était vraiment le résultat que vous attendiez?
Le tournage s’est passé sur trois jours. On a tourné à Bray Dunes. Dans les dunes. On peut dire qu’il pleuvait terriblement dans les dunes. On était là avec tous nos instruments. C’était assez intense. Et puis à l’époque, j’avais les cheveux longs.
J’avais l’impression d’avoir un caniche mouillé sur la tête. C’était avant de faire cette coupe magnifique. Et on avait aussi une volonté de tourner en intérieur, donc on a utilisé le plateau de la Malterie.
C’est à Lille et c’est un lieu de développement artistique, musical, ou à l’image aussi est extraordinaire. Du coup, on a tourné la partie studio là-bas.
On a fait le terril de Loos en Gohelle. Le terril qui nous est cher. Comme je disais tout à l’heure, on fait de la musique désertique, du rock.
On s’appelle Hamada. C’est un type de désert rocailleux. Mais on a aussi nos déserts ici, dans le Hauts-de-France.
Et on trouvait ça important de les montrer et les mettre en image.