On patiente avant les concerts

Le zénith de Lille accueillait ce vendredi 28 novembre 2025 le plus gros groupe de métal français pour une tournée exclusivement française, la première depuis de nombreuse années.

La salle a ouvert ses portes à 18h laissant les plus impatients fouler le sol encore sec de la fosse avant qu’il ne soit collant de bière. Et laissant à ces derniers l’occasion de découvrir un stand de Sea Sheperd France, le merch et le magnifique poster exclusif au concert Lillois revisitant la pochette d’album From Mars To Sirius à l’occasion des 20 ans de leur troisième album

On se chauffe avant Gojira

A 19h30 ce sont les Neckbreakers qui firent une entrée fracassante. Un Death Metal plein de jeunesse et de vigueur dont on sentait les inspirations venant de la tête d’affiche de la soirée. Ils étaient efficaces, ne se sont pas perdus dans des monologues pour s’attirer l’intérêt du public plus que besoin : Ils avaient conscience de leur place et ont joué leur rôle et leur set à la perfection. Cela leurs a permis de déclencher les premiers mouvements de foule sincères rapidement et dès lors, le public était déjà chauffé.

 Comeback Kid fit son entrée à 20h15 et leur énergie a permis de maintenir l’engouement du public dans leur patience. Ce qu’on retiendra du groupe canadien de punk hardcore est sa capacité à lancer des pogos à répétition et l’hyperactivité du chanteur. Entre ses courses effrénées, ses passages de chant à la barrière et même la tentative du chanteur de se jeter dans le public, les 45 minutes de concerts sont passé sans que personne ne puisse prendre sa respiration.

Groupe gojira sur scène au Helfest avec des lumières bleus en fond et un public devant la scène

Photo : Bruno Bamdé — via Wikimedia Commons — Licence CC BY-SA 4.0
Source : https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Gojira_Hellfest_2022.jpg
Licence : https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/

Gojira entre en scène

 C’est à 21h30 que le groupe sacré des Jeux Olympiques 2024 fit son entrée avec un guitariste de remplacement qui n’a absolument pas démérité. Le chanteur guitariste s’étant blessé le pouce, c’est avec une grande frustration qu’il a dû laisser sa six cordes à Greg Kubacki (Car Bomb). C’était un réel plaisir de retrouver les excellents musiciens qui forment Gojira pour une setlist de quasiment 2h de violence. A noter que sur 18 morceaux, aucun ne vient du premier album et un seul est présent sur le second, de quoi décevoir légèrement les fans de la première heure. Mais cela fut aussi tôt rattrapé par un morceau très peu joué en live : Global warming ainsi qu’une première sur scène pour le morceau Born In Winter. L’iconique solo de batterie de Mario Duplantier sera lui aussi absent du set mais la compensation se trouvera dans un morceau dans lequel nous avons le droit à 5 minutes de double pédale non-stop : From the Sky.

Tout le monde s’y attendait et ils ne pouvaient pas passer à côté. Mea culpa, le fameux morceau joué sur le toit de la conciergerie faisait bien partie du set. Gojira a conscience que leur passage leur a ouvert des portes à l’international mais aussi leur a permis de conquérir un grand nombre d’adepte en France, où ils furent pourtant boudés pendant une grande partie de leur carrière. La présence du morceau des J.O était nécessaire pour servir de référence à leur nouveau public. Le show était réussi même si le Zénith de Lille peine toujours à faire sonner ce genre de groupes. Maintenant il faut attendre la sortie de leur prochain album prévu pour 2026, en même temps que le 25ème anniversaire de leur 1er album…

Antoine

Groupe gojira sur scène avec des lumières rouges haut et un public devant la scène