Voyage dans l’Extraordinarium à bord d’un fauteuil magique

30 ans. 30 ans déjà que le groupe de rock originaire de Valence nous enchante via la créativité du chanteur, écrivain, poète et réalisateur Mathias Malzieu. Jedi, Don Diego 2000, Tom Cloudman, Mister Chat et surtout Giant Jack sont autant de personnages que les fans connaissent par cœur par la musique ou les écrits.

Pour ce projet dantesque anniversaire du groupe, L’extraordinarium, est un album rempli de revisites et de collaborations musicales. L’album est associé à un recueil de pas moins de 1600 pages, compilant l’ensemble des ouvrages du leader et accompagnés de nouvelles inédites concernant les personnages. Il est à lire avec leurs musiques tout du long.

La tournée est déja bien entamée

Une tournée est programmée dans toute la France avec un Zénith de Paris où sont attendus de nombreux guests.  Elle commence à Nîmes en février et là, patatras! Le plus petit concert du monde s’interrompt au premier morceau suite à une double fracture de jambe pour Mathias.

En faut-il plus pour mettre à terre le Guerrier de Porcelaine ? Que nenni, puisqu’il revient quelques concerts plus tard à bord d’un fauteuil magique à tête de Giant Jack. L’ambiance en est-elle différente ? Absolument pas. Surtout que le groupe est justement galvanisé par un Zénith Parisien tourbillonnant il y a quelques jours.

Giant Jack is on my back !

Après l’introduction à l’« Ombrologie » de Giant Jack à l’écran, le groupe fait son entrée tonitruante au son de la chanson éponyme. La fosse bouillonne, le rock s’installe. Tous leurs tubes tonitruants datant de leurs premiers albums, de la « Coccinelle », à « Mister Chat » (où l’Aéronef conserve son titre de champion de France de cri de « Ta gu***e le chat » !) ou encore le collector « Wet » s’enchaînent .Vient alors la pause acoustique plus que méritée.  En effet, comme le dit si bien le groupe, les pauses sont nécessaires avec le public Lillois. Luc, le roadie aux petits soins du groupe, se souviendra de notre accueil !

L’émotion est au rendez-vous durant les merveilleux morceaux quasi a Capella. C’est surtout le cas avec « Neige », porté par la voix éraillée de Mathias lorsqu’il chante sa maman.

Reprise de nouveaux titres, chantés à deux voix avec la merveilleuse Babet, et final en apothéose sur « Song for Jedi » . On appréciera ce fabuleux final où il est proposé à un Padawan dans la fosse de remplacer Mathias pour le traditionnel slam.  Et le partage entre Jonathan et le groupe restera un moment inoubliable pour saluer le public tous ensemble.

Les rencontres entre Dionysos et le public de l’Aéronef ont, parait-il, toujours des airs de finale de Coupe du Monde. On se souviendra longtemps de cet anniversaire !

JC