Lescop au Grand Mix

Le Retour du Rêve parti Depuis près de 8 ans d’absence (marquée par la création du groupe Serpent), Lescop fait son retour avec un 3e album, Rêve Parti. Sur scène, sa présence magnétique est décuplée. Ce qui explique pourquoi Etienne Daho ou encore Daniel Darc sont toujours convoqués par sa pop langoureuse et osée. Lors du Grand Mix en 2016, dans le cadre du festival des Inrocks, son dernier passage sur scène reste encré dans les mémoires. L’artiste a pu partager la scène avec le groupe HER et son regretté chanteur Simon Carpentier. Un moment qu’il n’oubliera jamais. Le public est impatient et son adrénaline se fait ressentir. Il n’hésitera pas à acclamer Lescop par son vrai prénom : Mathieu, à plusieurs reprises. L’artiste n’a pas hésité à remercier le public du Nord pour sa présence et son soutien. Un savant mélange de pop et de new wave Les nouveaux morceaux de leur dernier album « Rêve Parti », « Les Garçons » et « La plupart du temps » se marient parfaitement à ce qui fait la force du son de Lescop : ses tubes aux accords froids et implacables façon New Wave. Successivement, les garçons ont pris le devant de la scène du Grand Mix de Tourcoing. L’œuvre « Dérangé » prend tout son sens en live. Le chanteur en profite pour se mêler à son public totalement conquis. Mais c’est surtout au son de ses premiers tubes que l’ambiance s’est embrasée avec « La nuit Américaine » et « La forêt », ses deux morceaux les plus célèbres. L’album sorti en 2011 reste toujours culte. Quel plaisir de l’entendre repris par l’ensemble des spectateurs du Grand Mix. Le rappel s’est voulu dans un premier temps plus doux, avec le titre éponyme de l’album, et le titre « Un rêve », bien plus rock, fini de terminer avec énergie ce set onirique. On en redemande, de cette rave party ! JC
Eddy de Pretto Aeronef Lille

La LCA (compagnie artistique) arrive à l’ Aéronef de Lille juste pour le début d’une date intéressante. Ce soir, Eddy de Pretto y présentera sa nouvelle tournée Crash Coeur Tour. Pas de musiciens présents mais une scène aménagée Nous avons droit à une estrade, un jeux de lumière enchanteurs et des effets vidéos derrière celle-ci et de la 3D devant, c’est magique et original. Ça commence : Eddy De Pretto arrive sur scène Les yeux immenses d’ Eddy De Pretto nous fixent sur l’écran entamant un ” Love’ n’ tendresse “ tout en douceur.. La foule l’acclame. C’est le moment qu’il choisit pour arriver, toujours hyper charismatique. Il enchaîne les tubes anciens et nouveaux que les fans attendent impatiemment ou (re)découvrent en live comme ” mendiant de Love “, “papa Sucre” en passant par “Kids” et “grave” qui clôture le premier set. A signaler le duo avec Juliette Armanet présenté par écran interposé mais peut être qu’une autre fois sur un festival ou autres, ils nous donneront le plaisir de se réunir en live. Éclat sur Scène : La Promesse d’Eddy de Pretto Eddy de Pretto arrive tout de noir vêtu, il a opté pour un ensemble noir à paillettes superbe et classe pour les rappels. Arrive alors ” la fête de trop”, titre qui l’a fait découvrir. Alors même s’il avoue faire moins la fête maintenant, le public est au taquet, chante avec lui, entraîné aussi par ce jeu de lumière et scénique vraiment pétillant et beau. L’interaction avec le public et De Pretto est jolie, comme un doudou réconfortant. On ressent sa gentillesse et le plaisir qu’il prend sur scène ainsi que le fait de vouloir tout donner à ses fans. Nous finissons le concert sur ” heureux “ et un 2ème rappel pour “urgence 911” tout en simplicité piano/voix. C’est minimaliste mais surtout c’est un grand artiste. Cela promet pour le reste de la tournée. Vanessa Lhrx
Nothing But Thieves – Chronique

Vous connaissez Milan? La LCA y est allée pour voir son tout premier concert de NOTHING BUT THIEVES . Le déplacement en valait vraiment la peine et une heure de queue avec des fans italiens surexcités mais respectueux. On se chauffe avec la première partie On entre dans la jolie salle de la FABRIQUE qui n’est pas sans rappeler l’Aeronef de Lille. Une 1ère partie pétillante assurée par Bad Nerves et enfin les très attendus Nothing but Thieves. Les 5 compères Dom, Joe, James, Phil et le charismatique front man Conor commencent le show d’une façon amusante et créative (tout comme leur concept album de DCC dead club city) avec la RADIO DCC et ABBA. Le public est en ébullition et très chaud et c’est parti avec ‘ welcome to the DCC’ . L’ ambiance est tout de suite électrique et passionnée ! Les morceaux s’enchaînent De ‘Everybody going crasy’ en passant par ‘Broken Machine’ (qui me touche particulièrement), nous avons droit à des anciens titres pêchus, avec une belle interaction avec le public. De ‘I was Just à kid’ à ‘Sorry’ que les gens adorent chanter en passant par ‘Do you love me yet?’ qui nous font tous nous émouvoir ou danser, captiver par cette ambiance en feu. Le JAM envoûtant commence avec Phil, Joe et Dom au devant de la scène (Ce n est rien/Gods/Number13) et Conor revient acclamé par la foule sur Unperson ( un de mes titres préférés et qui déchire tout). Les titres s’enchaînent avec un peu de douceur pour ‘Green Eyes :: Siena’. On repart ensuite sur du très lourd comme le langoureux ‘Trip switch’ avec toujours une belle interaction avec le public. On enchaîne avec ‘Futur Proof’ et le merveilleux ” Impossible”. Ce titre ultra sensoriel, réconfortant comme un bonbon sucré, est une vraie ode à l espoir . C’est même un titre emblématique qui a sauvé des gens! La voix de Conor, il faut bien le dire, est comme ‘le chant des sirènes’ : magique et prenant. Voici déjà venu le moment des rappels. Ils reprennent avec le nouveau single ultra frais et fun ‘Oh No :: He said What ?’ . Puis vient le morceau légendaire ‘Amsterdam’ et enfin ‘Overcome’ qui clôt ce concert mémorable qui nous a paru passer beaucoup trop vite. C’était un peu comme une jolie ” bulle”, un cocon de bonheur de joie de partage avec le groupe et l’enthousiasme du public. À bientôt. Vanessa Lhrx
The Libertines

Un soir avec The Libertines! Il y a des soirées où l’on remonte des années en arrière ; et c’était le cas ce samedi 2 mars dans l’enceinte Lilloise de l’Aeronef, affichant complet pour le festival des Inrocks. C’est parti pour les concerts. Après un tour de chauffe tout d’abord par l’énergique groupe Français Ravage Club (qui revendique justement The Libertines comme source d’inspiration principale), puis un instant totalement délirant avec le groupe Anglais d’électro-rock-punk-et plus si affinités Fat Dog, arrivent à 22h comme prévu Carl Barât, Peter Doherty et leur équipe. Et quelle joie de retrouver leur collectif sur scène ! si le retour de Pete accompagné de Fréderic Lo avait déjà enchanté l’Aero fin 2022, il est toujours aussi agréable de retrouver l’ex-leader des Babyshambles en grande forme. Les guitares chauffent, les tubes enchainent. Peu de discussion avec le public par contre, mais c’est ça aussi le Rock Anglais. Nouvel album à venir Les nouveaux sons de l’album à venir ce 5 avril All Quiet on the Eastern Esplanade, comme « Run run run » ou encore « Shiver », sont aussi efficaces en live que sur les ondes ; mais on aurait aimé en découvrir plus lors de cette avant-première ! S’il y a moins de communion avec le public que lors de ce dernier concert Lillois de décembre 2022, on sent Pete Doherty jovial, qui cède son harmonica à la fosse après son solo, et l’ensemble du groupe heureux de faire le travail et de retrouver ses fans. Après un rappel insolite (au son de « Une souris verte », with English accent please), le groupe finit sur l’un de ses plus gros tubes, « Don’t look back into the sun », et s’éclipse après une heure 30 de show à la hauteur des retrouvailles. Il n’y a désormais plus qu’à attendre un petit mois pour découvrir le reste de leurs nouveaux sons ! J.C.
Indochine

Indochine ou la légende vivante de la scène Française L’interview d’Indochine, après 25 ans de présence, avec ses hauts, ses bas, Indochine est toujours aussi actif. La preuve en est : la tournée Alice et June, dernière en date, a réuni pas moins de 600 000 personnes à travers la France et la Belgique. Et lorsque le Main Square Festival les contacte, ça n’est pas sans hésitation que le groupe donne son accord. D’abord contre l’idée de faire des festivals cet été, ils ont vécu 2 ans de concerts, il accepte finalement. Et cette date est d’autant plus symbolique qu’il y a 10 ans sur cette même place, Indochine donnait un concert gratuit. Une relation forte entre le public et l’artiste. C’est l’occasion pour nous de parler de la scène avec le groupe, face à un public décidément conquis. Nicola Sirkis fait le bilan : « J’étais plus fatigué au début qu’à la fin de la tournée. Au début, il y a l’appréhension, on ne sait pas comment ça va se passer. Et au fil des dates, le public nous insuffle une énergie positive. »3 ans ½ après sa sortie, « Alice and June » poursuit sa route hors lumière et à partir de septembre, Indochine se retrouvera en studio pour de nouvelles créations, un nouveau monde. D’ici là, le DVD de la tournée conclura cette période avec le concert filmé au Zénith de Lille, choix qu’explique Nicola : « Nous avions déjà filmé à Bercy et connaissant bien le public de Lille, nous savions que ça se passerait bien. En plus, nous travaillions avec une équipe flamande qui n’était disponible qu’en septembre, et comme Lille n’est pas loin… Ca s’est finalement imposé comme le choix le plus évident. »Un DVD qui sera selon leurs dires plus centré sur le décor et les images projetés aux écrans. « Pour Paradize, nous nous étions plus concentrés sur le public, dans des grandes salles. Et le film était vraiment très long avec les bonus en plus. Nous nous sommes rendus compte que c’était trop en une fois. Pour Alice and June, l’image sera plus brute, plus axée sur l’univers autour du concert, de l’album. » En attendant qu’Alice et June referment les portes de leur monde, le Main Square nous offre l’occasion de le partager une dernière fois. Ce n’est qu’un au revoir. Juliette
Marilyn Manson

Quelles sont les influences de « Alice aux pays des merveilles » sur « Eat Me Drink Me » ? En fait, ce n’est qu’en partie inspiré par « Alice ». Le concept d’être « consommé » par quelqu’un remonte pour moi au mythe du Christ. C’est pourquoi un homme qui est devenu un symbole et ensuite une religion, qui est consommé par tous ceux qui croient en cette religion. Ce disque est le symbole de Marilyn Manson devenant humain pour la première fois. Pour moi, être consommé par quelqu’un, ce qui est un très beau geste de sacrifice et de soumission dans une histoire d’amour. C’est une idée très romantique, au sens littéral du terme. Si je devais choisir une façon de mourir, je voudrais être dévoré vivant par quelqu’un dont je suis amoureux. Où en est le projet de film Phantasmagoria ? Il a été mis en suspend en octobre je crois, quelque chose comme ça. Le tournage était sensé se dérouler quand je travaillais sur l’album. L’année dernière, je crois que j’ai commencé à être agacé par le personnage que j’écrivais, qui devait être Lewis Caroll. En fait j’étais en train d’écrire sur moi. Je pense que c’est bien d’avoir une certaine distance avec le film, je vais pouvoir avoir une meilleure perspective. A ce moment là, le disque n’existait pas et je ne pensais pas que j’allais l’écrire, parce que j’étais dans une période où je ne voulais plus rien faire du tout. J’étais totalement perdu… je n’avais jamais été dans cet état là avant, et plus jamais je ne veux être comme ça à l’avenir. Dans cet album, on me voit renaître, on voit une histoire d’amour se terminer, et une autre naître. Bien qu’il ne soit pas tant que ça basé sur ma vie personnelle, ce disque est quand même un moyen de comprendre ce qui m’est arrivé. Il y a une partie de moi dans ce disque car je l’ai écrit de manière immédiate. Dans le premier titre, quand je dis «Christmas morning 6 am », c’est exactement le moment où j’ai écrit ce morceau, et je l’ai chanté le même jour. C’est à peu près de cette manière que fonctionne tout l’album. On remarque de gros changements au niveau musical, quelles ont été vos influences pour la musique d’ « Eat Me Drink Me » ? Pour la musique, on doit replacer les choses dans leur contexte, l’année dernière. En tant que chanteur, je n’arrivais à rien, à cause de ma relation. Je me suis mis dans une position où j’étais supposé changer ma façon d’être. J’ai l’habitude de vivre d’une certaine façon, assez différente à vrai dire, c’est simple : j’aime aller me coucher quand le soleil se lève et me lever quand il se couche. D’une certaine façon, c’est un comportement de vampire classique, pour moi c’est amusant, mais… quand j’ai eu à changer cette façon de vivre, à cause du mariage, j’ai eu l’impression qu’on me demandait de changer qui j’étais, et je n’avais plus envie d’être moi. Donc je n’avais plus envie de faire de la musique, et je suis presque arrivé à un point où je n’avais plus envie de vivre. Pendant cette période, j’écoutais par exemple Diamond Dogs (David Bowie), Ok Computer (Radiohead) et Purple Rain (Prince). Je pense que j’ai essayé de faire un album que j’aurai envie d’écouter, parce que d’habitude je n’écoute pas ma musique. Mais cet album là, je prends plaisir à l’écouter, parce que c’est le genre de musique que j’écoute en général. Il est plus mélodique, plus orienté sur la guitare et mon chant aussi est à un niveau supérieur. J’ai vraiment voulu chanter sur cet album, c’est aussi une très bonne combinaison aussi parce que la musique a placé la barre assez haut, j’ai vraiment voulu être un bon chanteur sur ce disque. Il y a de nombreux solos très complexes sur l’album, savez-vous déjà qui va être à la guitare pendant la tournée ? Oui absolument. Tim Skold, qui a produit le disque avec moi et qui y fait la guitare et la basse aussi, va être sur la tournée. On a déjà un nouveau bassiste aussi, il s’agit de Rob Holiday, qui était avant dans The Prodigy et qui nous a rejoints à présent. Si vous pouviez décrire l’album en trois mots, quels seraient-ils ? Quatre ? EAT ME DRINK ME ? lol. Non, sérieusement…Je lisais des livres comme « Lolita » ou je regardais « Bonnie & Clyde » pendant l’écriture de l’album, dans lesquels il y a un regard fatal et romantique ce que devrait être l’amour, c’est un peu tout ou rien. Et à l’époque, une relation amoureuse s’est terminée pour moi et j’ai commencé à regarder les histoires d’amour comme devant être tout ou rien. Quelqu’un doit être capable de se jeter devant une voiture par amour pour vous, et pas seulement parce que vous venez d’y monter. Parler de vous personnellement dans vos albums n’est pas quelque chose que vous avez l’habitude de faire. Est-ce que vous avez déjà voulu le faire sans le pouvoir parce que cela ne collait pas au concept des albums ? Je sais que dans le passé, je me sentais restreint à certaines choses que j’étais supposé écrire, directement parce que cela pouvait affecter les gens qui se trouvaient autour de moi. EMDM est le disque où je me suis senti le plus libre, où je pouvais dire normalement ce que je ressentais. Mais ce disque est aussi une tentative de séduction, j’ai voulu l’écrire à la manière d’une performance live. Il y a plein de gens autour de moi quand je suis sur scène à qui j’essaie de faire ressentir quelque chose. Avant, quand j’écrivais un disque, je mettais tout le monde dehors, alors que là, même quand j’enregistrais certains morceaux, il y avait des gens avec moi et je leur jouais les chansons. Tout s’est souvent fait en une prise. D’ailleurs, la majeure partie
30 seconds to Mars

Votre nouvel album sonne beaucoup plus électronique que les précédents. Pourquoi ce choix sur cet album? On a toujours été intéressé par ces sons et il y a toujours ces sons sur tous nos albums comme A beautiful Lie par exemple. Il y a toujours une combinaison entre l’organique et le son plus puissant. C’est ce qu’on retrouve sur cet album. Entre chaque chanson, on peut entendre une voix féminine qui annonce les titres des morceaux suivants. C’est assez original…. J’aime assez l’idée de dialogue ou même l’idée de langage parler. Peut être que ça vient du temps où j’écoutais les Pink Floyd enfant, j’aime l’idée d’une voix parlant et pas seulement chantant. C’est pour ça que j’ai eu envie de faire ça cette fois et de placer une voix entre chaque titre. Quand j’écoute les titres de 30 Seconds to Mars, j’ai parfois l’impression que vous apparaissez un peu comme des super héros prêts à sauver le monde et donnant les recettes pour changer le monde et lutter à ses fans…. Non je ne trouve pas pour les super héros mais je pense que nous sommes plus là pour rappeler les choses à faire pour avoir quelque chose de meilleur. Déjà pouvoir le rappeler est important, mais non nous ne pouvons pas nous revendiquer comme des super héros mais juste des personnes qui peuvent rappeler et conseiller les gens sur des attitudes et façons d’être. Peux tu nous expliquer la signification du logo du groupe? Ca vient de la Triade. Notre logo représente l’air dans un monde spirituel. On s’est approprié ce symbole . Il représente aujourd’hui la folle expérience 30 Seconds to Mars. Vous avez fait beaucoup de reprises comme Lady Gaga par exemple. Comment les choisissez vous? Il n’y a pas de choix particuliers. Ce sont juste pour moi des superbes chansons et je voulais juste les réinterpréter et passer un bon moment avec ces chansons. C’est intéressant de chanter les chansons d’autres car quand tu le fais souvent, tu vois comment les autres travaillent et tu peux alors essayer de comprendre les bonnes et mauvaises façons de composer pour obtenir des chansons comme celles là. Ca peut modifier ta façon de créer, c’est certain. Vous étiez présents au Pukkelpop pendant la tornade et vous êtes un des groupes à être venu en aide auprès des festivaliers. C’était important pour vous? C’était pour nous la moindre des choses. Les gens avaient peur et ne savaient pas où aller. Tout ce qu’on pouvait faire était de partager notre temps, notre nourriture ou nos couvertures avec eux, c’était juste évident pour nous, on ne s’était même pas posé la question…. Tof
My Chemical Romance

Three Cheers for Sweet Revenge est votre deuxième album, pourquoi ce titre ? Avez-vous ressenti une sorte de pression au moment de la sortie de cet album ? Pour le titre, ce disque est un peu une sorte de revanche pour nous, une façon de montrer aux gens qui se réjouissaient de notre non réussite, qui nous disaient que çà n’allait pas marcher, à l’école aussi où nos profs nous disaient qu’on n’était pas assez bons. Ce titre rappelle tout çà, et en ce qui concerne la pression, on ne se met jamais de pression, le premier album était sur un petit label indépendant, on l’avait fait un peu la maison, on a alors signé sur un gros label mais ils ne nous ont pas mis de la pression même si on pouvait le penser au début, ils nous ont laissé faire l’album qu’on voulait. La seule pression qu’on pouvait avoir était le temps pour faire cet album, pour le réaliser et le finir dans les temps, là oui on a ressenti un peu de pression, il devait sortir en juin et juillet il fallait donc le faire à temps. Pour toi quel titre est le plus représentatif de l’univers que vous souhaitiez donner à l’album ? Je pense que Prison représenterait bien cet univers, cette combinaison de choses qu’on a voulu donner à cet album, beaucoup de styles différents qui le représente bien, je pense. Les titres sont parfois très longs sur cet album !! Gerard écrit ses chansons comme s’il écrivait les titres d’un film, le titre d’une chanson doit sonner comme un titre de film ou quelque chose dans le genre, alors les titres sont parfois longs pour bien expliquer le contexte de la chanson. Justement en parlant films, quand on voit vos clips, vous ne vous contentez pas d’y jouer, mais aussi, vous en profitez pour jouer un rôle, un peu comme des acteurs… Nous sommes très fans de cinéma, les films ont occupé une grosse part de notre jeunesse, nos parents ne voulaient pas qu’on sorte dans nos quartiers parce que c’était un peu trop dangereux alors on a passé beaucoup de temps derrière les films ou les consoles de jeux. Les films nous ont inspirés pour notre musique, alors pour les clips, on essaie de faire quelque chose de cinématique, c’est donc pour çà qu’on ne nous voit pas juste jouer dans nos clips. On essaie de jouer des rôles, on n’est pas vraiment de très bons acteurs je pense, mais c’est une très bonne opportunité pour nous de jouer dans des rôles comme çà, on en profite, c’est cool de jouer des rôles différents. Vous avez fait la Bo du film ‘La maison de Cire’, pour qui aimeriez vous faire un titre de Bo ? Je pense qu’on adorerait faire un morceau d’une Bo de film de Tim Burton. Cà serait cool, et çà nous intéresserait d’écrire un morceau pour un de ces films, c’est beaucoup plus intéressant de créer un morceau pour un film, je pense. On avait fait un morceau de la Bo de la ‘Maison de Cire’ mais ils avaient chois un morceau qui était déjà présent sur l’album, il n’y pas eu de création de notre part pour çà. C’est bien de se mettre dans l’ambiance du film et écrire en fonction une chanson spécifique, c’est très intéressant je trouve. Gerard a fait la pochette de l’album, est-ce que l’art est important dans le groupe ? Il vient d’une école d’art .Gerard fait tout ce qui est design pour le groupe, de l’artwork, des t-shirts ou des posters, il s’implique vraiment dans la vision et le look du groupe. Par rapport à la pochette de l’album, en fait au départ çà devait être une photo dans le même style que la pochette actuelle. Il est allé à la maison de disques et expliquait ce qu’il voulait comme pochette. Pour expliquer ce qu’il voulait il a alors dessiné cette pochette, afin de mieux trouver la photo….les gens de la maison de disques lui ont alors dit : ‘Mais elle est là la pochette de votre album !’, on a gardé le dessin de Gerard. Il s’occupe du logo du groupe aussi, il est très impliqué, c’est sûr ! Vous avez aussi joué aux MTV Awards, pensez vous que ces awards sont importants pour vous ? Prêtez vous attention à des récompenses comme celles là ? C’est très gros de jouer là bas surtout faire un morceau sur scène, MTV fait un peu partie de notre culture musicale, quand on est jeune, on regarde MTV, quand on rentre de l’école pareil, on parle de ce qu’on y a vu, donc jouer là bas était plutôt excitant pour nous. Evidemment, on était fier d’être nominé surtout dans les catégories dans lesquelles on était nominé, mais après on sait que ce qui est le plus important c’est d’être sur scène, on aime faire des petits concerts, c’est çà le plus important pour nous ! Vous avez de très nombreux fans, c’est important pour vous ? Pour nous faire aimer notre musique d’autres personnes est extrêmement important. Nous sommes très contents d’avoir tous ces gens qui nous aiment. Quand on a commencé le groupe, on n’y pensait même pas, maintenant on est beaucoup plus connus, je fais de la musique, c’est universel, c’est vraiment excellent que d’autres s’ y reconnaissent. Ils ne vous en demandent pas trop parfois ? Une petite partie, c’est vrai, essaie d’en savoir plus sur notre vie privée par exemple, mais je pense que c’est vraiment une infime partie de nos fans. La plupart sont cools je pense. Jouer en Europe doit être différent pour vous des Etats-Unis, est-ce important de jouer comme çà dans d’autres pays ? Y a-t-il une tournée européenne de prévue prochainement ? C’est très excitant de jouer dans d’autres pays et tout recommencer à zéro quasiment, on se met en danger, aux Etats Unis, on joue devant des salles de 6 à 7000 personnes,
The Editors

Interview Aéronef de The Editors lors du Lille Festival Inrocks 2007 Pour ce nouvel album, vous aviez une idée précise de ce que vous vouliez au final ? Non, pas tout à fait. Ce qui est sûr, c’est qu’on a pris plus de plaisir à faire ce nouvel album. On a beaucoup plus expérimenté en studio. Sur l’album précédent, je pense qu’on manquait un peu d’entraînement. Je pense qu’on voulait sûrement que cet album sonne différemment, on a utilisé donc plus d’instruments et tout çà a joué à mon avis aussi sur les textes. Mais on n’avait rien préparé à l’avance, tout s’est fait comme çà en studio. Avoir tourné beaucoup grâce à votre premier album a-t-il changé votre façon de travailler ? On avait joué les morceaux avant de les enregistrer sur le premier album tandis que cette fois, on a écrit les textes pendant la tournée. C’était pour nous la première fois que çà nous arrivait évidemment. “An end has a start” est le titre de votre album mais aussi un morceau de l’album. C’est pour vous le morceau qui représente le mieux l’univers que vous souhaitiez lui donner ? Je ne pense pas que çà soit nécessairement la chanson qui a été choisie pour représenter l’album. C’est plus le titre qui capture l’attention et peut faire s’interroger les gens. Il ne faut pas voir dans ce titre que le mauvais aspect des choses mais on peut y trouver des points positifs dans ce titre, et découvrir de nouvelles choses après la fin d’une ancienne histoire. Mais ce n’est pas vraiment la chanson en tant que telle qui nous a attirée pour choisir le titre de l’album. C’est aussi le nouveau single. Pouvez vous nous raconter l’histoire de ce morceau ? On voulait un morceau un peu épique, qui pouvait faire danser les gens. On n’avait pas encore fait de titres dans ce genre, c’est un peu maintenant notre pop song ! C’est bien pour danser, on le voit dans le clip, et même quand on le fait sur scène, tous les gens bougent aussi. C’est plutôt cool ! Sur cet album, quel a été le morceau le plus dur à faire ? Cà serait sûrement “When anger shows“, parce que çà sonnait toujours différemment à chaque enregistrement. Il y a des parties très difficiles à faire sur ce morceau. La structure du morceau est aussi difficile mais maintenant on le maîtrise mieux et maintenant qu’on a choisi d’incorporer le morceau dans la setlist, on le maîtrise mieux et çà marche bien sur scène. C’est parfois bizarre de voir comment les morceaux s’enchaînent sur scène. Quel est le morceau que vous avez le plus de plaisir à jouer ? Pour moi çà serait Racing Rats certainement. Les réactions sur ce morceau sont incroyables et franchement, on se dit que ce morceau pourrait être un bon single vu les réactions. J’ai beaucoup de plaisir à jouer ce morceau. Pouvez vous expliquer la couverture, un peu sombre pour moi ? Vraiment ? Je ne pense pas que c’était voulu, on a plutôt des couleurs un peu lumineuses mais c’est vrai que çà peut rappeler un peu la noirceur. On voulait une structure simple qui donne du mouvement par l’intermédiaire d’une sorte d’explosion. C’est un peu aussi l’idée de l’album. L’arrière plan est un peu sombre, c’est vrai, mais çà n’est pas quelque chose qui était recherché. Ensuite, chacun peut interpréter comme il le veut. On a coutume de dire que le deuxième album est souvent plus difficile pour un groupe. Cà a été globalement votre cas ? Je pense qu’il a été plus difficile mais comme je le disais, pour nous, nous avons pris de plaisir à le faire que le premier. Cà a pu le rendre plus facile mais c’est vrai que dans l’écriture, il a été beaucoup plus difficile. Il y avait beaucoup plus de pression cette fois, pour l’album précédent, on était libre de tout, au niveau temps par exemple. Mais on est content de ce deuxième album. On a vraiment aimé le faire. Vous jouez pour les Inrocks. Vous connaissez le festival ? Ajoutez votre titre ici Non, je connais surtout le magazine, mais pas trop le festival. C’est plutôt une bonne chose et c’est une très bonne idée de regrouper des groupes comme çà sur une même affiche et les faire tourner dans plusieurs villes. Vous êtes en tournée assez longtemps, est ce difficile de vivre toujours avec les mêmes personnes ? Y a-t-il parfois des tensions entre vous ? Non, çà va. Ce n’est pas difficile. Ce qui est le plus dur, c’est d’être éloigné de chez toi pendant longtemps mais çà arrive dans beaucoup d’autres boulots ! Tu manques de beaucoup de choses que tu as chez toi sinon à part çà, franchement être en tournée, c’est fantastique ! Dans tous vos clips, vous apparaissez en tant que groupe, en train de jouer. Est-ce possible de vous voir un jour dans un clip en tant qu’acteur, en train de jouer un rôle cette fois ? Je ne préfère pas le faire parce que je ne pense pas que j’y serais bon ! Ce n’est pas mon métier et je crois que d’autres sont franchement mieux que moi dans ce rôle ! Sinon, faire des clips est plutôt une bonne expérience, j’aime bien. Après, en regardant nos clips, il y en a des plus ou moins bien jusque maintenant. J’aime bien Blood et An end has a start mais parfois je n’aime plus trop ce dernier. C’est assez difficile comme choix, on n’est pas non plus tous d’accord dans le groupe. Sur votre site, vous avez pas mal de liens vers d’autres groupes. Vous sentez vous proches de tous ces groupes ? C’est surtout des groupes avec qui on a tourné ces 4 dernières années et avec qui on s’entend plutôt bien. Enfin, avez-vous eu l’occasion de voir Control, le film sur la vie de Ian Curtis ? Oui, je l’ai vu mais
Babyshambles

Comment s’est passé le travail avec Stephen Street ? Pete Doherty : Travailler avec Stephen Street, ça a bien marché, je pense. On s’est rencontrés peu de temps avant le début de l’enregistrement, je l’ai regardé dans les yeux et je lui ai dit : “ On compte sur toi pour nous faire un album parce qu’on a un sacré nombre de chansons mais on n’est pas surs d’être capables de les enregistrer et de les sortir correctement et dans les temps“. Alors il m’a regardé dans les yeux et m’a dit “On peut le faire, mais il y a quelques règles de base à respecter“. La première semaine on était maladroits, un peu d’hésitation et beaucoup de bordel, ça a mal commencé, et puis les règles de base ont été posées et le tout est allé mieux après. Adam Ficek : C’était super. Il est tellement réservé, un mec normal quoi. C’était rafraîchissant de travailler avec quelqu’un comme ça. Et il a de très bonnes idées. Il n’y a pas de superflu ou de conneries chez lui. Il est du genre “On va faire ça là, on va finir ici et je veux que tu fasses ça“. J’ai pensé que ça ne marcherait pas à cause de la nature un peu rebelle de certains d’entre nous, et en effet il y a eu des problèmes. On est rentré dans le mur plusieurs fois, mais finalement on l’a fait. Je crois qu’on a tous beaucoup appris de notre collaboration avec Steve, on a appris que si tu travailles avec quelqu’un en lui faisant confiance, voici le résultat et il parle de lui-même, je pense. Mick Whitnell : Je ne pense pas que qui que ce soit d’autre aurait pu enregistrer cet album. Pete était dans le studio plus que toutes les fois auparavant, à ce que je sache. Pete et Steve sont totalement opposés dans leurs personnalités, mais ils se sont très bien entendus. Avec moi aussi -je pense — c’est un vrai casse couilles, mais il sait ce qu’il fait, ça c’est certain. Pouvez vous nous parler de ce nouvel album ? Pete Doherty : J’allais dire qu’il sonne super bien, mais je ne sais pas si c’est assez. Les voix sont beaucoup plus claires, beaucoup plus directes. Je n’ai pas envie de dire des choses qui pourraient casser d’autres albums que j’ai faits. Je ne sais pas si c’est moi et mes particularités, mais j’ai toujours eu l’impression de ne pas être capable de faire un album, de me poser et l’écouter, l’apprécier, juste comme ça. Mais cette fois si, je crois que c’est ce qu’on a fait, tu sais, juste un super album, fait pour être écouté et apprécié, et je l’écoute et je l’apprécie.Drew McConnell : Le son du groupe à change, ou disons, évolué vers une progression naturelle, les rôles se sont donc échangés. L’élément classique de l’écriture des chansons est venu de Mick, tandis que les cotés sauvages sont venus de Peter. On a déjà trouvé vos titres sur le net. Quel est votre avis à ce sujet ? Drew McConnell : Comment je me sens par rapport au fait qu’on a mis nos propres chansons sur le net? N’est-ce pas ce qu’on est censés faire? Tu enregistres une chanson, une démo, une nouvelle chanson et t’en est fier et tu te dis que ce sont les entrailles de quelque chose de vraiment bien. Si ce n’était pas pour les gens, les gosses en ligne– gosses, je veux dire, les gens, quel que soit leur âge, sur le net– qui m’envoient des messages, me posent des questions sur la progression des accords, m’interrogeant sur les paroles… Ça nous rappelle, ça me rappelle, que les gens nous conçoivent toujours comme un groupe avec une pertinence musicale, et pas juste comme, genre, un numéro de cirque. Adam Ficek : Je crois que c’est bien de faire ça. Parce que quand les gens viennent voir le groupe, ils connaissent pas mal de chansons. On était en tournée deux semaine à peine après avoir mis les titres en ligne. C’est surprenant combien de personnes connaissaient les chansons, seulement après deux semaines. On a fait au moins cinq ou six de ces titres en tournée et au lieu d’avoir des visages vides d’expression qui nous regardent, les gens connaissaient les chansons. Drew McConnell : Les gens écoutent la version rough d’un concert ou un enregistrement dégueu fait dans la cave de Mick. La version de Stephen Street, ça va être un enregistrement différent, une âme différente. Ça va être la même chanson, mais je ne crois pas que le fait de l’avoir déjà entendue va empêcher les gens d’acheter l’album. On a beaucoup parlé de Pete ces derniers temps… Mick Whitnell : Bon, je ne sais pas si Pete vous en a parlé, mais il y a eu un moment, il y a environ un an, quand on était un peu en déclin et ça faisait un moment que je n’étais plus dans le groupe, je lui ai dit – je ne sais pas s’il voudrait que je vous dise ça – bref je lui ai dit “Si tu continues a ce rythme-là, tu vas être mort, mec” et j’ai ajouté “pourquoi on n’arrête pas ces conneries et on se remet à faire ce pour quoi on a été mis sur terre, faire de bons morceaux?” Parce que je ne voulais pas qu’on ne se souvienne de Pete qu’en tant que mec de Kate Moss ou qu’en tant que Andrew Ridgely du punk où je ne sais pas quoi d’autre. Je veux juste qu’on se souvienne de lui comme d’un musicien brillant. Je ne crois pas qu’il a encore fait tout ce dont il est capable. Tout le monde est là à parler des Libertines, mais il a vingt-huit ans et c’est un excellent musicien alors je lui ai dit de se reprendre en main. Comment ont évolué les Babyshambles ? Adam Ficek : La plus grosse différence