Vive la Fête Aéronef Lille

Chanteuse de Vive la fête, en concert avec le groupe à l'Aéronef de Lille

Enfin le grand retour de VIVE LA FÊTE à l’Aéronef de Lille Tout le monde est là pour fêter les 25 ans du groupe d’ electroclash/ synthpop mythique. Et le moins que l’on puisse dire est que VIVE LA FÊTE à l’Aéronef nous a régalé ce soir avec un show puissant, dynamique et haut en couleurs.  Les fameux Gantois emmenés par le noyau indestructible composé par Danny Mommens et Els Pynoo, nous font chavirer dès leur entrée sur scène. Les tubes s’enchaînent.  à “quatsh” en passant par ” Exactement”, ” Touche pas” ou encore “Vérité” ou “Jaloux”. Le public est sous le charme évidemment Tellement de souvenirs derrière ce groupe! Et quel plaisir de retrouver le groupe. Els, toujours au top de sa forme et Danny nous entraînent dans leur monde électro et hypnotique. C’est peu dire que les membres de la Compagnie Artistique ont bien chantés et dansés avec la foule !!Nous attendons alors avec impatience les gros bonus qui nous rappellent tant de merveilleux souvenirs et voilà que s’enchaînent “Maquillage”, “Noir désir” pour finir sur une foule en délire avec “POP CORN” !! Le final des ce concerts de Vive la Fête sont toujours très attendu et celui de Lille n’a pas manqué de nous combler! Tout le public repart heureux. Vive la fête est dans nos cœurs depuis longtemps et ils nous avaient clairement manqués. Vanessa Lhrx

Nuit Incolore au Splendid

Groupe de musique sur scène

Nuit incolore : Icône de la Gen Z Après la Bulle Café, voici déjà le deuxième concert de Nuit Incolore à Lille. Au Splendid, Théo Marclay, 23 ans, lance sa tournée pour son premier album, La loi du papillon. Un premier album certes, mais déjà un certain nombre de titres à son actif. Plusieurs EP lui permettes de présenter déjà une élégante setlist. Pop, hip-hop et rock s’entrelacent, soutenus par le groupe, et balades via sa formation de pianiste classique. On dit que le public Lillois est souvent chaleureux de par son côté festif, mais cela était également le cas ce soir bien que la foule soit essentiellement composée d’adolescents et de famille. Cela n’a pas empêché les fans de s’embraser dés l’entrée de Théo au son de l’introduction de son album intitulé « L’envol ». De Chrysalide à Papillon Les titres, plus récents comme plus anciens pour les connaisseurs, s’enchaînent à un rythme régulier. L’artiste échange avec le public et communique sa joie de vivre. Il chante, danse et donne de sa personne sur la scène. Il explique pouvoir profiter plus amplement de sa musique grâce à la présence sur scène de sa guitariste et de son batteur qui mettent un certain cachet aux orchestrations. On le sent totalement à sa place. Son tube « Dépassé » intervient finalement assez tôt dans le concert, alors qu’on aurait pu l’imaginer en rappel. Complètement scandé par le public, et n’est finalement pas le meilleur moment du show. On lui préfèrera l’émotion d’un titre comme « Loin », où Nuit Incolore peut déployer ses capacités vocales avec un texte bouleversant sur ses origines. Le rappel arrive vite, notamment au son du featuring avec le groupe Kyo (qui montre ses capacités à durer dans le temps !). La pluie de remerciements termine le spectacle. Un très beau début pour ce jeune artiste qui sera déjà de retour au Théâtre Sébastopol à la fin de l’année ! JC

Zaho de Sagazan Aéronef de Lille

Chanteuse francaise, Zaho de Sagazan

Dernier arrêt avant Zénith Jeudi 4 avril, Aéronef de Lille. Une salle déjà bien remplie pendant le groupe électronique et éclectique Meule. La foule attend impatiemment la révélation musicale qui a dévoré littéralement les victoires de la musique : la jeune et prodigieuse Zaho de Sagazan. Alors qu’elle entamera en fin d’année une grande tournée des Zéniths (dont celui de Lille). Bien commencé par sa date récente à Paris, il est encore possible de la (re)découvrir dans une salle un peu plus intime. Redécouvrir, possiblement, puisqu’elle avait enflammé le Grand Mix en décembre lors de la Pop Factory, mais festival oblige, le show était forcément un peu plus raccourci. Ce soir, la scène est sienne. Et quelle scène ! L’entrée s’effectue sur le sombre « La fontaine de sang », posant les bases d’une électro planante, sombre et assumée, comme dans les clubs Berlinois qu’elle explique adorer.  Puis, tout s’enchaîne sans temps mort. De l’« Aspiration », à l’inédit « Le dernier des voyages », l’artiste enchaîne les titres calmes avec son groupe ou au piano. Mais aussi les plus dansants, sans hésiter à donner de sa personne et échanger avec le public. « Petite tempête s’est trouvée » Mais le grand basculement du concert arrive lorsqu’elle enchaîne son tube « Tristesse », à celle qui a été élue chanson de l’année « La symphonie des éclairs ». Les deux chansons qu’elle décrit explorer le même sujet de manière différente, à savoir la sensibilité et les émotions. Et l’émotion pure était palpable quand tout le public a repris son refrain. Et c’est ça qui fait la force de Zaho de Sagazan, c’est de mettre justement cette sensibilité pure au service de sa musique. Aussi bien dans les balades que dans la dernière partie du concert, qui avec un tryptique « Ne te regarde pas », « Dansez » et l’inédit, osé « Hab sex mit mir » (je vous laisse traduire sur Google) qui transforme littéralement la salle en club de techno Berlinois, effet visuels inclus. Le rendu sera probablement encore plus adapté lors de la tournée des grandes salles. Le public est totalement au rendez-vous. Surtout pour un dernier échange dans la fosse en clôturant ce voyage par le titre de Brigitte Fontaine paru récemment en EP, « Ah que la vie est belle », où l’artiste rayonne. On a hâte de voir la future météo que nous annonce cette « petite tempête » ! J.C

Lescop au Grand Mix

Lescop, chanteur français de french indie

Le Retour du Rêve parti Depuis près de 8 ans d’absence (marquée par la création du groupe Serpent), Lescop fait son retour avec un 3e album, Rêve Parti. Sur scène, sa présence magnétique est décuplée. Ce qui explique pourquoi Etienne Daho ou encore Daniel Darc sont toujours convoqués par sa pop langoureuse et osée. Lors du Grand Mix en 2016, dans le cadre du festival des Inrocks, son dernier passage sur scène reste encré dans les mémoires. L’artiste a pu partager la scène avec le groupe HER et son regretté chanteur Simon Carpentier. Un moment qu’il n’oubliera jamais. Le public est impatient et son adrénaline se fait ressentir. Il n’hésitera pas à acclamer Lescop par son vrai prénom : Mathieu, à plusieurs reprises. L’artiste n’a pas hésité à remercier le public du Nord pour sa présence et son soutien. Un savant mélange de pop et de new wave Les nouveaux morceaux de leur dernier album « Rêve Parti », « Les Garçons » et « La plupart du temps » se marient parfaitement à ce qui fait la force du son de Lescop : ses tubes aux accords froids et implacables façon New Wave. Successivement, les garçons ont pris le devant de la scène du Grand Mix de Tourcoing. L’œuvre « Dérangé » prend tout son sens en live. Le chanteur en profite pour se mêler à son public totalement conquis. Mais c’est surtout au son de ses premiers tubes que l’ambiance s’est embrasée avec « La nuit Américaine » et « La forêt », ses deux morceaux les plus célèbres. L’album sorti en 2011 reste toujours culte. Quel plaisir de l’entendre repris par l’ensemble des spectateurs du Grand Mix. Le rappel s’est voulu dans un premier temps plus doux, avec le titre éponyme de l’album, et le titre « Un rêve », bien plus rock, fini de terminer avec énergie ce set onirique. On en redemande, de cette rave party ! JC

Eddy de Pretto Aeronef Lille

Eddy de Pretto en concert

La LCA (compagnie artistique) arrive à l’ Aéronef de Lille juste pour le début d’une date intéressante. Ce soir, Eddy de Pretto y présentera sa nouvelle tournée Crash Coeur Tour. Pas de musiciens présents mais une scène aménagée Nous avons droit à une estrade, un jeux de lumière enchanteurs et des effets vidéos derrière celle-ci et de la 3D devant, c’est magique et original. Ça commence : Eddy De Pretto arrive sur scène Les yeux immenses d’ Eddy De Pretto nous fixent sur l’écran entamant un ” Love’ n’ tendresse “ tout en douceur..  La foule l’acclame. C’est le moment qu’il choisit pour arriver, toujours hyper charismatique. Il enchaîne les tubes anciens et nouveaux que les fans attendent impatiemment ou (re)découvrent en live comme ” mendiant de Love “, “papa Sucre” en passant par “Kids” et “grave” qui clôture le premier set.  A signaler le duo avec Juliette Armanet présenté par écran interposé mais peut être qu’une autre fois sur un festival ou autres, ils nous donneront le plaisir de se réunir en live.  Éclat sur Scène : La Promesse d’Eddy de Pretto Eddy de Pretto arrive tout de noir vêtu, il a opté pour un ensemble noir à paillettes superbe et classe pour les rappels. Arrive alors ” la fête de trop”, titre qui l’a fait découvrir. Alors même s’il avoue faire moins la fête maintenant, le public est au taquet, chante avec lui, entraîné aussi par ce jeu de lumière et scénique vraiment pétillant et beau.  L’interaction avec le public et De Pretto est jolie, comme un doudou réconfortant.  On ressent sa gentillesse et le plaisir qu’il prend sur scène ainsi que le fait de vouloir tout donner à ses fans.  Nous finissons le concert sur ” heureux “ et un 2ème rappel pour “urgence 911” tout en simplicité piano/voix. C’est minimaliste mais surtout c’est un grand artiste. Cela promet pour le reste de la tournée.  Vanessa Lhrx

Nothing But Thieves – Chronique

Concert Nothing But Thieves La Fabrique Milan

Vous connaissez Milan? La LCA y est allée pour voir son tout premier concert de NOTHING BUT THIEVES . Le déplacement en valait vraiment la peine et une heure de queue avec des fans italiens surexcités mais respectueux. On se chauffe avec la première partie On entre dans la jolie salle de la FABRIQUE qui n’est pas sans rappeler l’Aeronef de Lille. Une 1ère partie pétillante assurée par Bad Nerves et enfin les très attendus Nothing but Thieves. Les 5 compères Dom, Joe, James, Phil et le charismatique front man Conor commencent le show d’une façon amusante et créative (tout comme leur concept album de DCC dead club city) avec la RADIO DCC et ABBA. Le public est en ébullition et très chaud et c’est parti avec ‘ welcome to the DCC’ . L’ ambiance est tout de suite électrique et passionnée ! Les morceaux s’enchaînent De ‘Everybody going crasy’ en passant par ‘Broken Machine’ (qui me touche particulièrement), nous avons droit à des anciens titres pêchus, avec une belle interaction avec le public. De ‘I was Just à kid’ à ‘Sorry’ que les gens adorent chanter en passant par ‘Do you love me yet?’ qui nous font tous nous émouvoir ou danser, captiver par cette ambiance en feu. Le JAM envoûtant commence avec Phil, Joe et Dom au devant de la scène (Ce n est rien/Gods/Number13) et Conor revient acclamé par la foule sur Unperson ( un de mes titres préférés et qui déchire tout). Les titres s’enchaînent avec un peu de douceur pour ‘Green Eyes :: Siena’. On repart ensuite sur du très lourd comme le langoureux ‘Trip switch’  avec toujours une belle interaction avec le public.  On enchaîne avec ‘Futur Proof’ et le merveilleux ” Impossible”. Ce titre ultra sensoriel, réconfortant comme un bonbon sucré, est une vraie ode à l espoir . C’est même un titre emblématique qui a sauvé des gens! La voix de Conor,  il faut bien le dire, est comme ‘le chant des sirènes’ : magique et prenant.  Voici déjà venu le moment des rappels. Ils reprennent avec le nouveau single ultra frais et fun ‘Oh No :: He said What ?’ . Puis vient le morceau légendaire ‘Amsterdam’ et enfin ‘Overcome’ qui clôt ce concert mémorable qui nous a paru passer beaucoup trop vite. C’était un peu comme une jolie ” bulle”, un cocon de bonheur de joie de partage avec le groupe et l’enthousiasme du public. À bientôt.  Vanessa Lhrx

The Libertines

The Libertines en concert

Un soir avec The Libertines! Il y a des soirées où l’on remonte des années en arrière ; et c’était le cas ce samedi 2 mars dans l’enceinte Lilloise de l’Aeronef, affichant complet pour le festival des Inrocks. C’est parti pour les concerts. Après un tour de chauffe tout d’abord par l’énergique groupe Français Ravage Club (qui revendique justement The Libertines comme source d’inspiration principale), puis un instant totalement délirant avec le groupe Anglais d’électro-rock-punk-et plus si affinités Fat Dog, arrivent à 22h comme prévu Carl Barât, Peter Doherty et leur équipe. Et quelle joie de retrouver leur collectif sur scène ! si le retour de Pete accompagné de Fréderic Lo avait déjà enchanté l’Aero fin 2022, il est toujours aussi agréable de retrouver l’ex-leader des Babyshambles en grande forme. Les guitares chauffent, les tubes enchainent. Peu de discussion avec le public par contre, mais c’est ça aussi le Rock Anglais. Nouvel album à venir Les nouveaux sons de l’album à venir ce 5 avril All Quiet on the Eastern Esplanade, comme « Run run run » ou encore « Shiver », sont aussi efficaces en live que sur les ondes ; mais on aurait aimé en découvrir plus lors de cette avant-première ! S’il y a moins de communion avec le public que lors de ce dernier concert Lillois de décembre 2022, on sent Pete Doherty jovial, qui cède son harmonica à la fosse après son solo, et l’ensemble du groupe heureux de faire le travail et de retrouver ses fans. Après un rappel insolite (au son de « Une souris verte », with English accent please), le groupe finit sur l’un de ses plus gros tubes, « Don’t look back into the sun », et s’éclipse après une heure 30 de show à la hauteur des retrouvailles. Il n’y a désormais plus qu’à attendre un petit mois pour découvrir le reste de leurs nouveaux sons ! J.C.

Indochine

Indochine

Indochine ou la légende vivante de la scène Française L’interview d’Indochine, après 25 ans de présence, avec ses hauts, ses bas, Indochine est toujours aussi actif. La preuve en est : la tournée Alice et June, dernière en date, a réuni pas moins de 600 000 personnes à travers la France et la Belgique. Et lorsque le Main Square Festival les contacte, ça n’est pas sans hésitation que le groupe donne son accord. D’abord contre l’idée de faire des festivals cet été, ils ont vécu 2 ans de concerts, il accepte finalement. Et cette date est d’autant plus symbolique qu’il y a 10 ans sur cette même place, Indochine donnait un concert gratuit. Une relation forte entre le public et l’artiste. C’est l’occasion pour nous de parler de la scène avec le groupe, face à un public décidément conquis. Nicola Sirkis fait le bilan : « J’étais plus fatigué au début qu’à la fin de la tournée. Au début, il y a l’appréhension, on ne sait pas comment ça va se passer. Et au fil des dates, le public nous insuffle une énergie positive. »3 ans ½ après sa sortie, « Alice and June » poursuit sa route hors lumière et à partir de septembre, Indochine se retrouvera en studio pour de nouvelles créations, un nouveau monde. D’ici là, le DVD de la tournée conclura cette période avec le concert filmé au Zénith de Lille, choix qu’explique Nicola : « Nous avions déjà filmé à Bercy et connaissant bien le public de Lille, nous savions que ça se passerait bien. En plus, nous travaillions avec une équipe flamande qui n’était disponible qu’en septembre, et comme Lille n’est pas loin… Ca s’est finalement imposé comme le choix le plus évident. »Un DVD qui sera selon leurs dires plus centré sur le décor et les images projetés aux écrans. « Pour Paradize, nous nous étions plus concentrés sur le public, dans des grandes salles. Et le film était vraiment très long avec les bonus en plus. Nous nous sommes rendus compte que c’était trop en une fois. Pour Alice and June, l’image sera plus brute, plus axée sur l’univers autour du concert, de l’album. » En attendant qu’Alice et June referment les portes de leur monde, le Main Square nous offre l’occasion de le partager une dernière fois. Ce n’est qu’un au revoir. Juliette

Marilyn Manson

Marilyn Manson

Quelles sont les influences de « Alice aux pays des merveilles » sur « Eat Me Drink Me » ? En fait, ce n’est qu’en partie inspiré par « Alice ». Le concept d’être « consommé » par quelqu’un remonte pour moi au mythe du Christ. C’est pourquoi un homme qui est devenu un symbole et ensuite une religion, qui est consommé par tous ceux qui croient en cette religion. Ce disque est le symbole de Marilyn Manson devenant humain pour la première fois. Pour moi, être consommé par quelqu’un, ce qui est un très beau geste de sacrifice et de soumission dans une histoire d’amour. C’est une idée très romantique, au sens littéral du terme. Si je devais choisir une façon de mourir, je voudrais être dévoré vivant par quelqu’un dont je suis amoureux. Où en est le projet de film Phantasmagoria ? Il a été mis en suspend en octobre je crois, quelque chose comme ça. Le tournage était sensé se dérouler quand je travaillais sur l’album. L’année dernière, je crois que j’ai commencé à être agacé par le personnage que j’écrivais, qui devait être Lewis Caroll. En fait j’étais en train d’écrire sur moi. Je pense que c’est bien d’avoir une certaine distance avec le film, je vais pouvoir avoir une meilleure perspective. A ce moment là, le disque n’existait pas et je ne pensais pas que j’allais l’écrire, parce que j’étais dans une période où je ne voulais plus rien faire du tout. J’étais totalement perdu… je n’avais jamais été dans cet état là avant, et plus jamais je ne veux être comme ça à l’avenir. Dans cet album, on me voit renaître, on voit une histoire d’amour se terminer, et une autre naître. Bien qu’il ne soit pas tant que ça basé sur ma vie personnelle, ce disque est quand même un moyen de comprendre ce qui m’est arrivé. Il y a une partie de moi dans ce disque car je l’ai écrit de manière immédiate. Dans le premier titre, quand je dis «Christmas morning 6 am », c’est exactement le moment où j’ai écrit ce morceau, et je l’ai chanté le même jour. C’est à peu près de cette manière que fonctionne tout l’album. On remarque de gros changements au niveau musical, quelles ont été vos influences pour la musique d’ « Eat Me Drink Me » ? Pour la musique, on doit replacer les choses dans leur contexte, l’année dernière. En tant que chanteur, je n’arrivais à rien, à cause de ma relation. Je me suis mis dans une position où j’étais supposé changer ma façon d’être. J’ai l’habitude de vivre d’une certaine façon, assez différente à vrai dire, c’est simple : j’aime aller me coucher quand le soleil se lève et me lever quand il se couche. D’une certaine façon, c’est un comportement de vampire classique, pour moi c’est amusant, mais… quand j’ai eu à changer cette façon de vivre, à cause du mariage, j’ai eu l’impression qu’on me demandait de changer qui j’étais, et je n’avais plus envie d’être moi. Donc je n’avais plus envie de faire de la musique, et je suis presque arrivé à un point où je n’avais plus envie de vivre. Pendant cette période, j’écoutais par exemple Diamond Dogs (David Bowie), Ok Computer (Radiohead) et Purple Rain (Prince). Je pense que j’ai essayé de faire un album que j’aurai envie d’écouter, parce que d’habitude je n’écoute pas ma musique. Mais cet album là, je prends plaisir à l’écouter, parce que c’est le genre de musique que j’écoute en général. Il est plus mélodique, plus orienté sur la guitare et mon chant aussi est à un niveau supérieur. J’ai vraiment voulu chanter sur cet album, c’est aussi une très bonne combinaison aussi parce que la musique a placé la barre assez haut, j’ai vraiment voulu être un bon chanteur sur ce disque. Il y a de nombreux solos très complexes sur l’album, savez-vous déjà qui va être à la guitare pendant la tournée ? Oui absolument. Tim Skold, qui a produit le disque avec moi et qui y fait la guitare et la basse aussi, va être sur la tournée. On a déjà un nouveau bassiste aussi, il s’agit de Rob Holiday, qui était avant dans The Prodigy et qui nous a rejoints à présent. Si vous pouviez décrire l’album en trois mots, quels seraient-ils ? Quatre ? EAT ME DRINK ME ? lol. Non, sérieusement…Je lisais des livres comme « Lolita » ou je regardais « Bonnie & Clyde » pendant l’écriture de l’album, dans lesquels il y a un regard fatal et romantique ce que devrait être l’amour, c’est un peu tout ou rien. Et à l’époque, une relation amoureuse s’est terminée pour moi et j’ai commencé à regarder les histoires d’amour comme devant être tout ou rien. Quelqu’un doit être capable de se jeter devant une voiture par amour pour vous, et pas seulement parce que vous venez d’y monter. Parler de vous personnellement dans vos albums n’est pas quelque chose que vous avez l’habitude de faire. Est-ce que vous avez déjà voulu le faire sans le pouvoir parce que cela ne collait pas au concept des albums ? Je sais que dans le passé, je me sentais restreint à certaines choses que j’étais supposé écrire, directement parce que cela pouvait affecter les gens qui se trouvaient autour de moi. EMDM est le disque où je me suis senti le plus libre, où je pouvais dire normalement ce que je ressentais. Mais ce disque est aussi une tentative de séduction, j’ai voulu l’écrire à la manière d’une performance live. Il y a plein de gens autour de moi quand je suis sur scène à qui j’essaie de faire ressentir quelque chose. Avant, quand j’écrivais un disque, je mettais tout le monde dehors, alors que là, même quand j’enregistrais certains morceaux, il y avait des gens avec moi et je leur jouais les chansons. Tout s’est souvent fait en une prise. D’ailleurs, la majeure partie

30 seconds to Mars

photo jared leto 30 seconds to mars, au main square en 2013

Votre nouvel album sonne beaucoup plus électronique que les précédents. Pourquoi ce choix sur cet album? On a toujours été intéressé par ces sons et il y a toujours ces sons sur tous nos albums comme A beautiful Lie par exemple. Il y a toujours une combinaison entre l’organique et le son plus puissant. C’est ce qu’on retrouve sur cet album. Entre chaque chanson, on peut entendre une voix féminine qui annonce les titres des morceaux suivants. C’est assez original…. J’aime assez l’idée de dialogue ou même l’idée de langage parler. Peut être que ça vient du temps où j’écoutais les Pink Floyd enfant, j’aime l’idée d’une voix parlant et pas seulement chantant. C’est pour ça que j’ai eu envie de faire ça cette fois et de placer une voix entre chaque titre. Quand j’écoute les titres de 30 Seconds to Mars, j’ai parfois l’impression que vous apparaissez un peu comme des super héros prêts à sauver le monde et donnant les recettes pour changer le monde et lutter à ses fans…. Non je ne trouve pas pour les super héros mais je pense que nous sommes plus là pour rappeler les choses à faire pour avoir quelque chose de meilleur. Déjà pouvoir le rappeler est important, mais non nous ne pouvons pas nous revendiquer comme des super héros mais juste des personnes qui peuvent rappeler et conseiller les gens sur des attitudes et façons d’être. Peux tu nous expliquer la signification du logo du groupe? Ca vient de la Triade. Notre logo représente l’air dans un monde spirituel.  On s’est approprié ce symbole . Il représente aujourd’hui la folle expérience 30 Seconds to Mars. Vous avez fait beaucoup de reprises comme Lady Gaga par exemple.  Comment les choisissez vous? Il n’y a pas de choix particuliers. Ce sont juste pour moi des superbes chansons et je voulais juste les réinterpréter et passer un bon moment avec ces chansons. C’est  intéressant de chanter les chansons d’autres car quand tu le fais souvent, tu vois comment les autres travaillent et tu peux alors essayer de comprendre les bonnes et mauvaises façons de composer pour obtenir des chansons comme celles là. Ca peut modifier ta façon de créer, c’est certain. Vous étiez présents au Pukkelpop pendant la tornade et vous êtes un des groupes à être venu en aide auprès des festivaliers. C’était important pour vous? C’était pour nous la moindre des choses. Les gens avaient peur et ne savaient pas où aller. Tout ce qu’on pouvait faire était de partager notre temps, notre nourriture ou nos couvertures avec eux, c’était juste évident pour nous, on ne s’était même pas posé la question…. Tof