An Pierlé – Interview

An Pierlé, chanteuse belge

Ton dernier album est sorti il y a 4 ans,  est ce que ça t’a semblé long cette attente ? On a été en tournée pendant 2 ans et ensuite,  on a eu besoin de repos et c’était important de se poser. Et j’ai eu un enfant, donc ça a été une pause qui s’est faite naturellement. On avait commencé l’album mais on a pris 9 mois pour enregistrer. La pochette est super belle. D’où est venue l’idée, le concept ? C’est un copain à nous qui l’a faite. Il est venu chez nous, a écouté la musique, il a pris des photos. Il est parti de notre univers. Je trouve le résultat très réussi. A l’écoute de l’album, on a l’impression que le son, que l’univers ont évolué. Est ce que votre identité a changé ? Est ce que l’arrivée de ta fille vous a fait changer ? Non, je n’avais pas encore ma fille quand on a construit cet album. On a travaillé de façon différente, on avait fait plus de démos auparavant, à l’ordinateur ou seule avec la guitare.  J’avais déjà fait ma partie du travail et Koen a retravaillé la production ensuite.  Il a tout repris après moi. On a profité d’avoir le temps pour travailler autrement, sans pression et c’est pour ça qu’il y a beaucoup de différences. Il y a beaucoup de groupes belges qui jouent dans d’autres pays. J’ai vu que vous n’étiez pas intéressés par l’Angleterre. Il y a une raison à ça ? Ce n’est pas qu’on est pas intéressés, mais il y a peu de monde qui a réussit à s’imposer, sauf Soulwax peut être. L’Angleterre n’attends pas de groupes de l’étranger, ils préfèrent exporter leur musique. C’est trop difficile de s’imposer là bas, ils sont très protectionnistes et il faut beaucoup d’argent pour y arriver. Mais il ya déjà tellement de choses à faire en France, en Belgique ou en Allemagne pour les groupes belges. Et vous êtes intéressés par la France ?  sa culture ? Oui, beaucoup !! On a forcément pris de l’inspiration des chansons françaises ou chantées en français des années 60 aussi. Depuis les premiers albums, on sent une évolution sensible des paroles et de la musique. Est ce que le changement général de la musique, des sonorités ont changé votre perception des choses ? Bien sûr, entant que personne on évolue donc la musique que l’on fait évolue également. Mais on ne s’en rend pas compte pendant le processus de production, ce n’est qu’après que l’on perçoit cette différence. Au début, on réagit bizarrement à ce que l’on vient de faire parce que l’on cherchait la perfection et on voulait faire ça avec plus d’émotion, plus direct. Et ce soir, ce concert à La Péniche qui affiche complet. Il y a d’autres dates prévues pour ceux qui n’ont pas pu venir ce soir ? Début 2011, il aura de nouvelles dates, oui. Ca sera essentiellement des grandes villes dans un premier temps et ensuite, des plus petits lieux.  Mais on reviendra à Lille bien sûr, comme d’habitude ! Et vous allez tous tenir sur la petite scène de La Péniche ? Oui. Pour nous, c’est bien de revenir dans des petites salles où il n’y a rien pour se cacher du public.Par contre, il fait un peu froid ce soir, donc cette fois ci, ça ne sera pas comme à Paris, on n’aura personne en maillot de bain sur la scène … (rires) Il y a en France, la reprise de ‘Il est cinq heures’ vous a fait connaître et là, je viens d’apprendre que vous alliez reprendre un morceau des Rita Mitsouko… Oui, ça change un peu pour nous. C’est un morceau que l’on a toujours beaucoup aimé et c’est bien de reprendre un morceau qui nous touche comme ça. Tof et Astrid

Babet

Pochette de l'album de Babet

Quand on pense à Babet, pour les plus chanceux qui ont eu la chance de la suivre en live depuis plus de 10 ans on pense immédiatement à une violoniste-chanteuse sautillante et souriante qui nous fait vibrer avec Dionysos. Son premier album solo « Drôle d’oiseau » sorti en 2007 nous avait confirmé que le talent était décidément bien présent, d’où une attente impatiente de la suite de cette infidélité bien agréable.

Love Amongst Ruin – Interview

Love amongst ruin placebo steve hewitt fleche d'or

Un très beau lounge bar aux lumières tamisées juste en face de la flèche d’or, une terrasse chauffée, et derrière un grand verre de jack Daniels, Steve Hewitt. Ancien batteur de Placebo, mais aussi musicien multi instruments, Producer, frontman de Love Amongst Ruin, et surtout bon vivant qui aime se marrer et nous accueille avec un grand sourire malgré les heures de routes, de tournées, la fatigue et le long marathon promo de la journee! Salut, comment vas-tu ? Bien merci, mais fatigué quand même ! Ce soir c’est la dernière date de la tournée et nous avons enchainé pas mal de dates ces dernières semaines ! La tournée s’est bien passée ? Oui, génial ! Si ce soir c’est la dernière, y aura-t-il des surprises dans le show ? Ahhhh si je vous le dit, ce ne sera plus une surprise ! Il faut donc venir voir ce soir ! Ma première question est « pourquoi love amongst ruin », d’où vient ce nom de groupe ? À l’origine c’était le nom d’une chanson que j’avais écrite et qui définissait bien l’état dans lequel j’étais suite à mon départ de placebo. L’idée était de dire qu’on peut toujours reconstruire quelque chose de positif à partir de ruines, à partir de choses négatives. C’est comme le phénix qui renait de ses cendres.Quand on a fait l’album, mon manager m’a dit qu’il fallait choisir un nom de groupe et je n’avais pas d’idées, il m’a suggéré ce nom, et effectivement, ça m’a plu, on a donc gardé ça ! Dans les médias on vous présente toujours comme « le nouveau groupe de l’ancien batteur de placebo » est ce que cela vous ennuie ? Non pas du tout, c’est le cas, et ca fait partie de ma vie, je l’assume tout à fait. Etes vous fier de cet album ? Oui, tout à fait ! Je le trouve bien, à mon gout ! En tous cas, bien mieux que le dernier album de placebo ! (rires) Comment avez-vous fait cet album ? C’est venu assez naturellement, j’avais des chansons, je les ai enregistrées chez moi, j’ai presque tout enregistré seul, et avec mon ingénieur du son. Nous avons ensuite trouvé les autres musiciens qui ont rejoint le groupe, cela s’est fait naturellement au fil des rencontres sans faire passer d’auditions. Je me retrouve entourés d’excellents musiciens dont notamment une bassiste qui fait aussi de la contrebasse. Elle avait le choix entre rejoindre la tournée de tricky ou la mienne, elle a choisi de venir avec nous, j’en ai été très flatté, car elle est excellente. C’est particulier d’avoir une fille dans le groupe ? J’ai joué pendant plus de 10 ans avec deux filles dans mon groupe… (Rires !) Vous étiez batteur, donc plutôt au fond, discret, maintenant vous êtes sur le devant de la scène, car vous n’êtes pas juste chanteur, mais aussi frontman. Comment le vivez vous ? avez-vous toujours voulu faire ça ? C’est venu naturellement, je ne me suis pas posé la question. J’ai toujours écrit mes chansons, j’apprécie de les chanter. Avez-vous un regard particulier sur le travail de votre batteur puisque vous étés vous-mêmes batteur ? Non, j’ai la mémé regard que sur les autres, c’est tous des très bons musiciens, ils savent donc ce qu’ils ont à faire. Je suis parfois difficile à vivre surement, mais pas dictateur. Ce soir est la dernière date de la tournée, quels ont été vos meilleurs moments de tournée ? On a beaucoup apprécié toute la tournée, il y avait plein de gens et pas seulement des fans de placebo, plein de nouvelles personnes qui découvrent notre musique, c’est très agréable. Les meilleurs souvenirs ont certainement été à Hambourg et à Zurich, des très gros festivals. Est ce que ca n’est pas trop dur de se retrouver dans des petits clubs alors que vous étiez habitués à de grosses salles avec placebo ? Non, j’aime ca aussi. J’ai déjà vécu ça avant placebo avec mes groupes précédents, et puis aux débuts de placebo également, je sais ce que c’est et ça ne me fait pas peur, j’aime être proche du public également. Quels sont vos projets à venir maintenant que la tournée se termine ? Dans les semaines qui viennent nous allons tourner le clip de « alone » qui est le prochain single, puis enchaîner avec encore pas mal de promo, puis nous continuons la tournée en Angleterre et en Irlande. . Ensuite je rentre en studio avec un autre groupe ou je joue de la batterie, puis j’aimerais rapidement revenir en studio avec le groupe cette fois ci pour envisager le prochain album. Vous avez déjà des idées pour l’album suivant où c’est encore trop tôt ? J’ai déjà 6 chansons complètes ! Et j’ai hâte d’enregistrer avec tout le groupe pour que ce soit un vrai travail ensemble, et non pas seul comme l’album précédent. Maintenant que vous avez eu du succès, fait des albums et des tournées, avez-vous encore des rêves ? Des rêves ? Oui j’en ai fait des bizarres la nuit dernière. (Rires) Des rêves de musiciens plutôt, des objectifs, des ambitions. Mon rêve absolu est d’être le batteur de the cure ! Je suis complètement fan, et j’ai régulièrement robert Smith au téléphone, à chaque fois je lui dis « tu es sur que tu n’as pas besoin d’un batteur ? » eheh S’il vous disait oui, vous lâcheriez votre propre projet ? Oui (rires), je lâcherai tout pour jouer dans the cure !!! Est ce que vous avez des envies de featuring ? Aimeriez vous que robert Smith vienne chanter sur votre album ? pourquoi pas, mais on a déjà fait un featuring avec lui a l’époque de placebo, à Wembley. Donc non, ce que je veux, ce n’est pas chanter avec lui, c’est être dans le groupe !! ☺Sinon j’aime aussi beaucoup Mickaël stipe de rem, Bowie, Dave grohl et d’autres… mais la plupart je les côtoie et

The Kills

Gros plan sur un haut parleur stéréo

Malgré une liaison téléphonique bien peu collaborative, mon accent pourri et mes questions nazes, Hotel (Jamie), l’homme de The Kills, a joué le jeu avec une patience remarquable. Retranscription sans les « putain j’entends rien » du début, sans mes bafouillements, sans mon accent, sans les crachotis, mais avec Hotel. Hotel, je me souviens vous avoir vus sur scène l’année dernière en première partie de FF et je me rappelle avoir pensé en vous voyant tous les deux sur cette grande scène, dans cette grande salle “dommage de ne pas les voir dans un lieu plus intime”.  Sur scène, vous paraissez tellement liés, proches, qu’on veut aussi être proches de vous… Oui je trouve ça difficile de gérer une grande scène, une grande salle… Je préfère jouer dans de petits clubs, qui conviennent mieux à ce que nous faisons. Oui en plus on sent quelque chose très sensuel avec votre musique et on ne ressent pas la même chose dans une énorme salle… Vous avez beaucoup tourné cette année, d’ailleurs… Quel a été ton moment préféré ? C’est difficile  à dire mais… Je me souviens du concert à Mexico… Je ne m’imaginais même pas qu’un jour, on jouerait en Amérique du Sud, en fait. Le truc c’est que on a du mal à identifier un concert en particulier, tant on vit sur la route… Ca fait tellement partie de notre quotidien… Hier par exemple, je regardais ce que j’ai écrit dans mon journal ces derniers mois, pendant la tournée. Et je me suis rendu compte qu’on en avait fait des concerts… Je me suis dit « pas étonnant qu’on commencent à fatiguer.. ». Oui vous n’avez pas arrêté de tourner… Est-ce que vous faites évoluer votre musique et vos sets au fur et à mesure des concerts, des réactions du public etc. ?  Je ne sais pas en fait… Oui, tout ça évolue certainement au fil du temps… Mais je crois que quand on est dans la tournée, on ne s’en rend pas compte… On essaie surtout de faire les meilleurs concerts qu’il nous est possible de faire. On est même peut-être trop ambitieux sur ce point… J’ai envie que les gens sortent de nos concerts en se disant qu’ils ont vécu quelque chose de vraiment à part. Qu’ils en parlent après, parce que ça les a marqués… C’est vraiment mon but. Je vis presque pour ça… Drôle de question mais si tu pouvais choisir un groupe ou un artiste (mort ou vivant) avec lequel jouer sur scène, tu choisirais qui ? Probablement The Velvet Underground. A cause de leur façon de travailler, de voir la musique et la démarche artistique… Un groupe qui a eu une véritable influence, un impact culturel, sans nécessairement avoir eu énorme écho auprès du grand public ou vendu des millions de disques. C’était vraiment un groupe qui touchait à toutes les formes d’art, autour duquel gravitaient des artistes pop, des réalisateurs, des écrivains… Ca correspond à une démarche artistique, une démarche de création un peu chaotique qui me plaît… Puisqu’on parle de combiner différentes formes d’art,  est-ce que tu es impliqué dans la création de vos visuels d’albums, etc. ? Oui, totalement. On consacrerait même plus de temps et d’énergie à s’occuper de ça qu’à enregistrer l’album à proprement parler. On travaille là-dessus, on travaille les idées qu’on a en tête pour les visuels, les photos etc, puis tout est envoyé à la maison de disques.. C’est un aspect très important de ce qu’on fait. Justement, j’ai vu le clip de The Good Ones et j’ai trouvé que ça correspondait tout à fait à votre musique, en fait. Cette peinture rose qui finit par se répandre un peu partout… Parce que quand je vous ai vus sur scène, ou quand j’écoute des chansons comme No Wow ou Murder Mile, j’ai l’impression que vous commencez sur un mode répétitif, et puis la tension monte, progressivement, jusqu’à une sorte de transe presque… oui, tout à fait, oui. C’est même animal… Et je trouve que la vidéo reflète ça. Vous avez été très impliqué dans le tournage de ce clip ? Oui. En fait, cette vidéo, c’est ce qui m’enthousiasmait le plus. J’ai beaucoup travaillé à expliquer ce que j’avais envie de faire passer, l’atmosphère que je voulais donner à ce clip… Restituer l’atmosphère de cette période de transition, ces limbes qui caractérisaient la fin des années 1970s…  Mais en fait, j’ai trouvé que c’était un procédé assez frustrant pour un groupe.  Parce que quand on prépare un clip, on nous renvoie des questions du type « est-ce que ça va passer sur MTV ? » « est-ce que ça, ça pourrait passer ? ». Tu sais… « Non, tu ne peux pas montrer cette canette de bière parce qu’on voit le logo, ça passera pas sur MTV»… Etc, etc. Je gardais un œil sur les choses, en disant « ça j’aime pas », « ça je veux pas » etc. Mais ça n’était pas facile de laisser aux autres le soin de s’occuper de tes idées. De déléguer cette partie de la création. Cette fois au lieu de tout contrôler, tu as du déléguer ton inspiration, tes idées à d’autres et voir ce qu’ils en faisaient… Oui, voilà… Et même si j’adore le clip qui a été fait, j’ai assez mal vécu le fait de devoir déléguer comme ça une partie du processus créatif… C’est trop bizarre. Oui, d’ailleurs, quand, on parle de The Kills, on pense à un duo presque hermétique, en tout cas qui n’a pas besoin des autres pour exister. Est-ce que c’est aussi à cause de ça que c’était si dur de laisser d’autres s’introduire dans votre travail, finalement ? Oui, je crois que c’est parce que depuis le début, on a toujours tout fait nous même de A à Z. On a dessiné notre propre logo, fait nos propres artworks… Réparé nous-mêmes nos instruments ! (rires), décidé seuls des concerts qu’on feraient… Donc là, sur ce clip, c’était en fait

Dani

Couverture d'album "Le paris de Dani" par Dani

Chronique nouvel album de Dani « Le Paris de Dani » Le tout nouvel album de Dani est vraiment un concept original. En effet, il nous propose un album de 11 titres sur la ville de Paris. Un voyage au cœur de la capitale pour notre plus grand plaisir. Les parisiens seront ravis, les autres tout autant car ce sont de jolies balades qu’il nous offre, entre douceur des mélodies, et des son plus rock. Un pari risqué de réaliser un album autour d’une thématique, mais un pari réussi ! On accroche en se laissant bercer par cette voix à la fois douce et rocailleuse. Des jeux sonores, des rimes, des doubles sens…bravo à lui pour cette belle surprise de cette rentrée 2010 ! Site de l’artiste Valérie

Arcade Fire Rock en seine 2010

Arcade Fire rock en seine

Rock en Seine, le dimanche. Tout le monde attend Arcade Fire, et nous ne pouvons malheureusement pas être présent ce jour là, gros manque de chance. Cependant, la communauté journalistique sait être solidaire et Hervé du webzine l’oreille à l’envers se propose de nous relayer la conférence de presse du groupe ce jour là!! Ouf!! et Merci!!! Les thèmes de vos chansons parlent souvent de voisinage et de banlieue. Comment ça se fait ? Déjà, on vient de là et il faut bien parler de quelque chose! Votre concert au Madison Square Garden a été filmé par Terry Gilliam. Pensez vous travailler avec lui de nouveau à l’avenir? On n’en a pas parlé mais ça serait super, on est tous fans de Terry Gilliam. Mais je ne pense pas qu’on en ai parlé, ou alors je n’étais pas présent à ce moment là ! Avez vous la pression d’être le meilleur groupe rock du moment? Non, lol, c’est vraiment facile d’être le meilleur groupe rock du moment. La pression disparait quand on est au top! lol On parlait de la pression concernant le dernier album car en fait, il y a une grande déception… Je pense que tant qu’on aime ce qu’on fait, ça va! Il doit y avoir près de 8000 blogs ou magazines disponibles aujourd’hui et si certains n’aiment pas l’album, on le saura probablement jamais. Nous, on enregistre l’album et si on en est satisfait, on a une tournée ensuite et ça nous suffit. Le but est de faire de la musique et pas d’avoir des critiques. Ce n’est pas très important pour nous. Comment sera le concert de ce soir ? Y a t’il des différences pour vous entre une salle et un festival? On veut juste faire de notre mieux. Tous les concerts sont différents, ils dépendent beaucoup du public. Parfois, le public prend notre énergie, et parfois c’est comme si on se nourrissait de leur énergie. Parfois, c’est les 2. La taille de la salle est importante. On a beaucoup fait de gros concerts ces derniers mois. Du coup, on réalise bien moins qu’avant l’ampleur de ces concerts. On ne vient pas de théâtres. C’était d’ailleurs bizarre d’en faire sur cette tournée. On voyait les visages des gens!! Mais la taille de la salle importe peu, tu as toujours des gens dans le fond qui n’écoutent pas! Dans une petite salle, il y en a moins que sur un festival! Cet album est plus long que les précédents. Pourquoi avoir choisi d’enregistrer autant de chansons? On n’a pas vraiment choisi d’enregistrer autant de chansons. On l’a fait comme elles venaient. En fait avec le temps on a choisi celles qu’on préférait.  On s’est rendu compte qu’elles avaient le même thème et se sont donc mélangées entre elles sur le cd. On a parlé de casser un peu tout ça mais à la fin, on s’est dit que ça serait un peu le fil conducteur. Sur les albums précédents, vous aviez fait une grosse sélection? Non, cette fois, on a fait une longue pause avant de sortir l’album donc on était bien plus motivé à faire des chansons ensemble. Sur le dernier album, on a fini Funeral pour aller en studio, enregistrer et composer. On avait enregistré tout ce qu’on avait et ce n’était pas suffisant. Cette fois, on a pris notre temps et on a beaucoup plus travaillé sur nos chansons. Donc on avait aussi plus le choix pour choisir ce qui était mieux. C’était un peu moins stressant. Avez vous travaillé autrement sur le nouvel album étant donné qu’il est un peu différent de ce que vous avez fait auparavant? On a pris notre temps pour le préparer et quand on a joué ensemble après la pause, on a commencé à l’enregistrer chez nous, dans les salons, les caves, les studios ou même les églises. C’était une approche un peu plus confortable pour nous, un peu comme quand on avait commencé, même si c’est un peu différent. C’est aussi la première fois qu’on a enregistré chacun dans un endroit différent. Ce qui est bien aussi c’est qu’on n’était pas obligé de voir Tim jouer de la guitare toute la journée!! C’était pour qu’il ait moins de pression!! lol Que pensez vous des gens qui disent que Arcade Fire est un peu le U2 des années 80? U2 a vendu beaucoup de disques, énormément! Et nous, nous n’avons été numéro 1 qu’une seule semaine! Pour moi, c’est déjà un point même si ce n’est pas un point important. Mais on a vendu carrément moins de disques qu’eux. Pouvez vous nous parler du projet que vous avez avec Peter Gabriel? Il a repris My body is a cage, c’est super mais on n’a pas encore eu l’occasion de lui rendre la pareille. Il nous a beaucoup influencé. Régine adore Genesis, moi aussi, il est génial, on l’a vu en concert, mais on n’a pas encore eu le temps de travailler sa reprise, on a fait notre album. Quand il a sorti sa reprise, on était déjà en tournée. Vous avez beaucoup de succès en France mais moins au Canada. Pourquoi? Ce n’est pas la même chose effectivement.  Mais je ne pense pas que çà soit vrai. On est beaucoup médiatisé là bas, c’est un peu pareil qu’ici. Mais c’est vrai qu’en France, on nous aime bien. Vous vous souvenez de votre premier concert ensemble? C’est un peu différent pour moi, je suis arrivé après mais le premier pour moi était à la ‘Salvation Army Church’ à Montreal pour la tournée de Funeral. C’est compliqué à expliquer. Je n’étais pas stressé car je me sentais bien dans le groupe. C’est bizarre parce que le groupe s’est un peu formé de manière atypique. Le premier jour pour chacun doit donc être un peu différent. Comment va Regine? Est elle contente de jouer à Paris, dans un environnement français? Regine va bien, mais je ne dirais pas qu’elle est plus contente que tous les autres membres du

U2

Poster de U2 360

U2 360° : Un Spectacle Grandiose Le show est au rendez-vous en dépit de très faibles désagréments qu’on aurait voulu ignorer. L’essentiel est préservé, à savoir l’ambiance d’un concert de U2 exceptionnel. La bande à BONO nous régale d’une représentation inoubliable dans un Rose Bowl qui ne l’est pas moins. Une mise en scène originale basée sur la très bonne idée de la scène circulaire, un public énorme qui encercle totalement les musiciens pour un spectacle d’anthologie. Ce positionnement constitue le nec plus ultra grâce à l’obtention d’une source sonore centrale, un point unique pour tous les spectateurs pour une ambiance de premier ordre. De plus les images circulaires diffusées permettent une immersion totale aux spectateurs présents. Des Chansons Inoubliables Pour nous, derrière notre écran, le spectacle en impose, le gigantisme de l’œuvre picturale étonne. 
U2 donne un concert plein, des airs connus que l’on se reprend à fredonner une fois la TV coupé. Comment oublier “Beautiful Day” “Sunday bloody sunday” “With or without You” (entre autres) qui raisonne encore dans notre tête. Comment ne pas apprécier l’hommage rendu à une femme d’exception : AUNG SAN SUU KYI  prix nobel de la paix 1991. Quelques Points d’Amélioration Un léger regret, la qualité moyenne du transfert image. En dépit des 27 caméras HD, l’image malgré un matériel élaboré, ne mérite pas d’être appelée HD, impossible d’en tirer la perfection : grain, respect des couleurs, luminosité sont critiquables. Pour le son, préférez le HD MASTER. Evitez le dolby digital qui nuit aux timbres.Attention le sous titrage français n’est actif que sur les bonus sur lesquels je vous conseille un détour. 
En résumé, 360° at the Rose Bowl est à inclure dans votre dvd ou blu-ray thèque. Restera le regret d’un rendu pas tout à fait à la hauteur du fait de l’image. Tomatokk 2010

Shaka Ponk – Bad porn movie trax

Pochette d'album de Shaka Ponk "Bad porn movie trax"

Shaka Ponk Bad porn movie trax – Un Cocktail Explosif de Sons Rare sont les albums qui font bouger la tête du début à la fin ! Et c’est le cas du nouvel album de Shaka Ponk « Bad porn movie trax », dispo dans les bacs depuis le 1er mars 2010, une nouvelle édition avec un titre bonus et un titre live, ce qui nous offre 16 titres forts, chacun représentant un tube potentiel ! Une Explosive Fusion de Genres Vous avez certainement entendu le titre « Do » sur les radios, ce titre n’est qu’une goutte d’eau dans ce que propose le groupe ! En effet, le premier titre de leur opus « Twisted minda » donne la couleur à l’album, une pure tuerie ! On retrouve des sonorités électro/rock/punk/métal qui donne à chacun des morceaux une sacrée dimension ! Les chœurs et les samples renforcent le tout ! Le groupe met la barre assez haute et en concert ça saute partout et ça claque ! Une bonne alliance des instruments qui structurent les morceaux et qui deviennent du coup, vite accrocheurs, avec des rythmiques entêtantes, bref on aime vraiment l’esprit qui se dégage de cet opus et de ce groupe ! Des Influences Majeures On retrouve bien entendu des influences comme les Daft Punk, AC/DC Chemical Brothers, Gorillaz ou encore du Enhancer, mais on oublie vite tout ça pour se plonger dans ce que propose les shaka ponk ! Rendez-vous au plus vite sur leur myspace pour vibrer sur du bon son, on en redemande encore et encore ! Valérie

Jonsi – GO

Album GO de Jonsi

Jonsi – “Go” : Une Odyssée Sonore Vers l’Extase C’est ici une bonne dose d’extase que nous offre l’islandais Jón Þór Birgisson, a.k.a Jonsi. Il délaisse un peu depuis quelques temps son groupe fétiche Sigur Ros. Après un projet en collaboration avec son compagnon Alex Somers, il nous livre ici un album solo à son image : contemplatif, parfois sautillant, émerveillé. 
 Une Invitation au Voyage “Go” est un album qui porte bien son nom : c’est une invitation au voyage, à la ballade, au mouvement (le soleil vous tape dans les yeux, vous devez mettre vos lunettes de soleil, vous êtes dans une foret et vous grimpez aux arbres). Jonsi vous prend la main et vous emmène à l’exploration des profondeurs de votre âme. 
Les fans de Sigur Ros, habitués à l’ambiance sombre, parfois désespérée du groupe, pourraient être déçus par cet album très lumineux, parfois extatique. Une Beauté Simple et Profonde La 8ème piste (qui vous fait vous envoler et grandir littéralement) « Grow till tall » reflète l’état d’esprit et révèle le coté presque industriel de ce projet… C’est un album pouvant paraître simple mais parfois la beauté peut être très simple et c’est très très largement le cas ici. Une Évasion Musicale par Jonsi Il ne vous reste qu’une chose à faire, vous allonger sur votre lit, écouter la voix de cristal de Jonsi, et vous évader… En somme, un concept album, presque trop court, mais qui vous emporte, loin, loin… Tomatokk

Luke – Interview

Luke est un groupe de rock français avec Thomas Boulard et Christophe Plantier.

Le 4ème album de Luke vient de sortir. Vous avez entendu pas mal de temps pour le sortir, une pause nécessaire pour le groupe? En fait, on laisse toujours 3 ans entre chaque disque. On n’a jamais fait moins ou plus. Après le dernier était un live. Mais j’ai l’impression d’avoir été vite. On est peut être un peu lents mais il faut écrire des textes, des mélodies, les arrangements. Et comme on fait tout nous mêmes, c’est vrai que çà prend du temps. C’est vrai que si j’avais travaillé dans le monde qui nous entoure et que je travaillais à la Poste, j’aurais sûrement été viré par manque de productivité! En tous cas pour cet album, la seule différence avec les précédents était que cette fois, on n’avait pas de timing pour le sortir. Quand vous avez décidé d’enregistrer cet album, aviez vous une idée précise du son? Quand on est parti enregistrer, tout était fait. C’est une absurdité aujourd’hui de dépenser de l’argent dans les studios, c’est tellement cher. On est un peu bidouilleur sur ordinateurs par exemple. Avec le contexte économique actuel, c’est une aberration économique surtout quand tu es un groupe français. On ne peut pas dépenser 1000 euros par jour de studio et y rester à chercher des idées. Je pense que tout se passe en amont. On a voulu bidouiller et quand on est arrivé au studio, on savait exactement ce qu’on voulait et il fallait faire pareil. Tout était fait. C’est d’ailleurs la première fois où je n’avais pas à écrire les textes en studio. Tout s’est fait en 2 semaines et demi. Il y a eu pas mal de changements au départ dans Luke, la nouvelle stabilité a-t-elle changé ton écriture? Oui, c’est très dur de faire un groupe. J’ai beaucoup souffert de cette image de dictateur. Tu dois aussi écrire contre les autres. il faut oublier ce que penses les autres. Les gens m’ont laissé tranquilles pour cet album, çà c’était bien. Je ne travaille qu’avec des gens qui parlent de musique et ils ont bien compris ce qu’il fallait faire avec moi. Pense à moi est donc le premier single de l’album. Peux tu raconter l’histoire du morceau? Le refrain est venu avec la mélodie. Je n’ai pas eu besoin de faire rentrer une mélodie dans un texte. Le refrain en entier m’est venu d’un seul coup.  Après, j’ai cherché le sujet de la chanson. Je me suis donc dit que çà parlait d’un départ. C’est le chant du migrant. D’un point de vue économique, il est obligé de quitter sa famille, ses amis, et même s’ils s’aiment encore, il est obligé de partir. C’est forcément aussi une chanson d’hommes. Au 21ème siècle, çà reste une chanson d’hommes avec en écho une voix de  femmes. Cà n’a pas changé depuis le Moyen Age, c’est toujours un homme qui part. Pour Monsieur Tout le Monde, c’était un peu pour désacraliser ton statut de chanteur? Je ne parle jamais de moi dans mes textes. En particulier sur cet album, je ne me mets jamais en perspective. Ou alors j’en parle par dérivés. Par exemple, sur Fini de rire, je parle d’un clown et je pense que le clown est la figure tutélaire parfaite pour définir ce qu’est l’artiste et le poète. Mon boulot est de parler des gens, pas de moi, le chanteur. Mon boulot est de donner les mots aux gens qui n’en ont pas. Il y a une solitude profonde dans les villes et on construit son personnage et sa personnalité en fonction de l’extérieur, de la télévision, d’internet. On est confronté à des modèles qu’on ne sera jamais. Tout a été construit par l’extériorité. Cette extériorité m’ennuie. Plus le développement de nos médias existent, plus on va arriver à une crise considérable. Je réfléchis pour les gens qui recherchent de l’extériorité, qui ont des idoles imparfaites, étant athées, ils cherchent une attelle qu’ils ne trouvent pas. Tout le monde veut faire comme tout le monde, être comme le dominant économique et culturel. Pour écrire, tu n’as pas la peur de la feuille blanche? J’avais un problème qui est le langage. C’est une souffrance totale. Pour tout peintre, les couleurs sont une souffrance. J’utilise le langage pour un personnage, je dois voir s’il y a une morale ou non. Je me pose beaucoup de questions et à la fin tout doit paraître naturel. Il faut qu’il y ait une apparente simplicité. S’il y a une apparente complexité, c’est que c’est mal écrit. En France, tout le monde est tellement traumatisé par Rimbaud que tout le monde veut faire le poète mais personne ne l’est. Pas mal de dates sont déjà calées sur la tournée. Sur scène, quel est le morceau où vous prenez le plus de plaisir? Je ne réponds jamais à cette question là parce qu’en fait, il faudrait croire que nous maîtrisons tous nos morceaux. C’est la musique qui dicte sa loi chaque soir et çà dépend donc de tellement de facteurs qu’on ne sait jamais ce qu’il va se passer. Parfois, des moments marchent mieux, d’autres moins. Si je répondais à cette question, c’est que je maîtriserais trop et ce n’est pas le cas du tout. Luke existe 2001, te considères tu comme un groupe important de la scène rock française? Pour être très honnête, on l’a été un moment par inadvertance. Mais après quelles sont les chansons que les gens ont retenues dans le rock? Ils connaissent Tostaky et pour nous Soledad ou la Sentinelle. Je ne me pose pas la question de savoir si on a un groupe important. Si je me posais ce type de questions, c’est que je deviendrais fou. Je me verrais plus alors en Thomas de Luke et non plus Thomas Boulard. C’est impossible. J’ai de trop bons amis autour de moi qui me permettent de relativiser. J’essaie plus de donner d’autres clés d’écoute aux gens comme le font Dionysos ou Louise Attaque. Nous, on fait notre artisanat en espérant