Starsailor

Vous revenez avec votre 3ème album qui s’appelle ‘On the Outside’. Est-ce que c’était pour vous le plus difficile à faire ou au contraire le plus facile vu que vous commencez à avoir l’habitude ? Je pense que c’était le plus facile à faire, on avait moins de pression par rapport aux albums du début. La production s’est faite très rapidement. Le plus dur sur ce disque est pour l’instant la promotion. Il y a beaucoup de compétitions et de plus en plus de nouveaux groupes. On a vraiment fait cet album sans aucune pression en tous cas. Quand on regarde l’évolution de Starsailor depuis le début de votre carrière, y a t’il quelque chose que vous regrettez ou vous feriez la même chose ? Le succès que nous avons eu au départ était extraordinaire. On n’a pas eu le temps d’en profiter beaucoup, tout est allé beaucoup trop vite. Maintenant, c’est plutôt intéressant car çà nous donne une très bonne expérience et on prend plus de plaisir avec le succès qui vient de nouveau. On fait attention à ne pas se prendre pour des stars. Quand vous avez décidé d’enregistrer ce nouvel album, aviez-vous une idée précise du son que vous souhaitiez avoir ? La chose la plus importante que nous voulions était de capturer l’esprit live qui ressort du groupe. On a pas mal de personnes qui nous disaient que notre son en concert était plus puissant que sur nos albums, c’était donc notre objectif que de capturer cette énergie et cette puissance là où nos précédents albums étaient plus produits et donc plus ‘cliniques’. Pourquoi avoir choisi ce titre de ‘On the outside’ ? Pour plusieurs raisons. Déjà, en tant que groupes, on se sent de plus en plus détachés par rapport aux nouveaux groupes comme Arctic Monkeys, Franz Ferdinand ou The Killers, qui n’ont pas grand-chose en commun avec nous musicalement. On a l’impression d’être plutôt unique dans notre style. De plus, on est de plus en plus concerné avec le monde extérieur. Il y a beaucoup de chansons introspectives également. La pochette peut rappeler çà justement, avec la barrière et les contrastes au niveau de la lumière… C’est un peu fait pour que les gens y réfléchissent. La barrière est symbolique pour dire que l’extérieur est loin. C’est assez difficile à expliquer mais c’est bien que les gens essaient de la comprendre. L’oiseau dans le ciel est un peu un hommage par rapport à un de nos anciens morceaux ‘White Doves’. Dans le livret, on ne voit que quelques phrases en guise de textes… On a voulu mettre quelques phrases importantes pour représenter chacun de nos morceaux. Les gens peuvent ainsi interpréter le reste des paroles comme ils le veulent. Les gens peuvent aussi toujours aimer les chansons si les textes ne les intéressent pas. Parfois, les gens sont déçus quand ils ont des textes qui ne leur plaisent pas. On a mis quelques textes qu’on était fier d’avoir, et qui étaient importants pour nous. On entend à la radio en ce moment ‘In the Crossfire’. C’était pour vous le single évident ? Oui, c’était pour nous le single évident. C’est le morceau qui représente le mieux l’album, avec un son plus agressif, c’était là où nous voulions aller et ce morceau reprenait tout çà. La chose la plus difficile est toujours de trouver le premier morceau d’un album qui donne une couleur et une ambiance par rapport à ce qui va suivre. Le reste de l’album doit suivre et être inspiré par ce premier morceau. Alors effectivement, on respecte beaucoup ce morceau. Peux tu nous raconter l’histoire de ce morceau ? On a fait ce morceau au début de l’enregistrement en studio. J’avis du mal avec les paroles sur ce titre. Une nuit, à Londres, j’écoutais la radio. Généralement, c’est plutôt du rock qu’on entend mais là j’entendais une femme avec son enfant crier dans le fond. Je m’endormais et le fait d’entendre les cris de cette femme et de son enfant m’a fait imaginer que je me réveillais dans une prison. Quand tu voyages à l’étranger, et plus spécialement quand tu regardes à la télé des nouvelles chaînes, tu es bien loin de tout ce qui se passe sur Londres, ça fait relativiser les choses. Comment composes tu habituellement ? Tu laisses venir les paroles ou écris dans l’urgence ? Souvent, on compose en groupe, en jammant, et les paroles n’arrivent qu’en dernier lieu. C’est important puisque çà termine le morceau alors j’écris et réécris le texte. C’est ce qui laissera un message pour la chanson. On écrit maintenant de manière beaucoup plus collective qu’avant où j’écrivais tout seul. L’année dernière, on a beaucoup entendu le remix de ‘Four to the floor’. Est-ce frustrant de voir que finalement votre morceau marche plus en remix que la version originale ? On était content de la version de ‘Four to the floor’ qui mettait bien la puissance de ce titre en avant. Ca sonnait un peu différemment aussi, alors je pense que c’était bien de montrer différentes faces du groupe avec les 2 versions de ce morceau. Le remix était beaucoup plus rock et dance, c’est ce qui était intéressant. Mais à la suite de ça, vous avez fait des télés avec la version originale, ce qui a pu déstabiliser certaines personnes qui ne connaissaient pas cette version… Ajoutez votre titre ici Ils reconnaissaient quand même le titre même si la version était différente. Ils aimaient la mélodie et finalement n’étaient pas trop déstabilisés par cette version. Ca a permis à une partie du public qui ne nous connaissaient pas de voir qui nous étions. Vous avez participé à Taratata… C’était fantastique. Il y avait Mick Jones des Clashs mais aussi Franz Ferdinand et bien d’autres. On a pris beaucoup de plaisir là-bas. Vous allez être en tournée française, y a-t-il des différences au niveau des publics ? Les français sont plus réservés et respectueux. Ils écoutent les chansons tandis qu’en Angleterre, les gens
Marcel et son Orchestre

Si aujourd’hui, vous deviez changer quelque chose du dvd dernièrement sorti, ça serait quoi ? J’ai personnellement des regrets sur les 52 minutes du reportage. Le réalisateur a posé les mêmes questions à tout le monde à différents moments, il y a donc pas mal de redits, et beaucoup de parties de l’histoire de Marcel ne sont pas évoquées. On a trop délégué, on aurait du plus piloter le côté documentaire. On a fait plus des interviews informelles. Après en ce qui concerne la captation du concert, c’est Marcel à ce moment là. Vous bossez sur le nouvel album ? Oui, on est en train de chercher le titre. J’aimerais bien E=CM2, j’aime ce côté où on a encore 10 ans, je veux croire qu’on fasse tomber un barrage avec le chant des grenouilles. J’ai besoin de tout ça. Ma fille me demande des histoires et avec elle c’est toujours beaucoup plus simple que dans la vie. Parfois, ce n’est même pas plus compliqué que ça. Là, on est sur les routes depuis le 15 juin, on souffle un peu ensuite. On a passé beaucoup de temps pour l’album, et là il est au mix. A partir de novembre, on repart dans toute la France. Tu maîtrises mieux le studio maintenant ? J’aime bien, oui, et plus ça va, plus ça devient ludique. Tu peux mélanger plein de choses, participer à quantité de trucs. Ca commence à me plaire. Sur scène, on fait plus des trucs à l’instinct, sans savoir. En studio, on réécoute, c’est un métier différent et j’aime vraiment les 2. Il y a des morceaux que tu as marre de faire ? Ca dépend de qui mais bien sûr que oui. On en a retiré plein. On a au moins 70 titres et on en joue 20/22 sur scène. Des morceaux disparaissent, reviennent, on réarrange les titres. Là, on a ressorti ‘Comme un balai’, on en discute entre nous. Marcel et son Orchestre a aussi été un peu précurseur pour le patois chti. J’ai l’impression que les gens se sont un peu décomplexés vis-à-vis de çà depuis…. Je n’avais pas pensé à ça, mais peut être que oui. Je ne m’étais pas posé la question. C’est tant mieux qu’on s’en cache moins. Quand on a peur, c’est du repli identitaire. Le patois n’est pas un repli identitaire, c’est une culture dont il faut se nourrir. Il y a de la poésie dans cette langue. Je suis fan de plusieurs expressions. Enfin, vous vous étiez positionné contre le téléchargement sur le net. Quel est votre avis sur la licence globale ? Je ne sais pas, le téléchargement est un bel outil et parfois, il m’arrive de faire des cadeaux. Je veux juste garder le droit de faire des cadeaux quand je veux et avec qui je veux. Si j’ai envie, je le fais. Si j’ai pas envie, non… Ensuite, pour la licence globale, je suis pour à condition de l’étendre à tout le marché économique. Je donne 10 € par mois et j’ai le droit d’aller au resto quand je veux et y manger ce que je veux par exemple. Pourquoi cette licence serait pour la musique et pas pour le reste ? Quand on fait des concerts, on a besoin de techniciens et si on ne vend plus de disques, on ne peut plus avoir de techniciens si ce n’est en augmentant le prix des places de concerts. Les places de concert chères sont plus pour la variété où on ne fait qu’un concert par an. Nous, on aime aller voir des concerts au moins deux fois par mois. Alors si j’aime quelque chose, je le soutiens ! Il y a aussi le fait que le disque est trop cher. Militons pour avoir le disque moins cher ! Produire l’objet ne coûte rien, mais les frais de production pour un album sont à peu près de 50 à 60 plaques. On ne peut pas investir à fond perdu, ça serait stupide. Je suis pour la démocratisation culturelle, une culture accessible à tous. Maintenant, nous sommes dans une génération internet. Avant, j’attendais pour aller me chercher mon disque par mois. Aujourd’hui, les mecs téléchargent mais ont tellement de choses qu’ils n’écoutent plus. Ils ont une idée arbitraire des groupes et de la musique. Moi avec mon disque par mois, je me suis fait ma culture musicale. Maintenant, c’est une génération zapping, où on ne s’arrête sur rien. Au bout du compte, on arrive à une musique portable qui va être totalement dématérialisée et ça, je suis contre ! Il faut faire attention à ça ! Tof
Phoenix – Interview

C’est en pleine actualité que nous rencontrons les gens de Phoenix. Pris entre la sortie de leur album “it’s never been like that” en ce début de mai 2006, le film de Sophia Coppola « Marie-Antoinette » en salle fin mai où le groupe apparaît sur la B.O et la tournée mondiale qui commence, une pause promo sur Paris s’imposait pour parler de cet ensemble d’actions artistiques fortement intéressantes.Rencontre avec Deck avant que le marathon ne débute. Lors de votre entrée en studio pour ‘it’s never been like that’, souhaitiez-vous expérimenter des sons et des expériences nouvelles ? Ou plutôt de jouer dans la continuité de Alphabetical et du live ? Nous repartons toujours sur de nouvelles bases, un nouveau travail. Comme pour chaque album, nous avons travaillé différemment. Comment est venu le choix du titre ‘it’s never been like that’? Nous avons chercher longtemps après un titre pour cet album, sans jamais tomber d’accord. ‘it’s never been like that’ avait été noté sur un coin de table. Et un jour, nous nous sommes dit, c’est celui-là qu’il nous faut. Il a finalement fait l’unanimité. L’écriture de l’album s’est faite juste après la tournée ‘Alphabetical’. Vous aviez besoin de vous remettre de suite au travail ? Oui, l’album a effectivement été travaillé juste après surtout pour rester dans la dynamique de la fin de la tournée précédente. Nous voulions le commencer tout de suite. Surtout, nous ne voulions pas renouveler l’expérience d’attendre trop longtemps entre deux créations comme ce fut le cas avec nos deux premiers albums où il y eu 4 années entre les sorties des deux productions, bien que le second album fut travaillé dès la deuxième année. Ce nouvel album suit l’album live sorti précédemment. C’est cet album qui vous a donné envie de faire ce son un peu live sur ‘it’s never been like that’? Non pas vraiment. Nous voulions ce son pour cela l’album a été enregistré en partie dans un format «live », ce qui donne cette qualité. Vous avez enregistré et produit l’album sans aucune participation extérieure, vous aviez une idée très précise du son… Pourquoi ce choix ? Une seule personne extérieure est intervenue sur cette production, celle avec qui nous travaillons depuis la première production. Mais ce n’est pas exceptionnel, c’est dans notre façon de travailler. Nous aimons réaliser les choses comme cela. C’est notre caractère. Quel est pour vous le morceau le plus représentatif de l’album ? Peut-être le single qui nous correspond bien. Il est un peu à l’image de tout ce qui nous est arrivé depuis 2 années, que ce soit en positif ou en négatif. Mais en même temps, tous les morceaux représentent vraiment ce que nous sommes. Vous venez de Versailles, scène qui fait parler d’elle depuis une décennie maintenant… Oui, effectivement. Et en même temps, Ce n’est que lorsque nous sommes arrivés sur Paris que nous avons découvert le nombre de groupes de qualité qui existait à Versailles. Nous pensions être les seuls ! Maintenant, nous entretenons de très bons rapports avec Le groupe Air Vous jouez partout dans le monde (au Mexique notamment) Y-a- t’il des différences entre les publics ? La tournée au Mexique ne commence que dans quelques jours. Mais oui, il existe des différences entre les publics. Dans la façon d’applaudir par exemple, certains le font en rythme d’autre n’importe comment. Quel morceau avez-vous le plus de plaisir à jouer en live? Toujours les morceaux du dernier album même si nous avons toujours autant de plaisir à jouer les anciens. Vous participez à la B.O. du prochain film de Sofia Coppola’ marie Antoinette’ (pour info, le chanteur est avec Sofia Coppola…)Est ce que c’est un travail diffèrent que de faire une B.O. de film ? Ce n’est pas notre première participation à une B.O, nous avions déjà eu cette occasion à plusieurs reprises, dont déjà une apparition dans l’avant dernier film de SoFia. Tu sais, c’est très simple, on nous demande un titre ou plutôt ils choisissent un titre et après, nous demande notre accord. Mais pour le Sofia Coppala, c’est une création spécifique qui s’intitule « Ou boivent les loups » ? www.wearephoenix.com
Tryo – Interview

Tryo nous ouvre les portes de son quartette. Dix ans d’existence, cela se fête. Tryo a décidé d’enflammer les dix Zénith de France. Vingt dates, dont Lille, jeudi 10 et vendredi 11 novembre 2005, attendues avec impatience par un public amoureux. Car après une pause concert d’un an, Tryo remonte en scène pour une série de concerts désarçonnants, de grosses fêtes, avec surprises au menu (mais motus et « Bush » cousue !) Une Rencontre Simple et Revendicative Accueillis par Bibou, le producteur exécutif du groupe, nous patientons, quelques minutes, jusqu’à l’arrivée des artistes. Avant le show reggae acoustique, les artistes nous retrouvent dans leur loge pour une conférence de presse, à l’image scénique du groupe : simple, décontractée et revendicative. Un vrai bonheur. Des Souvenirs et des Réflexions C’est Christophe Mali qui nous retrouve le premier, habillé de son enthousiasme, pourtant mêlé à une timidité et à un trac perceptibles. Nordiste d’origine, ses parents sont, coïncidence, de la région lilloise. Pour “Mali”, « c’est un réel bonheur de venir rejouer ici. Je garde un souvenir merveilleux de Lille. Le souvenir d’un public particulièrement chaleureux, unique en France ». Quand nous lui suggérons les débuts de la formation, c’est d’ailleurs « le premier concert au Splendid de Lille, pour le festival les Rockeurs ont du cœur » qui lui vient à l’esprit. Et « ce public, déjà si réceptif à leur musique »…Peu après le début de l’interview, c’est au tour de « Ghizmo », puis de Danito de nous honorer de leur présence. Mali poursuit : « C’est hallucinant de se produire devant 7 ou 8 mille spectateurs à chaque fois. Même si on aime les petites salles, c’est aussi un réel plaisir de se retrouver devant une telle assistance. C’est un peu comme lorsqu’on reçoit quelques amis pour un petit repas et que de temps en temps, on fait un banquet avec beaucoup plus de monde. Ce n’est pas pareil et on est aussi content. Maintenant, on est excités à cette idée mais sereins désormais »… De la Rue aux Zéniths : L’Évolution de Tryo La question des 10 ans est évoquée… et Ghizmo de se souvenir comme si c’était hier : « Il y a dix ans, on jouait à la MJC et on enchaînait les concerts dans les bars… On répétait dans un square. 1995, c’était l’année de la reprise des essais nucléaires à Mururoa (Polynésie française) à la demande de Jacques Chirac. Nous avons joué une année entière dans les troquets. Il n’y a pas de secrets : il faut jouer pour être reconnu. Même si cela devient de plus en plus difficile pour les jeunes de se produire dans ce genre d’endroits, car « le réseau des bars » est en train de tomber petit à petit et que les scènes indépendantes viennent à manquer. Engagement et Reconnaissance Du succès grandissant, ils n’en ont eu conscience, qu’à partir du moment où « Bibou, qui envoyait les disques aux vendeurs, nous a dit qu’on avait dépassé les 15 000 ventes. Un record pour un disque autoproduit. Mais on ne voulait pas faire un tube, et rien après. On veut durer. On a beaucoup de choses à dire ! » Voix des Jeunes et Enjeux Sociétaux Sur les débordements urbains récents, Ghizmo s’insurge : « Le gouvernement a allumé le feu. Il y a un malaise. On enlève des postes d’éducateurs là où on en aurait besoin. On supprime les subventions des associations… Le gouvernement a ce qu’il mérite en ce moment ».Mali se dit « très fier que le groupe soit considéré comme un exemple pour les jeunes dans la façon d’être et dans les revendications des textes ». Et Ghizmo de se rappeler au bon souvenir de Renaud, dont les idées lui ont ouvert la voie. Il poursuit : « On est en train d’anéantir la biodiversité. C’est très inquiétant. Greenpeace et d’autres associations nous accompagneront sur la tournée pour essayer de sensibiliser le plus grand nombre sur ces sujets qui nous concernent tous ». Projets à Venir La tournée s’achèvera, en France par le Zénith de Paris, les 6, 7, 8 et 9 décembre. Ensuite, Tryo s’envolera pour Montréal, avant de s’éclipser à nouveau, durant un an, pour « se ressourcer, vivre de nouvelles expériences et emmagasiner de nouvelles énergies… avant de se retrouver ».Christophe Mali nous confie la sortie d’un album solo le 20 mars prochain (www.christophemali.com) et Ghizmo, celle d’un album avec un ancien des Taraceboulba et un ex Manau. Il nous dévoile aussi son intention de coproduire plusieurs jeunes artistes. De jeunes artistes « qu’il faut soutenir, surtout à leurs débuts, en achetant les albums, et non en les téléchargeant sur Internet ». Et Ghizmo d’enfoncer le clou : « Un artiste n’est pas un produit consommable gratuitement ». Mais, pour des artistes comme les Tryo, peut-on véritablement parler de « consommation » alors qu’il s’agit plutôt de dégustation… à savourer sans modération !
AaRON – Lille Interview

Interview Lille Théâtre Sebastopol Lille 2007 Il y a eu un gros buzz autour de vous depuis la sortie de l’album. Est-ce quelque chose que vous aviez pressentie ? Non, pas du tout. On ne pensait même pas faire un album au départ, on faisait juste des morceaux comme ça au fur et à mesure. On a été propulsé du jour au lendemain sans rien comprendre. On a vu ce qu’il s’est passé sur le single mais on n’imaginait pas que les gens allaient nous suivre. C’est vraiment une bonne surprise pour nous. En plus, on se demandait si les gens n’allaient pas s’arrêter à notre single mais finalement, ils nous ont suivis sur l’album aussi, on a même vendus plus d’album que de singles ! Ca nous fait super plaisir, même en concerts, où les gens ne viennent pas seulement pour écouter Lili. Il y en a d’autres qui sont plus forts. C’est super pour un groupe de voir que les gens viennent pour d’autres morceaux ! Beaucoup de concerts sont notamment complets. Il y a une pression quand même… Mais qu’il y ait une ou beaucoup plus de personnes, la pression est permanente. C’est une bonne pression et c’est agréable de faire beaucoup de dates d’affilée. On voit les réactions des gens qui varient selon les régions. C’est marrant de voir les réactions différentes sur les morceaux suivant la région, la salle. L’écoute est complètement différente. C’est aussi ce qui est intéressant en live, ce rapport avec le public. Ce qui est génial, c’est qu’on ne sait jamais trop à quoi s’attendre. Justement, ce soir, vous jouez dans un théâtre… Oui, tu es complètement influencé par les endroits où tu joues. En quoi ça peut modifier votre façon de jouer ? Je ne sais pas trop, l’endroit parle aussi de lui-même et le public est un peu conditionné. Là, les gens arrivent dans une ambiance et tu as encore plus l’impression de traverser le lieu. On est tous conditionné dans une certaine atmosphère. On se regarde et on voit ce qu’on fait sur scène, sans rien préparer à l’avance. Vous veniez d’horizons très différents avant de former Aaron, même musicalement… C’est une superbe aventure qui nous est arrivé mais on n’aime pas se concentrer sur une seule chose. On a toujours eu plusieurs cordes à notre arc et dans la musique c’est pareil. J’ai toujours fait des trucs qui n’avaient rien à voir à côté, comme dans Mass Hysteria. C’est très important, il y a le cinéma aussi, la peinture. Mais je pense que quand tu es créatif, je n’en connais aucun qui ne s’arrête qu’à une seule chose. C’est dangereux les puristes à mon avis. Si tu as quelque chose de créatif en toi, à priori tu es ouvert à pas mal de choses, je crois. C’est très dangereux de se regarder le nombril et de s’enterrer. Sur cette longue tournée, s’il y avait un meilleur et un pire souvenir, ça serait quoi ? Le pire, c’est un soir où on a failli annuler le concert parce qu’il pleuvait des cordes. Le matériel était à nu, on ne pouvait pas trop laisser le matériel comme ça. Le concert a été retardé de 25 minutes. Il y a eu un court-jus un moment dans le micro puis un trou dans la scène où je me suis fait super mal. Mais c’était tellement n’importe quoi qu’on était mort de rire. Ca aurait pu être un très mauvais souvenir, les gens le voyaient d’ailleurs, rangeaient leurs parapluies, le ressortaient. Il y avait de la boue partout. C’était rigolo finalement. En ce qui concerne le meilleur souvenir, il y en a beaucoup parce que tout a été une première fois, mais je retiens la date aux Bouffes du Nord où j’avais toujours voulu aller étant petit et là on y a passé 4 jours, et le Paléo festival où on a joué devant 14000 personnes entre Arcade Fire et Bjork. Il y a beaucoup de choses. Et quel a été le moment le plus inattendu ? Justement le Paléo festival. On n’était même pas sur scène que les gens étaient complètement hystériques. On n’entendait rien, il y avait le même nombre de gens à côté du chapiteau et à l’intérieur, on voyait même des gens sur les collines. Un truc de dingues, ça te donne une énergie folle, c’était génial ! J’avais tellement d’énergie que je me disais que j’étais prêt à lever mon piano d’un doigt !lol ! Vous avez eu l’occasion de discuter avec certains groupes sur ces festivals ? Oui, ça dépend des fois. On a été programmé souvent avec Abd el Malik donc on se retrouvait souvent ! Sur les concerts, beaucoup de gens viennent donc pour l’album en entier mais beaucoup viennent juste pour U turn… Franchement, je ne sais pas, je me demande. Je te jure qu’avec les réactions qu’on a, on peut se le demander. Des gens chantent sur les morceaux et je n’ai pas l’impression que beaucoup ne viennent que pour ça, en étant honnête. L’album a mieux fonctionné que pour le single, les gens connaissent plus l’album que le single, à mon avis. Vous pensez déjà au prochain album ? On commence à y penser. On fera une pause pour pouvoir se concentrer dessus, on verra si on a des choses à dire. Il ne faut pas sortir un album parce qu’il faut sortir un album. On doit avoir le temps de se poser pour créer. Quand vous créez, vous cherchez le morceau parfait ? Non, on cherche un truc qui corresponde à l’idée qu’on a envie de développer, qui nous plait. Aucun morceau n’est parfait, ça serait chiant sinon. Je n’aime pas la perfection. La nomination pour le prix Constantin vous fait plaisir ? C’est très étrange d’être nommé là, même d’avoir le NRJ awards. C’est génial parce qu’on a une écoute de gens différents. C’est assez fascinant de voir ça, en tant que spectateurs, parce que je pense qu’on
Air

Air : Entre Triomphes et Catastrophes A peine rentrés des Etats-Unis, Nicolas Godin et Jean-Benoît Dunckel étaient à Paris la veille, concert catastrophique à cause de l’eau et stoppé avant la fin. Et pourtant, c’est avec le sourire que nous les retrouvons aujourd’hui, prêts à en finir avec la malchance (et ça sera le cas), dans un décor qu’ils jugent vraiment beau en matière d’architecture. Charlotte Gainsbourg et l’Art du Collaboration L’album sorti, le groupe revient sur sa participation pour celui de Charlotte Gainsbourg : « Il s’agit d’habiller quelqu’un, de passer par une compréhension du personnage. Et en plus, pour nous, c’est comme un retour aux sources, au plaisir de jouer, d’autant plus que c’est un disque fait à l’ancienne avec un piano, une guitare. C’est différent de notre son électro, travaillé sur ordinateur. » Influences Éclectiques : La Palette Musicale Et puisque nous parlons de son, pour comprendre la musique d’Air, parlons de leurs influences : « Dans nos esprits, il y a beaucoup de musiques de films mais aussi des classiques 60’s comme les Beatles ou 80’s avec The Cure ou Prince. Le mélange pop et soul de Stevie Wonder nous plaît beaucoup aussi. »Autant dire que c’est plutôt varié. Air et le Cinéma : Une Collaboration Harmonieuse D’ailleurs, ils parlent de films et Air c’est aussi ça. Tout le monde se souvient de Virgin Suicides par exemple. Et pour eux, créer une musique de film, « c’est donner une orientation à l’image. Il peut y avoir plusieurs bandes son et elles donneront chacune un angle différent à la scène, un autre point de vue ». Et c’est vrai qu’imaginer les quelques magnifiques séquences de Virgin Suicides sans leur musique, ça serait donner une toute autre idée au film. Un Mélange d’Affiche Inattendu: Air et Indochine Et puisqu’ils sont là aujourd’hui, que pensent-ils du mélange de l’affiche Air et Indochine ? « Les deux sont interchangeables en fait. Nous ne pensons pas forcément à la forme rock de notre son mais on essaie plutôt d’innover dans notre propre son. Mais mêler les deux genres sur la même affiche, c’est intéressant. » L’Avenir Musical d’Air Dans l’avenir d’Air, les concerts s’arrêtent à la fin du mois de juillet, ils retrouveront leur studio et espèrent ne pas être touchés par le phénomène de la page blanche. Cette page est encore mystérieuse mais on se doute qu’ils ne manqueront pas d’inspiration. Juliette
The Divine Comedy

Vous revenez avec un nouvel album. Aviez vous une idée précise du son que vous souhaitiez avoir au moment de l’enregistrement ? Pas vraiment en fait. Parce que quand j’écris les chansons, c’est plus comme un accident. Je n’écris pas de chansons dans le but de faire un album. Je travaille sur beaucoup de chansons différentes que j’écris aussi pour d’autres, c’était là juste une longue période d’écriture, et un jour de septembre, je me suis dit que j’allais faire un album. C’est venu comme çà sans vraiment y penser au préalable. Je n’ai jamais été vraiment dans cette situation avant. Travailler et se dire d’un coup que j’allais faire un album. Je voulais garder cette spontanéité et c’était une bonne opportunité pour moi cette fois pour y garder l’impression du son live. J’ai imposé mes idées sur cet album. Je ne voulais pas d’un album live non plus, plus quelque chose de frais et vibrant. Quel serait pour vous le morceau le plus représentatif de l’univers que vous vouliez donner à votre album ? Mon univers est un peu différent pour chacune des personnes ! Chacun peut en avoir une idée différente. Mais je dirais que The plough représente un peu les sentiments et les idées principales que j’avais. C’est un peu le modèle pour moi. Et quel a été le plus difficile à faire ? Lady of a certain âge facilement ! Quand j’ai commencé à écrire l’histoire de cette femme qui va du début à la fin de sa vie, je me suis dit que ça n’allait pas être facile. Ca m’a pris du temps. Vous apparaissez toujours sur les pochettes des albums. Pourquoi pas cette fois ? J’y suis ! Je suis au milieu du timbre, un vieux timbre avec le chapeau et la bouteille de champagne ! On a pris une photo de moi avec un vieil uniforme et on l’a intégrée dans une photo et donc le timbre. Etre sur la pochette de l’album est un peu une marque de fabrique pour moi. J’aime bien être sur la pochette de mon album même si l’album n’est pas obligatoirement parfaitement moi. Le seul qui n’était pas du tout moi était Regeneration et même si j’adore cet album, c’est un peu l’album d’idées de personnes différentes et là je ne suis pas dessus ! C’est plus facile en étant sur les pochettes de construire une image forte. Sur l’album, on peut entendre des arrangements de cordes. C’est difficile de reproduire ça ensuite sur scène ? Il y a quelques chansons de l’album qu’on ne peut pas jouer, c’est vrai. Mais ça va maintenant c’est plus facile parce que j’ai le même groupe depuis quelques temps déjà. Pour les cordes sur l’album, c’est à peu prêt les mêmes personnes du groupe. C’est un peu une tradition dans certains albums rock d’introduire des instruments comme le violon. On peut les enregistrer dans l’ordinateur et le retranscrire live mais c’est aussi plus économique !lol ! C’est impossible de déplacer tout le monde sur la tournée ! Quand tu as commencé Divine Comedy et qu’on compare avec les groupes qui existaient à l’époque, peu sont encore présents. As-tu une recette pour être toujours présent des années plus tard ? J’ai beaucoup de chance, ils abandonnent trop vite je trouve. Mais je ne vois pas pourquoi j’arrêterai, je fais juste on métier, c’est la seule chose que j’ai pu faire. Je n’ai jamais eu d’autres boulots. Du moment que j’ai quitté l’école, j’étais dans ce groupe ! J’ai de la chance. Mes influences existent mais j’essaie de m’en détache, ce que d’autres groupes peuvent ne pas réussir. J’essaie d’être un fan de base avec moi, aussi loyal que ce soit, pour me prévenir de moments à venir plus difficiles. Je continue à faire mes disques sans me soucier des autres. Tu as travaillé pour l’album de Charlotte Gainsbourg, Jane Birkin, Vincent Delerm…Créer des chansons semble facile pour toi… C’est un dilemme parce que je n’aime pas faire des choses trop faciles !lol ! C’est un travail difficile mais c’est bien comme ça. C’est une sorte de challenge et j’aime beaucoup ça. Je n’aime jamais souffert de la page blanche, je m’isole et graduellement les choses apparaissent. C’est cool, je ne sais pas comment ça marche, pourquoi c’est comme ça, mais ça continue de fonctionner pour moi. Peut être aussi que je suis comme ça parce que je le fais depuis longtemps. Pour Charlotte Gainsbourg, j’ai juste écrit les textes parce que Air a fait la musique. Je sais que je peux écrire des textes, une idée vient comme ça et j’essaie de l’extrapoler, ça dépend de ce que les personnes veulent. Charlotte était super cool et Nigel Godrich qui a produit l’album est un de mes meilleurs amis. Ca s’est très bien passé. Comment expliquer que tu travailles avec beaucoup d’artistes français ? Je peux juste dire que c’est peut être parce que je suis connu en France ! Les gens savent qui je suis et ce que je fais. L’année dernière, j’ai fait pas mal de choses en Angleterre. Ce serait plus des coïncidences. Que peut on vous souhaiter pour cette année ? Beaucoup d’argent !lol ! Je ne pense pas que ça arrivera ! Par chance, je n’ai aucune idée de ce que je ferai l’année prochaine ! Mais j’aime ça, parfois dans ce travail, tout est planifié, j’aime ne pas savoir, on va beaucoup bouger alors souhaite moi bonne chance ! Tof
The Dø

Quand je suis allé sur votre page myspace, il y avait au niveau localisation Paris et Helsinki. Peux tu me raconter l’histoire du groupe ? Olivia est franco finlandaise et ses racines et son cœur sont donc entre Paris et Helsinki même si elle est née en France. On a mis ça depuis qu’on a fait notre premier myspace et c’est resté. On s’est rencontré sur une musique de film. Je faisais une musique de film pour du théâtre et de la danse et un jour, le réalisateur m’a présenté Olivia pour que je puisse faire de la musique avec elle il y a 3 ans. On a alors enchaîné les projets, on a fait 4 longs métrages ensemble, des pièces pour de la danse contemporaine, du théâtre jusqu’au jour où on s’est rendu compte que tout ce qu’on faisait pouvait être rassemblé dans un album. Qu’est ce qui t’a donné au tout début de faire de la musique ? Voir un groupe sur scène ou autre ? Je n’ai pas eu vraiment de déclic et j’ai depuis toujours été attiré par la musique. J’en ai fait depuis l’âge de 16 ans dès que j’ai commencé à écrire pour des pièces de théâtre, ce n’est pas venu sur le tard. Ca a toujours été mon but dans la vie, Olivia aussi, elle a toujours chanté. Si déclic il y a eu, pour moi ça aurait plus été le jazz et Olivia plus la chanson. Le projet The Do est né d’une envie de faire de la musique, de s’amuser à faire de la musique. Il y a pas mal de groupes qui tournent à 2 en ce moment. Vous avez pensé à ça au moment de sortir l’album ou c’était quelque chose de naturel pour vous ? On est uniquement à 2 quand on a conçu l’album. On a enregistré et joué à 2. Mais on ne se l’est pas dit. D’ailleurs sur scène, on est 3 ! Après, je ne pense pas que ça soit une réflexion, c’est venu naturellement. The Do, c’est surtout l’histoire d’une rencontre entre nous. Quand vous avez décidé d’enregistrer cet album, vous aviez une idée précise du son que vous aimeriez avoir dessus ? Le travail en studio et la recherche musicale en studio, les arrangements et l’émotion ont fait qu’on est arrivé à quelque chose qui nous plaisait à tous les 2. On ne s’est pas posé la question avant, tout s’est fait le plus naturellement possible. L’approche d’un album en studio est différente d’un travail pour le théâtre ? C’est totalement différent parce que quand tu travailles pour un film ou du théâtre, ce ne sont que des musiques de commandes. On te met sur des rails et on te demande quelque chose de précis. C’est beaucoup moins personnel. Là, ma rencontre avec Olivia a été le fait de faire de la musique en toute liberté, sans être commandé. C’était notre propre chemin, notre propre envie. Je pense que la différence est là. C’est vrai que depuis que j’ai découvert cette liberté, j’ai beaucoup de mal à retravailler pour des musiques de commande. Comment s’est fait le choix du titre ? Ca par contre, c’est un peu plus réfléchi. On a l’impression d’avoir fait un album avec tout ce qu’on avait envie de faire, sans se poser de questions. On a ingurgité énormément de musiques très différentes l’un comme l’autre et on a l’impression qu’on s’est nourri d’une multitude de formes d’art, le cinéma, le théâtre. C’est ce mélange qu’on avait envie de ressentir sur cet album. Donc A mouthful, une bouchée en fait, c’est un peu un résumé de tout ça. On a mis dans la bouche un morceau d’un peu tout ça et c’est un peu ce qu’on avait envie d’avaler ! Le morceau que tout le monde connaît est On my shoulders. Comment s’est il fait ? Aussi naturellement que tous les autres morceaux de l’album. C’est un des premiers morceaux qu’on avait mis sur internet et on a vu qu’il y avait un intérêt beaucoup plus grand pour ce titre là. Ce morceau a ensuite eu son histoire, et fait qu’aujourd’hui ce soit ce titre qui passe en radio et soit le titre que les gens demandent le plus. Quand tu conçois un morceau, tu ne conçois pas un morceau en te disant que ce morceau sera plus fort que les autres. Après, le morceau fait sa propre histoire. Ce morceau est aussi musique de pub. Ce sont eux qui vous ont découverts via le net ? Oui, et puis via Universal qui sont toujours nos éditeurs. Les gens étaient assez curieux et voulaient mettre une musique qui n’avait jamais servie, que les gens ne connaissaient pas. Comme on n’était pas encore reconnu, ils nous ont contactés et on a trouvé çà très intéressant parce que la pub mettait en avant la musique et pas le produit. Ce n’était pas juste une phrase publicitaire, on s’est laissé convaincre et çà a aidé vraiment à nous faire connaître. L’album est sorti assez tardivement par rapport au buzz lié au groupe. L’attente est longue dans ces cas là pour vous ? Oui, évidemment. Mais ça ne nous a pas paru trop long parce qu’on a terminé l’album début septembre, et après il y a eu le live à perfectionner. On a beaucoup travaillé en amont avec la maison de disques. On ne sort pas un album dès qu’il est terminé. Il y a beaucoup de choses à faire avant, il faut travailler autour, l’image, la pochette, le clip. Ca a pris plus de temps que ce qu’on pensait. Vous avez beaucoup tourné avant la sortie de l’album. Comment les gens ont réagi à des morceaux qu’ils ne connaissaient pas en majorité ? On a cette bizarre impression que les gens connaissent déjà tous les titres quand ils viennent nous voir sur scène. C’est très étrange ce qu’il se passe sur cette histoire. On a mis en ligne 4 morceaux
IAMX

Tu es aujourd’hui au festival de Dour. Aimes tu les festivals en général ? Oui, c’est un peu chaotique, mais les gens sont cools, l’organisation ici est bonne, le vin est bon aussi, je ne peux pas me plaindre. En plus, on joue certainement à la meilleure scène où nous pouvions jouer. Je suis très content. Pour ton nouvel album, avais tu une idée précise du son que tu souhaitais avoir au moment de l’enregistrement ? J’ai développé sur le premier album beaucoup de sons électroniques difficiles, je voulais garder un peu ça et ne pas trop changer parce que je voulais continuer sur cette voie. Je pense qu’il y a encore beaucoup à chercher et développer pour expérimenter dans ce type de son. Mais il y a d’autres éléments qui sonnent un peu plus agressifs et pour ainsi dire je joue un peu les mêmes choses mais sur un autre niveau avec des éléments un peu différents tout de même. Je donne plus de moi-même, j’aime que tout vienne naturellement avec ce son, je voulais vraiment sonner comme ça. Quel serait pour toi le morceau le plus représentatif de l’univers que tu souhaitais donner à ton album ? Je pense qu’avec ‘The Alternative’, c’est un peu difficile, mais je dirais ‘Bring me back a dog’, étrange et très expérimental, j’aime la production sur ce titre, j’adore le chanter avec une voix étrange. Sinon il y a aussi ‘Spit it out’, qui est beaucoup plus pacifique, les 2 représentent bien l’album, à mon avis. Quel a été le plus difficile à faire ? ‘Spit it out’ parce que j’ai beaucoup bossé sur ce titre. Je travaille même encore dessus, il est sur l’album parce qu’il fallait faire l’album à une date donnée, mais pour moi, le morceau n’est pas fini et je continue à travailler dessus, je ne suis pas 100% satisfait du morceau pour l’instant. Tes textes font souvent référence au sexe… Il y a beaucoup de choses qui peuvent rappeler le sexe au niveau des textes au premier abord. Si tu ne cherches pas trop, tu vas t’arrêter au sexe, effectivement. Mais il y a d’autres choses, ça parle plus des tourments liés au sexe, les relations entre les personnes, pour moi, tu peux explorer un sujet mais aller dans des directions différentes ensuite. Je ne reste pas toujours avec les mêmes choses en tête, on change donc sur les albums ça se ressent aussi. Tu dois croire en ton subconscient, alors oui je parle de sexe mais le sexe est une grosse partie de ma vie ! Sur tes 2 albums, on te voit sur la pochette, mais à chaque fois, tu es un peu caché par le maquillage de telle sorte qu’on ne te reconnaisse pas vraiment… C’est peut être moi, ça pourrait être moi ! Je pense que qui ce se soit, il représente une partie de moi, l’animal qui est en moi, agressif, qui n’attend que l’opportunité pour sortir. Ca représente aussi les tourments…mais ça n’est pas moi ! On parle souvent de Sneaker Pimps pour toi, tu n’en as pas marre de toujours revenir en arrière comme ça ? Je n’en ai pas marre de parler de quoi que ce soit. Si on me pose toujours les mêmes questions, c’est ma responsabilité de donner des réponses intéressantes. Je pense que c’est bon pour mon cerveau de répondre aux mêmes questions. Je ne veux pas m’ennuyer avec moi-même, ça m’est égal en fait. Tu peux me poser toutes les questions que tu veux et bien sûr, c’est plus cool d’entendre d’autres questions… Tu as ta page sur myspace. Tu penses que c’est important pour toi et le groupe ? C’est un média qui est encore un peu indépendant. Je trouve que la beauté d’un site est comme un show en direct, çà représente aussi la créativité des gens en direct. Si tu expérimentes un peu et que tu t’impliques, tu deviens un artiste. Ici, la plupart des gens se contentent d’ouvrir des pages, mais il y a tant de choses à faire, ce n’est pas assez créatif, enfin c’est mon opinion. Mais on a besoin de sites comme çà, c’est un travail difficile mais j’attends autre chose d’un site où tu as juste des informations. Je ne dirige pas ma page mais juste le contenu, je donne le contenu, il y a un ami qui est au Japon et avec qui je suis en contact. Tof
The Kooks

Y a-t-il eu un groupe qui a été le déclic pour que tu te mettes à la musique ? En fait, il n’y a aucun disque précis ni aucun groupe particulier. Je n’étais pas fan des Beatles ou des Stones, je n’étais pas fan de qui que ce soit, je voulais juste être musicien. Au moment de l’enregistrement, aviez vous une idée précise du son de l’album ? Oui, un peu. Il y a beaucoup de styles différents sur cet album. On avait beaucoup d’idées très différentes, et comme chacun de nous a son style particulier, ce n’était pas trop facile… Nous avons différentes influences et comme on a essayé d’avoir un son ‘the Kooks’ ça nous a peut être aidé ! Quel est pour toi le morceau le plus représentatif de l’album ? Il n’y a pas un seul titre à mon avis vu que l’album est assez différent. Quel a été le plus dur à faire ? Naive était une des plus difficile, on a essayé de la faire mais ça a été fait après plusieurs prises. Sinon, on fait juste des chansons comme ça sans se prendre la tête, donc généralement ça va, ça n’est pas trop difficile à faire. Vous êtes très connus en Angleterre mais peu encore en France, c’est intéressant de recommencer dans un pays un peu de zéro ? On a déjà joué en France, c’est un pays qu’on aime et où on aime jouer en live. C’est bien de trouver de nouveaux endroits que tu ne connais pas pour jouer. A côté de ça, c’est intéressant aussi de jouer devant des gens qui te connaissent, ils bougent plus et chantent, j’aime bien aussi ça, bien sûr ! On revient là maintenant en France pour le festival des Inrocks, c’est cool. Vous avez lancé une sorte de concours sur votre site…. Pour être honnête, je ne suis pas passionné par les sites, je ne vais pas sur internet. J’ai beaucoup de choses à faire et je n’ai que très peu de temps. J’ai du mal à naviguer vraiment donc je ne peux pas en dire plus par rapport au concours !lol ! Qu’est ce que le succès a changé dans ta vie ? Rien ! J’ai toujours les mêmes amis, ça n’a rien changé chez moi, je pense. Nous ne sommes pas non plus super célèbres. Ca n’a pas vraiment changé pour nous je pense. Et avec les fans, comment réagis tu ? J’essaie d’être proche, évidemment. Ils sont très importants pour nous. Quel est ton pronostic pour la coupe du Monde ? On aurait dû battre le Portugal aujourd’hui mais l’arbitre a pris de mauvaises décisions. L’idée d’une demi finale avec la France aurait été bien, on aurait pu gagner ! Mais je suis presque sûr que l’Allemagne va gagner ! Tof