Babet - Un Monstre au Piano

Quand on pense à Babet, pour les plus chanceux qui ont eu la chance de la suivre en live depuis plus de 10 ans on pense immédiatement à une violoniste – chanteuse sautillante et souriante qui nous fait vibrer avec Dionysos. Son premier album solo « Drôle d’oiseau » sorti en 2007 nous avait confirmé que le talent était décidément bien présent, d’où une attente impatiente de la suite de cette infidélité bien agréable.

Une Évolution Musicale

« Piano Monstre » se différencie de son prédécesseur principalement par 3 ingrédients : le violon et le piano priment sur la guitare (même si celle-ci est toujours présente), l’album est donc plus pop et des duos apparaissent tout au long du disque. Le premier titre éponyme est plus psychédélique que pop et ouvre en beauté l’album, le piano se balade et est accompagné par la voix de Babet qui nous emmène dans un univers très « Burtonien » (désolé pour le néologisme), un labyrinthe très agréable à écouter dont on trouve la sortie avec le premier duo de l’album « les amouratiques » avec Hugh Coltman dont la voix se marie à merveille avec celle de Babet.

Ce second titre donne d’ailleurs vraiment le ton à l’album car il est très pop, le violon de Babet est reconnaissable entre mille et musicalement on sent tout de suite qu’on va passer un très très bon moment !! « La couleur de la nuit » est le titre où la guitare est la plus présente, on a l’impression de toujours avoir entendu le refrain, de l’avoir toujours fredonné et on retient très facilement la mélodie, ce qui est aussi la caractéristique du single « Je pense à nous », véritable pépite qui reste dans ma tête depuis la première fois où j’ai écouté l’album. Dans cet album donc vraiment rien à jeter mais vraiment rien, pas de moments faibles et chaque morceau a sa propre originalité, sa propre personnalité. Parlons enfin des autres collaborations, Arthur H, vieille connaissance de Dionysos dans « la mécanique du cœur »  apparait dans 2 titres « Ciel de soie », avec un refrain toujours incontournable et dans le titre « Laïka » où il interprète un scientifique, je ne pensais d’ailleurs jamais me mettre à la place de Laïka avant d’écouter ce titre !!!      

Variété et Cohérence

Un duo plus improbable est celui avec Edouard Baer (je suis fan, je suis fan d’Edouard Baer !!) et la mayonnaise prend encore, un duo plus folk que les autres mais on apprécie la complicité entre Babet et Edouard Baer !! « Mexico » composé par Mister Babet qui n’est autre qu’Andy Maistre, leader d’Houdini, est interprété par le couple et la complicité dans ce titre est évidente, on salive sur de futures collaborations entre les deux amoureux !!

Perspectives Futures

Pour conclure sur cet album, retenons juste qu’il passe très très vite et on a juste envie de le réécouter sans cesse, le second album est souvent un cap très difficile à passer mais là le coup est magistral et on attend très vite la suite car « Piano Monstre » ouvre un champ infini de possibilités dans la suite de la carrière de Babet…

Erki